Auteur : Katiel

Genre : AU, Yaoi, Action

Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué

Reviews : Contente que ça vous plaise ! lol Pour le livre il s'agit de « Âmes perdues » de Poppy Z. Brite. Excellent bouquin ! Bien que « Le corps exquis » ai son charme, j'avoue que je préfère quand même le premier -

Bon, comme l'a dit Fisou dans sa review, ce n'est quand même pas du tout public, mais je trouve ça assez soft quand même… Quoique, moi je trouve que tout est soft alors forcément…

Enfin, merci pour vos reviews, ça me fait toujours très plaisir Désolé pour le temps d'attente de ce 3ème chapitre.

Bonne lecture

LE TUEUR AUX GRIFFES D'ACIER

La discussion s'était arrêtée ainsi à l'arrivée du professeur. Kai posa son menton dans sa paume. Il sentait déjà que la journée allait être trop longue pour lui. Il était encore dérangé par ses abus de la veille au soir. Il essaya de se concentrer sur son affaire, écartant Rei qui n'arrêtait pas de s'insinuer dans son esprit. Il se demandait ce qu'il lui avait prit au juste la veille au soir. Premièrement, pourquoi n'avait-il pas viré le chinois de chez lui tout de suite, deuxièmement, pourquoi s'était-il mit à boire avec lui, troisièmement, pourquoi les choses avaient dérapé ainsi ?

Après un long soupir discret, il laissa tomber sa tête sur la table, provoquant un choc plus bruyant que prévu. Il releva rapidement la tête et regarda tous les regards braqués sur lui. Leur professeur haussa un sourcil et se pencha un peu pour le voir mieux.

« - Vous vous sentez bien, M. Hiwatari ?

Kai soupira, il ne savait même pas répondre à cette question. A vrai dire, il se sentait bizarre. Devant le manque de réaction de son élève, le professeur posa sa craie et griffonna un mot bref sur une chute de papier.

« - M. Kon, veuillez l'accompagner à l'infirmerie je vous prie.

Kai roula des yeux. Pourquoi Rei ? Il était maudit ou quoi ? Qui lui en voulait à se point là ? Il se leva lentement et avança vers la porte, se dégageant quand Rei posa sa main dans le creux de reins pour l'aider à avancer.

« - Suis pas impotent.

Le brun se retourna vers la classe et leur jeta un regard qui semblait signifier « après tout, même malade il reste Kai Hiwatari » puis il sourit et accéléra le pas pour rattraper le russe. Ce dernier avançait d'un pas de plus en plus lent, plus il réfléchissait, plus il avait l'impression que sa tête allait exploser. Puis l'autre qui jacassait derrière lui en racontant encore des imbécillités.

« - Ferme là un peu.

Son ton s'était fait plus las qu'il ne l'avait voulu. Un gros, gros coup de flemme l'envahissait rapidement. Rei fronça un peu les sourcils. Kai était pâle. Enfin, plus que d'habitude.

« - Tu es sûr que…

« - Tais-t…

Kai se sentit basculer. Il ferma les yeux pour passer son vertige en essayant de ne pas vomir partout. Ca casserait son image. Heureusement, le chinois, juste derrière avait eu la présence d'esprit de se rapprocher et le russe atterrit donc dans ses bras. Avant qu'il n'ajoute un mot, Kai reprit contenance et le repoussa, à bout de force pour aller s'adosser à un mur. Il se laissa glisser contre se dernier et poussa un gémissement/grognement.

« - Je vais chercher l'infirmière, bouge pas !

« - Sûr que j'vais pas piquer un 100 mètres, maintenant, tout de suite…

Rei sourit. S'il arrivait encore à être sarcastique, ça ne devait pas être trop grave. Il partit devant et revint une petite minute plus tard. L'état de Kai était loin de s'améliorer. La sueur perlait sur son visage et le long de son cou. Il était secoué par des tremblements et arrivait à peine à ouvrir les yeux. Son esprit était totalement égaré.

