Hey! Comment allez-vous?
On est dimanche et donc un nouveau chapitre sort aujourd'hui!

Je ne vais pas m'attarder mais juste vous remercier pour vos commentaires sur le chapitre précédent, j'adore lire vos hypothèses! Merci à tous ceux que je ne peux pas contacter par message priver: les guests, les anonymes, ClexHeda, Rcschloe, gust, shameleliza, Clexa9223 merci à vous et à tous les autres!

Je vous laisse découvrir ce qui est arrivé à notre Octavia, bonne lecture!


Arrivées au « NewYork-Presbyterian/Lower Manhattan Hospital » Clarke et Raven ne passèrent même pas par l'accueil et allèrent directement aux urgences. Clarke était toujours au téléphone avec Octavia et essayait de prononcer des mots réconfortants mais plus les minutes passaient, plus elle avait de la peine à les formuler.

Les deux amies passèrent une porte vitrée et virent Octavia assise sur une chaise, son téléphone collé à l'oreille. Ses yeux étaient rouges, rongés par les larmes, elle était recroquevillée sur elle même, et malgré les quelques mètres qui les séparaient, les deux colocataires pouvaient apercevoir les tremblement du corps de la noiraude.

Clarke ne perdit pas une seconde et s'approcha d'Octavia pour la prendre dans ses bras. C'est alors que cette dernière s'effondra contre la blonde. Raven quant à elle, posa une main réconfortante contre son amie.

- Qu'est-ce qui s'est passé? Dit Clarke tout bas sans relâcher son étreinte.

- Je n'ai rien compris. Essaya d'expliquer Octavia. J'attendais Lincoln devant le garage et au moment où il est sorti une voiture a débarqué à toute allure. Je n'ai même pas eu le temps de crier. Elle l'a frappé à pleine vitesse. La jeune femme dû faire une pause avant de reprendre. Clarke, il ne respirait plus, j'ai essayé de le faire parler mais il n'arrivait même pas à ouvrir les yeux.

- Ca va aller. Il est entre de bonnes mains d'accord.

- Je peux pas revivre ça Clarke, je vais pas pouvoir le supporter.

- Il ne va rien arriver à Lincoln, je te le promets. C'est un battant.

- Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir.

La blonde n'ajouta rien. Elle aida Octavia à se rassoir sur son fauteuil. Raven regardait la scène sans comprendre les paroles échangées par ses amies. Elle prit place à son tour et chercha quelque chose à dire mais rien ne lui venait à l'esprit. Elle avait toujours été la meilleure pour faire des blagues et se moquer des autres mais le réconfort n'avait jamais fait parti de ses qualités. Au contraire plus que d'être triste, elle était mal à l'aise et aurait préféré ne pas être là. Et quand bien même cette pensée était égoïste, elle était pourtant réelle.

Une heure passa, puis une deuxième sans qu'aucune personne de l'équipe soignante ne vienne donner de nouvelle aux trois femmes. Clarke voyait défiler les infirmières et posa plusieurs fois des questions, mais elle obtenait toujours la même réponse: « Je ne suis pas au courant de la situation de votre ami mais je vais me renseigner » pourtant, jamais personne ne revenait les mettre au courant de l'avancée de la situation. Dans sa tête, la blonde se répétait que si elles n'avaient pas encore vu de médecin c'était que Lincoln était encore en vie et malgré l'horreur de cette pensée, elle se sentait plus rassurée.

Au bout de trois heures d'attente Anya arriva à son tour après avoir été prévenue par Raven, elle fut suivie de près par Harper et Monty, Jasper qui devrait couvrir un service de nuit dans son restaurant ne pouvait être présent.

Sentant qu'Octavia était assez entourée, Clarke prit l'excuse d'aller chercher des cafés pour s'éclipser. Trop de sentiments remontaient à la surface, elle devait s'éloigner de ce trop plein d'émotion et d'angoisse.

L'air frais lui fit du bien, elle réussit même à obtenir une cigarette d'un homme visiblement patient ici. Une fois l'objet du délit en bouche elle respira une grand bouffée de nicotine et sentit son coeur reprendre un rythme normal. Clarke n'était pas une grande fumeuse, ni une fumeuse régulière, elle fautait cinq à six fois par année lorsqu'une situation était trop dure à affronter pour ses nerfs. Le tabac avait cette fâcheuse tendance de lui faire reprendre ses esprits parfois trop éclipsés par ses émotions.

