Hello à tous! J'espère que votre semaine a bien commencé!

Merci pour vos commentaires sur les chapitres précédents, c'est toujours un plaisir de vous lire et de voir ce que vous pensez de l'avancée de l'histoire. N'hésitez pas à m'écrire pour me faire part de vos réactions et de vos soupçons concernant la suite de la fiction!

Je vous laisse donc découvrir ce nouveau chapitre:


Lexa cola sa tête contre le carrelage de la cabine de douche essayant en vain de reprendre sa respiration. Clarke serrée contre son dos continuait d'embrasser sa nuque. Ses mains placées sur les hanches de la brune exerçaient de douces caresses sensées apaiser les tremblement du corps de son amante.

Clarke fixait ce tatouage dessiner tout le long de sa colonne vertébrale qu'elle avait découvert il y a quelques heures maintenant. Elle laissa ses lèvres s'y aventurer quelques instants avant de retrouver la douceur de sa nuque.

- Te rejoindre sous la douche est la meilleure idée que j'ai pu avoir depuis bien longtemps! Dit Lexa entre deux soubresauts.

Il était un peu plus de trois heures du matin et les deux femmes ne s'étaient toujours pas quittées. Tout ce temps à apprendre le corps de l'autre avait été entrecoupé de moment de discutions et de rires. Le couple s'entendait bien sur tous les points, elle n'avaient pas abordé de sujets personnels mais de petits détails les concernants. Clarke avaient parlé de son cercle d'amis et de leur réaction en apprenant sa nouvelle aventure, ce qui avait eu pour conséquence de décrocher un sourire à Lexa. Elle s'attarda un peu sur son travail et sur son rêve en temps qu'artiste. Lexa l'encouragea alors à prendre contact avec le professeur de NYU qu'Harper avait rencontré. Elle proposa même de la mettre en contact avec certains de ses clients si cela pouvait l'aider. Clarke de son côté, en apprit peu sur la brune. Elle savait juste que son métier lui prenait la plus grande partie de son temps et que pour se détendre elle allait trois fois par semaine à la salle de sport en face de la tour dans laquelle son bureau se trouvait. Mais à part cela Lexa restait bien mystérieuse, elle n'avait pas voulu révéler quoique se soit sur sa famille ou ses amis et cela, Clarke devait l'avouer, la dérangeait quelque peu. Elle aurait voulu en connaître plus sur la brune, aurait voulu partager plus mais Lexa ne souhaitait pas se laisser découvrir et coupa court à toutes questions trop intrusives. Pour faire taire la blonde, elle avait trouvé la meilleure des techniques: la couper en l'embrassant et commencer de tendre caresses sur son corps, le long des ses côtes était un endroit sensible chez Clarke, le moindre frôlement de doigts lui faisait perdre le fil de sa pensée, et cela, Lexa, comptait bien l'utiliser à son avantage. Elle avait également découvert qu'un simple suçon dans le cou de la peintre pouvait la déstabiliser et lui décrocher les soupirs les plus érotiques.

Lexa coupa l'eau et se retourna face à Clarke, cette dernière lui tendit une serviette et lui vola un baiser avant de sortir de la cabine de douche. La buée recouvrait le grand miroir en face d'elle l'obligeant à passer sa main contre la vitre pour pouvoir apercevoir son visage.

Lexa posa ses yeux sur la blonde lorsque celle-ci explosa de rire.

- On peu dire que tu n'y es pas allée de main morte avec les suçons! je vais devoir porter un foulard alors qu'il fait 35 degrés dehors. Dit Clarke en passant une main sur les tâches rougeâtres.

- Au moins tu repars avec un souvenir. Répondit-elle sans pouvoir s'empêcher de reposer ses lèvres sur ce cou délicieux.

Clarke leva les yeux au ciel et commença à s'habiller sous le regard de Lexa. Elle n'éprouvait pourtant aucune gêne, confiante face à son corps, elle savait que son amante la dévorait des yeux et adorait cela. Une fois ses vêtements remis, elle attendit que Lexa fasse de même. Cette dernière enfila sa robe de cocktail et attacha ses cheveux encore mouillés.

