Voici enfin l'avant dernier chapitre !
Et oui, pendant environ un an, je n'ai réussi à produire que dans les environs de 80 pages...
Je m'en excuse, et vous assure que le dernier est déjà écris, mais il faut encore que je l'envoie à ma bêta (Canelia), que je le relise moi-même, que je réussisse à faire marcher le site depuis mon pays pourri...
Conclusion : ce n'est pas gagné !
En plus, avec le temps que je passe à regarder des mangas, c'est encore moins gagné...
Malheureusement pour vous, je me suis prise d'un amour sans fin pour le manga "Hunter X Hunter" et je me suis mise à écrire des tonnes de mini-fics dessus... Rassurez vous, elles ne sont pas encore publiées, mais ça ne saurait tarder...
Vous avez de la chance que j'ai finit Pansy avant ma « période industrielle HXH » !
Aller, merci encore d'exister !
PS : au fait, si il y a un fan de HXH avide de discussion entre fans, mon adresse MSN est sur mon profil ;) !
Disclaimer : Pansy est tellement OOC qu'elle est un peu a moi, non ? Non ? Beuh, qu'elle sale radine cette JK...
Pansy, ou l'art de refaire sa vie en s'amusant
Chapitre 7
Meurtre non prémédité
Pansy se réveilla au son de ses propres hurlements. Elle se tordait de douleur dans son lit, ses cris de souffrance résonnaient à ses oreilles comme des vociférations de harpies.
A l'extérieur, aucune de ses camarades ne semblaient se donner la peine de venir voir ce qui se passait.
Et elle resta là, à subir les tortures du poison et à essayer de s'arracher les entrailles, pour qu'elles cessent de la faire souffrir.
Quand elle reprit son souffle, apaisée, elle se dit qu'elle aurait se contrepoison, quitte à tuer.
Plutôt tuer que mourir.
Elle se dépêcha de se lever et d'écarter les rideaux de son lit, pour enguirlander les autres, indifférents à la torture qu'elle venait de subir.
Mais tout autours d'elle, tout était calme et aucun de ses camarades n'avait l'air réveillé.
Elle se rappela alors avec un grognement ses rideaux étaient insonorisés.
Elle jeta un regard hostile à l'un des plis desdits rideaux, et il se déchiqueta immédiatement.
Elle aurait put crever, il n'y aurait eu aucune réaction.
C'est bien se qui avait faillit se produire, d'ailleurs.
Elle s'enveloppa dans un peignoir et se dirigea d'un pas mal assuré vers la salle de bain.
En passant devant le lit d'Anabella, elle hésita à lui faire un réveil surprise, comme au temps d'Anthony.
Elle avait l'impression que c'était il y a des siècles.
Tout avait changé si vite.
Anthony avec les Griffy's.
Elle seule.
Draco avec elle.
Pansy arriva destination et d'un geste de la main, elle ferma la porte à clé.
Son regard rencontra celui de son reflet.
Elle avait tellement changé.
Elle n'avait carrément plus rien avoir avec la pauvre parodie qu'était Pansy Parkinson.
Ses cheveux, blanc d'un côté de la raie, noir de l'autre.
Son sourire, si froid, moqueur, impitoyable. Chargé de menaces.
Et ses yeux. Ses deux yeux, l'un vert, l'autre bleu.
Ses deux projecteurs l'éblouirent quand elle les observa.
Ils étaient absolument terrifiants. Deux grands océans de couleur, mais tout deux désespérément cruels.
Son regard avait une note méprisante, comme si la personne sur laquelle il se posait n'était pas digne de cette attention. Et aussi tellement déterminé. Rien, rien ne l'arrêterait.
La justice, le courage et même la conscience pouvaient se mettre sur le chemin de Pansy.
Ils serraient piétinés.
Pansy eu un frisson.
Elle se terrifiait, son sang se glaçait dans ses veines quand elle s'observait.
Ses yeux produisaient-ils les mêmes effets sur tous ceux qu'elles regardaient ?
Si oui, elle devait être un véritable monstre ambulant ! Quoique, Draco la supportais, pourtant...
Mais c'était Draco, il ne pouvait être considéré comme quelqu'un de normal.
Elle frissonna encore, et fit exploser la glace, ne souhaitant plus se voir.