- Clarke?

Elle se retourna et aperçu Raven s'approcher. La blonde la laissa venir à ses côtés et écrasa le mégot de cigarette avec son pied.

- Je te cherche partout, Octavia te réclame.

- J'arrive, j'avais juste besoin d'être un peu seule… Toujours pas de nouvelle?

- Non, Anya s'est engueulée avec un infirmier, peut être que ça va faire bouger les choses.

- Je ne pensais pas revivre ça un jour.

Raven laissa un peu de temp à la blonde en pensant que celle-ci allait développer le fond de sa pensée mais fut accueillie par un silence interminable. Elle prit alors la main de son amie dans la sienne et d'une voix rassurante elle continua.

- Tu sais que tu peux tout me dire Clarke.

Cette dernière hésita mais l'envie de partager ses peurs était trop forte.

- Cette situation, attendre sur une chaise dans la salle d'un hôpital et n'obtenir aucune nouvelle, on l'a déjà vécu avec Octavia.

- Lorsque ton père a eu son pneumothorax?

- Non, j'avais six ans quand c'est arrivé, je ne me suis rendue compte de rien, il a passé deux semaines à l'hôpital et puis il était de retour à la maison. J'ai cru jusqu'à mes dix ans qu'il était parti à Disney World sans moi.

Raven rit à cette explication.

- Non ça n'a rien à voir avec mon père… Il y a six ans Octavia était avec un garçon, on habitait encore à San Gabriel à cette époque. Atom et elle c'était fusionnel. Il a été son premier amour, son premier baiser, sa première fois. C'était un garçon gentil, il se sont rencontrés quand O a eu besoin de cours de soutien pour passer l'année et il était son répétiteur. Leur histoire, elle était digne d'une de ces séries pour ados. Ils sont sortis ensemble un an et puis il a commencé à avoir des absences. Il était tout le temps fatigué et il a perdu connaissance en cour… Deux mois après la rentrée scolaire ils lui ont diagnostiqué un cancer de type 4 au cerveau. Octavia était effondrée. On avait seize ans, comment tu veux être préparé à une épreuve comme celle-ci à cet âge là? Il ne voulait pas se faire opérer. Il avait prévu de faire le tour des Etats-Unis pour profiter des derniers mois qui lui restaient à vivre mais Octavia l'a supplié d'accepter la chirurgie… et… il ne pouvait rien lui refuser. J'ai essayé de l'aider du mieux que je pouvais mais j'était qu'une gamine, qu'est-ce que je pouvais faire de plus que de l'écouter parler et pleurer? La chirurgie a eu lieu, c'était un jeudi, je m'en souviens comme si c'était hier. J'ai patienté avec Octavia pendant sept heures de temps sans jamais lâcher sa main. Je lui ai promis que tout allait bien se passer, qu'Atom allait se réveiller et que tout redeviendrait comme avant.

Clarke laissa quelques larme perler sur son visage avant de reprendre le fil de son histoire.

- Mais il ne s'est jamais réveillé de l'opération. Mort cérébral ils appellent ça. Et quand une chose pareille arrive tu sais ce qu'il se passe?

Raven répondit par la négative.

- Ils t'annoncent que ton ami, ton fils, l'homme de ta vie ne se réveillera pas, que techniquement il est mort, que s'il ne respire ce n'est que grâce aux machines. Tu n'as qu'une dizaine de minutes pour pleurer, pour espérer que son cas sera différent, qu'un miracle va arriver et que finalement il se réveillera mais ils finissent par revenir te parler… J'ai du tenir Octavia dans mes bras quand le chirurgien à demandé aux parents d'Atom s'ils étaient d'accord de donner ses organes. Ils ont demandés s'ils pouvaient prendre la nuit pour réfléchir mais c'était impossible, pour garder les organes en bon état il faut prendre une décision le plus rapidement possible. Ils l'on débranchés le soir même, des fois, j'entends encore son dernier soupir dans ma tête.

Ce n'était plus quelques larmes qui coulaient à présent mais des torrents de tristesse. Clarke hoqueta quelques fois et senti Raven venir l'enlacer. La blonde se laissa serrer dans ses bras athlétique et essaya de reprendre sa respiration. Elle trouva l'oreille de Raven et murmura.