- Je peux dire à Dylan de te déposer chez toi si tu en as envie.

- Quoi? Il t'attend depuis tout ce temps dans la voiture? Mais ça fait plus de cinq heures qu'on est enfermées ici!

- C'est son travail, je le paye pour cela. Il devait être à mon entière disposition pour toute la nuit. Ce qui consiste à me déposer n'importe où je le désire et à m'attendre. Lorsqu'il travaille de nuit, je lui donne toujours la journée du lendemain de libre.

- Quelle générosité! L'ironie se faisait entendre dans sa voix mais Lexa ne releva pas.

- Alors? Est-ce que tu veux qu'il te dépose?

- Non, je suis à cinq minutes à pieds et ça me fera du bien de prendre un peu l'air. J'ai d'ailleurs toujours du mal à croire que je sois rentrée dans une voiture avec chauffeur comme la tienne. J'avais l'impression d'être avec le président.

- Ma voiture est bien mieux que celle du président.

- Et j'étais bien plus heureuse de te voir à l'intérieur!

- Ca n'avait pas l'air! Mais je suis contente que tu aies mis ta rancoeur de côté.

- Tu es trop agréable à regarder pour que je reste fâchée!

- Juste à regarder?

Clarke ne répondit pas mais se mordit la lèvre inférieure. Lexa qui était prête à partir s'approcha de la blonde et la serra dans ses bras. Son nez glissa dans les cheveux de la jeune femme, elle profita de respirer l'odeur de son shampoing en fermant les yeux. Il était rare qu'elle passe autant de temps avec ses conquêtes, en général, une demie-heure voir une heure au maximum lui suffisait avant de se séparer de la femme qu'elle avait séduite. Mais avec Clarke les choses avaient commencées différemment, la blonde était plus douce et plus calme que les autres. Elle aimait parler, dieu sait ce qu'elle aimait parler et poser des questions. Elle avait également l'esprit de contradiction ce qui n'avait fait que d'augmenter l'adoration que Lexa pouvait lui porter. Ce comportement de jeune femme tout juste sortie de l'adolescence l'amadouait et la brune devait l'admettre, Clarke pouvait la faire gémir comme peu de femmes réussissaient à le faire.

Elle avait essayé de s'en détacher pendant une semaine afin de ne pas paraître envahissante, elle-même détestait que les femmes la contactent trop tôt, mais sept jours avaient été la limite qu'elle s'était imposée et dès que le cocktail en l'honneur d'un grand entrepreneur saoudien s'était terminé, elle n'avait pas hésité à envoyer un message à sa nouvelle conquête. Clarke était différente certes, mais Lexa ne changerait pas ses principes, se voir ainsi évitait bien des ennuis. Tout était plus simple quand on allait pas plus loin qu'une histoire de sexe.

- Qu'est-ce que tu fais mardi? J'ai la soirée de libre on pourrait se voir si tu le veux.

Clarke parrut surprise face à cette question allant en contradiction par rapport au comportement que Lexa avait pu avoir durant cette semaine.

- Mardi? Oui ça peut s'arranger, je devais aller au cinéma avec Raven mais je peux déplacer.

- Non Clarke. Ne me fais pas passer avant tes amis. Lui répondit Lexa en reculant d'un pas. Ta famille, tes amis, doivent toujours venir avant moi. Ils sont plus important que ce qu'on fait.

- C'est juste un cinéma, le film sera encore en salle mercredi.

- Et moi aussi je serais encore là mercredi. Passe la soirée avec Raven, on peut se voir jeudi. J'ai un créneau de libre dans l'après-midi, je peux t'envoyer les détails en début de semaine.

- D'accord. Faisons comme ça alors. Répondit-elle une pointe de déception dans sa voix.

Les deux femmes échangèrent un dernier baiser appuyé avant que Lexa ne se recule et quitte la salle de bain suivie de près par Clarke qui saisit son sac à main posé à terre.