Elle laissa glisser le peignoir par terre avant d'aller prendre une douche glacée, histoire de se réveiller. Et surtout de faire disparaître cette peur, qui la recouvrait comme une pellicule.
Telle une somnambule, elle s'habilla de son habituel uniforme et quitta son dortoir, souhaitant mettre le plus de distance possible entre elle et Anabella, comme au bon vieux temps, ou elle fuyait ses fréquentes humiliations.
Manque de chance, la salle commune n'était pas vide.
- Ah, voici mon associée !
- Draco.
- Pas très enthousiaste, chérie... Tu n'es pas trèèèès heureuse de revoir ton homme !
- Espèce de mollusque décérébré.
Elle se laissa lourdement tomber dans un fauteuil à côté de lui, découragée.
- Et bien, que ce passe t'il ?
- Oh, rien, un passage à vide.
- Peut-on savoir ce qui démoralise une Pansy de fer ?
- Le fait qu'elle soit en fer.
Il soupira.
- Oh, je t'en prie. Regarde toi ! Tu es puissante, belle et totalement charismatique. Tu pourrais avoir des serviteurs aussi fidèles que Bellatrix l'est envers le Lord, si tu le voulais !
- Ne l'est tu pas déjà ?
- Je...
Il rit, voyant le sourire espiègle de son interlocutrice.
- J'ai au moins réussi à te dérider. Je devrais peut être me lancer dans une carrière de comique avec Weasley.
- Je te déconseille fortement, Draco, tu n'es destiné qu'à me servir éternellement.
Elle s'assit sur ses genoux et il lui sourit à nouveau.
- Mais certainement, très chère.
Il s'empara doucement de ses lèvres.
Et quelqu'un, derrière eux, applaudit.
- Oh, qu'elle touchante scène de famille.
Pansy sauta sur ses pieds, ses yeux prés à illustrer l'expression « lancer de éclairs ».
- Anabella, je croyais que tu dormais paisiblement... ?
- Tu sais, quand on risque d'être assassinée dés qu'on ferme l'œil, on développe son ouïe, chérie. Mais finalement, ce n'était pas une tentative d'assassinat, mais juste une pauvre tarée qui embrasse mon ex-fiancé.
Draco se leva, l'air relativement furieux.
- Oui, j'ai en effet demandé à Père d'annuler nos fiançailles, annonça t'il. Il m'est apparut que l'idée de me marier avec une folle sanguinaire était mauvaise.
- Alors pourquoi sort tu avec celle là ?
- Parce qu'elle n'est pas sanguinaire, juste folle, contrairement à toi.
Pansy jeta un regard de reproche à son petit ami.
- Tu aurais pu couper le « juste folle » au montage, Draco. Mais cette discussion a assez duré. Tu es là juste pour me pourrir la vie, Anabella, ou souhaite tu nous entretenir d'autre chose ?
- Oui, vous faire remarquer que vous êtes vraiment minables.
- Ça, c'était vraiment minable. Maintenant, tu peux prendre congé, espèce de dégénérée.
La jeune Avery émit un reniflement méprisant, avant de quitter la salle commune, l'air profondément offensée. Il y a avait de quoi, quand elle venait de se faire chasser comme un elfe de maison.
Draco rit.
- Ah, Pansy, cette fille n'a aucune classe, ni aucun mordant comparée à toi. Tu es la perle de ma vie.
- Et toi le plus grand baratineur de tout l'univers. Je t'ai entendu dire la même chose à Andersen, en 4ème année.
- Hé ! Tu m'espionnais !
- Bien sur que non, tu lui as dis sous mes yeux, abruti.
- Je l'ai dis sous... mais... je savais que... et...
Son air désorienté fit sourire Pansy, mais d'un sourire amer.
C'était juste maintenant que le blond se rendait compte de combien il avait été odieux, voire inhumain envers elle... Mais quel débile, mais quel débile... La fureur s'empara d'elle tout d'un coup, comme le feu dévore un objet aspergé d'huile.
- C'est bizarre, hein. Tu savais que j'étais folle de toi. Mais pourtant, tu ne pouvais t'empêcher d'amener des filles dans la salle commune sous mes yeux, devant moi. Je pense qu'au fond, tu aimais me faire souffrir, et peut-être l'aimes tu toujours !
Sur cette diatribe, Pansy se leva et quitta la salle telle une furie, passant devant Anabella sans la voir, laissant derrière elle un Draco Malefoy ahuri.
