.
.
- Papa ? On est dans la merde…
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'il t'a fait, ce crétin ? Tu veux que je le tue ?
- Non, merci. Le voir rebondir un bon moment dans les choux m'a déjà fait du bien, on pourra le tuer plus tard si nécessaire. Il y a plus grave.
- Tu commence à m'inquiéter. Assieds-toi et résume. On finassera plus tard.
- « Celui avec le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... Né de ceux qui l'ont défié trois fois, Né quand meurt le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera son égal, mais il connaîtra un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit... »
- …
- …
- Une prophétie. Il ne nous manquait plus que ça.
Le Seigneur des Ténèbres s'écroula dans un fauteuil, la tête dans les mains, pendant que son fils, enragé, tournait en rond dans la pièce.
- Et c'est pour ça, c'est pour ça que cet impensable crétin m'a largué sur un pas de porte ! Pour que je grandisse en conditions hostiles ! Que je ne sois rien qu'une bonne petite arme de guerre ! Que je sois prêt à donner ma vie pour un monde que je ne connaissais même pas !
- Une méthode efficace, répliqua Lord Voldemort qui semblait s'être reprit, laissant son fils muet. Non, sérieusement.
- Tu crois, siffla dangereusement l'autre entre ses dents, que j'aurais accepté de saigner pour des inconnus ?!
- Ça c'est déjà vu. J'appelle ça le complexe de Cendrillon. Tu as une vie de merde, quelqu'un vient te sauver, tu ne vas pas perdre de temps à questionner ses valeurs. Bien sûr que tu vas suivre la bonne personne ! Il t'a sauvé !
- … Je peux presque voir ça. Dans un horrible univers parallèle. Mais ça n'est pas le problème. Le problème est que s'il répand sa petite charade, le monde entier va être à mes trousses en pensant que je suis la clé de ta démise ! Oublie l'ordre du Croupion en Flammes, ton propre escadron va me tuer en pensant sauver ta vie !
- … Il y a aussi le fait que ça pourrait être vrai. Ce qui te laisserait avec plusieurs choix intéressants.
- Des choix ? Il n'y a pas de choix. Ma vie est à toi si tu la veux. Si je dois te perdre, qu'est-ce que je deviendrais ?
- Tu pourrais être le Héros du monde sorcier.
- Un orphelin, c'est ça ?!
- Ça n'est pas si terrible d'être un orphelin.
Harry ferma les yeux et essaya de s'exprimer avec patience.
- Parce que toi et moi on s'en sortait bien, tu trouves ? Non, il va falloir trouver autre chose.
- Je trouve que tu réagis bien positivement à ce rebondissement.
- Tu m'aurais vu avant que je détruise la serre Est ! Mais ça va mieux ! Oh, et Nott aura besoin de soins, rien de grave, il est passé au mauvais moment, mais je suis sûr qu'il survivra.
- J'ai dit à ces idiots de ne pas se promener comme ça dans la maison…
- Tu n'es pas fâché ? Je l'ai un peu abîmé…
- Ce qui est à moi est à toi. Sois juste un peu plus prudent, ces serres coûtent une fortune.
- Merci Papa. Et on fait quoi, pour la prophétie ?
- Rien.
- Rien ?
- On ne change rien. Je vais parler avec mes idiots, et tu parleras avec ceux d'Albus comme prévu…ne fais pas la grimace, il n'y a pas de raison que je sois le seul à souffrir ! Tu as déjà essayé d'avoir une conversation avec Croupton ?!
- Ouch.
- Exactement. Non, c'est la première chose que je t'ai apprise, rappelle-toi : quand on est le méchant de l'histoire, on n'a pas à suivre les règles. Alors eux vont avoir les scènes dramatiques requises et nous on va prendre le thé. D'accord ?
- D'accord.
- Tu es sûr que tu ne veux pas que je tue Albus pour toi ?
- Repose-moi la question dans une semaine.
A Suivre.
