Auteur : Katiel

Genre : AU, Yaoi, Action

Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué

NdA : Yaoï signifie relations homosexuelles masculines

Un lemon (du cul, quoi !) est envisageable, mais je pense qu'il ne sera que suggéré. Promis, j'essaye de faire un happy-end… j'essaye ! lol

Lexique : Neko signifie chat en japonais.

Le reste des mots devrait normalement se trouver dans tout dictionnaire français.

LE TUEUR AUX GRIFFES D'ACIER


Ses pas crissaient sur le sol poussiéreux de la vieille usine. Les indices qu'il suivait l'avaient visiblement mené au repère de la personne qu'il recherchait depuis près de deux semaines. Les empreintes de pas sur le sol étaient encore nettement visibles sur la couche de poussière. D'un pas lent il suivit les traces et arriva à une porte ouverte. Il sortit son arme et avança, près à faire feu si le besoin s'en faisait sentir. Il pénétra dans la pièce et traça du regard un tour d'horizon rapide. Pas âme qui vive à l'intérieur. Il baissa son arme et fit quelques pas à l'intérieur jusqu'à trouver l'interrupteur.

Le faible éclairage de la lune et des lampadaires extérieur laissait pénétrer une lumière diffuse mais qui ne lui permettait pas de voir les détails de ce qui était affiché au mur. Après qu'il eut allumé le plafonnier, il fit le tour de la pièce. L'habitant avait fui. Il était au moins sûr de cela. Mais il était certain que c'était la tanière de la bonne personne. Etaient affichées les photos des victimes que l'on attribuait au fameux « tueur au griffes d'acier ». Douze personnes au total. Douze jeunes garçons entre quinze et vingt ans.

Les photos étaient alignées, montrant les visages souriants, sous chacune d'elle était indiqué le jour de leur mort, l'arme choisie, et finalement, une photographie de la victime juste après son trépas. Il vérifia dans son calepin l'exactitude des faits et le referma. Enfin un élément lui attira l'œil, un peu à l'écart il remarqua dans l'enfilade des visages souriants, une figure plus renfrogné, l'œil méfiant regardant de coté… Son propre visage avec écrit au marqueur rouge par-dessus : Tu seras le prochain.

Kai soupira et s'appuya un peu plus sur le dossier de sa chaise. Il avait beau tourner et retourner dans son esprit les évènements de la veille, chercher quels indices il aurait pu laisser passer, mais ne trouvait rien. Encore une fois, il soupira. Mener une double vie n'était jamais de tout repos. Même s'il faisait cela depuis près de deux ans, il avait toujours des coups de fatigue lors des enquêtes importantes. Et celle là l'obsédait plus qu'autre chose, plus encore depuis qu'il avait vu sa photo dans la liste des victimes.

Après un énième soupir, importuné dans ses réflexions par les piaillements des autres lycéens, il ouvrit les yeux et sursauta. Sur sa table était assit un de ses camarades de classe qui était penché juste au-dessus de son visage et le regardait avec un grand sourire niais. Kai lui écrasa la main sur le visage et l'éloigna férocement de lui. Celui-ci était le pire parmi tous ! Le diable en personne. Il était gentil, souriant, aimable et collant. Tout le monde l'aimait et il aimait tout le monde. Et Kai était vraiment désespéré par tant de, de…d'agaçante perfection et bonne humeur. Il retira sa main du visage du jeune homme lorsque celui-ci lui lécha le poignet et le regarda, presque outré par un tel comportement. Il n'en trouvait même plus ses mots.

« - Tu avais bien le goût que je m'étais imaginé ! Succulent !

« - C-c-c-comment ça tu t'étais imaginé le goût que j'avais ! Hé ! Ho !

Mais Rei était déjà partit embêter une autre personne. Il était le seul à pouvoir tirer de Kai autre chose qu'un visage impassible et blasé. Et il en était fier. Le russe était agacé, choqué par autant de naturel dans l'attitude du chinois. Qui lui avait donné le droit de s'imagine de pareilles choses !