Celui-ci resta hébété une minute avant de laisser tomber sa tête dans ses mains.
- Pour une fois que je le pensait...
XOXOXOXOXO
Pansy se laissa tomber au bord du lac. Elle contempla l'eau plate, agitée par de faibles vaguelettes.
Sa fureur refit surface, et les eaux furent bientôt secouées de violents remous.
Ce crétin, abruti, atrophié du cerveau et...
Pansy soupira. Elle pouvait bien traiter Draco de tous les noms possibles, elle n'arrivait pas à en vouloir à cet épouvantail blond.
Et cela ne faisait qu'augmenter sa colère.
La parcelle d'eau qu'elle fixait comme si elle était la source de tous ses problèmes sembla commencer à bouillir.
Furieuse, Pansy détourna le regard, signant l'arrêt de mort d'une pauvre touffe d'herbe innocente, qui découvrit se que signifiait la combustion instantanée.
Elle se força à respirer profondément, inspirant ainsi de longues bouffées d'air, évacuant peu à peu sa rage
La deuxième cause de son soudain apaisement, fut de voir passer (en toute illégalité, d'après sa démarche) le professeur Rogue.
Sans qu'elle se souvienne d'avoir bougé, elle se retrouva accroupie derrière un buisson alors qu'à quelque pas devant elle, le professeur Rogue examinait un arbre d'un air concentré.
Elle se demanda si, finalement, il n'était pas juste en train de chercher de la mousse pour ses potions.
Il appuya un endroit précis de l'écorce, et soudainement, un petit homme gras et gris apparut.
Il se tordait les mains, l'air pitoyable, lorgnant le maître des potions comme si c'était le Lord lui-même.
Le seul qualificatif qui vint à l'esprit de Pansy fut « sale rat ».
- Queudver, siffla Rogue, le ton méprisant. C'est donc toi que l'on a nommé à ce si déplaisant poste... N'est ce pas l'équivalant des concierges, chez les moldus ?
- N-nous ne nous pr-préoccupons pas des m-moldus, Severus...
Tremblant de tant de hardiesse, l'horrible personnage recula de quelques pas. Le professeur le foudroya du regard.
- Je voudrais savoir, bien que cela soit improbable, si tu savais quelque chose concernant quelqu'un qui détiendrait un antidote ?
- Un an-antidote ? Je... n-non...
Rogue le toisa froidement, puis soupira.
- Ah, Queudver, ton air pathétique se bonifie avec l'âge, un peu comme le vin. A la seule différence qu'il est abjecte. Tu n'as jamais sut mentir convenablement, misérable. Qui détient cet antidote ?
- J-je ne te dirais r-rien !
- Ah, vraiment ?
Le maître des potions dégaina sa baguette d'un geste sec, pour la placer à la gorge de Queudver.
Pansy reteint sa respiration.
- Il me semble, abominable rongeur, que le Maître t'avais offert à moi comme laquais. « Agis avec lui comme bon te semble », c'est ce qu'il m'a dis.
- Tu... Tu mens !
- Tu me traites de menteur, Peter ?
Le petit homme émit une espèce de couinement, jetant un regard angoissé à la baguette de Rogue.
Celui-ci le dévisagea impitoyablement.
- Bien, je considère cela comme une réponse négative... Je ne mens pas, Peter, et tu le sais. « Agis avec lui comme bon te semble »...
Il y eu un nouveau gémissement de la part de l'homme.
- Je pense que si tu ne me donnes pas l'identité du possesseur de l'antidote, le fait que j'agisse « comme bon me semble » serra très pessimiste pour toi.
- Je... Severus, n-non...
Un éclair passa dans le regard du professeur.
- End...
- NON ! Je vais tout te dire ! Tout !
- Bien, Peter, bien... Tu progresses... Quelqu'un t'as t'il offert un cerveau ?
Queudver trembla de tous ses membres et adressa à Rogue un regard de pure terreur.
Pansy eu une soudaine envie de l'achever. Mais non... Elle était si proche du but...
Si proche de l'antidote...
- Je l'ai entendu, poursuivis le rat, par hasard... Entre Rodolphus et Mulciber... Je ne devrais pas te le dire...
- Oui, le Lord aurait bien régressé, si il te confiait à présent de pareils secrets... Mais cesse donc de gémir, et parle !
