Hello à tous!
Le chapitre 8 est là avec le fameux repas!
Merci pour tous ces commentaires sur le chapitre précédent je suis heureuse qu'il vous ait plu! Et j'espère que celui-ci sera à la hauteur de vos attentes!
- Qu'est-ce que tu fiches ici? Demanda Clarke sévèrement entre ses dents.
- Ma demi-soeur m'a invité à rencontrer sa fiancée, je ne pouvais pas refuser. Répondit Lexa un sourire charmeur sur le visage.
- Te fiche pas de moi Lexa.
Raven se pencha à l'oreille de Clarke, Anya toujours entrain de la regarder les yeux si ronds.
- Pourquoi tu m'as pas dit que c'était la soeur d'Anya?
- Parce que tu crois que je le savais?
La mère des trois enfant regardait la scène sans rien n'y comprendre, elle n'aimait pas ses messes basses et regarda son fils qui paraissait amusé par la situation.
- Raven, dis à Clarke qu'elle ne doit plus s'approcher de Lexa, elle ne va lui attirer que des problèmes. Chuchota Anya à l'oreille de sa future femme.
Cette dernière transmit alors le message à Clarke de la même façon.
- Réponds-lui que je suis assez grande pour prendre mes décisions.
- Qu'est-ce qu'elle te dit? Demanda Lexa depuis sa droite.
- Qu'Anya lui a dit de me dire que je devais arrêter de te voir.
- Ca m'étonne pas. Rigola Lexa en prenant son menu.
Clarke sentit Raven se pencher à nouveau vers elle.
- Anya dit que Lexa va jouer un peu avec toi et que dès qu'elle en aura...
- Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe?
C'était Charlène qui coupait enfin se téléphone arabe. Les quatre femmes la regardèrent, Clarke et Raven horrifiées d'avoir à expliquer de quoi il en retournait, Lexa se retenant de rire et profitant de ce malaise si distrayant et Anya fumant de colère.
C'est cette dernière qui prit la parole en s'asseyant à côté de sa mère.
- C'est rien du tout maman... Alors vous avez une idée sur ce que vous aimeriez manger?
Le repas battait son plein, chacun devant son plat participait à la conversation enfin détendue. Raven avait réussi à dépasser son angoisse et parlait à présent à Charlene du mariage avec entrain. Sa future belle-mère semblait intéressée quoiqu'elle n'avait pas hésité à lui lancé quelques piques suite à la précipitation de cet engagement mais Anya avait sans aucun problème apaisé sa mère. Aden quand à lui discutait avec Lexa, ils semblaient proches et aimaient rire ensemble. La femme d'affaire n'avait cessé de se moquer de l'accoutrement de son frère qui, selon elle, ne lui correspondait pas du tout. Il n'avait pas eu peur de répliquer qu'avec ses tailleurs Chanel elle n'avait pas le droit de le critiquer.
Seule Clarke était à l'écart de toute discussion. Pour être honnête, elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait autour d'elle. Machinalement, elle avait mangé sa pizza, mais n'avait pu s'impliquer dans l'ambiance du repas encore trop perturbée par l'arrivée de Lexa. Clarke n'en revenait pas d'avoir vu la brune débarquer ainsi. Jamais elle ne s'était doutée qu'Anya puisse être sa soeur et jamais elle n'aurait pensé passer une soirée à ses côtés sans qu'elle soit rythmé par un ébat sexuel.
Alors que les desserts étaient servis, la blonde sentit la main de Lexa se poser sur sa cuisse, la faisant alors sursauter et renverser un peu du vin qu'elle était entrain de porter à sa bouche. Les regards se tournèrent vers elle et elle dû s'excuser dans un soupir en épongeant la tache rouge à l'aide de sa serviette. La femme d'affaire entreprit alors un mouvement de doigts créant ainsi de longs frissons dans tout le corps de Clarke. La blonde la laissa faire quelques secondes avant de recevoir un coup de coude de la part de Raven, elle posa alors ses yeux sur son ancienne colocataire et essaya de faire abstraction de Lexa.
