Hello à tous! J'espère que votre début de semaine se passe à merveille!

Comme d'habitude, un grand merci pour vos commentaires sur le chapitre précédent.

Je vous laisse découvrir cette suite qui comporte un peu plus de Clexa que d'habitude. J'espère donc qu'elle vous plaira!

Bonne lecture!


Clarke attendait devant l'entrée de la galerie, elle grelottait en se maudissant d'avoir oublié sa veste chez Octavia et Lincoln. Sa robe rouge, fendue dans le dos ne pouvait guère lui tenir chaud. Cela faisait plus de dix minute qu'elle patientait dans la rue et si le professeur Fish ne faisait pas bientôt son apparition, elle finirait par mourir de froid dans cette nuit fraiche de septembre.

- Clarke excusez mon retard, mon fils avait besoin d'aide pour son devoir d'histoire.

Elle se retourna et aperçu son supérieur approcher d'un pas rapide. Il avait laissé ses vêtements de vieux professeur au placard et avait opté pour un smoking noir et un noeud papillon qui lui allait à ravir.

- Vous êtes splendide Clarke. Dit il avant de déposer sa main dans le dos nu de son assistante. Nous ferions mieux de rentrer il y a déjà du monde.

Alors qu'il mettait sa main sur la poignée de la porte il fut prit de court par une jeune femme qui tentait elle aussi de pénétrer dans la galerie.

- Oh excusez-moi. Dit-elle en se reculant.

Sa voix la trahit et Clarke releva les yeux face à la jeune femme. Lexa se tenait là, face à eux dans une magnifique robe bleu indigo. Elle avait laissé ses cheveux détachés pour les faire onduler jusqu'à ses épaules. Le coeur de Clarke rata un battement tellement la femme d'affaire était magnifique.

Lexa n'en menait pas large, elle n'avait jamais vu Clarke habillée ainsi. Généralement la peintre portait des chemises à carreaux de couleurs vives, des t-shirt aux imprimés drôles ou des débardeurs unis, mais jamais elle ne l'avait vue dans une robe de soirée. Et pour une robe de soirée, Clarke avait certainement choisit celle qui épousait le mieux ses formes. Ce rouge lui allait à merveille, elle était tout simplement parfaite. La brune du reprendre ses esprits et d'un signe de main fit mine à l'homme plus âgé de rentrer avant elle.

- Oh non rentrez seulement, les dames d'abord.

C'est à cet instant qu'elle remarqua où la main de l'homme se trouvait. Pourquoi cette dernière était-elle aussi bas sur le dos de Clarke? Ce n'était pas une place décente pour y laisser une main. Elle fronça les sourcils avant de regarder Clarke une nouvelle fois. Cette dernière se racla la gorge pour faire comprendre à Lexa que celle-ci devait arrêter de la dévisager et penser à entrer dans le bâtiment.

- J'attends quelqu'un finit-elle par dire d'une voix plus appuyée. Entrez en premier je vais l'attendre dehors.

- Très bien, bonne soirée Madame. Dit l'homme avant d'entrainer Clarke dans la galerie. Cette dernière jeta un dernier coup d'oeil à Lexa, curieuse de voir qui cette dernière attendait.

La femme d'affaire regarda le couple disparaître dans le bâtiment et ne pu chasser de sa mémoire la photo de Clarke. Elle espérait pouvoir discuter avec elle au court de la soirée. Lui demander de lui pardonner son attitude de samedi soir et de repartir à zéro concernant leur histoire. Tant pis si Anya n'était pas contente, Lexa ne passerait pas à côté d'une femme pareille.

Elle vit alors s'approcher Indra, directrice de Ton DC la société partenaire de Polis. Indra s'occupait des affaires mondiale de l'entreprise. Du haut de ses quarante ans, elle avait toujours été d'une grande d'aide vis à vis de Lexa, ses conseils étaient avisés presque maternel.

- Bonsoir Alexandria. Dit-elle en lui tendant la main. Merci pour ton invitation.

- Merci à toi d'avoir accepté. On ne m'a dit que du bien sur cet artiste.

- J'ai hâte de voir son travail dans ce cas.

Les deux femmes rentrèrent alors à leur tour et Lexa fut surprise de voir le monde qui s'y trouvait déjà. Il était difficile de se déplacer et d'apercevoir les tableaux de l'artiste au vu du monde qui admirait déjà les toiles.

