Hey, hey! Joyeux dimanche!
Avant tout, je dois vous faire une annonce: La semaine prochaine je ne pourrai publier aucune suite ni mercredi, ni dimanche, car je m'envole pour l'Italie quelques jours et je n'aurai donc pas mon ordinateur avec moi. J'essayerai de publier le lundi qui suit mais je ne peux rien vous promettre comme j'ai un peu de retard dans l'écriture de mes chapitres ces derniers temps.
Pour cette suite, elle marque le commencement d'un nouveau type de relation pour Clexa qui sera plus développé dans les chapitres à venir. Un peu de douceur et de complicité ne vont pas leur faire de mal!
Merci à tous pour vos commentaires, qui, comme toujours, me font chaud au coeur. N'hésitez pas à me faire part de vos envies, de vos théories et de vos idées pour la suite.
Je vous laisse donc lire ce nouveau chapitre et vous dit à dans une semaine!
Lexa se réveilla doucement. Elle se retourna plusieurs fois dans le lit avant d'ouvrir difficilement les yeux. Sa tête la faisait déjà souffrir et elle poussa un grognement de détresse. Avec toute la peine du monde, Lexa se redressa sur le lit et observa la chambre dans laquelle elle se trouvait.
La femme d'affaire ne reconnaissait rien autour d'elle. Cette pièce était bien plus petite que sa chambre à coucher. Les murs étaient peint d'un beige clair, et les rideaux teint en marrons. Une grande photographie représentant une plage de sable blanc était accrochée au dessus d'un bureau impeccablement rangé. Non Lexa n'avait jamais vu cet endroit et elle commença à s'inquiéter. Qu'avait-elle fait la veille? Elle se souvenait très bien de son erreur face à Niylah mais après cela tout était flou. Elle avait bu, bien trop bu pour raisonner convenablement. Connaissant maintenant l'appartement de Clarke, elle savait qu'elle ne s'y trouvait pas. Elle devait donc être chez une inconnue à qui elle devrait expliquer que leurs ébats de cette nuit n'iraient pas plus loin qu'une histoire d'un soir.
Encore faible, Lexa se leva et quitta d'un pas encore mal assuré la pièce. Elle ne savait quelle heure il était. La pluie qui tombait en trombe dehors ne pouvait lui donner aucune indication. Elle pénétra doucement dans la pièce à vivre et ne vit personne. L'appartement lui rappelait vaguement quelque chose au contraire de la chambre dans laquelle elle s'était réveillée, elle savait maintenant qu'elle y avait déjà mis les pieds un jour mais n'arrivait pas à se souvenir quand. Elle s'empara alors de ses chaussures et de son sac posés sur le canapé et se dirigea vers la sortie en espérant que la propriétaire ne croise pas son chemin.
- Tu pars sans dire au revoir? Dit alors une voix derrière elle.
Lexa se retourna comme prise sur le fait et soupira de soulagement en voyant Anya. Certes son aînée n'avait la tête des bons jours et ne semblait pas avoir envie de plaisanter. Mais au moins, elle n'aurait pas à expliquer maladroitement son départ.
- Oh ce n'est que toi! Tu m'as fait peur!
- Tu te rends compte dans quel état t'étais hier soir?
Elle avait une voix sévère, très maternelle et ne laissa pas Lexa répondre avant de continuer.
- T'as débarqué ici à trois heures du mat'. Tu tenais même plus debout, Raven a dû m'aider à te porter pour te mettre au lit.
- Je suis désolée de t'avoir dérangée. Ca ne se reproduira plus. Merci de m'avoir laisser dormir ici.
Elle commençait à se diriger vers la porte sans plus porter attention à Anya. Lexa se sentait honteuse, elle ne voulait pas passer une seconde de plus ici et croiser le regard de sa soeur. Elle se demandait ce qu'il avait pu lui passer par la tête pour qu'elle sonne à cette porte au lieu de rentrer chez elle.
- Tu te fiches de moi? Commenta Anya de son ton toujours aussi stricte. Tu viens ici en pleine nuit dans un état pitoyable, ma fiancée m'a même demandé si elle devait appeler l'ambulance. Je me suis fait un sang d'ancre toute la nuit, j'ai pas fermé l'oeil, je suis venue te voir toute les dix minutes pour être sûre que tu t'étais pas étouffée sans ton vomi et toi tu lèves comme si de rien n'était et tu pars sans me donner d'explication? Tu crois vraiment que je vais accepter ça?
Lexa resta muette, son mal de tête l'empêchait encore de pouvoir bien réfléchir. Elle ne savait pas comment expliquer à Anya ce qu'elle avait réellement sur le coeur, au fond d'elle, elle souhaitait simplement oublier ses problèmes. Ne plus penser à son père et au fait que cette maladie lui broyait l'âme chaque jour un peu plus.
- Ecoute Anya.
- Non c'est toi qui écoutes. Tu vas t'assoir et manger le croissant qu'on est allé te chercher ce matin et boire ton café, ensuite tu vas aller prendre une douche parce que je ne vais pas supporter ton odeur très longtemps et pour finir tu vas me laisser prendre soins de toi.