- Clarke, Charlene t'a posé une question. Lui dit alors Raven en lui faisant de gros yeux.
- Oh, toutes mes excuses Madame Delano je ne vous ai pas entendue.
- Je vous demandais comment est-ce que vous aviez rencontré Alexandria.
- Oh! Hum, c'est une question tout à fait intéressante voyez-vous… Hum Lexa est-ce que tu veux raconter à ta mère la façon dont on s'est connues?
Elle chercha un peu d'aide du côté de la brune et cette dernière ne cessa ses mouvements sur sa cuisse tout en lui souriant visiblement amusée par la situation.
- Oui, Lexa raconte-nous comment tu as croisé Clarke pour la première fois.
Cette fois-ci Anya posa la question, elle n'avait pas adressé la parole à sa soeur de toute la soirée, énervée que sa cadette se dévergonde ou qu'elle soit celle qui dévergonde Clarke. Il est vrai que dans leur famille la pudeur était de rigueur, on ne parlait jamais de sexe et les expériences diverses devaient être gardées pour soi. Voilà certainement ce qui dérangeait Anya: que Lexa passe du bon temps alors qu'elle avait une société à faire tourner, qu'elle avait bénéficié d'un empire comme héritage et qu'elle se laissait distraire par des histoires sans lendemain.
A dire vrai tout ce qu'Anya pouvait critiquer chez Lexa, elle le faisait. Depuis la naissance de sa petite-soeur six ans après la sienne, elle n'avait eu de cesse de trouver des défauts à sa cadette, elle n'avait jamais supporté que Lexa vienne au monde et devienne alors le centre de l'attention. Elle enviait de plus la relation que cette dernière entretenait avec son père alors qu'Anya ne voyait que très rarement le sien. Alors évidemment, lorsque Lexa avait hérité à 24 ans de Poilis and Co. Anya ne l'avait pas bien pris et relevait alors chaque erreur ou faux pas que faisait sa demi-soeur.
- Et bien, Clarke et moi nous nous sommes rencontrés le mois dernier. Dit Lexa en toute confiance. Je suis allée regarder l'état des comptes du café et Clarke était là avec Raven, elles m'ont aidé à trouver mon chemin dans le bazar qu'est le bureau d'Anya comme elle n'était pas là. Nous avons alors sympathisé
Raven fit mine d'acquiescer et enfourna une grande cuillère de glace dans sa bouche pour s'éviter de prononcer le moindre mot. Anya soupira tout en levant les yeux au ciel, elle sentait la colère monter en elle et était à deux doigts de traiter sa soeur de menteuse pour qu'elle explique à leur mère les vrai conditions qui la liait à la Clarke. Cette dernière quant à elle, ne sachant pas mentir, se leva de sa chaise et s'excusa avant de se retirer dans la direction des toilettes. Lexa la regarda partir avant de retrouver le regard de sa mère.
- Et donc elle et toi vous sortez ensemble? Demanda Aden en cassant le sucre de sa crème brulée d'un coup de cuillère. Je croyais que tu ne voulais pas te mettre en couple.
- Clarke et moi nous sommes simplement amies.
Anya ne pu réfréner son rire ironique.
- Tu as quelque chose à dire peut-être? La défia Lexa de son regard froid.
- Oh je ne sais pas Lexa, tu es sûre que tu ne laisses rien de côté? Comme le fait que tu vois Clarke régulièrement depuis votre rencontre par exemple.
- Enfin Anya, la pauvre fille n'a pas ouvert la bouche de tout le repas. dit alors Charlene. Loin de moi l'idée de lui manquer de respect Raven, votre amie est charmante, mais Alexandria ne serait jamais attirée par elle… elle préfère les femmes de caractère, je me trompe chérie?
- Je ne recherche personne, Polis me prend tout mon temps. Dit-elle sans répondre à la question.