Lexa s'empara de deux coupes de champagne, en tendit une à Indra et s'approcha alors de la première image lorsqu'un couple s'en alla.

L'artiste avait visiblement un penchant pour le noir, la tristesse résonnait dans ce tableau. Mais à part cela, Lexa ne pouvait en tirer beaucoup plus. Elle n'y connaissait rien en matière d'art, malgré un oncle fin connaisseur, elle ne s'y était jamais intéressée, préférant les choses concrètes plutôt qu'artistiques, elle avait manqué cruellement de connaissance concernant la peinture. Indra, elle semblait hypnotisée par la toile, au moins l'une d'entre elle profiterait de la soirée, pensa alors Lexa.

La femme d'affaire laissa alors son regard dévier dans le foule qui se trouvait dans la pièce. Toute la société était représentée, autant de personnes âgée que de jeunes gens y avaient trouvés leur plaisir. Elle vit enfin Clarke, posée devant une grande toile elle aussi noire sur laquelle des lignes blanches parallèles avaient été tirées. La blonde faisait de grands gestes dans les airs, expliquant visiblement son interprétation vis à vis de la peinture. L'homme de tout à l'heure n'avait pas lâché sa place à ses côtés. Sa main était toujours en contact avec son dos et il semblait même s'être rapproché. Clarke pourtant ne semblait pas déphasée par ce comportement et n'essayait pas de le repousser. Etait-elle en plein rendez-vous galant avec un homme de l'âge de son père? Lexa en était surprise, elle ne pensait pas que Clarke pouvait avoir une attirance pour les hommes plus âgés. Elle vit alors le visage de la blonde se tourner face à elle et leurs yeux se rencontrèrent. Mal à l'aise d'avoir été surprise entrain de l'observer, Lexa tourna la tête et essaya de se concentrer sur le tableau.

Clarke ne pu s'empêcher de jeter un regard à Lexa qu'elle savait près de l'entrée, elle fut surprise de voir cette dernière entrain de la regarder, elle aurait été sûre que la directrice n'en aurait pas grand chose à faire de la voir ici, surtout qu'elle semblait accompagnée par une autre femme. Une femme mûre, certes, mais une belle femme qui respirait la confiance en soi, tout ce que Clarke n'avait pas.

- Clarke voulez-vous une coupe?

La voix du professeur la coupa dans sa réflexion, elle lui sourit et accepta le verre de champagne.

- Merci Monsieur Fish.

- Ne nous embêtons pas avec cela Clarke, appelez moi Robert. Lui dit-il avant de tendre sa coupe près d'elle. A notre nouvelle collaboration, j'espère faire de grande choses avec vous Clarke.

La jeune femme trinqua alors avec son verre avant de le porter à ses lèvres.

La soirée continua ainsi, Clarke de son côté, admirant chaque toile et les commentant les unes après les autres, discutant avec le professeur qui n'hésitait pas à donner son avis critique sur les réalisation de son ancien élève. Et Lexa du sien, priant pour que cette soirée se termine et qu'elle n'ait plus à regarder ses horreurs. Elle avait prit plus de temps à observer les petits fours qui lui avaient été fourni plutôt que les toiles de l'artiste. Parfois elle entendait Indra s'exclamer à la vue d'une oeuvre et elle y jetait un rapide coup d'oeil avant de se dire que l'artiste avait dû être saoul lorsqu'il avait peint cela.

Enfin la dernière toile se dressa devant elles, Indra lu la brève description qui l'accompagnait à haute voix tandis que Lexa reprenait un énième croissant au jambon sur le plateau que la serveuse lui présentait. Elle faillit s'étouffer lorsqu'elle vit l'homme qui accompagnait Clarke prendre celle-ci par la main et l'attirer dans une pièce où se dressait un panneau « interdit au publique ». Elle attendit une minute, puis deux, puis trois, et au bout de cinq, ne voyant toujours pas revenir le couple, elle ne pu se retenir.

- Indra?

La femme se tourna alors.

- Je m'éclipse aux toilettes pour quelques minutes. Lui dit-elle avant de se diriger vers la porte fermée où avait disparut Clarke.


Clarke senti la main de Rober quitter son dos et prendre la sienne. Elle eu un mouvement de recule avant de comprendre qu'il la tirait vers une autre pièce. Surprise de pouvoir rentrer alors qu'il y était inscrit interdit au publique elle ne dit pourtant rien et lassa le professeur fermer la porte derrière eux.