- J'ai pas besoin d'aide.
- Ah ouais? C'est pour ça que t'étais en larmes hier et que tu m'as supplié de t'aider hier soir?
- Je dois aller travailler de toute façon.
- J'ai déjà appelé ton bureau, ils savent que tu ne viendras pas aujourd'hui. Si tu veux encore chercher des excuses pour partir on peut passer la journée à faire ça mais ça ne réglera pas le problème.
Comprenant qu'essayer de contrer Anya ne servirait à rien, Lexa obéit et s'installa à la table pour entamer son petit déjeuner qui ne lui faisait que guère envie.
Clarke attendait devant la porte d'un bâtiment, à travers la vitre elle pouvait apercevoir le décor de la galerie. Elle connaissait cet endroit, y avait passé de longues heures en observant les toiles de jeunes artistes tous prometteurs. Marcus Kane était l'un des plus grand dénicheur de talents des Etats-Unis et il avait en sa possession plusieurs galeries d'art. Et voilà que la blonde était devant l'une d'entre elles à attendre patiemment que Lexa arrive. La femme d'affaire lui avait envoyé un message tard dans la nuit pour lui donner rendez-vous ici. Clarke, en premier temps n'avait pas voulu accepter cette rencontre, encore trop fière pour passer outre leur dispute de la matinée. Mais en relisant le sms, elle se rendit compte de l'endroit que Lexa lui proposait et la jeune femme du ravaler sa fierté et décida d'une heure pour leur rencontre. Un entretien avec l'un des plus grand dénicheur de talent cela ne se refusait pas. C'est ainsi que la jeune peintre s'était retrouvée devant la galerie son portfolio à la main dans une tenue convenable composée d'un jeans noir et d'un chemisier en soie mauve.
Mais voilà qu'elle patientait depuis plus d'une heure et que son amante ne semblait pas être prête à arriver. Clarke relu leur conversation pour être sûre de l'heure et du lieu et décida de contacter Lexa. Evidemment, elle n'eut aucune réponse. Alors qu'elle s'apprêtait à partir pour retourner chez-elle, la porte du bâtiment s'ouvrit laissant apparaître un homme d'une quarantaine d'années. Marcus Kane, Clarke aurait pu le reconnaître entre mille.
- Excusez-moi, vous êtes Clarke Griffin? Demanda-t-il
Comment connaissait-il son nom? Lexa lui avait-elle déjà parlé? Clarke aurait pensé que les présentations auraient été faite sur place et que l'homme n'aurait peut être pas été au courant de cet entretien forcé.
- Oui. Répondit Clarke d'une voix mal assurée.
- Je vous vois patienter depuis un bon moment ici, vous auriez dû rentrer. Lexa n'est pas avec vous?
- Non, j'ai essayé de la joindre mais je tombe sur son répondeur.
- Bien, nous n'avons qu'à commencer sans elle dans ce cas. Entrez donc.
Il la fit pénétrer dans cette grande pièce lumineuse dont les murs étaient aussi blancs que le lait, faisant ainsi ressortir les couleur des tableaux et des sculptures exposés. Une jeune femme parlait fort au téléphone depuis le bureau de réception. Elle essayait apparemment de décrocher la vente d'une pièce d'art et semblait au vu de son discourt bien en peine. Marcus exprima ses excuses face à Clarke et s'empara gentiment du téléphone de sa secrétaire.
- Allô Victor?… Salut c'est Marcus! Combien tu en veux pour le Posinski?… je t'en donne 50…
Clarke suivait la conversation d'une oreille, impressionnée par les talents de négociation de Marcus. Il ne passa pas plus de deux minutes au bout du fil avant de redonner le combiner à la jeune femme de l'accueil un sourire au lèvre.
- Tris je vous laisse vous occuper du transfert du tableau dans notre galerie de Saint-Petersburg. Je suis occupé pour l'heure qui suit, prenez mes appels, s'il vous plait.
La peintre était bouche bée devant cette attitude si douce et sereine. Elle suivit Marcus à travers les couloir et croisa quelques employés qui la saluèrent les uns après les autres. Le grand patron avait toujours un mot personnalisé pour eux, les appelant par leur prénom à chaque fois.
Arrivé dans un bureau qui ne payait pas de mine, Marcu installa Clarke à la table centrale. L'objet en lui-même devait valoir des milliers de Dollars, l'armature en fonte et le verre étaient magnifique. Clarke avait presque peur d'y déposer ses mains de peur de faire une rayure.
- Alors Clarke, Lexa m'a dit que vous étiez une artiste très prometteuse.
Ses bras toujours autour de son portfolio, Clarke sentait le stress s'emparer d'elle.
- Elle vous a dit ça? Répondit-elle sans réfléchir. Enfin je veux dire, je peins par passion et j'essaye de faire ressentir des émotions aux gens, c'est ce qui me plaît là dedans.