- Je te vois jeudi alors? Demanda Clarke en ouvrant la porte de la chambre d'hôtel.

- Jeudi sans faute, et Clarke, si tu désires me voir avant, prends contact avec moi, je peux toujours essayer de libérer un peu de temps pour te voir.

- Si tu fais ça avec toutes les autres filles tu ne dois pas travailler autant que tu le dis.

- Je ne fais pas ça avec tout le monde… et il n'y en a pas tant que ça Clarke. Ce n'est pas parce que je ne recherche pas de relation durable que je vois une nouvelle femme tous les jours.

- Combien sommes nous alors?

Lexa caressa la joue de Clarke et se mit en marche sans rien répondre.

- Aller! Dis-moi!

- Il faut garder un peu de mystère dans notre relation Mademoiselle Griffin. Et je ne voudrais pas briser la règle numéro 3 en te rendant jalouse.

Elle passèrent la grande porte vitrée de l'hôtel et se retrouvèrent à l'extérieur. Une fine bise vint caresser leur visage alors que la lumière de la lune les éclairait.

Les deux femmes se lancèrent un dernier regard et la berline noire de Lexa s'arrêta devant elles. Dylan en sorti et ouvrit la portière arrière. Lexa fit un signe de tête à Clarke en guise d'au revoir et monta dans la voiture. Une fois le chauffeur au volant, la brune baissa sa vitre teintée.

- Passe une bonne semaine, je compte les heures jusqu'à jeudi.

Et sans attendre de réponse, elle referma sa fenêtre. La voiture se mit en route et disparu au bout de la rue. Clarke resta immobile, elle fixait l'horizon en se remémorant les moments qui l'avaient conduite ici. Elle cligna plusieurs fois des yeux et se tourna pour marcher jusqu'à son immeuble. Son coeur battant encore la chamade, elle plaça une main sur sa poitrine et ne pu s'empêcher de sourire.

- Moi aussi je compte les heures. Murmura-t-elle.


Lexa regardait la ville défiler sous ses yeux. Le front plaqué contre la vitre de la berline elle laissait son regard divaguer. Elle repensait à cette soirée puis à cette nuit dans les bras de blonde. Rien qu'en se remémorant ces moments de plaisir charnelle elle sentit un frisson traverser son corps. La voix de Dylan la sortit de ses pensées.

- La fin de soirée a-t-elle été réussie?

- Elle s'est très bien terminée oui, merci Dylan d'avoir attendu aussi longtemps, je sais que je vous avais dit que nous serions rentré pour minuit.

- Ne vous excusez pas Mademoiselle Wood. Il marqua une pause avant de reprendre, son regard la fixant quelques secondes dans le rétroviseur, un sourire aimant se dessina alors sur son visage. Je comprends mieux pourquoi vous avez repoussé les avances de cette femme plus tôt dans la soirée. Cette Clarke est vraiment superbe.

- Je n'ai pas repoussé cette femme à cause de Clarke. Répondit-elle sèchement. Elle ne m'attirait tout simplement pas et était mariée à un de mes plus fidèle client.

- Pardonnez mon arrogance Mademoiselle Wood, je n'insinuais rien.

La femme d'affaire ne s'embêta pas à répondre et appuya sur le bouton qui ferma la cabine du chauffeur. Elle relâcha un soupire et s'en voulu d'avoir été si faible. Il est vrai qu'elle avait repoussé Laurine car son esprit était concentré sur Clarke. Depuis des jours elle savait que le cocktail aurait lieu à Brooklyn, elle s'était même renseignée sur le temps qu'elle mettrait pour aller de la salle de réception à l'immeuble de la blonde. Elle avait été si heureuse de recevoir une réponse positive de Clarke à sa demande qu'elle en oublia même de dire au revoir avant de quitter la soirée.

Cela ne devrait pas se reproduire pensa Lexa. Clarke était comme un nouveau jouet, elle avait été obnubilée par la peintre pendant une semaine car l'attrait de la nouveauté avait eu raison de sa personne, comme un enfant face à son cadeau de Noël. Mais comme tout jouet, Lexa finirait par s'en passer. Elle avait d'ailleurs déjà goût à en trouver un autre et n'attendait pas jeudi comme elle avait pu attendre cette nuit.