Rei s'accroupit et passa le bras de Kai sur ses épaules pour l'aider à se lever. Le russe tenait sur ses jambes avec difficulté. Sa respiration se faisait saccadée. Le chinois lui dégagea le visage d'une mèche ou deux et commença à avancer, lentement, le soutenant.

oOo

Il avait trop chaud. Ce fut la première chose qu'il comprit lorsque son cerveau se remit en marche. Il n'était pas dans une forme olympique et bien que les éléments autour de lui tournaient encore un peu, il se sentait mieux. Il s'assit et posa une main sur ses yeux le temps de reprendre contenance. Il souffla, ôta sa main, compta jusqu'à trois et ouvrit doucement les yeux. Un sentiment de victoire l'envahit lorsqu'il remarqua qu'il y voyait nettement, mais celui-ci fut vite chassé quand il remarqua où il était.

L'appartement de Tala était sombre. Une odeur de bergamote flottait légèrement dans l'air, émanant en partie du thé qui était posé sur la table basse. Kai avait été allongé sur le canapé et visiblement on l'avait bien traité. Il était torse nu, un linge anciennement humide sur le front, une boisson qui l'attendait... Quel honneur. Le phoenix posa sa main sur la tasse. Froide. Le thé refroidit, le linge avait séché. Donc de toutes évidences, il était ici depuis un moment. Et il était seul. Il n'entendait que le ronronnement du frigidaire, aucune respiration ni aucun autre bruit.

Le russe repensa aux évènements qui l'avaient conduit ici. La capacité de penser était douloureuse mais il se força pour se souvenir. Il s'était senti mal en classe et l'autre pile ambulante le conduisait à l'infirmerie. Il s'était senti mal… comme si on l'avait drogué. Il sourit à cette pensée. Il était dans un lycée, qui voudrait le droguer ?

Néanmoins, il tendit les bras devant lui et rechercha quelque trace qui pourrait tout de même appuyer sa thèse. Rien sur les mains, les bras, le ventre. Il soupira une fois de plus. Pour être tout à fait sûr il se leva et rejoignit la salle de bain. Il fût étonné de si bien tenir sur ses jambes, ça faisait plaisir. Contrairement au reste de son appartement, la salle de bain était extrêmement lumineuse. Trois néons s'alignaient sur le plafond, et la peinture blanche des murs réfléchissait la lumière avec un éclat particulièrement brillant, c'en était presque blessant pour les yeux. Toutefois, on y voyait très bien.

Avant de commencer l'exploration de son dos, il se passa de l'eau froide sur le visage, histoire de se réveiller un peu. Puis passa carrément toute la tête sous le robinet. L'eau fraîche coulait le long de ses épaules lui décrochant un frisson. Il s'ébroua les cheveux avec les mains et débuta son inspection, de trois-quarts dos au miroir. Au bout de quelques minutes il repéra enfin la petite trace rosée. Elle se trouvait juste sous son omoplate droite.

Kai s'assit sur le rebord de la baignoire. Il ne savait pas ce qu'on lui avait injecté mais ça l'avait assommé quelques heures. Qui était assez perfide pour faire ça ? Bien entendu c'est Tala qui lui vint en mémoire. En même temps, le roux faisait partie d'une équipe d'enquêteur alors forcément il était le premier sur la liste des suspects. Cependant, il le connaissait depuis pas mal de temps maintenant et il n'avait aucune raison de le suspecter.

Toutefois, il se retrouvait chez l'autre russe, drogué… Quoi qu'il en soit, il lui demanderait demain. Pour l'heure, il allait rentrer chez lui… et s'y enfermer. Ouais, il allait faire ça. Pour commencer, il chercha ses vêtements… qu'il ne trouva pas. Il jura et alla fouiller dans l'armoire de Tala. Ce dernier avait des goûts vraiment peu communs. Il souffla et prit ce qu'il trouva de moins ridicule. Bon, c'était un peu court mais ça ferait l'affaire le temps qu'il rentre chez lui.

Cependant, un autre problème auquel il n'avait pas pensé se posa. Il était enfermé. Il commençait à être énervé pour de bon. S'il avait eu son sac ou ses vêtements, il aurait eu de quoi crocheter la serrures. Il cachait beaucoup de choses dans ses poches. Cependant il savait que Tala laissait ses affaires dans la cave de son immeuble et son arme, il la portait sur lui en permanence.

« - Merde.

Il aurait été pourvu de la totalité de ses capacités, il aurait utilisé autre chose. Une fourchette lui aurait suffit. Seulement, il avait trop mal à la tête pour batailler contre une porte. Il donna un coup de pied contre cette dernière et se dirigea vers la fenêtre. Ivanov habitait au deuxième. En dessous de la fenêtre du salon, il y avait un balcon, et ensuite un jardin. Rien d'insurmontable donc.

