Hello à tous! J'espère que vous allez bien!
Voici le chapitre 14 qui est bourré de Clexa, j'espère que vous l'apprécierez et que la première partie vous plaira (ça fait un petit bout de temps que vous n'aviez pas eu droit à ce genre de scène dans ma fiction).
Comme d'hab: merci de me suivre et merci pour vos commentaires !
A mercredi et très bonne lecture.
Lorsque Lexa arriva devant la porte de Clarke elle regarda une dernière fois son allure. De ses deux mains, elle remit en ordre son blazer et passa ses doigts dans ses cheveux pour les arranger au mieux. Elle toqua deux coups sur le bois de la porte et poussa un petit soupire en attendant que son amante l'ouvre.
Elle sentit alors son portable vibrer et le sortit de sa poche avant de découvrir l'expéditeur.
Clarke Griffin
« Entre… »
D'un froncement de sourcils, elle tourna la poignée et se laissa entrer dans l'appartement. Il était plongé dans le noir, deux malheureuses bougies lui permettaient de voir où elle mettait les pieds mais ne l'aidaient guère plus que cela. La femme d'affaire avança à pas de loup dans cette pièce au silence pesant.
- Clarke? Appela-t-elle.
Pas de réponse. Tout cela commençait à l'angoisser. Ne pas être maître des événements était quelque chose de difficile pour Lexa qui avait l'habitude de tout contrôler.
Au milieu du salon elle découvrit une chaise laissé à l'abandon. Sur cette dernière un bout de papier avait été posé. Deux mots s'y trouvaient, un ordre qu'elle respecta. « assieds-toi » rien de plus. C'était clair et concis. Lexa déglutit n'osant pas laisser son imagination prendre le dessus sur la raison. Elle ne devait absolument pas penser à ce que Clarke avait pu préparer pour la surprendre. Tout cela pouvait être une simple blague et son amante allait apparaître vêtue de cet immonde pyjama dont elle lui avait parlé quelques minutes plus tôt.
Assise raide comme un piquet sur cette chaise inconfortable, elle attendit. Une minute, puis deux. Le temps semblait s'être arrêté. Elle s'apprêtait à se lever pour chercher Clarke dans l'appartement lorsque la lampe principale du salon s'alluma. La lumière était tamisée par le draps jeté sur l'abat-jour du lampadaire.
Un rythme de batterie électronique se fit alors entendre et la voix que Lexa devina être Britney Spears prononça quelque mots.
« I Know I may be young… »
La suite de la chanson, Lexa la connaissait: Salve 4 you. Une musique connue pour son caractère sexuel qui avait fait couler beaucoup d'encre. Son coeur s'accéléra et ses mains devenaient petit à petit moites. La chaleur se faisait toujours plus ressentir et se ne fut rien par rapport à l'incendie qui se déclencha dans son corps lorsque Clarke apparut dans l'entrebâillement de la porte de sa chambre.
La blonde avait délaissé son pyjama pour un kimono en soie mauve qui arrivait à une distance bien indécente en haut de ses cuisses. Ses cheveux dressés en un chignon décoiffé laissaient la joie à Lexa d'admirer son visage maquillé légèrement. Seules ses lèvre rouge-sang ressortaient face à cette lumière. Clarke avait laissé ses pieds nus ne voulant peut être pas risquer de tomber en talons et gâcher alors ce moment torride.
Elle fit tourner un bout de sa ceinture et sourit à Lexa. Cette dernière ne pu garder sa bouche fermée. Son expression était tordante. Les lèvres entre-ouvertes, elle regardait Clarke comme si un aliène venait de faire son apparition. Ses doigts resserrèrent l'accoudoir de sa chaise et elle pria de tout son être pour que cette scène ne soit pas un rêve.
Clarke avança alors et se plaça juste devant Lexa sans relâcher son regard.
- Alors? Surprise? Demanda-t-elle sensuellement.
Lexa ne pu qu'hocher la tête. Sa gorge était trop sèche pour qu'elle puisse prononcer le moindre mot.
La blonde ne réfréna pas son sourire aguicheur et commença à chanter discrètement avec la musique. Elle approcha ses lèvres de celles de Lexa, la femme d'affaire ferma alors les yeux prête à l'embrasser pour lui faire comprendre tout le désir qu'elle avait pour elle à cet instant. Pourtant, au moment où leurs lèvres se frôlèrent, Clarke se recula. Elle posa son index sur la bouche de sa maîtresse et caressa la lèvre inférieur avant de poser ce même doigts sur sa propre langue.
Lexa en frissonna, elle resserra ses cuisses d'envie et espéra que ce petit jeu ne la tuerait pas.
Clarke descendit alors ses mains sur son corps, se caressant irrésistiblement. La brune suivait chaque mouvement, chaque caresse, chaque pas que faisait la peintre. Cette dernière se mit à danser au rythme du tempo, ses hanches ondulaient tandis que ses mains remontaient toujours plus haut son kimono. Lexa pouvait à présent apercevoir les soupçons d'une fine culotte noire. Un bout de lingerie de qualité et certainement onéreux qui allait lui faire perdre la tête.