Relaxée face à cette nouvelle pensée, Lexa laissa ses yeux se fermer pour le reste du trajet.


Clarke passa la porte de son appartement. Doucement elle enleva ses bottes et ferma l'appartement à clé. Elle n'alluma pas les lumières de peur de réveiller ses amis endormis au salon. Monty et Harper étaient étendus sur le canapé la jeune femme dans les bras de l'asiatique. Jasper somnolait bruyamment sur un des fauteuils. Son dos allait certainement le faire souffrir demain matin au vu de la position dans laquelle il était. La porte de la chambre de Raven était entrouverte laissant apparaître la latina dans son lit, sa compagne au près d'elle. Clarke ouvrit alors la porte de sa propre chambre et découvrit Lincoln et Octavia dans son lit. Elle sourit attendrie face au tableau devant ses yeux. Lincoln était au bord du lit à deux doigts de tomber par terre, Octavia quant à elle prenait tout le reste de la place, elle murmurait dans son sommeil et bougeait d'un coté à l'autre.

Clarke enfila un vieux t-shirt dans lequel elle avait l'habitude de dormir et se glissa à son tour dans le lit, se collant à octavia elle lui tourna le dos. Sa meilleure amie plaça un bras autour de sa taille et rapprocha sa tête près de son oreille.

- C'est à cette heure là que tu rentres? Demanda-t-elle d'une voix rauque.

- Désolée je ne voulais pas te réveiller.

- T'en fais pas pour ça… Alors? C'était comment?

- Parfait.

Octavia n'ajouta rien et laissa Clarke s'endormir tranquillement les images de cette nuit défilant dans son esprit et laissant son coeur s'emballer à l'idée de revivre cela dans quelques jours.


Lexa arriva lundi matin devant la grande tour des bureaux de Polis and Co. L'agent de sécurité lui ouvrit la porte en la saluant poliment. Elle ne répondit pas, les yeux fixés sur son journal. Arrivée devant l'ascenseur elle appuya sur le bouton d'appel et attendit toujours obnubilée par sa lecture. La semaine commençait comme à chaque fois, elle avait une séance de direction sur les coups de neufs heures, puis un entretient avec un riche entrepreneur New-Yorkais. A midi, un repas d'affaire l'emmènerait près de central park et par chance elle arriverait peut être à conclure le contrat de rachat d'une entreprise concurrente sur lequel elle planchait depuis bientôt six mois. Dans l'après-midi elle aurait certainement le temps de se rendre dans la salle de sport où elle avait ses habitudes mais les réunions de dernières minutes n'étaient pas rare dans son entreprise.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et elle fut la première à rentrer dans la cabine, suivie par une dizaine de personnes qui la saluèrent à leur tour. Lexa marmonna un faible bonjour mais ne s'attarda pas à lancer une conversation.

Arrivé au 23 ème étage, elle sortit et d'une démarche strict, déambula dans le couloir. Arrivée devant un bureau d'accueil ce n'est qu'à cet instant qu'elle releva la tête et qu'elle posa son journal. Une jeune femme, aux cheveux longs, blonds avec des yeux bleus en amandes arrêta de taper sur son ordinateur et remit le col de sa chemise en place. Elle avait une trentaine d'année, un style vestimentaire BCBG et un sourire présent sur ses lèvres.

- Mademoiselle Wood, bonjour, j'espère que votre week-end était agréable. Voici votre café. Lui dit-elle en lui tendant un gobelet. Addison Grin vous a laissé un message, elle aimerait que vous lui confirmiez si la séance du 10 septembre à Paris est bien maintenue. Arker national aimerait vous rencontrer pour vous interviewer, une pleine page pour leur magazine d'octobre avec éventuellement un shooting photo dans nos locaux. Et pour finir votre soeur aimerait que vous la rappeliez au plus vite.