- J'ai perdu ma meilleure amie ce jour là. Octavia est devenue un fantôme, elle n'avait plus goût à rien. Bell et moi on essayait de tout faire pour qu'elle se ressaisisse mais il n'y avait rien à faire. Elle a pris quatre ans pour s'en remettre, quatre longues années. Et tu sais ce qui a fait qu'elle redevienne l'Octavia que tu connais? La fille pleine de vie, le tyran borné qui ferait tout pour te rendre heureuse?… C'est Lincoln. C'est lui qui a réussi à la ramener. On est parti de San Gabriel, elle allait mieux bien sûr mais il y avait toujours une ombre qui tournait autour d'elle et quand elle a rencontré Lincoln cette ombre est partie. Je ne peux pas te l'expliquer mais du jour au lendemain j'avais retrouvé ma meilleure amie. Je ne peux pas la perdre de nouveau Raven, parce que si Lincoln ne s'en sort pas elle ne reviendra pas cette fois.

Raven ne sut quoi dire à tout cela. Jamais elle n'avait imaginé qu'Octavia ait vécu une telle épreuve. Elle avait d'ailleurs toujours cru que Lincoln était sa première histoire sérieuse alors entendre toute cette histoire la bouleversait.

- Oh vous êtes là.

La voix d'Harper les coupa dans leur étreinte. Raven sentit Clarke se crisper en voyant les larmes sur le visage de leur amie.

- On a enfin des nouvelles. Dit-elle en passant le revers de sa main sur sa joue.

Clarke ferma ses yeux, s'attendant à revivre l'annonce qui lui avait été faite six ans auparavant.

- Il va bien, finit par dire Harper arrachant un cris de joie à Raven et un soupir à Clarke. Le chirurgien a dit que l'opération avait été compliquée et que plusieurs organes internes avaient été touchés mais Lincoln est sorti d'affaire. Il en a pour un bout de temps et devra faire de la rééducation mais il est en vie.

Clarke retomba dans les bras de Raven et après une brève étreinte elle se mis en marche, son corps porté par ses jambes qui avançaient au pas de course pour rejoindre Octavia.

Arrivée devant celle-ci elle se lança contre sa meilleure amie et la serra du plus fort qu'elle le pouvait entendant ce rire qu'elle avait eu tellement peur de perdre à jamais.

- Il va bien Clarke, tu te rends compte? Il va bien, il est en vie. Il va bien. Répéta encore et encore Octavia visiblement encore sous le choc de cette annonce.

- Est-ce que tu peux le voir?

Octavia hocha de la tête et prit Clarke par la main.

- Je peux oui mais j'aimerais t'avoir près de moi.

- Tout ce que tu veux O. Je suis avec toi.

Lincoln se trouvait dans l'unité de soins intensifs, un simple rideau le coupait des autres patients présents. L'infirmière qui les guidait les prévint que le jeune homme était relié à diverses machines et qu'elles devait être préparées à le voir dans un état difficile. Les deux amies affirmèrent qu'elles étaient prêtes et pénétrèrent dans le carré appartenant à Lincoln.

Le coeur de Clarke se serra à cet instant. Elle sentit la main d'Octavia se crisper contre la sienne, elle y ajouta une petite pression en signe d'encouragement et la força à s'approcher plus proche du lit.

plusieurs bips réguliers se faisaient entendre tout comme le bruit de l'appareil respiratoire. Lincoln était là, allongé au milieu du lit, endormit paisiblement, un tube dans la bouche, un autre sortant de sa taille. Son visage était tuméfié, presque méconnaissable. Son bras droite était plâtré et Clarke aperçu un système de vis et de boulons qui lui maintenait la jambe en place. Lincoln avait dû échappé de près à une issue tragique au vu de ses blessures. La jeune artiste laissa Octavia se placer aux côtés de son compagnons, restant en retrait pour leur laisser un peu d'intimité. D'une main tremblante, Octavia caressa le bras valide du jeune homme et malgré les larmes, elle réussit à prononcer quelques mots.

- Hey, salut mon amour… Ne me refais jamais une chose pareille tu m'entends? Je ne peux pas vivre sans toi Lincoln.