- Vous avez déjà travaillé dans une galerie?
Clarke lui raconta alors ses début à New York et la fermeture malheureuse de l'endroit qui l'avait recruté. Elle laissa de côté les brèves semaines où elle avait travaillé à NYU ne voulant pas rentrer dans les détails de son départ.
Leur conversation dura une vingtaine de minutes, des paroles légères, des explications simple. Marcus s'intéressait réellement à Clarke, il la questionnait puis écoutait chaque réponse avec intérêt. Une fois la fin de la brève carrière de la peintre abordée, Marcus jeta un coup d'oeil appuyé sur les travaux qu'elle avait apporté. Il resta muet pendant un long moment, prenant les dessins les uns après les autres dans ses mains.
- C'est du bon travail Clarke. Dit-il finalement. Il y a encore quelques détails à revoir mais dans l'ensemble c'est très plaisant.
- Merci Marcus.
- Avez-vous déjà suivit des cours?
- Pas depuis le lycée, je n'ai pas les moyens pour cela.
Il réfléchit quelques secondes avant de reprendre une esquisse et de la regarder encore une fois.
- Vos lignes manquent d'assurance, elle ne sont pas franches. Mais votre imagination est incroyable. Vous savez allier les couleurs pour faire ressortir vos émotions. C'est très étonnant pour une jeune fille qui n'a jamais pris de cours. Vous pourriez aller loin Clarke, avec un peu de travail.
Il marqua une pause avant de reprendre.
- Je vais vous proposer quelque chose, Lexa aurait voulu que je vous représente lors de ma prochaine exposition, mais je ne peux décemment pas accéder à cette requête. Ce que je peux faire par contre, c'est vous offrir un poste à la réception. Tris nous quitte à la fin du mois, vous pourriez prendre sa place et je m'occuperai de vous former personnellement. Vous aurez du temps pour travailler sur vos propres projets et je me permettrais de vous donner mes conseils. Si dans quelques mois vous me paraissez prête, je mettrais vos toiles en avant dans une exposition. Cela vous convient-il ?
Clarke n'en croyait pas ses oreilles. Le grand Marcus Kane lui offrait non seulement un travail mais également la promesse de conseils avisés.
- Je… oui, bien sûr! Je n'arrive pas à y croire.
- Je vais vous demander beaucoup de travail Clarke. Etre ici, c'est dédier 100% de son énergie pendant la journée pour ne recevoir qu'un salaire minimum. Sans oublier que pour progresser avec vos toiles vous ne devrez pas compter vos heures.
- Je le sais, je suis prête à tout pour m'améliorer.
Marcus sourit et lui tendit la main.
- Lexa m'avait dit que je ne serais pas déçu par vous, et encore une fois je dois lui donner raison.
Clarke sentit ses joues rosir, elle serra la main de son nouveau patron et commença à ranger ses affaires.
- Tris prendra vos coordonnées lorsque nous sortirons de mon bureau. Je vous enverrais donc d'ici deux jours votre contrat de travail. Vous n'aurez qu'à le lire et me le retourner signer.
- C'est entendu.
- Vous pouvez commencer lundi? Cela permettra à Tris de vous passer le flambeau.
- Lundi c'est parfait.
Il la raccompagna à la porte et appela la réceptionniste pour qu'elle s'occupe de Clarke.
- C'est un plaisir de vous compter parmi mon équipe, j'espère que nous pourrons faire de grandes choses.
- Je ne vous décevrai pas Monsieur Kane.
- Vous saluerez Lexa lorsque vous la verrez, et dites-lui que j'aurais beaucoup aimer la voir, qu'elle m'appelle à l'occasion, ça ne se fait pas de laisser son oncle sur le carreau et encore moins de poser un lapin à une aussi jolie jeune femme.
Anya et Lexa arrivèrent dans le parc de Riverside. Un magnifique endroit qui donnait une vue magnifique sur l'Hudson. A l'époque les deux soeurs y venaient régulièrement lorsqu'elles gardaient Aden. Qu'il ne soit qu'un nourrisson en promenade ou un enfant en quête de dépense sportive, ce parc avait suivit Lexa pendant une bonne dizaine d'années. Jusqu'à ce que la femme d'affaire de la famille reprenne le business de son père et n'ait alors plus assez de temps pour les sorties en famille. Anya, elle avait renoncé au promenade fraternelles bien avant sa cadette. Ne trouvant pas ce moment aussi agréables, elle s'était vite trouvé d'autres activités.
Il était près de trois heures de l'après-midi. La pluie s'était calmées, seules quelques gouttes tombaient parfois du ciel, humidifiant alors les imperméables des passant. Lexa respira une grande bouffée d'air frais avant de s'assoir sur un banc encore mouillé. Anya la suivit, se moquant totalement de tremper son jeans. L'endroit était désert, personne ne remarquera alors l'auréole mal placée sur ses fesses.
Lorsque l'ainée avait proposé cette sortie, Lexa essaya de la faire renoncer à son idée mais cela n'eut aucun effet. Anya était têtue et rien ne pouvait lui enlever cela de la tête.