Kai enjamba la fenêtre et s'assit sur le rebord. Ce n'était pas la première fois qu'il se prenait, ainsi, pour un singe, à grimper ou glisser par une fenêtre ou sur un toit. Un jeu d'enfant. Il s'accrocha au bord et se retrouva suspendu, à peine un mètre au dessus de la terrasse. Il aurait pu sauter mais ce serait se faire remarquer pour pas grand-chose.

Il lâcha la fenêtre et… BAM. Putain d'mômes qui avaient laisser traîner leurs jouets – et en particulier un petit camion de pompier – et qui méritaient au mieux une centaine de coups de fouets. Kai se releva en se frottant le derrière, légèrement vexé. Il shoota dans le jouet qui vola entre les barreaux de la terrasse et jura. Il enjamba la balustrade et se suspendit à nouveau – après avoir regardé ce qu'il y avait dessous – et sauta dans l'herbe fraîchement tondue. Il grimaça lorsque ses pieds touchèrent le sol mais c'était juste pour la forme que pour une vraie douleur.

oOo

Sur le chemin de retour il allait déjà bien mieux, l'air frais lui faisait du bien. Il était presque arrivé lorsqu'il aperçu Rei au loin. Il fronça les sourcils et s'approcha.

« - Rei ?

Le chinois sursauta et se retourna vers son camarade.

« - Kai ! Mais… Comment tu vas ? Comment tu te sens ?

« - Ca va. Qu'est ce que tu fais ici ?

Le chinois approcha et se colla au russe. Ce dernier s'en voulu de mettre instinctivement le bras autour de la taille du brun. Qu'est ce qui n'allait pas avec lui aujourd'hui ? Ca devait être des effets secondaires de la drogue ! Qu'aurait-ce pu être d'autre ? Mais Rei avait l'air inquiet. Il regardait sans arrêt Kai et la ruelle devant eux.

« - Que fais-tu ici ? Répéta le phénix.

« - J'ai vu Tala partir en courant alors je me demandais ce qu'il lui arrivait, mais depuis j'ai perdu sa trace. Je pensais qu'il était parti par ici mais il n'en ressort pas…

« - Tala est ici ?

Kai allait s'avancer vers le chemin indiqué par Rei mais ce dernier lui prit la main.

« - Laisse moi aller avec toi…

Le russe resserra l'étreinte autour des doigts fins du chinois et avança dans la ruelle. Il marchait lentement, à l'affût du moindre bruit, étonné par ailleurs que le brun soit si calme et silencieux. Il lui jeta un coup d'œil. Rei le suivait, marchant un peu plus lentement que le russe… et lui matant allègrement le cul.

Kai rosit et s'arrêta. Le neko lui rentra dedans. Le russe lui parla à voix basse mais d'un ton pas aussi outré qu'il l'aurait aimé.

« - Tu pourrais te sentir un peu plus concerné et avoir peur au lieu de me mater !

Il s'attendait à ce que le chinois démente et ne se confonde en excuse, malheureusement, il sut que c'était perdu quand il le vit faire un grand sourire.

« - T'es vraiment beau. T'as un corps à tomber. Tes fesses ont l'air fermes et tes cuisses musclées !

Kai écarquilla les yeux et lâcha la main qu'il tenait, avançant d'un pas plus rapide. Rei le suivit en trottinant.

« - Qu'est ce qu'il y a ? Ca ne te fait pas plaisir ?

Au contraire – et c'était ce qui lui faisait le plus peur – ça lui avait donné un coup de chaud, son cœur était battant. Merde, il n'était pas une lycéenne en chaleur pourtant. Il s'arrêta et détourna les yeux avant de parler

« - Recevoir ce genre de commentaires de la part d'un garçon, non ça ne me fait pas particulièrement plaisir, vois-tu !

Rei regardait ses ongles et ne semblait pas vraiment affecté. Il ne semblait pas franchement y croire à vrai dire. Au contraire, il souriait.

« - Excuse moi, mais après la soirée d'hier, j'ai un peu de mal à y croire.

Kai rougit.

« - Je n'aime pas les garçons !

Rei haussa les épaules.

« - Qu'est ce que ça peut te faire que ce soit une fille ou un garçon, tant que c'est une personne avec qui tu te sens bien…

Le phoenix allait répliquer mais il entendit du bruit. Il posa sa main sur la bouche de Rei et le prit dans ses bras, l'entraînant sous un escalier.