- Oh oui tu es tellement occupée Lexa, tu n'as pas une minute à toi c'est vrai. Pas une seule seconde pour te détendre. Ca doit être tellement dur d'être à ta place.
- Arrête avec ta jalousie Anya! Stoppa Charlene d'un ton ferme. Ta soeur est très douée dans son travail, ce qu'elle a fait depuis qu'elle a repris Polis est incroyable, et tu devrais la remercier de t'avoir financé ton café au lieu de chercher à la provoquer à chaque fois que tu la vois.
- La remercier? Je travaille comme une folle pour faire marcher ce café! Elle, elle s'est réveillée un jour et a reçu une entreprise qui brasse de millards en cadeau!
Lexa se leva d'un bon ne supportant pas cette dernière remarque.
- Charlene, encore un peu de vin? Demanda Raven en espérant faire diversion.
Anya se rendit alors compte de ce qu'elle venait de dire et ne sut comment se reprendre. Son visage montrait tous ses regrets et elle tenta quand même une approche.
- Lexa, je suis désolée c'est pas ce que je voulais dire.
- Peut-être que je me suis réveillée un jour en recevant Polis, mais je donnerai tout pour revenir en arrière et ne pas avoir à devenir directrice à la place de mon père, mais ça tu peux pas le comprendre hein Anya?
Elle prit alors le même chemin que Clarke avait emprunté quelques minutes auparavant. Raven regardait la scène sans savoir comment réagir. Elle savait que sa fiancée avait du mal à supporter que sa soeur ait reçu tout ce qu'elle n'avait pas pu obtenir de son propre père qui lui, avait décidé de fuir le fisc en se sauvant en Afrique du Sud, mais elle savait également qu'au fond d'elle Anya ferait tout pour défendre Lexa, elle l'avait prouvé à plusieurs reprises durant les mois qu'elles avaient passé ensemble. S'attaquer à soeur, c'était s'attaquer à elle-même. Si Raven avait le malheur de faire une remarque elle était coupée dans son élan par le ton froid d'Anya lui disant: « Tu ne la connais pas, tu ne l'as même pas rencontré, je suis la seule qui peut la critiquer! »
Charlene, sentant le malaise et n'étant pas dans son élément face aux disputes de ses filles, tenta de changer de sujet,
- Raven, je reprendrais effectivement un verre s'il vous plait.
- Avec plaisir.
- Est-ce que vos parents seront présents au mariage? Continua la belle-mère
- Oui, ils sont ravis! Ils adorent Anya et veulent le meilleur pour nous.
- Oh tu as déjà rencontré Monsieur et Madame Reyes ma chérie?
Anya commença alors à raconter sa rencontre avec les parents de Raven tout en gardant un oeil sur la porte des toilettes, priant secrètement pour qu'elle s'ouvre rapidement et que Lexa y ressorte en ayant oublié l'épisode qui l'avait conduite dans les cabinets.
Quand Lexa entra dans la salle d'eau elle y découvrit Clarke, appuyée contre le lavabo se fixant dans le miroir, le visage encore humide de l'eau qu'elle venait de s'éclabousser dessus. Elle regarda Lexa et prit un papier pour s'essuyer les mains.
- Je sors tout de suite t'en fais pas. Dit-elle rapidement.
- Je ne suis pas là pour te ramener à la table Clarke. J'ai juste besoin d'être loin d'Anya quelques minutes.
Un silence s'installa. Lexa ne bougeait pas de sa place vers la porte, tout comme Clarke qui était toujours appuyée contre le marbre du meuble des cabinets. Elle finit tout de même par élever la voix.
- J'arrive pas à croire que tu ne m'aies jamais dit que tu étais la soeur d'Anya.
- Demi-soeur. Et avoue que c'était drôle! T'aurais dû voir ta tête!
- Contente qu'au moins une d'entre nous soit amusée.
- Clarke arrête de faire la tête, tu sais bien que je ne parle pas de moi.