- Là nous serons plus tranquille pour discuter. Dit il alors qu'il enlevait sa veste.

- Oh! Très bien… alors vous vouliez parler de mon travail? Dit-elle timidement. Je dois avouer que j'adore travailler avec vous, vous êtes une vrai inspiration et les étudiants vous adorent.

L'homme lui sourit avant de s'approcher d'elle.

- Vous faites un excellent travail Clarke, mais ce n'est pas vraiment de quoi je voulais vous parler.

Clarke sentit alors que quelque chose n'était pas normal. Cette pièce sans fenêtre l'angoissa tout à coup et l'air lui manqua. Elle senti Robert s'approcher de plus en plus vers elle, et mal à l'aise, elle essaya de reculer mais se retrouva vite collée contre le mur.

- Robert, je pense que nous ferions mieux de retourner dans la salle. Bégaya-t-elle.

- Pourquoi? Ne sommes-nous pas bien ici? Au calme? Tout ce bruit commençait à me donner le tournis. Il plaça alors une main sur l'épaule de son assistante. Détendez-vous Clarke. Un si beau visage, cela serait dommage de le gâché par de l'inquiétude.

- Je serais plus à l'aise si nous étions dans la galerie.

Il descendit alors sa main pour qu'elle se retrouve sur la hanche de Clarke avant d'approcher sa tête proche de son oreille.

- Vous êtes tellement belle Clarke. Et j'ai vu la façon dont vous me regardiez durant mes cours. Et cette robe que vous avez mis juste pour moi.

- Je crois que le champagne vous monte à la tête Robert. Dit-elle en essayant de le repousser.

- Je vous désir depuis la première seconde où je vous ai vu, pourquoi croyez-vous que je vous ai engagée alors que j'aurais très bien pu faire sans assistante? Je pourrais vous faire devenir connue Clarke, vous permettre d'atteindre les sommets, je connais les grands de ce monde. J'ai simplement besoin de quelque chose en échange.

- Vous faites erreur, je crois que nous ferions mieux de retourner dans l'exposition, et vous devriez rentrer chez-vous.

Elle voulu s'en aller mais Robert la retenu par le bras, la forçant à rester en place. La pression sur son bras trop serrée déclencha un petit gémissement à Clarke qui essaya en vint d'échapper à cette étreinte. Le professeur colla alors son corps raide à celui de la jeune femme et déposa quelques baiser sur le cou de cette dernière.

- Laissez-moi Robert! Dit-elle plus fort, ses muscles se contractant de peur.

- Tu m'allumes et tout d'un coup tu fais ta prude? Sa voix était plus agressive et ses mains toujours plus entreprenantes. Laisse-toi faire, je te promets que tu vas adorer. Il remonta alors sa robe jusqu'à la hauteur de ses cuisses.

- J'en ai pas envie!

Elle pleurait à présent et priait pour que quelqu'un passe enfin cette porte et la sauve de cette emprise bestiale.

Robert respirait fort contre son oreille et elle sentait son membre contre son bassin, dégoûtée et apeurée, Clarke ne pouvait trouver la force pour le repousser.

- Il me semble que quand une femme vous dit non, vous êtes sensé vous repousser.

La voix de Lexa s'éleva alors. Elle se dressait là, rigide, les deux pieds ancrés dans le sol, les bras croisés en dessous de sa poitrine, défiant l'homme de ses yeux remplit de haine.

La brune s'approcha alors du couple, Robert relâcha Clarke ce qui permit à la nouvelle entrante de poser sa main sur l'avant-bras de la blonde, s'assurant discrètement que cette dernière n'avait pas été blessée.

- Ce n'est pas ce que vous croyez. Dit Robert en mettant de la distance. Ma compagne et moi…

- Elle n'est pas votre compagne et je vous conseil de déguerpir très vite avant que j'appelle la sécurité.

L'homme lança un dernier regard en direction de Clarke, honteux ou trop surpris d'avoir été interrompu, il ne trouva rien à répondre de plus que…

- J'espère que cette histoire restera entre nous Mademoiselle Griffin, il serait dommage de perdre votre place à l'université de New York. Finit-il par dire dans un soupir haineux.

Lexa se dressa alors à quelques centimètres de l'homme, relevant les yeux afin de l'impressionner.