- Merci Niylah, rappelez Arker national, je veux savoir sur quoi portera l'interview avant d'accepter. Je me charge de joindre Addison, et si ma soeur appelle encore une fois dites-lui que je ne suis pas disponible de la journée et que si elle a une demande urgente elle n'a qu'à m'envoyer un E-mail.

- Bien Mademoiselle Wood.

Lexa entra dans son bureau, s'assit derrière son pupitre et alluma son ordinateur. Après avoir bu une première gorgée de son café, elle ouvrit le premier dossier d'une grande pile que Niylah avait apporté plus tôt dans la matinée. Chaque matin se ressemblait, une routine que Lexa appréciait par dessus tout: se lever, arriver au bureau, entendre Niylah la mettre au courant des appels reçus avant son arrivée, diriger plusieurs séances avec ses employés et signer des contrats de plus en plus importants. La jeune femme détestait les imprévus, elle aimait relever des défis et dépasser ses capacités de cheffe d'entreprise mais à chaque fin de journée chaque cas devait être réglé. C'était certainement la raison qui faisait qu'elle ne rentrait que très rarement chez-elle avant 21 heures. Lexa donnait toute son énergie dans cette entreprise, elle avait repris la direction exclusive de Polis il y a deux ans après y avoir travaillé depuis ses 18 ans… 16 ans en prenant en compte ses stages durant les vacances scolaire. Elle avait fait ses preuves, certes, mais le fait que l'entreprise ait été créée en 1987 par Henry Wood, son père, lui avait permis d'atteindre les sommets de l'organigramme à une vitesse folle. Ce dernier lui avait remis les rênes de son entreprise après avoir apprit sa maladie, son ombre planait toujours dans les couloirs et Lexa s'était fait pour mission de ne jamais le décevoir et de toujours penser à ce que LUI ferait à sa place afin de prendre les meilleures décisions possibles.

- Mademoiselle Wood? Tout le monde est prêt pour la réunion est-ce que je leur demande de patienter encore?

Niylah la sortit de ses pensées. Lorsque son esprit déviait vers l'idée de son père, Lexa avait tendance à tout oublier. Il avait été son plus grand soutient, son meilleur ami et son confident pendant 24 ans avant de ne plus pouvoir lui accorder une oreille attentive.

- J'arrive tout de suite, apportez-moi le dossier Fincher et nous pourrons commencer.

Niylah hocha la tête et s'éclipsa. Lexa se saisit de son téléphone et ne pu empêcher ses lèvres de s'étirer dans un sourire pincé en découvrant son écran d'accueil.

« Salut Lexa, j'espère que tu es bien rentrée hier soir. Je voulais juste te souhaiter une bonne journée. A jeudi.

Je t'embrasse,

Clarke. »


Clarke verrouilla son téléphone et rentra à nouveau dans le café. Raven et Anya semblaient discuter vivement derrière le comptoir et la blonde ne voulait pas les couper en plein dans leur échange. Elle s'occupa alors de resservir les quelques clients assis et d'entamer les nettoyages des tables vides.

Quelque minutes plus tard elle vit Anya rentrer dans l'arrière boutique visiblement calmée. Clarke jeta un oeil sur sa colocataire qui la regardait également, un regard stressé sur son visage. Raven s'approcha de son amie et se planta, droite comme un pic devant elle.

- Tout va bien? Demanda Clarke une pointe d'inquiétude dans sa voix. On était pourtant à l'heure ce matin? Si elle est fâchée parce que j'ai renversé la carafe de déca elle abuse!

- Non, non Clarke, elle n'est pas fâchée.

- Alors pourquoi vous vous disputiez? Ca ne va pas entre vous?

- On ne se disputait pas, Anya est juste frustrée.

- Frustrée? De quoi?

Raven ne répondit tout de suite. Et devant ce silence, Clarke prit peur.

- Il faut que je t'annonce quelque chose Clarke… mais pas ici, ce soir tu n'as pas prévu de sortir ou de voir Miss booty call?

- Non.