- C'est...
XOXOXOXOXO
Dans la salle commune de Serpentard, quelques instants plus tôt.
Le mur s'ouvrit à nouveau, faisant réapparaître Anabella.
Draco se redressa aussitôt, mais trop tard, laissant à Anabella la satisfaction de le voir découragé, même un bref instant.
- Alors, Dray, scène de ménage ?
- Oh, tire toi, Ana. Je n'ai pas le temps de discuter avec une fêlée.
- Alors tu ne devrais pas t'adresser à la Multicolore. Si je suis fêlée, elle l'est encore plus que moi...
- Sûrement pas, Ana. Pansy ne tue pas les gens.
La jeune fille émit un rire aigu.
- Tu crois cela ! Mais je n'ai jamais tué personne non plus ! Sauf que moi, je ne suis pas assez hypocrite pour m'envelopper dans de faux semblants. Si l'occasion se présente, je tuerais. Et ta Pansy fera de même, sois en sur !
Le blond resta de marbre. Il ne fallait pas qu'il l'écoute. Cette diablesse essayait de l'ensorceler.
Il ne fallait pas qu'il l'écoute.
Anabella rit à nouveau, avant de s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil de Draco.
- Ta Pansy, je la dépouillerais de tous ses biens. Quand j'en aurait finit avec elle, il ne restera rien ! Rien, à part son désir de mourir.
- Il lui restera toujours moi, opposa t'il d'un air de défi.
Anabella planta son regard dans celui de Draco en se laissant glisser lentement sur ses genoux.
Comme un serpent qui hypnotise sa proie elle approcha lentement son visage du sien.
Quand ils ne furent plus séparés que par quelques misérables centimètres, elle murmura un « que tu crois », avant de l'embrasser langoureusement.
Il ne put résister, submergé. Et pendant de un minute, lui, Draco Malefoy, ne fut plus que le jouet de la démone qui se trouvait sur ses genoux.
Puis, il refit surface.
Sa main fusa, et Anabella fut projetée loin de lui, un filet de sang s'échappant de ses lèvres.
Elle se tint la mâchoire, la respiration haletante.
- Ainsi, tu frappes les demoiselles, maintenant ?
- Est tu ce que l'on peut appeler « une demoiselle » ? Dans ton cas, je n'ai aucun remords, ce n'était que de la légitime défense.
Elle eu un rire.
- De la légitime défense, oui... Mais je pourrais recommencer, Draco, et au terme, tu ne serrais plus qu'un légume à ma merci... Et il ne restera RIEN à la Multicolore.
- Si !
Un sourire fleurit sur le visage de Draco. Ça, c'était un argument infaillible.
- Il lui restera toujours quelqu'un ! Son frère, son ami, Anthony Dolohov !
Anabella éclat d'un rire dément.
Il se tut. Bien qu'il le cachait efficacement, il était déstabilisé.
Si même quelqu'un d'aussi bon, imbécile et dévoué que Dolohov, qui élevait Pansy au rand de sœur, pouvait tomber sous l'emprise d'Anabella, alors il se chargerais lui-même de demander à Pansy d'exterminer ce danger publique.
Anabella le scruta un moment, un vague sourire au lèvres.
- Dolohov, tu dis ! Mais il a été le premier à l'abandonner ! Il l'a laissée seule, seule, la pauvre Pansy... Son ami, celui en qui elle avait confiance... Oui, Dolohov a été le premier à la laisser choir. Il l'a abandonnée dans les bras de celui qui représentait un réel danger pour elle...
- Je... Mais qu'est ce que tu racontes, Anabella !
Ils étaient à présent debout, face à face, comme dans un duel.
Ils se dévisageaient avec animosité.
La première, Anabella se composa un sourire.
- Tu n'as donc pas compris ? Tu n'es vraiment qu'un incapable !
- Je n'ai pas compris quoi !
Le sourire de la jeune fille s'élargit.
- La seule, l'unique personne qui pourrait détruire la Multicolore... Dolohov a jeté Pansy dans les bras de la personne la plus dangereuse pour elle !
- Hein !
- Il l'a jetée dans tes bras, Draco !
- Mais je ne suis pas un danger pour Pansy ! Tu es un danger pour elle, mais pas moi !
Anabella ne souriait plus du tout, contrariée.