- Menace-la encore une fois! Défia-t-elle Ta carrière est fichue espèce de pervers. Est-ce que tu n'as qu'une seule idée de qui je suis? Elle ne le laissa pas répondre. Alexandria Wood, je connais personnellement le directeur de ton université, comment crois-tu qu'il prendra la nouvelle lorsque je lui annoncerais qu'un de ses professeur aime prendre avantage de jeunes filles?

- Vous n'oserez pas.

Lexa lui sourit sournoisement.

- Ne me tente pas.

L'homme la poussa alors et sortit de la pièce la queue entre les jambes.

Lexa se tourna face à Clarke et s'approcha doucement de la jeune femme. Cette dernière tremblait encore sous le choc de ce qui venait de lui arriver. Elle senti le bras de la brune venir l'enlacer et perdit ainsi le contrôle de ses émotions. Elle fondit en larmes, ne sachant comment se reprendre. Sa tête s'enfouit dans le cou de Lexa alors que ses deux mains agrippaient à sa taille comme pour l'empêcher de s'en aller. La femme d'affaire essaya de la calmer en lui chuchotant à l'oreille mais Clarke ne l'entendait pas, son esprit était parti à mille lieux de cette scène.

Elles restèrent ainsi de longues minutes, et après avoir sentit les tremblements de Clarke s'apaiser, Lexa se recula de quelques centimètres, la blonde referma alors plus fort ses doigts contre la robe de Lexa de peur de perdre le contact.

- Viens Clarke, je te ramène chez-toi. Dit-elle tout bas avant de l'embrasser sur le front.

Clarke ne répondit rien et se laissa entraîner en dehors de la pièce. Elle vacilla presque lorsque ses yeux furent en contact avec la lumière de la salle, la main de Lexa dans la sienne lui apportait un peu de réconfort alors qu'elles traversait parmi le monde.

Arrivées devant Indra qui attendait devant la sortie, les deux femmes se stoppèrent. Clarke fixait le sol, incapable de laisser voir ses yeux rouges à n'importe qui, Lexa quant à elle essaya de masquer son inquiétude vis à vis de la jeune artiste et tenta un bref sourire.

- Désolée d'avoir fait si long, je vais ramener cette jeune femme chez-elle, elle a abusé du champagne apparemment. Mentit-elle pour éviter tout soupçon.

Indra jugea Clarke de la tête aux pieds et d'un ton moralisateur s'adressa à Lexa.

- Tu ne changeras décidément jamais Alexandria. Je te laisse cinq minutes et tu trouves déjà une fille avec qui passer la nuit.

- Que veux-tu, je suis irrésistible!

Indra rit de bon coeur avant de serrer la main de Lexa.

- Je te recontacte dans la semaine pour parler du dossier Grey.

- Au plaisir Indra, sois prudente.

La femme s'en alla alors dans la pénombre, laissant Clarke et Lexa seule. La brune déposa alors sa veste sur les épaules de son ex-amante et l'entraîna à l'extérieur. La rue était étonnamment calme, très peu de voitures y passaient et aucun bar ne s'y trouvait, évitant ainsi les discussions nocturne sur les trottoirs.

La jeune femme fit signe à l'horizon, Clarke toujours agrippée à elle, la brune caressa son dos pour essayer de la réchauffer mais son geste eut peu d'effets.

La berline noir se garant devant les deux femmes avant que Dylan en sorte. Le chauffeur lança un bref coup d'oeil sur Clarke et ouvrit la portière arrière. Lexa aida la blonde à pénétrer dans le véhicule avant de s'y installer elle aussi. Elle replaça alors sa main autour des épaules de Clarke et la serra contre elle.

Une fois que le chauffeur fut de retour à sa place, elle le fixa dans le rétroviseur.

- Dylan, emmenez-nous au domicile de Mademoiselle Griffin s'il vous plait.

- Brooklyn c'est bien cela? Demanda-t-il en mettant le contact.

- Tout à fait, et Dylan, mettez nous la radio, une chanson entraînante de préférence.

Le chauffeur appuya sur plusieurs boutons avant de s'arrêter sur une chanson festive. Lexa le remercia et enfouit la tête de Clarke contre son corps. La blonde n'avait toujours pas parlé et la rigidité de son corps traduisait son angoisse. La femme d'affaire huma alors tout bas la mélodie qui s'élevait dans la voiture, laissant ainsi Clarke fermer les yeux et se concentrer sur sa voix, se calmant alors peu à peu.