Octavia prit place sur la chaise posée près du lit sans lâcher l'homme des yeux et elle resta là, à lui répéter des mots d'amour jusqu'à ce qu'une infirmière annonce aux deux amies que la visite devait prendre fin. Octavia essaya bien de négocier quelques minutes de plus et têtue comme elle pouvait l'être, menaça même la soignante de faire un scandal dans cet hôpital. Clarke la tira alors par le bras et de la voix la plus douce et rassurant qu'il soit, elle lui demanda de se lever.

- On reviendra demain, à la première heure. Je t'accompagnerais avant de commencer mon service. Mais il a besoin de repos et avec ta voix de canard il ne va jamais réussir à récupéré.

Ce petit pic eu pour effet d'étirer un sourire sur les lèvres de son amie qui accepta finalement de quitter les lieux.

Une fois arrivée dans le parking de l'hôpital elles retrouvèrent Raven et Anya qui les attendaient. Harper et Monty étant déjà parti.

- Tu veux que je vienne dormir chez toi? Demanda Clarke en regardant Octavia.

- Non, je vais bien et je crois que j'ai besoin de me retrouver un peu seule.

- Ca ne me dérange pas de passer la nuit avec toi. T'es encore sous le choc.

- Je t'assure Clarke, ça va. Et puis je suis épuisée de toute manière. Maintenant que je sais qu'il va bien je crois que je vais tomber comme une feuille à peine arrivée à la maison.

La blonde passa un bras autour de son amie et l'embrassa sur la joue.

- S'il y a quoique ce soit tu n'hésites pas à m'appeler d'accord?

Octavia acquiesça et salua les deux autres femmes avant de marcher en direction de son appartement. Clarke la regarda disparaître à l'horizon et regarda sa colocataire.

- Je vais rentrer aussi, je te vois demain au café?

- Prends ta journée Clarke. Dit alors Anya. Octavia aura besoin de toi, je préfère te savoir avec elle, plutôt que tu passes ta journée à angoisser.

- Mais Wells est en vacances, Raven ne va pas pouvoir assurer le service toute seule.

- Je te remplacerai, t'en fais pas pour ça. Rentre te reposer maintenant.

Clarke regarda Raven qui était serrée contre sa compagne, ses deux bras autour de la taille fine d'Anya sous sa veste en jeans.

- Je t'appelle demain pour te donner des nouvelles.

- Je peux rentrer à l'appart' Clarke.

- Non, Anya habite à cinq minutes.

- Si tu veux, tu peux dormir sur le canapé.

- J'ai vraiment envie de retrouver mon propre lit. Passez la nuit ensemble, après une soirée comme ça je comprends que vous ayez envie de vous retrouver et je n'ai aucune envie d'entendre vos ébats!

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité! Plaisanta Raven. Et puis, je crois que je n'ai plus un gramme d'énergie en moi, je vais rentrer, prendre un bain et m'affaler!

Clarke lui sourit et décida de se mettre en marche, après quelques mètres, elle s'arrêta et se retourna pour appeler le couple.

- Au faite les filles! Raven et Anya la regardèrent attendant la suite. Je trouve ça super que vous ayez décidé d'emménager ensemble. Il ne fallait pas avoir peur de me l'annoncer.

Raven lui sourit faiblement.

- On en parlera demain Clarke, ce n'est pas tout ce que j'avais à t'annoncer. Mais ça me rassure que tu approuves mon déménagement, je dois avouer que je ne savais pas comment tu allais réagir avec le loyer à payer et toutes les charges.

- Je m'en sortirai. T'en fais pas… Mais ce n'est rien de grave ce que tu dois me dire? Parce que je ne crois pas que je le supporterai.

- Non, rien de grave, mais te connaissant tu vas sûrement piquer une crise et nous faire la morale.

Clarke fronça les sourcils.

- Je vais pas réussir à tenir jusqu'à demain pour le savoir.

- On est crevées, j'ai pas le courage pour une grande discussion.

- Très bien, mais saches que mes réactions peuvent te surprendre.

- Je l'espère.

Les trois femmes se saluèrent une dernière fois avant de séparer leur chemin.