- Non... La Multicolore me réduirait en cendre d'un seul regard. La grande Bella en personne me l'as dit.
- Mais si Pansy peut te vaincre, toi, une folle sanguinaire, élève de Bella, je ne vois pas avec quoi je pourrais lui résister.
- Mais quel crétin, Draco, vraiment... Je suis heureuse de ne pas m'être mariée à toi, finalement. Pansy a déjà frôlé la mort de très prés à cause de toi, tu ne t'en souviens pas ? Mais au fait...
Le sourire cruel de la jeune Avery réapparut, et Draco recula d'un pas, incertain.
- Mais au fait, répéta Anabella, l'as-tu jamais sut ? Non, non, bien sur, personne n'a dut avoir l'audace de te le dire...
Son sourire s'élargit. Anabella était toujours heureuse de faire le mal.
- Comme c'est amusant, tu ne le sais même pas... Pansy a manqué de se suicider, le soir ou elle t'as dis tes 4 vérités ! Elle n'a valut qu'à une lettre de ne pas finir dans le lac ! A cause de toi, Draco... Elle voulait mettre fin à ses jours, à cause de toi !
Elle éclata d'un rire hystérique, alors que Draco tanguais sur ses jambes, comme foudroyé.
Il... avait... faillit... tuer... Pansy !
Et cela, seulement par ce qu'elle...
Oh, qu'il était bête !
Il représentait un danger pour Pansy parce qu'elle l'aimait !
Mais il y avait une faille, c'était impossible...
- Mais Ana... ! Pansy ne m'aime plus, c'est finit ! Elle n'aurait pas dis... tout ce qu'elle as dit !
- Ah, Draco, je ne peux t'en vouloir de ton ignorance... Après tout, tu es un mâle, tu ne comprends rien aux subtiles circonvolutions de l'amour... Tu ne peux pas savoir combien il est douloureux d'être méprisée, foulée par les pieds de celui que l'on aime. Tu ne peux pas deviner combien il est dur de voir l'être chéri dans les bras d'une autre... Surtout quand l'autre l'aime infiniment mois que nous l'aimons nous même... C'est le calvaire que tu as fait subir à Pansy Parkinson pendant 7 ans. Si tu ne l'avais pas provoquée, elle aurait de toute façon crevé d'amour pour toi...
Draco s'écroula dans un fauteuil. Il avait mal. Il souffrait de se rendre compte de combien il était abject.
Quand il demanderait à Pansy de supprimer Anabella, il la supplierait aussi de mettre un terme à sa propre vie. Il fallait bien qu'elle se venge, qu'elle venge l'ancienne Pansy, qu'il avait tellement torturée.
Mais Anabella reprit, impitoyable.
- Pansy t'aimera tous les jours de sa vie. C'est évident, Draco, évident ! Personne n'accepterais de souffrir ainsi, si non par amour véritable et éternel ! Quelle petite garce imbécile... Accorder un sentiment a priori si beau à un être aussi souillé, laid et abominable que toi !
Elle émit un petit bruit méprisant mais Draco ne répondit rien, effondré.
Il ne pouvait pas... Cela ne pouvait pas être vrai ! L'amour véritable... Ça n'existait pas, c'était bon pour les romans à l'eau de rose !
Il revit la silhouette de Pansy, toujours derrière lui, toujours là pour lui, disponible, comme une ombre.
7 longues années à être présente, à l'aider, à être son fantôme.
A ne pas l'abandonner, à supporter l'horreur qu'il était.
Il imaginait la souffrance, la souffrance pure...
Et il souffrait, lui aussi.
Il se mit à hurler, à hurler sans discontinuer, sous l'effet conjoint de sa tristesse et de la torture du poison qui courait dans ses veines. Et dans celle de Pansy...
Anabella insonorisa la pièce, et il n'y eu aucun réveil intempestif.
Elle regarda Draco glisser de son fauteuil, agité par des convulsions terribles, d'un air presque ennuyé.
Quand a douleur s'apaisa il reprit son souffle, haletant, il jeta à Anabella un regard chargé de haine.
- Espèce de HARPIE ! Je te HAIS ! Et je ne te laisserais pas calomnier Pansy comme cela ! Elle ne m'aime plus, c'est tout !
- Et pourquoi sortez vous ensemble, alors !