- Je te parle de mes amis, j'ai cité Anya et Raven des dizaines de fois et toi t'as pas jugé bon de me dire « oh tiens c'est super bizarre j'ai une soeur qui s'appelle Anya! Et c'est encore plus bizarre parce qu'elle va épouser une Raven… dis tu crois pas que c'est les mêmes personnes? »
- Demi-soeur. Et je ne parle pas ma vie privée, tu as voulu me raconter tout ça c'est très bien pour toi, mais ne penses pas que je ferais de même.
- Pourquoi? J'ai quand même le droit de savoir qui tu es. Tu sais ton jeu de femme mystérieuse s'était sexy au début mais ça devient agaçant à force.
- On n'est pas un couple Clarke. S'énerva Lexa. Je n'ai pas à te parler de ma famille. Tu en sais assez sur moi.
- Qu'est-ce qui te prends de me parler comme ça? C'est moi qui doit être énervée!
- Oh arrête de vouloir toujours tout savoir!
- T'es qu'une égoïste Lexa, tu veux que je te donne tout mais je n'ai rien en échange. Tu sais je croyais qu'enfin on allait quelque part toutes les deux. Tu commençais à me montrer une autre face de ta personnalité, bon sang tu m'as même ramené un souvenir de Paris! Mais en faite je me suis trompée, t'es toujours la même fille qui garde tout pour elle et qui a peur de s'investir.
- Je t'ai jamais demandé de me raconter ta vie! C'est toi qui te lances et c'est impossible de t'arrêter une fois que tu es partie. Tu parles sans arrêt: de tes amis, de tes parents, de ton boulot! Mais c'est pas ça qui m'intéresse chez toi! Je croyais que j'avais été claire: du sexe, rien d'autre. J'en ai rien à faire de tes états d'âme et de tes sentiments. Et oui je ne veux pas m'investir, j'ai été claire depuis le début, si tu as pensé que les choses pouvaient être autrement j'en suis désolée pour toi.
Clarke resta bouche bée devant cet élan de colère qui ne ressemblait pas à Lexa. Jamais la brune ne s'était énervée et jamais elle ne l'avait traitée ainsi. Clarke se sentait stupide, bernée, elle avait l'impression d'être une adolescente naïve.
- Non c'est moi qui suis désolée de te faire perdre ton temps avec mes conversations.
- Ne te vexes pas Clarke, je t'explique simplement pourquoi je ne te raconte rien sur ma vie privé.
- Oh t'en fais pas t'as été très claire et je ne t'embêterai plus avec mes monologues.
- Ne le prend pas comme ça. Dit-elle une fois calmée
- Je crois que ça serait mieux si on ne se voit pas la semaine prochaine. T'auras qu'à passer du temps avec une autre de tes poufs, une qui ne te saoul pas à raconter sa vie.
- En tout cas une qui ne prendra pas la tête avec des histoires idiotes. Répondit Lexa en serrant les dents.
Le sang de Clarke ne fit qu'un tour, elle lança un regard noir de colère en direction de Lexa et tendit son index dans sa direction dans un signe accusateur.
- T'en a rien à faire de ce que je peux ressentir, t'es sans coeur, et je préfère mille fois qu'on arrête là plutôt que de passer encore un nuit avec une fille comme toi.
- Tu veux qu'on arrête là? Très bien, on arrête, me faire une histoire pareille pour si peu, tu ferais mieux de grandir un peu Clarke.
- Grandir? C'est pas moi qui ai peur de grandir Lexa, t'es la seule qui a peur de t'engager, t'as tellement la trouille de vivre quelque chose avec une fille que tu t'enfermes derrière des histoire de fesses. T'es qu'une lâche qui a peur de l'inconnu.
- Et toi tu t'obstines à croire que je peux changer d'avis sur ce qu'on vit.
- Oh non, crois-moi Lexa je ne pense pas que tu changera un jour! Je sais très bien que tu finiras ta vie exactement comme maintenant: seules, malheureuse et sans coeur. Je ne veux rien de plus avec toi, je ne fais pas dans le social.