Elle restèrent ainsi de long instants sans s'adresser le moindre mot. Lexa savait que ce silence finirait bien par être brisé et qu'elle devrait alors parler de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Tout ce dont elle n'était pas à l'aise d'aborder.
- La première fois que je suis venue dans ce parc c'était avec mon père. Dit enfin Lexa une fois qu'elle fut décidée à prendre la parole. Il faisait un temps encore pire qu'aujourd'hui. On avait acheté des hot dog et on était resté là tout l'après-midi. J'ai compris en rentrant qu'il m'avait emmené là pour ne pas que je vois que maman avait fait ses affaires pour le quitter.
- Il s'est battu pour avoir ta garde tu le savais ça?
- Il n'aurait jamais gagné de toute manière, avec tous ses voyages d'affaire, le juge ne l'aurais jamais laissé avoir ma garde complète.
- Je pense qu'il aurait renoncé à Polis pour toi.
Lexa resta muette face à cette constatation. A vrai dire, elle ne savait pas si Anya avait raison.
- On ne pourra jamais le savoir. Il a complètement oublié qui je suis de toute façon.
- Il se souvient qu'il a une fille et qu'elle s'appelle Alexandria. Je trouve que ça en dit long sur son amour pour toi.
- Peut être. Il l'oubliera vite aussi.
Ce ton défaitiste ne plut pas à la pâtissière.
- Je sais que c'est dur pour toi, mais tu prends la bonne décision de l'envoyer dans cette institution. C'est ce qu'il aurait voulu. Mais tu sais ce qu'il aurait souhaité par dessus tout?
Lexa ne répondit encore une fois pas, elle baissa la tête en espérant cacher ses yeux humides.
- Il aurait voulu te savoir entourée, et c'est ce que tu es.
- Tu parles.
- Non je t'assure, je sais que je n'ai pas été la meilleure des soeurs mais je vais me rattraper je te le jure. T'es pas seule Lexa, t'as encore une famille et on va pas te laisser tomber. J'ai envie qu'on soit plus proche toi et moi.
Ces mots étaient si inespérés pour Lexa, elle n'aurait jamais pensé les entendre de la bouche d'Anya.
- J'aimerais beaucoup ça aussi. Répondit Lexa d'une petite voix.
Anya ne retint pas son rire qui s'éleva et qui fit relever la tête de sa petite soeur.
- On est entrain de changer les traditions familiale en devenant de vrai mauviettes qui pleurent à tout bout de champs!
- Ouais, en faite ça nous réussit pas de passer trop de temps ensemble.
Anya vit une silhouette s'approcher au loin. Elle lui fit un petit signe de main discret que Lexa ne remarqua pas. L'adolescent qui s'approchait un ballon de rugby dans les mains réciproqua le geste.
- Si je nous ai fait venir ici, c'est pour une raison Lexa. Je veux qu'on soit une famille pour une fois. Et t'es proche d'Aden depuis qu'il est tout petit mais depuis que t'as repris Polis vous ne vous voyez presque plus. Et ne me contredis pas je l'ai eu au téléphone ce matin. Alors je me suis dit qu'on pourrais passer l'après-midi entre nous.
- T'as appelé Aden?
- Quand ma petite soeur débarque au milieu de la nuit en pleur, je fais tout pour essayer de lui remonter le moral et ça, ça passe par Aden. Il vient de finir les cours et il est super impatient de te voir.
Lexa vit enfin son frère une fois qu'il fut devant elle. Il avait un grand sourire sur ses lèvres, ses yeux brillaient de joie à l'idée d'enfin passer du temps avec ses soeurs et surtout avec celle qui considérait comme son modèle.
- Hey! Dit-il de sa voix frêle. T'as du courage de déranger Anya en pleine nuit, la connaissant elle aurait pu t'égorger pour moins que ça!
- J'étais pas vraiment en état de réfléchir hier soir!
Aden resta debout, jonglant d'une jambe à l'autre son sac d'école encore sur ses épaules. Aucune personne de la fratrie ne savait comment commencer une conversation. Anya n'avait jamais eu de réel rapport avec les deux autres, elle ne pouvait donc pas lancer un sujet, Lexa quand à elle, était mal à l'aise, elle s'en voulait aussi de n'avoir pas passé assez de temps avec Aden. Celui-ci, du haut de ses quatorze ans n'était pas habitué à une telle situation. S'il y avait une chose que les enfants de Charlène Delano avait en commun, c'était le manque de communication et un sérieux problème pour parler de leur ressentit.
Après de longues minutes de silence, Lexa trouva enfin quelque chose à dire en voyant le ballon de son frère.
- Tu joues toujours dans l'équipe de l'école?
- Ouais. Répondit-il fièrement. Je suis capitaine.
- T'as enfin progressé alors? Le chambra-t-elle.
- Lexa! S'exclama Anya. Sois plus sympa avec lui!