- Elle... Elle ne fait que réaliser son vieux rêve ! Elle s'amuse, c'est tout !
- Tu te repais dans l'ignorance, hein, Draco... Tu refuses l'évidence...
Chancela, Draco se releva, s'appuyant sur son fauteuil.
Il était en nage, furieux, emplit d'une haine immense, tout entière focalisée sur son interlocuteur actuel.
- J'en. Ai. MARRE. De. Tes. PERSIFLAGES ! Dégage, DÉGAGE DE MA VUE !
- Oh, tu le prends comme ça, Draco ! Sache que je tuerais ta Pansy, sois en sur !
- Avada Kedavra !
Le corps sans vie d'Anabella Avery s'effondra sur le sol comme une poupée de chiffon.
Draco Malefoy regarda sa baguette comme si c'était un autre qui la tenait.
Il se mit à trembler convulsivement.
Il la lâcha, horrifié. Il était un meurtrier. Il avait ôté la vie, tué quelqu'un...
C'était mal... Mais elle le méritait ! Il l'avait fait pour Pansy ! Anabella voulait la tuer, elle le voulait !
Il l'avait fait pour Pansy, pour Pansy, pour Pansy, pour Pansy, pour Pansy, pour Pansy, pour Pan...
Les ténèbres envahirent son champ de vision et il s'évanouit.
XOXOXOXOXOX
- Alors, tu parles, créature des égouts !
- Je... Severus, si le maître l'apprend... !
- PARLE !
La baguette du professeur revint se caler sous le menton de Peter.
Aussitôt, celui-ci obtempéra.
- C'est Lucius ! Lucius Malefoy qui l'a ! Il l'a caché ! Dans la chambre de son fils ! C'est Lucius ! Lucius !
Sous l'effet de la surprise, Pansy en perdit l'équilibre. Elle tomba sur le sol tapissé de brindille avec un bruit mat.
Aussitôt, Rogue lâcha le petit homme.
- On nous écoute.
Pansy détourna la tête précipitamment, fixa un regard affolé sur un banc au bord du lac, qu'on apercevait entre les branchages et...
... se retrouva assise dessus, face au lac.
A l'abris de tout professeur ou petit homme gras.
Elle l'avait, elle avait son renseignement !
Lucius Malefoy !
Mangemort de confiance, respecté dans la communauté des sorciers, possesseur d'un grand manoir... Et d'un fils qui n'était pas supposé être contaminé, ni sortir avec la cible !
Pansy se hâtait vers le château quand quelque chose lui revint.
Elle avait transplané ! Transplané dans l'enceinte de Poudlard ! Et c'était impossible !
Incertaine, elle se concentra sur Draco et...
... apparut devant lui.
Un seul problème : Il était évanoui !
Elle se précipita mais trébucha sur quelque chose qui la fit s'étaler sur...
UN CADAVRE !
Le cadavre de... ANABELLA !
- Mais, mais, mais... ! DRACOOOOOOOOOOOOO !
Hurler le nom de son petit ami faisait un peu « réaction de midinette » mais cela eu l'avantage de la soulager.
Et de réveiller Draco.
Elle s'approcha de lui, toujours à terre. Elle ne l'avouerait pour rien au monde mais elle était très, très inquiète.
Elle posa sa tête blonde sur ses genoux.
- Pansy ? murmura t'il.
- Oui, Draco, c'est moi.
- Je l'ai fait pour toi, Pansy, pour toi...
Sa voix était fragile et il semblait sous le choc de quelque événement traumatisant.
- Qu'à tu fais, Draco ? Qu'est ce que tu as fait pour moi ?
- Elle... Elle voulait te tuer... Je l'ai empêchée, Pansy, j'ai fait pour toi !
- Tu... Tu... Tu as tué Anabella !
Le murmure lui parvint, faible
- Je l'ai fait pour toi...
Sa tête retomba sur les genoux de Pansy, le décoiffant légèrement, alors qu'il s'évanouissait à nouveau.
Pansy n'en pouvait plus.
C'était trop, vraiment trop.
Elle, son meilleur ami et son petit ami étaient empoisonnés par un poison mortel.
Le père de son petit ami détenait l'antidote.
Son meilleur ami était amoureux d'une folle psychopathe.
Son petit ami avait tué la folle psychopathe.
Et maintenant, il s'était évanoui.