Le trajet jusqu'à l'appartement de Clarke se fit donc ainsi et paru interminable pour les deux jeunes femmes. Lexa congédia son chauffeur après qu'il se soit parqué devant l'immeuble et lui dit qu'elle l'appellerai sur son portable lorsqu'elle aurait besoin que l'on vienne la chercher. La blonde toujours serrée contre elle, elle se mit alors en marche, la soutenant de son bras pour monter les escaliers.

Arrivé au bon étage elle embrassa encore une fois le haut du crâne de Clarke et ouvrit la porte d'entrée. De faibles lumières tamisaient l'appartement alors qu'une bonne odeur que Lexa ne pouvait vraiment discerner s'élevait dans les airs, certainement un mélange de miel et rose, pensa-t-elle. Alors qu'elle tirait Clarke dans le salon, elle vit alors deux tête se relever du canapé et la regarder avec de grands yeux surpris. Une femme, blonde, au corps athlétique et un homme, asiatique, à qui il manquait une chemise et dont le torse était luisant, visiblement, d'huile de massage. Le couple la défigurait, et se retrouvant bien bête, au milieu du salon, Clarke entre ses bras, Lexa ne savait pas quoi dire. Elle leva faiblement une main et leur fit un petit signe en guise de salut. Salut auquel le couple répondit en exécutant le même signe tout aussi fébrilement.

- Bonsoir, dit enfin Lexa, excusez mon dérangement. Je ramenais simplement Clarke…. Je me présente:…

- Miss booty call? La coupa Harper en se levant. Wha, je pensais pas te rencontrer un jour! Bienvenue! Je suis Harper et voici Monty.

- Oh! La nouvelle colocataire c'est ça! Clarke m'a parlé de vous. Je suis Lexa.

En entendant son prénom, Clarke sortit de sa transe et se rendit compte qu'elle était enfin chez-elle. Elle fut surprise de découvrir sa colocataire et Monty en face d'elle.

- On va aller dans ma chambre. Dit-elle, la voix cassée et tremblante.

C'est à cet instant qu'Harper vit les yeux rouges de Clarke. Elle s'approcha rapidement de son amie et posa une main sur sa joue pour mieux pouvoir la regarder.

- Qu'est-ce qui t'arrive? Demanda-t-elle inquiète.

- Rien… tout va bien, la soirée a été longue.

Harper lança un regard à Lexa en recherche de plus de précisions.

- Clarke a décidé de quitter son emploi. Répondit-elle en caressant le dos de la blonde. Sa vision du travail divergeait de celle du professeur qui l'employait.

- Quoi? C'est quoi cette connerie! Tu adorais le professeur Fisher!

- Il n'était pas celui qu'elle croyait. Elle marqua un temps d'arrêt. Sans vouloir vous manquer de respect Harper, mais comme l'a dit Clarke, la soirée a été longue et je crois qu'une bonne nuit de sommeil lui fera du bien.

Elle n'attendit pas de réponse et tira Clarke jusqu'à sa chambre. En fermant la porte elle entendit la voix d'Harper s'élever.

- Elle est vraiment spéciale celle-là, t'as entendu sa façon de parler?

Lexa ne pu s'empêcher de sourire et ferma la porte avant d'aider Clarke à s'assoir sur le lit. Elle chercha, malgré le désordre, de quoi vêtir Clarke pour la nuit. Elle trouva alors un long t-shirt d'homme par terre et s'en empara comme du saint-grâle. Lexa glissa alors ses doigts le long du haut des côtes de la blonde jusqu'au bas de sa taille défaisant alors la fermeture-éclaire de la robe rouge. Doucement elle l'enleva du corps de Clarke, la laissant en sous-vêtements. La peintre l'aida à retirer son soutien-gorge avant de lever les bras pour qu'elle lui enfile le t-shirt. Lexa la prenait en pitié, son coeur ayant du mal à supporter de voir son amante dans cet état alors que sa nature était tellement joyeuse et rayonnante.

Clarke se coucha sous la couverture se laissant border par Lexa de la même façon qu'elle l'avait déjà fait le soir de l'accident de Lincoln. La seule différente était que Clarke était bel et bien consciente cette fois-ci.

Lexa l'embrassa près des lèvres, plongeant son regard dans ses yeux bleus.

- N'hésite pas à m'appeler si tu te sens mal cette nuit.

Sa voix était basse, un murmure qui se voulait rassurant.

- Reste. Supplia Clarke au bord des larmes. S'il te plait.