Une fois de plus Clarke se retrouvait seule. Ce n'est pas que cela la dérangeait, d'ailleurs elle savait très bien qu'elle aurait pu passer la nuit avec Raven et Anya mais même en compagnie de ses amis, la jeune femme ressentait cette solitude. Elle était encrée en elle, c'était un boulet qu'elle tirait du matin jusqu'au soir.

Tous les couples pouvaient se raconter leur problèmes ou simplement s'enlacer quand la situation devenait trop difficile ou lorsque la fatigue était devenue trop grande. Ils pouvaient avoir de longues discussions sans même avoir besoin de parler. Rien que le faite de s'endormir près du corps de quelqu'un d'autre manquait à Clarke. Elle se sentait vide et sans bouée à laquelle se raccrocher en cas de problème.

Peut être était-ce l'épuisement qui lui faisait penser à tout cela ou peut-être en avait-elle tout simplement assez de son célibat? Quoiqu'il en soit, elle rentrerait seule ce soir, se coucherait seule et s'endormira sans la présence d'un corps chaud et rassurant à ses côtés…

A moins que?…


Lexa était dans un bar qu'elle ne connaissait pas. Elle avait pris rendez-vous avec une jeune femme via le site de rencontre et avait accepté de sortir de sa zone de confort pour la rencontrer. Après son téléphone pour le moins houleux, elle avait eu envie de se détendre et avait fait la découverte de QueenArtémis de son pseudo, Hanna de son vrai nom, qui était une magnifique rousse aux yeux émeraudes. Elle avait un corps de gymnaste, des jambes et des bras musclés, un ventre plat et des courbes parfaites. Lexa avait appris que la jeune femme était mannequin ce qui, soyons honnête, ne la surprenait pas le moins du monde.

Au vu du brouhaha incessant, les deux femmes s'étaient rapprochées pour entendre les propos de l'autre. Hanna, une main posé sur le haut de la cuisse de Lexa lui parlait sensuellement à l'oreille. La femme d'affaire sentait en elle le désire le monter en entendant la voix mielleuse de sa future conquête, elle n'attendait qu'une seule chose: sortir de ce bar pour ravir chaque parcelle de son corps venu d'ailleurs.

- Tu sais pourquoi j'ai décidé de m'appeler QueenArtémis? Demanda la rouquine en remontant sa main jusqu'à l'aine de Lexa.

- Non, mais j'aimerais le savoir. Répondit la jeune femme avant de mordiller le lobe de l'oreille du mannequin.

- Artémis était la déesse grecque de la chasse. Et c'est exactement ce que je suis, une chasseuse. Elle plaça alors sa paume sur l'entrejambe de la brune. Et toi, tu es ma proie.

Lexa n'en pouvait plus, il était rare que les femmes qu'elle rencontre soit aussi direct face à elle. La femme d'affaire le savait, elle était impressionnante et avait tendance à déstabiliser ses conquêtes. Mais pas ce soir, ce soir, elle se laisserait dominer.

Lexa se leva de son tabouret et prit la main d'Hanna dans la sienne pour se diriger vers la sortie. C'est à cet instant qu'elle senti son téléphone vibrer dans la poche de sa veste. Un juron lui échappa en voyant le nom de Clarke inscrit sur l'écran. Elle était en compagnie d'une déesse grecque et voilà qu'une autre magnifique plante la réclamait. Elle finit tout de même par ouvrir le message.

« Salut. Est-ce que tu es libre? J'ai besoin de toi. »

Non, non Lexa n'était pas libre, non elle n'allait pas faire faux-bon à Hanna, non elle ne passerait pas deux nuits si rapprochées avec Clarke, non. Pourtant elle reçu un appel de la blonde et ne pu s'empêcher de répondre sous le regard outré de QueenArtémis.

- Clarke tu tombes très mal je suis occupée ce soir.

- J'entends de la musique tu es en boîte?

- Règle numéro 2, pas de compte à rendre. Je ne peux pas te voir ce soir un point c'est tout.

Alors qu'elles passaient la porte de sortie pour rejoindre la voiture de Lexa, Hanna s'arrêta et plaqua sa future maîtresse contre le mur en brique du bar, elle fit courir sa langue contre le haut de la poitrine de la brune, lui arrachant un gémissement.

- Lexa tout va bien? Demanda Clarke à l'autre bout du fil.