Il entendit pouffer de rire derrière lui et se retourna, sourcils froncés.

« - Qu'est ce qu'il te prend toi ! Arrête de te foutre de moi !

Tala tendit la main et lui attrapa le bout du nez avant de le pincer et de le secouer. Kai se libéra d'un mouvement de la tête. Tala était une personne relativement irritante, qui lui cherchait tout le temps des poux dans la tête, encore plus insupportable que l'autre et son sourire béat. Paradoxalement, il savait le roux comme étant une personne de confiance. Et pour cause, il faisait parti du même groupe militant que lui, celui-la même qui les employait en dehors des cours. A ces moments là ils étaient partenaires autant que rivaux. Aussi passionné l'un que l'autre par ces enquêtes et ses traques qui ne leurs laissaient aucun répit, et plus encore par la capture ou le nettoyage de leur cible.

Kai soupira une fois de plus et balança sa chaise en arrière pour venir s'appuyer contre la table à laquelle était assit le roux.

« - De quoi es-tu au courant ?

oOo

Les cours de la journée avaient été soporifiques au possible. Les deux russes marchaient côte à côte, Kai était une fois de plus plongé dans les événements de la veille alors que Tala cherchait dans le dossier s'il restait une autre cible que « le tueur aux griffes d'acier ».

« - Je ne vais pas avoir le choix ! Tu vas devoir me laisser enquêter avec toi ! Il n'y a pas d'autre cible pour le moment.

« - C'est mon enquête !

« - Justement ! Vu le temps que ça te prend, tu devrais me laisser t'aider !

Kai l'attrapa par le cou et le regarda froidement.

« - Ne te mêle pas de ça.

Le roux se gratta la nuque, pas plus effrayé que ça. Il savait que son collègue tenait particulièrement à cette affaire. Il ne savait pas pourquoi et d'ailleurs ça ne l'intéressait pas. Mais ce qu'il savait c'est que les autres membres du groupe se ficheraient pas mal de savoir si Kai tenait lui-même à régler cette affaire ou non.

« - Tu sais que les autres ne vont pas se contenter de cela. Il reste une seule grosse proie et c'est toi qui es après. Mais pour eux ça n'a aucune importance. Je ne m'inquiète pas pour le moment. Si tu n'es pas le plus fort physiquement, tu égales presque mon niveau de réflexion. Je suis donc pratiquement certain que si tu n'arrives pas à lui mettre la main dessus, ils n'y arriveront pas non plus. Je te laisse jusqu'à la fin de la semaine pour t'occuper de « griffes d'acier » après quoi, je serais moi aussi sur l'affaire.

Sur ces bonnes paroles, Tala l'abandonna pour rentrer chez lui. Kai prit la direction de son propre appartement. Ce soir il allait se reposer et demain il arrêterait celui dont il était devenu la cible. Il avait du mal à y croire. Bon, certes il n'avait pas été très discret dans ses recherches et il correspondait au type de cible du tueur mais delà à devenir la cible de sa propre proie, c'était fort.

« - Hiwaaaaaaaaatariiiiiiiii ! youuuuuuuhouuuuuuuuuuu !

Le russe se retourna, la main se refermant sur la crosse de l'arme au fond de sa poche. Il soupira, blasé et reprit sa route en apercevant au loin Rei avec ses sacs de courses dans une main qui lui faisait de grands signes du bras. Mais le chinois lui couru après et ne tarda pas à le rattraper et à marcher à ses côtés. Son grand sourire niais toujours collé aux lèvres, et toujours exaspérant.

« - Tu ne m'avais pas reconnu ?

« - Si. Justement.

Avec bonne humeur, Rei lui tapa sur l'épaule et lui prit la main. Kai s'arrêta et le regarda, surpris. Rei lui accrocha deux sacs dans la main et repartit sa propre charge pour l'équilibrer latéralement.

« - Puisqu'on fait le chemin ensemble, c'est gentil de m'aider !