Elle était là, la tête de Draco sur les genoux, assise par terre, lui caressant les cheveux d'un geste spasmodique.
Pansy se pencha un peu plus sur Draco, le serrant dans ses bras, agitée de violent sanglots.
Elle avait peur, elle avait mal.
Elle voulait que Draco revienne, qu'il revienne, et elle saurait quoi faire.
Elle voulait que Draco revienne.
Et elle resta là, en pleurs, psalmodiant le nom de son petit ami en boucle, jusqu'à ce que le premier étudiant sorte de son dortoir et courre, affolé, chercher Dumbledore.
Celui-ci fit irruption dans la salle commune, comme un vent violent s'engouffre dans une robe.
D'un geste, il congédia tous les élèves, jusqu'à ce qu'ils soient seuls.
Dumbledore, Draco, Pansy et le cadavre d'Anabella.
Les trois adolescents étaient toujours dans la même position.
On aurait cru à un tableau figé si les épaules de Pansy n'étaient pas secouées par des sanglots.
Dumbledore se pencha sur le corps d'Anabella et il eu une expression étrange.
L'horreur, le doute, la sévérité et quand il se retourna vers Pansy, toujours effondrée, se fut la compassion.
- Pansy ? Pansy, très chère, reprenez vous...
- Il est in-inconscient...
- Ne vous inquiétez pas, Pansy, il va bien. Je... Venez.
Il lui attrapa le bras, cherchant à l'éloigner du jeune homme, mais elle émit un gémissement terrifié avant de s'accrocher à lui.
Dumbledore soupira.
- Vous êtes sous le choc, mademoiselle... Mais je dois savoir. Qui a fait cela, Pansy, qui ?
Pansy émergeait lentement de sa prostration, mais elle se garda bien d'en donner un signe. Il fallait qu'elle protège Draco. Elle ne pouvait pas l'accuser, il faudrait une explication...
Une solution toute prête jaillit dans son esprit si bien huilé par le pouvoir, pendant qu'elle pleurait encore.
Un petit miroir apparut derrière un fauteuil sans que Dumbledore ne s'en rende compte.
Elle avait pensé a tout, on ne pourrait jamais deviner la vérité.
Pansy leva un regard traumatisé vers Dumbledore.
Mode « menteuse », enclenché.
- Je... C'est elle ! Elle voulait me tuer, professeur, me tuer !
- Poursuivez, Pansy, poursuivez...
Dumbledore avait maintenant l'air extrêmement intéressé.
Si Pansy n'avait pas été aussi concentrée à être la parfaite fillette traumatisée, elle aurait remarqué le regard de reproche que Dumbledore jetait au cadavre.
- Dés qu'elle a sortis sa b-baguette, Draco m'a lancé son m-miroir, je l'ai attrapé et le s-sortilège de mort à rebondit vers elle, pr-professeur ! Je ne p-pensais pas que c'était possible, m-monsieur ! Et D-Draco qui est évanoui !
- Où est le miroir, mademoiselle ?
- Derrière ce f-fauteuil... Je l'ai lancé, après qu'Ana soit...
Dumbledore lui tapota brièvement l'épaule, alors qu'elle se remettait à sangloter. Il s'empara du miroir et effectua quelques vérifications. Si cela avait été le véritable Dumbledore, il aurait trouvé la faille, mais Bellatrix Lestrange croyait trop au récit de Pansy pour se formaliser.
De son point de vue, connaissant Anabella et ses projets, c'était plus que probable.
- Je pense que vous dîtes la vérité, mademoiselle. Je vais veiller à ce qu'on vous conduise à l'infirmerie.
- Professeur ! Je pense que Mr. Malefoy voudrait peut-être voir son fils... Puis-je emmener Draco le voir, demain ?
- Tout ce que vous voudrez, Pansy !
Il paraissait préoccupé et ne l'écoutait pas réellement.
L'idée que Dumbledore était un peu bizarre traversa l'esprit de Pansy, mais disparut bien vite, alors qu'on les conduisait, elle et Draco, à l'infirmerie.
Une fois là-bas, elle s'abandonna à un sommeil réparateur, l'esprit encombré d'angoisses.
Elle voulait que Draco revienne...
Draco...
XOXOXOXOXOXO
C'est la fin de ce chapitre !
A bientôt pour le dernier chapitre !
L'auteur : moi ! ;)