« - Chut, reste silencieux… Murmura le russe à son oreille alors qu'il lui passait les bras autour du cou, le serrant contre lui. Juste pour le protéger, hein ! Au cas ou.

Il observait la silhouette de son coéquipier à travers les marches en fer. Tala ressortait de l'entrepôt, son couteau à la main, posé négligemment sur l'épaule. Kai reporta son attention sur Rei lorsque le roux sortit de son champ de vision, puis le lâcha.

« - Je veux que tu reste ici. Tu ne bouges pas, et tu ne fais pas de bruit, ok ?

Le brun secoua la tête et lui prit la main.

« - Arrête. On n'est pas dans un film, et tu n'es pas un super justicier. Les super justiciers ne sont pas gays !

Le russe le regarda, blasé. Il lui avait déjà dit, pourtant. Il n'aimait pas les hommes ! Pas qu'il aimait les femmes, mais… Bon, ok, il n'en savait encore rien. Il secoua la tête et reprit son chemin, entraînant donc le neko qui refusait de le lâcher. Ils franchirent la porte laissée entrouverte et laissèrent leur vue s'adapter à la pénombre de l'usine. Rei avança vers un point lumineux un peu plus loin. Il allait presque l'atteindre quand deux bras musclés l'attrapèrent à bras le corps. Kai le serra contre lui et le chinois distingua les battements de son cœur, rapides, fébriles. Ca sentait là mort dans ce coin, là. L'odeur métallique du sang. De là où il était, il distinguait à peine les grands contours de la scène de crime. Il savait à quoi s'attendre. Mais il ne voulait pas que Rei soit exposé à ça.

« - Ne va pas plus près.

« - Y a un truc qui brille. Je le vois.

Kai resserra sa prise.

« - S'il te plaît.

Le brun acquiesça et laissa le russe s'approcher seul. Il se couvrit le nez pour se protéger de l'odeur de plus en plus forte. Le jeune homme était allongé sur le dos, le corps crispé. Visiblement, il avait souffert. Son ventre était ouvert du plexus au haut du pubis. L'ouverture avait été écartée et quelque chose y était glissé. Sa cage thoracique avait dû être ouverte avec une pince, laissant un trou béant. Les chairs, la peau de son visage et le haut de ses cheveux avaient été dissous avec du vitriol. Sa bouche était ouverte en grand, ses yeux également, brûlé au contact de l'acide, avaient prit une teinte opaque. Kai haussa un sourcil, ça devait être douloureux.

Il sursauta en sentant les bras de Rei s'entourer autour de sa taille. Le chinois contemplait le spectacle sans vraiment se rendre compte de ce que c'était. Il embrassa le russe dans le cou et le tira en arrière.

« - Viens, on rentre.

Kai lui prit les poignets et le fit lâcher.

« - Attend…

Il cherchait l'arme. D'habitude elle était toujours à proximité. Il jeta un coup d'œil circulaire. Il avait pensé que c'était ça que Rei avait remarqué de brillant un peu plus tôt dans la soirée, mais ce n'était que la rampe de l'escalier en métal. Pas d'arme… C'était bizarre… Le neko lui attrapa le bras et le força à le suivre.

« - Allez, on sort, cette odeur me monte à la tête.

Kai acquiesça. Il sortit néanmoins son téléphone et envoya un texto en code bleu, donnant l'adresse et expliquant qu'il était accompagné et donc qu'il ne pouvait pas parler librement.

oOo

Sur le chemin du retour, le phoenix tenait Rei par la taille. Ce dernier avait passé le bras autour de lui aussi, et gardait la main agrippée à son haut.

« - Je vais te ramener chez toi.

Rei s'arrêta de marcher.

« - Pourquoi ? Nan, s'il te plaît, laisse moi rester avec toi ce soir…

« - Ecoute, je suis fatigué et…

Le brun lui lançait un regard suppliant, des petites étoiles brillant dans ses yeux, une légère ride entre ses sourcils froncés. Kai détourna le regard. Il s'en voulait d'être si faible. Encore un coup d'œil. Les larmes pointaient au bord de ses paupières. Le russe se tapa le front de sa main libre. Ok, il était faible.

« - Ok, ok… Ca marche. On va chez toi ?