- Oui. Répondit-elle fébrilement. Je dois te laisser Clarke à jeudi.

- Attends Lexa! S'il te plait. Je suis seule et j'ai eu une soirée difficile. J'ai vraiment besoin de te voir.

- Y a plein d'autre filles qui seraient ravies de remplir cette mission à ma place. La main d'Hanna commençait à s'aventurer sous sa chemine et caressa le haut de ses cotes. Prends contact avec quelqu'un d'autre, moi je ne suis pas disponible ce soir.

Lexa raccrocha alors et captura les lèvres de la rousse dans un baiser passionné. Elle n'entendit pas les sifflements des hommes fumant devant l'entrée du bar ni les encouragement d'un petit groupe de femmes au loin.

Alors qu'Hanna entrait sa langue dans sa bouche, Lexa repensa à Clarke et à sa voix si triste. Elle qui avait toujours eu un sourire gêné sur ses lèvre lui paraissait soudain sans vie. La brune essaya tant bien que mal de ramener son esprit vers Hanna, rien n'y faisait, elle était inquiète pour la blonde et s'en voudrait si elle découvrait plus tard que quelque chose lui était arrivé par sa faute. Enervée par ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle maudit Clarke et finit tout de même par décoller ses lèvre de la bouche de son amante.

- Je dois passer au travail, j'ai une affaire à régler.

- Quoi? Maintenant? Tu vas pas me laisser dans cet état quand même?

- J'en ai pas pour longtemps. Une heure au grand maximum. Attends-moi chez toi et je te rejoins.

- Lexa c'est quoi ce plan foireux?

- Je te promets que je serai chez toi dans une heure. Je vais demander à mon chauffeur de t'emmener attends.

Lexa fit signe à la berline noir de s'avancer. Une fois le véhicule placé devant elle, un homme, plus âgé que Dylan en sorti.

- Arthur, voici Hanna Vince, emmenez-la à son appartement et une fois que vous l'aurez déposée venez me chercher au 52 court street à Brooklyn, ne traînez pas.

- Brooklyn? Mais ton bureau est à Manhattan non?

- Le dossier que je dois régler est là bas. Répondit Lexa avant de l'embrasser à nouveau. Je me dépêche attends-moi.

Hanna visiblement déçue monta dans la voiture avant d'ajouter par la fenêtre.

- T'as intérêt à te dépêcher. Je commence sans toi si non!

La berline démarra alors et Lexa se mit en marche du plus vite qu'elle le pouvait.


Clarke n'arrivait pas à dormir, couchée devant l'écran de télévision elle changeait de chaîne machinalement. Après son coup de fil à Lexa et comprenant que cette dernière ne viendrait pas, la blonde enfila un vieil habit de sport bien trop grand pour elle et s'effondra sur son canapé. C'est alors que la sonnerie de la porte retenti et que son coeur s'accéléra avant de penser qu'Octavia était certainement venue passer la nuit ici après avoir décidé que rester seule n'était pas une bonne solution. Clarke fut tout de même surprise que cette dernière ne s'invite pas à rentrer comme à chaque fois. Elle ouvrit finalement la porte et son souffle se coupa à la vue de Lexa. La jeune femme était encore en vêtement de travail, une chemise blanche sur le dos et un pantalon de tailleur qui épousait ses jambes. Elle était dressée sur de bas talons et ses cheveux étaient attachés. Clarke se sentit alors bien mal vêtue face à cela.

- Lexa? Qu'est-ce que tu fais ici?

- Tu voulais me voir non? Je suis là. J'ai vingt minutes à t'accorder alors invite-moi à entrer.

Devant le ton froid de Lexa, Clarke s'exécuta et la laissa pénétrer à l'intérieur. A peine eut-elle le temps de fermer la porte que ses lèvres étaient attaquées par celles de la brune. Ce baiser était différent des autres qu'elles avaient partagés. Il était plus appuyé, plus mécanique, plus détaché. Clarke n'arrivait pas à s'y perdre comme à son habitude.

Lexa sentit que quelque chose n'allait pas et malgré son envie d'en finir, elle se recula, laissant ses doigts caresser la taille de Clarke.

- Dis-moi ce qui ne va pas. Demanda-t-elle d'une voix plu douce.

- Il y a eu un accident, Lincoln… il va bien maintenant mais on a cru que… Elle ne pu continuer.