- Très bien alors, ce soir à l'appart' on discutera.

Clarke fronça les sourcils. Qu'est-ce qui pouvait bien mettre Raven dans un état pareil. Son amie n'avait pourtant jamais rien gardé pour elle et n'avait jamais eu peur de dire ce qu'elle pensait même au risque de blesser de quelqu'un. Et si le couple avait prit la décision de vivre ensemble? Pourquoi auraient-elles eu peur de lui le dire? Malgré que cela puisse l'embêter, Clarke ne pourrait pas rêver mieux pour ses deux amies et elle serait réellement heureuse pour elles. Alors pour quelle raison Raven lui cachait-elle quelque chose?

Elle jeta finalement un regard à l'écran de son téléphone et fut déçue de voir que Lexa avait lu son message sans y répondre. Elle reprit finalement sa place derrière le comptoir et servit le client qui venait de rentrer.


Il était près de 18 heures lorsque Lexa raccompagna son client à la porte de l'ascenseur. Après une poignée de main, elle le quitta et retourna se mettre à son bureau. L'étage était vide, les autres employés étant partis depuis près d'une heure, Lexa profitait de ce calme pour mieux pouvoir se concentrer. Elle entendit alors la sonnerie connue de son ordinateur qui lui indiquait qu'un nouveau mail était arrivé dans sa boîte de réception. Elle releva la tête et ouvrit le message avant d'écarquiller les yeux. Elle dû relire le message deux fois, puis une troisième fois avant de sentir son énervement monter en elle.

Son sang ne fit qu'un tour, elle prit son téléphone et composa rapidement le numéro de téléphone de son correspondant. Après cinq sonneries une voix s'éleva, Lexa ne s'ennuya pas à faire preuve de politesse et en vint de suite au but.

- Comment ça tu vas te marier? Demanda-t-elle sévèrement.


Clarke finit de remplir les deux verres de vins rouge et s'assit sur le canapé. Raven, face à elle jouait à tordre ses doigts en fixant le tapis. Depuis leur dernières conversation au café aucune des deux filles n'avaient osé prononcer le moindre mot. Elles avaient fait la fermeture et pris le métro dans le plus grand des silence. Clarke avait déjà préparé son discours si Raven en venait à lui annoncer son déménagement, elle allait tout d'abord la féliciter et lui dire toute l'amitié qu'elle lui portait. Bien qu'elle soit en soucis de ne pas pouvoir continuer à vivre seule dans l'appartement, la jeune femme n'allait pas laisser ses doutes se voir. Raven avait le droit d'avancer dans son histoire avec Anya. Et si le sujet de cette discussion n'était pas un déménagement, alors Clarke ferait tout pour soutenir son amie.

- Clarke, ce que je dois t'avouer va te surprendre…

Raven fut coupée par la sonnerie d'un téléphone. Sa colocataire lui lança un regard plein d'excuses et regarda le nom de l'interlocuteur.

- C'est Octavia, à cette heure là elle doit m'appeler pour me proposer d'aller au Tree Club. Elle appuya sur le bouton de rejet. Je la rappellerai après… Continue.

- Voilà je…

La sonnerie résonna à nouveau ce qui arracha un soupir d'énervement aux deux femmes. Clarke décida de répondre pour demander à Octavia de la laisser tranquille l'espace de dix minutes.

- Octavia, est-ce que je peux te rappeler Raven… Elle se stoppa net et essaya de comprendre les paroles de sa meilleure amie. Quoi?… Octavia calme-toi je n'arrive pas à te comprendre… Comment ça?…. Tu es où?….où?... On arrive tout de suite, tu ne bouges pas Octavia. On arrive tu m'entends, ne raccroche pas le téléphone et continue à me parler… Ca va aller O, ça va aller, on est là tu m'entends. Tout va bien se passer.

Clarke prit les clés de l'appartement et fit signe à Raven de la suivre. Cette dernière ne comprenait pas ce qu'il se passait mais vu de la tête de son amie, elle comprit que cela n'avait rien de réjouissant.