Encore une fois, le russe resta sans voix. Que répondre à cela ? Il était vraiment gonflé celui là. Une vague de haine monta en lui. Il avait envie de laisser tomber le sac et de frapper quelque chose. Mais il prit sur lui et repartit, en portant les sacs, plus silencieux que jamais. Rei marchait gaiement à ses côtés, le bassinant d'anecdotes plus ridicules les unes que les autres.

« - Ca ne va pas ? Tu as l'air encore plus grincheux que d'habitude…

« - Hm.

« - Grognement hautement spirituel. Le chien de ma voisine fait le même bruit quand il se gratte les oreilles.

Kai soupira. Quel boulet ! Vivement que Rei rentre chez lui. En rentrant chez lui, Kai pourrait s'installer dans son fauteuil favori et se détendre au milieu de son studio silencieux, dans la pénombre. Il soupira d'aise en pensant au bonheur qu'il éprouverait. Il rouvrit les yeux en entendant Rei rigoler à sa gauche.

« - T'es vraiment un garçon bizarre, Kai !

Alors que le russe commençait à maugréer, le chinois continua.

« - Ca doit être pour ça que je t'aime autant !

Sous le coup de la surprise, Kai s'arrêta et ouvrit grand les yeux. Qu'est ce qu'il racontait encore comme ânerie celui-la ? Rei souriait toujours. Il se pencha vers Kai, lui attrapa le poignet et se pencha vers lui pour lui embrasser la joue.

Le phénix recula en se tenant la joue comme s'il avait reçu la claque du siècle. Le neko passa ses mains dans les anses des pochettes plastiques, caressant légèrement les mains de son camarade au passage.

Kai était pétrifié, figé sur place, le regardant comme si Rei avait des limaces partout en travers de la figure. Le brun prit les sacs et fit un pas vers le petit immeuble devant lequel ils étaient arrêtés.

« - Merci de m'avoir aidé. J'habite ici. Tu veux monter ?

Le russe fronça les sourcils et repartit en direction de chez lui. Ce type là, Rei, il ne l'aimait pas. Il venait même de décider qu'il le haïssait cordialement. Il continua à marmonner sur le chemin du retour, jusqu'à être confortablement installé dans son fauteuil, un café noir dans une main et un tas de pub fraîchement ramassé posé sur les genoux.

Il les feuilleta distraitement et les jeta négligemment à côté de son siège. C'est alors qu'il la remarqua. Il avait du la faire tomber en rentrant. Il se leva et alla ramasser la petite enveloppe blanche près de sa porte d'entrée. Kai l'observa brièvement. Pas de timbre, pas de nom d'expéditeur. Il l'ouvrit avec précaution et lu le message.

19h. Beyblade Centre.

Il regarda l'heure indiquée sur son réveil. 18h50. Il avait très peu de temps pour y arriver. Mais suffisamment. Il passa son écharpe autour de son cou, enfila ses chaussures et fila en courant. Peut-être qu'en arrivant en avance, il aurait un avantage.

oOo

Il s'arrêta devant la bâtisse abandonnée et reprit son souffle puis entra prudemment, à l'affût du moindre bruit. Il fût étonné en voyant des pétales de rose étalées sur le sol et fronça les sourcils avant de les suivre après avoir prit soin de s'armer. Des bougies ornaient chaque côté du chemin qui s'offrait à lui.

Kai était soupçonneux. Que signifiait toute cette mascarade ? Arrivé au bas d'un escalier, il perçut faiblement une douce musique romantique traditionnelle. Les choses semblaient de plus en plus étrange. Il se pencha pour examiner l'escalier de métal mais ne vit rien de spécial. Une à une, il gravit les marches. Essayant de se faire léger et d'être le plus silencieux possible.

Il arriva en haut et brandit son arme. Il fut tellement surprit qu'il recula d'un pas et manqua de mettre le pied dans le vide.

oOo

Voilà, depuis le temps que ça me trottait dans la tête, c'est fait. Si le début vous a plu, n'hésitez pas à le faire savoir. (Hey vi ! Si ça plaît pas, vais pas continuer ; logique, nee ?)

A bientôt peut-être !

Kat