Lexa la serra alors contre-elle. Elle sentait que cela allait au delà de leur contrat mais Clarke paraissait si fragile qu'elle ne pouvait s'empêcher d'être douce.

- Vas t'assoir sur le canapé je vais te faire une tasse de thé et tu me raconteras ce qu'il s'est passé.

- Le contrat le permet? Demanda Clarke en reniflant.

- Que je te fasse du thé? Je n'ai pas vu de close qui me l'interdisait.

Clarke sourit et prit place sur le canapé alors que Lexa s'aventurait dans la cuisine. Elle ouvrit les deux placards qui s'y trouvaient et finit par découvrir deux boîtes de thé bas de gamme, l'un à la menthe et l'autre parfumé au caramel. La jeune femme leva les yeux au ciel, sidérée par ce manque de goût dont faisait visiblement preuve Clarke. Elle se fit une note de lui acheter du vrai thé un jour ou l'autre.

En silence elle fit bouillir une casserole d'eau après avoir cherché sans succès une bouilloire. Elle laissa alors ses yeux découvrir l'appartement qu'elle n'avait pas pris le temps d'observer la dernière fois. Le décor était chaleureux bien que sommaire, elle aperçu deux tableaux dans le salon et se demanda si Clarke en était l'auteur, si cela s'avérait véridique, alors son amante avait un bel avenir qui s'offrait à elle, Lexa savait même à quel connaisseur d'art elle pourrait proposer ses deux travaux.

Après quelques minutes, Lexa remplit une tasse d'eau et y déposa le sachet de thé au caramel. Elle retourna s'installer dans le salon et une fois assise près de Clarke elle lui tendit la tasse.

- Bois-ça tu te sentiras m…

Un sourire lui échappa en découvrant la blonde recroquevillée sur elle-même, la bouche légèrement entre-ouverte visiblement endormie. Lexa posa alors la tasse sur la table basse et se leva afin de s'approcher plus près de Clarke. Elle passa un bras sous ses genoux et l'autre sur ses omoplates. Doucement elle essaya de lever la jeune peintre mais échoua misérablement.

- Ca parait plus facile dans les films. Rit-elle alors que Clarke ne réagissait pas.

Elle essaya une seconde fois de la porter mais le résultat fut le même. Après un bref soupir, Lexa plaça Clarke en position assise et cette fois elle réussis à la faire se mettre debout. Les jambes de la blonde vacillaient et elle marmonnait dans son sommeil qu'elle voulait qu'on la laisse tranquille. La femme d'affaire la conduit alors jusqu'à sa chambre et sans allumer la lumière, la guida près de son lit. Elle manqua par deux fois de tomber mais réussit à se rattraper et à maintenir Clarke sur ses pieds. Délicatement elle glissa l'artiste sous sa couverture et la borda. Ses yeux furent attirés par le bazar qui trônait dans cette chambre et elle secoua la tête attendrie.

Clarke commença à émettre un faible ronflement indiquant à Lexa qu'elle était bel et bien endormie profondément. La brune la regarda dormir encore quelques secondes et finit par quitter la chambre doucement encore attendrie par ce spectacle. Elle débarrassa le thé encore chaud sans même oser prendre une gorgée de peur que ce breuvage bas de gamme lui fasse perdre un de ses sens. Une fois la tasse dans l'évier et les lumières du salon éteintes, Lexa ferma la porte regardant une dernière fois l'appartement qu'elle s'apprêtait à quitter.

Il faut dire que son coeur était plus léger, elle était rassurée que Clarke aille bien, elle était seulement épuisée et s'était fait du soucis pour son ami. Lexa pouvait à présent se concentrer sur le reste de sa nuit et oublier la blonde qui dormait en sécurité et bien au chaud dans son lit.

Lexa pénétra dans sa voiture et se laissa conduire jusqu'à l'immeuble d'Hanna, elle regarda sa montre et découvrit qu'il lui restait encore une demie heure sur la limite qu'elle s'était fixée. Elle imagina alors tout ce qu'elle s'apprêtait à faire au corps sublime de la rouquine et trépignait d'impatience à l'idée de ravir chaque parcelle de cette oeuvre d'art.


J'espère que ce chapitre vous à plu et je vous dis à mercredi :)