Ces mots si dures eurent plus d'effet sur Lexa qu'elle ne l'aurait cru.
- J'ai autre chose en dehors de toi, continua Clarke, j'ai des amis, des projets, je sais qu'un jour je rencontrerai quelqu'un et que j'oublierai toute cette histoire avec toi. C'est ça la différence entre toi et moi Lexa, ce qu'on fait c'est juste une expérience pour moi, rien de plus, toi… c'est ton quotidien. Elle marqua une pause avant de continuer. Je crois qu'une semaine sans se voir nous fera le plus grand bien, j'ai besoin de réfléchir, je ne sais même pas si j'ai encore envie de continuer à faire ce qu'on fait…. je te recontacterai à l'occasion Lexa.
Et sans rien ajouter de plus, Clarke sortit des toilettes, laissant une Lexa abasourdie par ce discourt que personne j'avait jamais osé lui tenir.
Clarke encore sous le choc d'avoir prononcé un tel discourt refit surface à la table, Anya la regarda d'une mine triste et se leva.
- Comment elle va? Demanda-t-elle, la culpabilité inscrite sur son visage.
- J'en sais rien, je m'en fiche à vrai dire.
- Clarke, Raven essaya de l'interrompre
- Je rentre à la maison. Finit par dire Clarke en prenant ses affaires. Je t'appelle demain. Madame Delano c'était un plaisir, je vous revois au mariage. Aden, je suis contente d'avoir fait ta connaissance.
Anya la retint par le bras.
- Quoiqu'elle ait pu te dire là-dedans, elle ne le pensait pas. J'ai abordé un sujet sensible et ça l'a déstabilisé. Il ne faut pas lui en vouloir.
- Tous les sujets son sensibles avec elle.
Clarke s'en alla alors, laissant Raven seule avec sa belle-famille.
Quelque minutes plus tard, alors que Lexa allait sortir des toilettes, la porte s'ouvrit, laissant apparaître Aden. Lui et Lexa avaient toujours été proches, leur douze ans d'écart n'avaient jamais été un problème. Elle l'avait prit sous son ail, lui donnant tout ce qu'elle n'avait pas reçu de la part d'Anya. La femme d'affaire était toujours là pour son petit frère, quoiqu'il ait besoin, elle lui le donnait.
- Maman a payé l'addition, on est tous prêt à partir. Lui dit-il le dos collé contre la porte. Clarke est déjà rentrée si tu te poses la question. Elle avait l'air furieuse.
- J'arrive tout de suite. Répondit-elle sans prendre en compte la remarque sur Clarke.
- J'ai cru qu'elle était différente des autres quand j'ai vu la façon dont elle te regardait. J'ai vraiment pensé que tu avais fini par te caser.
Lexa émit un petit rire.
- C'est mal me connaître Aden! Clarke est une fille super, elle rendra certainement quelqu'un très heureux, mais ça ne sera pas moi. On se voit, on s'amuse, c'est simple et sans attache. Quand t'auras l'âge de comprendre tu feras pareil, crois-moi.
- Tu n'es pas fatiguée de tout ça? De toutes ces filles qui passent?
- T'es jaloux? Plaisanta-t-elle de façon à faire oublier la question.
Aden comprit qu'elle ne voulait pas s'attarder sur le sujet et décida de couper court à la discussion. C'est à cet instant qu'Anya apparut, le regard baissé, elle n'osait croiser celui de sa soeur. Après quelques secondes de silence, elle trouva le courage de parler.
- Je suis désolée pour ce que je t'ai dit tout à l'heure. Je ne le pensais pas.
- C'est rien Anya. Dit-elle dans un soupir.
- Non, j'avais pas à parler de ton père. J'étais stressée et en colère d'apprendre que Clarke faisait parti de tes histoires. C'est une fille en or et j'ai pas envie que tu lui brises le coeur Lexa.
- J'ai été très claire sur mes intentions quand je l'ai rencontrée.