- Quoi? Il était nul la dernière fois que je l'ai vu jouer!
- Parce que tu crois que tu peux faire mieux que moi? Défia-t-il
- C'est moi qui t'ai tout appris, tu fais pas le poids face à moi.
- Ok, viens jouer alors.
- L'herbe est trempée et je suis pas habillée pour ça.
- Des excuses, t'as peur de perdre?
C'était le mot à ne pas dire face à Lexa. Cette dernière sourit et se leva du banc. D'un geste elle jeta sa jaquette à terre. Elle vola le ballon oval des mains d'Aden et courut tant bien que mal avec ses chaussure bien peu confortables. L'adolescent réagit au quart de tour et enclencha son sprint à la poursuite de sa soeur. Il cria à Anya de lui donner un coup de main. Cette dernière rit de bon coeur en les regardant se chasser l'un après l'autre. Elle leur indiqua qu'elle n'était pas sportive et qu'elle s'occuperait de faire l'arbitre.
Leur jeu dura une dizaine de minutes. Frère et soeur se coururent après en criant et en se sautant dessus pour se chiper la balle. Leur vêtement étaient trempés, maculés de taches d'herbe qui ne partiraient certainement jamais. Mais peu importe, ils étaient heureux et c'est tout ce qui comptait à cet instant.
Lexa retint Aden d'une main posée sur sa tête blonde. Elle riait comme elle ne l'avait pas fait depuis si longtemps. Son ventre commençait à lui faire mal tellement il était contracté face à cette explosion de bonheur. Elle leva son bras et d'un lancé expert, elle fit la passe à Anya qui regarda le ballon s'envoler dans les airs. Aden ne pu que fixer la scène et l'ainée de la fratrie eut le réflex de tendre les mains pour rattraper la balle ovale. D'une prise bien étrange elle l'intercepta et sous les cris d'encouragement de Lexa, Elle courut à son tour pour déposer les ballon entre deux arbres, comme l'avaient fait à plusieurs reprises ses cadets.
Dans un chant de victoire, Lexa s'avança près de la blonde et la souleva de terre pour la prendre dans ses bras. Les deux femmes se serrèrent l'une contre l'autre en explosant de rire, même Aden partageait ce bonheur bien qu'il eut perdu la partie. Ce n'est qu'une fois que Lexa eut reposé Anya à terre qu'elle se rendit compte de son geste. C'était la première fois qu'elle prenait son ainée dans ses bras. En 26 ans, ce moment spontané ne s'était jamais produit.
Comprenant cette réalisation, Anya cessa de rire, un sourire gêné resta malgré tout sur ses lèvres et elle garda une main sur le poignet de Lexa. Son autre main caressa alors la chevelure d'Aden qu'elle tira vers elle.
- Je t'avais dit que t'étais nul! Dit Alors Lexa encore à bout de souffle. Perdre 10 à 2 contre ta vielle soeur c'est la honte.
- T'as triché de toute façon! Anya a dit qu'elle faisait l'arbitre! Le dernier goal ne compte pas!
- Greg? Qu'est-ce que tu fais assis par terre?
Clarke venait de rentrer chez-elle. Après son entretient avec Marcus elle était allé faire un peu de shopping. Le peu d'argent qui lui restait avait été dépensé mais pour une fois, la blonde ne s'en voulait pas. Elle avait eu besoin de fêter ce nouveau départ en refaisant sa garde-robe.
Arrivée essoufflée à son étage elle découvrit Greg assit devant la porte de l'appartement de Nathan.
- Oh, salut Clarke. Dit-il en se relevant. J'ai oublié mes clés et Nathan est parti bosser. Alors j'attends, il ne devrait plus tarder maintenant.
- Tu veux venir à la maison? On reçoit du monde ce soir mais tu peux l'attendre chez nous.
- Non je vais….
- Arrête aller rentre!
Elle ouvrit la porte et fut frappée par la délicieuse odeur d'échappant de la cuisine. Harper était devant le four tandis que Monty dressait la table pour huit personnes. Octavia et Lincoln ne pouvaient être de la partie au vu de l'état du jeune homme qui n'aurait pas pu monter les étages sans ascenseur. Elles salua et présenta Greg à Monty. Les deux hommes se serrèrent la main alors qu'Harper fit la bise au nouvel arrivant.
- Ca sens super bon ici! S'exclama le jeune homme.
- C'est mes lasagnes. Tu veux rester pour les manger avec nous? Demanda Harper en retournant contrôler sa cuisson. On a invité notre bande d'amis pour préparer les décos du mariage de Raven. Une paire de mains en plus ne sera pas de refus.
- Non je vais pas m'imposer.
- Non c'est avec plaisir, de toute manière t'as pas vécu tant que tu n'as pas goûté les lasagnes d'Harper!
- J'ai pratiquement mangé chez vous tous les soirs depuis que j'ai déménagé. Je ferais mieux de m'installer sur votre canapé plutôt que celui de Nathan.