« - Nan, chez toi. Affirma Rei, un grand sourire aux lèvres.

Comédien. Kai s'était fait avoir comme un bleu. Il secoua la tête. Il était stupide. Après un soupir appuyé, il reprit sa route, lâchant définitivement le roublard. Seulement, celui-ci n'avait pas dit son dernier mot. Il sautilla à sa suite et lui sauta dessus.

« -Au fait, tu étais où ? Je suis passé chez toi avant qu'on se croise mais tu n'y étais pas…

« - Chez Tala.

« - Ah ? Parce qu'en partant du lycée il a dit qu'il te raccompagnait alors je pensais que c'était chez toi…

« - Pourquoi vous ne m'avez pas laissé à l'infirmerie ?

« - Il a dit que tu y serais mal à l'aise, que tu n'aimais pas l'univers… médical.

Kai grogna pour toute réponse. Tala agissait bizarrement ces derniers temps. Demain, il devraient avoir une conversation tous les deux…

oOo

Dès que le russe ouvrit la porte, le chinois se jeta sur la chaîne hi-fi, au grand dam des oreilles de l'ado tatoué.

« - T'es pas obligé de mettre si fort…

« - Si, sinon on entend rien…

Kai se faufila jusqu'à sa chambre et enfila des vêtements plus adaptés et à sa taille, en vérifiant toutes les 30 secondes que Rei ne l'espionnait pas. Lorsqu'il revint au salon, le chinois était en train de fouiller dans le bar, à savoir ce qu'ils pourraient bien boire ce soir. Il avait sortit des verres et quelques bricoles du frigo. Kai leva une fois de plus les yeux au ciel.

« - Fais comme chez toi, je t'en prie… Murmura t-il pour lui-même.

Une sonnette d'alarme sonna dans son propre cerveau lorsqu'il aperçu la bouteille d'eau-de-vie dans les mains du chinois. Il s'approcha, s'accroupi derrière lui et passa ses bras autour du corps fin… pour pouvoir attraper sa bouteille.

« - Pas question.

« - Pourquoi ?

« - On a assez bu hier. Allez, file de là.

Au lieu de quoi, le chinois se tourna autant qu'il le put – il était assit en tailleur – et passa ses bras autour du coup de Kai, ferma les yeux et l'embrassa. Avant de se rendre compte de ce qu'il faisait, le phoenix lui répondait. Les minutes défilaient au fil des échanges de bave. Maintenant Kai était allongé sur le dos, les yeux fermés, Rei allongé sur lui, lui caressant les cheveux, ne lui laissant pas le temps de protester.

« - Alors ? Ca gêne tant que ça que je sois un garçon ?

Kai ne répondit pas. Il ne savait plus vraiment ce qu'il devait penser. Il y a encore une semaine, Rei était la personne qu'il détestait sûrement le plus au monde et maintenant voilà qu'il était en train de se faire déshabiller.

« - Euh… Rei, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée…

Le chinois releva la tête entre deux bisous sur le torse conquit. Il posa sa tête sur les pectoraux bien musclés et soupira.

« - Me dit pas ça. Depuis le temps que je pense à toi, ça devenait une vraie obsession. Et je n'aurais jamais pensé qu'un jour tu accepterais un garçon. Encore moins, moi. J'avais l'impression que tu me détestais…

« - C'était pas une impression !

Rei se redressa et lui claqua le côté.

« - Dis donc !

Kai rigola. C'était marrant de l'énerver. Après maintes réflexions intérieures, voulant et réfutant l'idée, le russe se leva, prit Rei dans ses bras pour échanger quelques baisers... et le conduit à sa chambre.

Et c'est avec un grand sourire, que Rei referma la porte derrière eux.

oOo

Voilà enfin le chapitre tant attendu. Je suis désolée de ne pas vous l'avoir donné avant mais bosser dans un camping sans Internet et sans PC, c'est tout de suite beaucoup plus difficile d'écrire une fic ! Bon bien entendu, il existe le fameux papier et stylo mais ma feuille est vite devenue illisible de gribouillis et ratures. Bon, dernière chose, jme suis pas relue - je sais, c'est pas bien - mais j'avais pas envie. Alors si vous croisez des fautes, faut pas trop m'en vouloir ! chibi eyes & smile

Enfin, il est bel et bien là cette fois-ci. En espérant que ça vous plaise toujours autant !

Kat.