- J'ai pas doute là dessus, mais Clarke croit toujours que les gens peuvent changer, elle veut voir le meilleur de nous et elle se retrouve souvent déçue…. J'ai pas envie d'être en mauvais termes avec elle, c'est la meilleure amie de Raven… alors je te le demande vraiment comme une faveur Lexa… si tu ne veut rien de plus avec elle alors mets un terme à tout ça, laisse la trouver quelqu'un qui voudra vivre une vrai histoire. Ne lui brise pas le coeur s'il te plait.
Lexa prit quelques instants pour réfléchir avant de répondre.
- On a décidé de ne pas se voir pendant une semaine et quand elle me rappellera je lui dirais que je veux tout arrêter. Finit-elle par dire une pointe de déception dans la voix.
Raven défaisait les draps du lit afin de pouvoir s'y glisser pour la nuit. Anya sortait de la salle de bain en finissait d'étaler sa crème de nuit sur son visage.
- Et bien ce souper était pour le moins intéressant! Dit la canadienne d'un ton amusé.
- Je suis désolée qu'il ne se soit pas aussi bien passé qu'on l'aurait voulu.
- Hé! L'attention était plus portée sur ta soeur que sur moi, je ne vais pas m'en plaindre au moins je ne me suis pas ridiculisée!
- T'as beaucoup plu à ma mère. Elle m'a dit qu'elle t'avait trouvée charmante. C'est rare qu'elle dise une chose pareille.
Raven l'embrassa sur les lèvres avant de se glisser sous la couverture suivie de près par Anya.
- Et donc Clarke et Lexa... c'est une sacré nouvelle. T'avais pas l'air ravie.
- Lexa est une joueuse. Elle s'amuse quelque temps et puis elle se lasse et jette la fille comme une moins que rien. En général elle arrête tout simplement de donner des nouvelles et passe à autre chose. Ce n'est pas ce qu'il faut à Clarke.
- Pourtant elle sait où elle met les pieds.
- Lexa à tendance à faire oublier à l'autre fille qu'elle ne lui donnera jamais plus. Ca se finit toujours mal ces histoires, je ne veux pas voir Clarke malheureuse à cause de ma soeur.
- Elle n'a jamais eu de relation sérieuse ta soeur?
- Si, elle en a eu quelques unes et puis un jour son père est tombé malade et elle a complètement changé. Elle s'est renfermée. J'ai pas eu de nouvelle pendant six mois. Elle a reprit Polis et s'est complètement renfermée. Je crois qu'elle ne veut plus s'investir.
- Clarke peut être persuasive. Peut être qu'elle lui fera changer d'avis.
- Tu sais je connais ma soeur, ça fait 26 ans que je la pratique. Elle est têtue et tant qu'elle n'aura pas accepté ce qu'il s'est passé avec son père elle ne pourra pas donner son coeur à quelqu'un.
Lundi arriva et la journée passa au ralenti pour Clarke. Elle avait essayé de mettre de côté les événements de samedi soir et de ne plus pensé à Lexa, mais à chaque fois qu'elle croyait l'avoir oublié quelque chose lui rappelait la femme d'affaire. Elle avait pourtant essayé de s'occupé toute la journée de dimanche, à commencer par faire un long footing avec Harper et l'écouter parler de Monty durant une bonne heure, mais sans succès, elle n'avait d'ailleurs pas retenu la moitié des problème de couple de sa colocataire, un vague souvenir de l'histoire concernant Monty et la caissière du super-marché lui restait en tête mais guère plus que cela. Dans l'après-midi, la bonde avait décidé de se vider la tête en entamant une nouvelle toile, là au moins elle savait que son esprit serait occupé à créer… et pourtant elle ne réussit qu'à tracer la ligne parfaite de deux yeux qu'elle coloria d'un vert hypnotisant. Se rendant compte de cela, l'artiste arrêta son travail et s'affala sur le canapé, larvant pour le reste de la journée devant la télévision.