- Clarke, tu sais bien que… Elle fut coupée.

- Juste cette fois, juste cette nuit Lexa. Je t'en prie, j'ai pas envie de rester seule.

Lexa ne répondit rien et son hésitation se lisait dans ses yeux. Clarke attrapa alors sa main.

- Je demande ça à l'amie et pas à la fille avec qui je couche… Juste une nuit, après ça je ne te demanderai plus jamais rien.

- D'accord. Soupira-t-elle.

Lexa se releva, elle avança jusqu'à ce qu'elle devinait être la penderie et en sortit difficilement un second t-shirt qu'elle enfila après avoir retiré sa robe et ses escarpins. Tranquillement, elle s'installa sous les draps froids. Essayant de garder une certaine distance avec Clarke elle était allongée, droite comme un pique, au bord du lit, un centimètre de plus et elle risquait de tomber. Clarke se tourna alors face à elle et vint se blottir contre son corps rigide. Une des jambe de la blonde s'installa entre les sienne alors qu'un de ses bras entourait sa taille.

- Merci Lexa. Murmura-t-elle avant de l'embrasser sur la clavicule et de fermer les yeux.

Lexa la regarda s'endormir et resserra un peu plus son emprise.


Il était un peu plus de six heures du matin quand les premiers rayons du soleil pénétrèrent dans la chambre de Clarke. Cette dernière était toujours endormie profondément et de faibles ronflements quittaient par moment ses lèvres. Lexa, elle, n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Trop occupée à se remémorer les événement de la soirée, elle n'avait pas pu trouver le sommeil. A chaque fois qu'elle essayait de bouger, Clarke la serrait plus fort contre elle. La brune était épuisée et avait rêvé de pouvoir enfin s'endormir. Il était à présent trop tard pour que son voeux se réalise, dans à peine deux heures elle devrait être au travail, sachant qu'elle devait encore passer chez elle pour enfiler de nouveaux vêtements, elle devait absolument se lever maintenant.

C'est ce qu'elle fit. Doucement elle se dégagea de Clarke qui râla dans son sommeil en recherchant la chaleur du corps de la brune, mais cette fois Lexa ne se laissa pas attendrir et sortit du lit. Un frisson traversa son corps lorsque ses pieds touchèrent le parquet glacé de la chambre. Elle enfila sa robe de la veille et ne s'embêta pas à remettre ses chaussures qu'elle attrapa dans une main. Après un rapide baiser sur la joue de Clarke, elle sorti de la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible.

Alors qu'elle traversa le salon elle tomba nez-à-nez avec Harper qui sortait de la cuisine un café à la main. La blonde la regarda un sourcil relevé.

- Bonjour, Harper la salua, bien dormi?

Lexa leva les épaule sans savoir quoi répondre. Les cernes sous ses yeux l'aurait trahit de toute manière si elle avait essayé de mentir.

- Tu veux un café? Je viens de faire un pot.

- C'est très gentil mais on m'attend au bureau. Elle passa une main dans ses cheveux. Clarke dort encore, ça serait bien qu'elle se repose aujourd'hui, il ne faut pas qu'elle en fasse trop.

- Tu ne vas pas me dire ce qu'il s'est passé hier. Constata-t-elle.

- Ce n'est pas à moi de parler de cela. Mais disons que Clarke est mieux loin de ce professeur.

- S'il l'a touché je te jure que je….

- Je suis arrivée à temps. Elle était simplement choquée.

Harper hocha la tête, Lexa reprit alors sa route en direction de la porte d'entrée et voulut sortir son téléphone de son sac afin d'appeler Dylan pour qu'il vienne la chercher, elle remarqua alors que sa pochette était vide de smartphone, dans sa précipitation pour rejoindre Indra, elle l'avait oublié sur son bureau. Lexa ne put retenir un juron et alors qu'elle ouvrit la porte, Harper la retint.

- Lexa! Appela-t-elle et attendit que la femme se retourne. Merci, pour hier soir. D'avoir été là pour Clarke.

La brune sourit tristement avant de quitter l'appartement énervée de devoir prendre les transports en commun.


Anya était déjà dans la cuisine de son café et sortait la deuxième fournée de cupcakes en sifflant joyeusement. Raven était derrière de comptoir et formait la nouvelle venue de l'équipe, une jeune étudiante en littérature qui avait besoin d'arrondir ses fins de mois.