Monty le regarda d'un oeil désapprobateur. Il n'aimait pas qu'un autre homme passe autant de temps en compagnie de sa petite-amie sans qu'il ne soit là pour veiller au grain. Il s'approcha alors de sa compagne et plaça une main autour de ses hanches.
- Et donc Greg c'est ça? Tu fais quoi dans la vie?
- Je bosse dans un magasin d'article de surf.
- De surf? Ici à New York?
- Ouais. Pourquoi?
Monty ne répondit rien, il fronça les sourcils et se demanda si un magasin de surf marchait réellement à New York, là ou les vagues n'étaient pas chose courante.
La discussion fut assez simple. Des questions légères sur les passions du nouveau voisin rythmais la conversation. Greg ne s'intéressait pas franchement à l'asiatique, il répondait aux questions sans en poser en retour. Parfois, il discutait avec Clarke sans intégrer Monty dans la discussion et Harper n'était même pas présente pour aider son compagnon à faire connaissance avec le jeune homme.
Heureusement la porte sonna rapidement et Raven se laissa entrer accompagnée de Jasper et Maya qui étaient venu la chercher au travail. Les salutations furent amicale et pleines de joie. Cela faisait un bout de temps que la bande ne s'était pas revue et la présence d'un nouveau visage interpella les nouveaux arrivants. Mais Greg s'intégra facilement au groupe, sauf Monty restait méfiant face à l'attitude du voisin mais comme à son habitude, il n'en dit rien et agit comme si de rien n'était. Raven quant à elle, adopta complètement le surfer. Il gagna l'amitié de la jeune mariée lorsqu'il parla de ses talents d'installateur électrique. En effet le jeune homme avait suivit une formation de monteur en électricité et son ancien métier allait être une grande aide pour la canadienne afin d'installer les différentes lampes et spot dans la salle de réception du mariage. Elle le charma pour qu'il accepte de donner son aide, et comme toujours, Raven obtint tout ce qu'elle avait désiré.
Avec dix minutes de retard sur les autres Anya entra dans l'appartement. Elle tirait par la manche une Lexa mal à l'aise de s'incruster dans une telle soirée. Clarke n'y croyait, voir Lexa ici était surréaliste. Elle se leva pour les accueillir et fit un petit signe de la main à la femme d'affaire qui pour toute réponse imita son salut.
- Salut tout le monde! J'ai proposé à Lexa de passer la soirée avec nous. Ca vous dérange pas?
- Non! S'exclama Harper. Plus on est de fou plus on rit!
- Je ne voudrais pas déranger. Répondit Lexa en tortillant les manches de sa jaquette.
- Dis pas n'importe quoi. Cette fois ce fut Clarke qui parla. T'es la bienvenue ici.
Anya caressa le dos de sa soeur et alla rejoindre sa fiancée pour lui dire bonjour. Lexa resta plantée dans l'entrée sans vraiment oser bouger. Elle repéra le jeune homme qu'elle avait observé avec Clarke il y a quelques nuits de cela. Ses poings se serrèrent sans qu'elle ne le veuille. Que faisait-il ici? Etait-il plus qu'une histoire d'un soir alors? Lexa le trouvait trop banal, Clarke méritait mieux, elle méritait de l'aventure, des frissons, de la passion et selon elle, cet homme, beau, certes, elle n'était pas si aveugle pour ne pas le remarquer, mais il serait incapable de la faire vibrer comme il le devrait.
Elle s'assit alors sur le canapé aux côtés de Jasper qui la dévisageait. Elle ne l'avait jamais rencontré mais par déduction elle devina de qui il s'agissait. Clarke vint alors se mettre près d'elle et déposa un verre de vin dans sa main. La brune lui sourit en guise de remerciement et déposa sa main libre contre la cuisse de la jeune femme. Clarke sursauta face à ce geste mais ne la repoussa pas.
Ce geste doux n'échappa ni aux yeux d'Anya, ni à ceux de Raven. Les deux femmes se regardèrent et comme à leur habitudes échangèrent une conversation silencieuse.
Les heures défilèrent. La lasagne fut engloutie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et Harper fut félicitée pour ses talents de cuisinière.
A présent, les amis étaient tous installé studieusement. Certains faisaient des découpages, d'autre écrivaient les noms des invités sur des bouts de carton pour le plan de table. Lexa et Clarke s'occupaient de créer les centres de tables, elles ne s'étaient que peu adressé la parole durant la soirée.
Une brève discussion sur la rencontre de Clarke avec Marcus éclata et Lexa s'excusa de ne pas avoir été présente comme elle l'avait promis lors de ses messages qu'elle ignorait avoir envoyé. Anya vint à sa rescousse pour ne pas que sa petite soeur avoue à l'artiste qu'elle s'était saoulée seule dans son bureau. Elle inventa que la femme d'affaire avait passé la nuit avec elle et Raven et que les trois femmes avaient ensemble abusé du vin blanc, elle avait alors poussé sa soeur à prendre contact avec Clarke pour lui proposer un rendez-vous à la galerie de son oncle. La peintre sembla croire à cette histoire et remercia son amante pour cette mise en relation. Elle annonça alors qu'elle avait eu un poste de réceptionniste et que son nouveau patron allait l'aider à s'améliorer dans son travail. Elle sentirait à jamais redevable face à Lexa.