Aujourd'hui, elle avait osé espérer que sa journée de travail à l'université lui permettrait enfin de mettre de la distance avec ses pensées mais elle avait eu tort.
Il était un peu plus de quatre heures et demies lorsqu'elle commença à ranger les reste des affaires de peinture qu'avaient utilisé les élèves durant toute la journée. La classe était à présent vide de tout étudiant et ce calme soulageait enfin Clarke. Elle se demandait comment ces élèves arrivaient à travailler correctement dans un bruit pareil, pour elle, le silence était de rigueur lorsqu'elle créait de nouveaux tableau, mais ici l'échange et la parole rythmaient toutes les journées.
Alors qu'elle finissait de déposer les pinceaux dans la boîte de rangement elle entendit la porte de la classe s'ouvrir et vit le professeur Fisher y entrer. Le professeur était un bel homme d'une cinquantaine d'année. Ses cheveux poivre et sel lui donnaient un petit air de George Clooney, il avait de beaux yeux bleu caché par de petites lunettes de contact ronde. Clarke aimait se moquer gentiment de son style vestimentaire composé exclusivement de vestes en velours côtelé, de chemise à carreau et de jeans qui devaient avoir plus du double de l'âge de Clarke. La jeune femme s'entendait bien avec son supérieur, il avait un sens de l'humour développé et n'hésitait pas à faire des blagues du matin au soir. C'était un des professeur les plus apprécié dans cette université et Clarke se sentait heureuse de pouvoir apprendre à ses côté car son talent n'était pas à mettre en doute. Il avait connu les meilleurs artiste du 21ème siècle et était toujours de bons conseils face à ses élèves.
- Oh Clarke vous êtes encore là? Demanda-t-il en essuyant ses lunettes contre sa chemise. Je croyais que vous deviez aller voir votre ami?
- Je finissais juste de ranger, je pars maintenant répondit-elle.
- Ca tient toujours pour ce soir?
Ce matin Monsieur Fisher lui avait proposer un entretien afin de faire le point sur les semaines qui venaient de se passer. Et afin d'être plus à l'aise il avait voulu l'emmener dans un terrain neutre, la galerie d'art sur Mainstreet lui avait parut être une bonne idée, une nouvelle exposition y était représentée par un de ses ancien élève.
- Dix-neuf heures c'est bien ça? Demanda-t-elle pour confirmation.
- Tout à fait.
- Je serais là. Merci encore pour cette invitation, Michael Ways est un artiste tellement prometteur.
- Je pourrais vous le présenter, il sera ravis de parler de son travail avec une artiste aussi douée que vous.
Un autre détail que Clarke appréciait chez le professeur Fisher: il n'était jamais avare de compliments et passait une grande partie de sa journée à encourager ses élèves et son assistante.
- Je vous vois ce soir alors. Dit-elle avant de quitter la salle de classe sous le regard du professeur.
Clarke mit une vingtaine de minutes pour arriver devant la porte de l'appartement de Lincoln et Octavia. Elle ne prit pas la peine de sonner, sachant que Lincoln aurait besoin de faire rouler son fauteuil jusqu'à la porte. Elle entra donc le double de ses clés dans la serrure et pénétra dans la hall d'entrée. Depuis l'accident de son ami, l'appartement s'était transformé. Plus rien ne traînait par terre, tout était à sa place. Les chaussures jonchant normalement le sol étaient toutes rangées dans l'armoire achetée spécialement à cet effet. Tout était à portée de main pour que Lincoln puisse se débrouiller seul lorsqu'Octavia était au travail.
Clarke fut accueillie par les miaulement du chat qui vint se frotter à sa jambe. Après une légère caresse elle continua à avancer et arriva dans le salon où se trouvait Lincoln. L'homme était assit sur son fauteuil roulant, un paquet de chips à la main, le regard baissé sur un livre. En entendant le bruit des pas de Clarke, il releva la tête et sourit.
- Tu n'avais pas besoin de passer Clarke. Dit-il amusé. J'arrive à me débrouiller tout seul maintenant.