L'ambiance était détendue dans le café, quelques clients faisaient la queue alors que d'autres étaient assis à une table et lisaient leur journaux.

Alors qu'elle déposait ses créations matinales sur un plateau de présentation, Anya entendit son portable sonner et un numéro qu'elle ne connaissait pas y était inscrit. Elle fit une moue interloquée avant de décrocher.

- Anya Osias, j'écoute.

- Bonjour Mademoiselle Osias, excusez-moi de vous déranger de si bon matin, je suis le docteur O'Bryan de la résidence du Golf.

Anya se souvint alors de ce nom et en fut d'autant plus surprise d'entendre l'homme.

- Bonjour, ne devriez-vous pas plutôt contacter ma soeur?

- J'ai essayé à plusieurs reprises entre hier soir et ce matin mais elle ne répond pas à mes appels et comme vous êtes le numéro à contacter si Mademoiselle Wood n'est pas joignable, je me suis permis de vous téléphoner.

- Son état a empiré c'est ça? Demanda-t-elle d'un ton défaitiste.

- J'en ai bien peur Mademoiselle Osias. J'aurais voulu parler avec votre soeur de la procédure à entreprendre dans les jours qui suivent.

- Je ne savais pas que son état était aussi grave. Lexa en parle si peu et je ne peux pas dire que je la vois régulièrement non plus.

- Lexa passe à la résidence tous les dimanches mais ce n'est que très rarement que j'ai la chance de pouvoir lui parler. Elle fuit la discussion, mais nous sommes arrivés à un point de non retour à présent, et je me vois dans l'obligation en temps que médecin de prendre certaines décisions. Son cas est devenu très lourd pour l'établissement, il lui faut un suivit plus appuyé que celui que nous pouvons lui apporter.

- Je comprends, on savait que ça allait arriver de toute manière… je vais prendre contact avec elle et nous passerons vous voir entre aujourd'hui et demain.

- Je vous remercie Mademoiselle Osias.

- Merci d'avoir appelé, je vous tiens au courant docteur O'Bryan.

Anya raccrocha et se rendit à l'avant du café pour y retrouver Raven. Cette dernière vit dans les yeux de sa fiancée que quelque chose n'allait pas et s'excusa au près de sa nouvelle recrue pour s'éclipser près de sa compagne.

- Qu'est-ce qui se passe? Ne me dis pas qu'il y a un problème avec le traiteur.

- Non, je vais devoir m'absenter cet après-midi. Il faut que je trouve Lexa, elle ne répond pas à son portable.

- Il est arrivé quelque chose?

- Mademoiselle je peux avoir mon café? Ca fait plus de cinq minutes que j'attends! Dit alors un client accoudé au comptoir.

- Vas le servir, je t'expliquerai quand la salle sera un peu plus calme.


- Niylah je vais avoir besoin de ce rapport avant la fin de la journée s'il vous plait!

Dit Lexa en traversant le couloir. Elle était bien évidemment arrivée en retard au travail et n'avait pas hésité à faire payer sa mauvaise humeur dû à son manque de sommeil à ses employés. Il était midi passées lorsqu'elle trouva le temps de regarder enfin son smartphone pour la première fois et y découvrit les cinq appels du docteur O'Bryan, son sang ne fit qu'un tour mais un imprévu l'empêcha de rappeler le médecin et elle fut obligée de traiter un dossier urgent. Ses nerfs étaient au bord de la rupture, elle n'avait qu'une envie: rentrer chez-elle et savoir enfin ce que ces nombreux appels voulaient dire.

Elle était seule dans son bureau depuis moins de deux minutes lorsque la porte s'ouvrit.

- Niylah je vous ai dit de ne pas me déranger avant que…. Clarke?

La blonde se tenait timidement devant elle, ses main jouant avec la lanière de son sac. L'assistante de Lexa arriva alors dans l'encadrement de la porte au pas de course.

- Mademoiselle Wood, toutes mes excuses, je lui ai dit que vous étiez occupée mais elle n'a rien voulu entendre. S'excusa-t-elle en lançant un regard noir en direction de la nouvelle venue.

- Ce n'est rien, laissez-nous Niylah et prenez mes appels. Répondit-elle.

L'assistante opina avant de laisser les deux femmes seules.

- Qu'est-ce que tu fais ici Clarke? Demanda-t-elle d'une vois douce en se levant de sa chaise.

- J'avais besoin de te voir.