Lors de la suite de la soirée les deux femmes étaient toutes les deux gênées et osaient à peine croiser le regard de l'autre.
Ce jeu de « je te regarde lorsque tu ne me vois pas et tourne la tête quand tu me fixe » amusait les autres qui n'étaient pas dupes face au comportement des deux femmes, ils d'échangèrent des regards complices et des sourires attendris lorsque leur amie baissait la tête gênée face au regard de sa maîtresse.
N'en pouvant plus de cette attitude, certes mignonne, mais frustrante, Raven donna un petit coup de coude à Clarke qui s'offusqua de ce comportement violent. Son amie lui fit de gros yeux en pointant Lexa d'un signe de tête.
- Vas lui parler murmura-t-elle.
Clarke prit alors son courage à deux mains. Elle avait peur de revivre la situation du matin passé et de subir l'attitude désagréable de Lexa. Mais au vu de son comportement de ce soir, elle se décida à agir.
- Lexa? Je peux te parler cinq minutes?
Cette dernière sentit son coeur s'emballer. Le moment qu'elle redoutait était enfin arrivé et cette fois-ci elle ne pouvait pas passer outre.
- Bien sûr.
La blonde l'entraina alors en dehors de l'appartement dans la cage d'escalier. Elle ne connaissait que trop bien ses meilleurs amis et savait que si elle restait dans l'appartement ceux-ci allaient écouter leur conversation.
Lexa était appuyée côté mur et fixait Clarke. Cette dernière avait les jambe sur la première marche des escaliers, elle fixait ses pieds et faisait craquer ses doigts les uns après les autres.
- Clarke écoute, je voudrais m'excuser pour mon comportement d'hier.
- Je commence à avoir l'habitude. Répondit la principale intéressée. Je comprends pas pourquoi un jour t'es incroyable, sensible, t'as l'air de te soucier de moi et le moment d'après t'es insupportable.
- Je sais, j'ai pas eu une semaine facile.
- Parce que tu crois que moi oui? Tu crois que je suis heureuse ces derniers temps? Et pourtant je ne t'agresse pas quand je te vois.
- J'ai pas d'excuse. J'aurais pas dû te parler comme ça et j'en suis désolée. J'ai pas… J'ai pas été habituée à parler de mes émotions, alors quand les choses vont mal je me renferme.
- Et tu deviens une abrutie.
Lexa suivit Clarke dans un éclat de rire.
- En gros c'est ça oui. Je sais pas si tu veux encore de moi, mais saches que si tu me donnes encore une chance j'essayerai de mieux communiquer avec toi.
- Ca fais beaucoup de « je veux plus de toi et au faite non reviens » en quelque jours non? Lexa si on décide de vraiment se lancer là dedans il faut qu'on arrête de tourner en rond.
- Je suis d'accord, et je te promets de m'améliorer. Je te parlerai quand ça n'ira pas au lieu de te repousser. J'ai pas envie de perdre ce qu'on est entrain de vivre toi et moi.
Clarke hésita quelques seconde avant d'opiner.
- Très bien. On essaye une dernière fois. J'accepte uniquement parce que je te dois tout, pour l'histoire avec Robert et pour ce nouveau boulot que je n'aurais jamais eu sans toi. Mais c'est le dernier essai. Si ça ne fonctionne pas on arrête les frais.
- Ca me va. Elle marqua un temps d'arrêt. Et puis j'ai remarqué que tu avais mis en action la dernière règle du contrat.
- Pardon?
- Ce Greg, tu es avec lui non?
Clarke explosa de rire. Elle n'eut pas la force de se retenir.
- Tu rigoles? Greg et moi? Qu'est-ce qui t'as donné une idée pareille?
- Vous sembliez proches, j'ai pensé que… enfin tu vois.
- Lexa, j'ai pas vraiment eu la tête à me chercher quelqu'un avec qui coucher. Et Greg est gentil mais c'est la dernière personne que je mettrais dans mon lit.
- C'est vrai qu'il est un peu limité. Ajouta Lexa d'un sourire soulagé.
- Sois sympa avec lui, je suis sûre que tu peux l'apprécier si tu apprends à le connaître.
- Ca m'étonne.
- Tu serais pas entrain de briser la règle numéro 3 en étant jalouse?
- Arrête de dire n'importe quoi.
Clarke se surprit à être attendrie par ce comportement ne correspondant pas à Lexa. Elle aimait cette facette et espérait que cette fois les choses seront différentes.
- On ferait mieux de rentrer. Dit-elle enfin. Raven va nous tuer si on retourne pas travailler.
- Clarke une dernière chose avant qu'on y retourne.