- Octavia a son shooting, elle ne sera pas là avant neuf heures alors elle m'a demandé de passer voir comment tu allais.
- Elle croit que j'ai besoin d'une babysitter, ça devient irritant à force.
Clarke déposa son sac sur le canapé et vint embrasser Lincoln sur la joue avant de poser sa main sur l'épaule du blesser.
- Linc, tu peux à peine te lever pour aller aux toilettes, elle a le droit de s'inquiéter. Et puis de toute façon je serais passé, j'ai besoin d'une robe.
- Oh tu sors ce soir? Dit-il de la même façon qu'Octavia l'aurait prononcé. Je veux des détails! Fille, garçon? Age? C'est du sérieux?
Clarke ne pu s'empêcher de rire.
- T'as vraiment besoin de reprendre le travail pour retrouver ta virilité Lincoln!
- Je suis enfermé ici 24 heures sur 24, mes journée son rythmées par les soaps et par les films tristes de l'après-midi, tu penses bien que je suis devenu une gonzesse à force! Aller raconte-moi tout!
- C'est pas un rencard, le professeur Fisher m'a invité à voir l'exposition d'un de ses ancien élève. Il veut aussi qu'on parle de mon travail… c'est tout.
- Il t'invite à voir une expo? Toute seule?
- Ben ouais pourquoi?
- On parle bien du même professeur qui ne fait que de te complimenter et qui t'a engagé après cinq minutes d'entretient?
- Je vois pas ce qu'il y a de mal.
- Clarke… ce type veut te mettre dans son lit.
- Quoi? Arrête de dire n'importe quoi Linc! Il est marié et nos rapports sont strictement professionnels.
- De ta part peut être mais ce type en pince pour toi je peux te le garantir.
Clarke leva les yeux au ciel.
- Je vais voler une robe à Octavia et toi de ton côté arrête de regarder la télé. Finit-elle par dire pour mettre fin à cette conversation délirante.
Lexa tapait sur son ordinateur, une vielle musique de radiohead résonnant dans son bureau. Elle avait passé sa journée en réunion et devait à présent finir de traiter ses dossiers en attente. Elle regarda alors sa montre et soupira, il était dix-huit heures et elle ne savait pas quand elle pourrait enfin rentrer chez-elle au vu de la quantité de travail qu'il lui restait à faire.
Niylah entra alors, deux robes dans une main et une paire d'escarpins dans l'autre. Lexa fronça les yeux en découvrant que les deux tenues lui appartenaient.
- Laquelle préférez-vous Mademoiselle Wood?
La jeune directrice ne comprit pas, elle espérait qu'elle n'avait pas fait cadeau de ses deux robes à son assistante au vu du prix qu'elles lui avaient coûtées.
- J'ai bien peur de ne pas comprendre Niylah. Répondit-elle
- Pour votre exposition de ce soir. Celle que vous devez aller voir avec la responsable de Ton DC entrepreneur.
Les yeux de Lexa s'écarquillèrent, elle avait complètement oublié cette soirée qui avait été fixé il y a plusieurs semaines. Il est vrai que pour renforcer ses rapports avec ses entreprises partenaire elle avait tendance à inviter leurs directeurs à différentes exposition et diners en tout genre. Elle avait donc fixer cette sortie avec Indra étant inspirée par Clarke… encore elle, sa passion lui avait donné l'idée d'inviter la responsable à une exposition d'un jeune peintre alors que la femme d'affaire n'y connait rien en art et encore moins en peintures contemporaines.
- J'avais complètement oublié. Dit-elle en se levant. Et l'exposition ouvre à dix-neuf heures, je n'ai plus le temps d'annuler.
- Voudriez-vous que je l'appelle pour lui dire que vous êtes souffrante?
- Non… je vais mettre la robe bleue Niylah, dites à Dylan de préparer la voiture, je serais en bas dans vingt minutes.
- Bien Mademoiselle Wood.