La blonde s'arrêta et vit Lexa se rapprocher d'elle. La directrice de Polis plaça une main sur la joue de sa maîtresse et l'embrassa le plus tendrement possible. Jamais elle ne l'avait embrassé ainsi, jamais elle n'avait mis autant de douceur sans qu'une pointe de luxure ne se fasse ressentir. Cette fois-ci ce baiser était un réel geste d'affection. Par cet acte, Lexa essayait de montrer à Clarke à quel point elle l'appréciait.
La peintre garda ses yeux fermé quelques secondes après que Lexa ne se soit repoussée. Elle sourit dans le vide bêtement.
- Je comprends mieux pourquoi on se dispute autant si c'est pour se réconcilier de cette façon.
- Aller viens on rentre.
Elle tira Clarke par la main et lia leur doigts ensemble.
Lorsqu'elle passèrent la porte elle virent les amis de cette dernière se précipiter sur le canapé et les fauteuils du salon. Leur expression coupable les trahissait et les deux femmes comprirent que leur discussion avait été écoutée de tous. Même Greg paraissait gêné, Lexa aurait même dit déçus.
- Oh vous êtes déjà de retour dit Raven comme si de rien n'était.
- Vous tombez bien, les deux mariées ont décidé qu'on en avait assez fait pour aujourd'hui, on allait se regarder un film. Ajouta Harper.
Clarke et Lexa ne répondirent rien. La brune prit place sur le canapé à coté d'Anya. Ne trouvant pas de place assise, Clarke prit la décision de se poser par terre, mais elle sentit alors Lexa l'entraîner vers elle. Délicatement elle l'attira sur ses genoux et sans rien dire elle entoura sa taille de ses bras pour qu'elle soit au plus près d'elle.
Clarke posa sa tête contre celle de son amante et ferma les yeux afin de profiter au maximum de ce moment.
Elle ne suivit même pas le film, et ne se rendit compte qu'il était fini qu'une fois que ses invitée se levèrent. Elle remarqua alors que Lexa s'était endormie blottie contre elle, ne voulant pas la réveiller elle ne bougea pas pour dire au revoir à ses amis, elle se contenta de leur faire ses adieux verbalement avant de se replacer d'une meilleure façon dans les bras de Lexa. Elle se saisit d'une main d'une couverture et recouvrit leur deux corps.
- Tu ne veux pas la réveiller pour aller dormir dans ton lit? Demanda Harper une fois que tout le monde fut parti et que Monty alla dans la salle de bain pour se laver les dents. Vous seriez mieux dans ta chambre non?
- Si je la réveille elle va vouloir rentrer chez-elle. Je veux juste profiter encore un peu.
- Très bien. Bonne nuit alors.
- Bonne nuit Harper. A demain.
Clarke ferma les yeux et cala sa tête dans le cou de la brune, Le coeur léger, elle respira son parfum elle ne mit pas longtemps avant de se faire emporter par Morphée.
Ce ne fut qu'une heure plus tard que Lexa ouvrit les yeux. Son dos la faisait terriblement souffrir au vu de la position qu'elle avait prise pour s'endormir. Encore légèrement déphasée pas son réveille elle dû prendre quelques minutes pour se souvenir de l'endroit où elle se trouvait. Elle ne remarqua que tardivement que Clarke était dans ses bras endormie comme une bien heureuse. Attendrie, Lexa sourit avant de faire craquer ses vertèbres en s'étirant.
- Clarke. Appela-t-elle doucement.
La blonde ne réagit pas, Lexa l'embrassa donc contre la joue et caressa tendrement le bas de son dos en continuant de l'appeler. Il fallut un bout de temps avant que Clarke ne réagisse et ouvre enfin les yeux. Elle poussa un grognement et enfonça plus profondément sa tête contre le cou de son amante.
- Clarke, il faut aller au lit, il est plus de trois heures du matin.
- Je suis bien ici.
- On sera mieux dans ton lit tu ne crois pas?
La peintre releva alors la tête, surprise que Lexa parle en leur nom et ne lui annonce pas qu'elle souhaitait s'en aller. Ne voulant pas briser cette décision, Clarke décida de ne rien dire de peur que Lexa se rende compte de ses paroles.
Elle se leva alors et attira sa compagne dans sa chambre. Plus elles se rapprochaient, plus Clarke n'en revenait pas. Lexa, celle qui mettait toujours tant de barrière acceptait de plein gré de transgresser une de ses règles si précieuse.
Les deux femme enlevèrent leur vêtements et se glissèrent sous la couette. Lexa s'approcha alors de Clarke et l'embrassa doucement sur ses lèvres.
- Arrête de trop réfléchir. Lui dit elle en lui caressant le nez de son index. Il est trop tard pour que je rentre chez-moi, ne crois pas que ça deviendra une habitude.
- C'est quand même la deuxième fois que tu restes ici.
- Bonne nuit Clarke.
La blonde sourit face à l'évitement de Lexa. Elle se glissa à nouveaux dans ses bras elle ferma les yeux et se laissa bercer par la respiration régulière de la femme pour qui elle commençait à ressentir bien trop de choses.