L'une des main de Clarke descendit entre ses seins à la hauteur du décolleté plongeant que formait son vêtement aguicheur. S'en était presque trop pour Lexa qui dû se retenir de se lever pour prendre Clarke maintenant et tout de suite. Elle s'étonna de son sang-froid et se congratula de cette réussite. Mais lorsque la blonde s'accroupit par terre juste devant ses pieds, Lexa perdit tout sens des réalités. Clarke ondulait et la fixait, elle posa une main sur une cuisse de sa spectatrice pour la force à les écarter. Une fois la place faite, elle se plaça entre ses deux jambes et remonta doucement avant de redescendre vers le sol. Lexa se mordit les lèvres presque jusqu'au sang. Cette danse, accompagnée des caresses effectuées sur ses genoux et ses cuisses la rendaient plus excitée qu'elle ne l'avait jamais été. Elle n'entendait même plus la musique. Peut-être s'était-elle terminée? Ou peut-être que Clarke l'obnubilait beaucoup trop pour y faire attention.
D'un geste surprenant, Clarke attira Lexa contre elle afin que son bassin soit collé contre son ventre. Ce contact fit gémir la brune sans qu'elle ne veuille. Elle avait presque honte de son état et savait très bien que Clarke pouvait sentir son excitation même à travers ses vêtements. Incapable de se contrôler, elle se frotta légèrement contre le ventre de la blonde, cherchant par tous les moyens à combler cette envie.
- Non, non, pas pour tout de suite. Murmura Clarke en détachant leur deux corps.
Lexa grogna mais cessa son action. Son amante la relâcha et se redressa avant de s'assoir sur ses genoux, dans la même position que plus tôt dans la journée. Sauf qu'à présent, Lexa ne pourrait pas la repousser.
Les lèvres de Clarke trouvèrent le cou de Lexa et d'un suçon appuyé le marqua à plusieurs reprises. Elle se décolla ensuite et plongea son regard dans celui de la magnifique brune qui ne pu pourtant pas garder ce contact lorsqu'elle vit la blonde défaire la ceinture de son kimono.
Un magnifique soutien-gorge assortit à sa culotte apparut alors et Lexa ne pu s'empêcher de caresser cette poitrine qui lui était révélée. Clarke attrapa ces mains baladeuses et les descendit sur ses hanches.
- Tu pourras jouer avec eux après, t'en fais pas.
Ses bras entourant le cou de Lexa lui permettait de rester en place sur ce corps athlétique. Elle en déroula pourtant un pour de défaire son chignon. Une fois l'élastique enlevé, Clarke secoua la tête afin de libérer ses cheveux.
- Putain.
Ce fut le premier mot prononcé par Lexa, un juron qu'elle n'était pas habituée à prononcer bien souvent. Clarke sourit, elle aussi devait contenir son envie. Bien qu'elle soit en total contrôle, cette attitude ne lui ressemblait pas. Elle n'était d'ailleurs pas bien sûre de ce qui l'avait poussée à faire preuve d'autant d'audace. Mais elle ne devait pas se poser de question. Son attitude fonctionnait et au vu de la réaction de Lexa, elle se débrouillait plutôt bien.
Lexa ne décollait pas ses yeux de la poitrine généreuse de Clarke. Cette dernière profita de cette opportunité pour se cambrer et laisser son dos basculer en arrière. Les mains de Lexa la retinrent de tomber et elle resta ainsi quelques secondes, laissant la vue de son corps au yeux experts de sa maîtresse. Une main se détacha de son dos et vint caresser son ventre, lui déclencha la chaire de poule. Un doigt récolta une goute de sueur qui perlait au dessus de son nombril et dessina ce qui lui semblait et un coeur.
Doucement Clarke se redressa et colla leurs deux fronts ensemble. Ses lèvres chantaient toujours les paroles de la chanson qui étaient presque inaudible face à la respiration saccadée de Lexa.
La peintre sentit l'attache de son soutient-gorge se défaire mais elle n'empêcha pas Lexa de la libérer une fois pour toute. Son bout de lingerie rejoignit alors le tissus de soie au sol et elle se retrouva presque nue sur la femme qu'elle désirait plus que tout.
Le frottement de tout à l'heure était inversé. Cette fois-ci il s'agissait de Clarke qui ne pouvait plus se contrôler. Lexa l'encouragea en approfondissant leurs mouvements faisant gémir fortement Clarke.
Slave prit alors fin et la prochaine chanson commença, faisant se stopper Clarke dans son action. « I like to move it » résonna et la blonde rêva de disparaitre à cet instant. Elle essaya de se relever pour couper cette atrocité mais Lexa ne la laissa pas faire.
- Je m'en fiche Clarke, t'arrête pas s'il te plaît.
Clarke opina et reprit alors ses mouvements sur le corps de Lexa dont les mains étaient descendues sur le galbe de ses fesses sous son sous-vêtement. Leurs lèvres se trouvèrent enfin, et d'un baiser appuyé elles se perdirent dans un torrent de sensualité. Leurs langues se lièrent, et leurs respirations se mélangèrent. Plus rien n'existait en dehors de leur excitation.
Sans décoller leurs bouches, Clarke débarrassa Lexa se son blazer qu'elle lança à travers la pièce. Plus les secondes s'écoulaient, plus leurs mouvements étaient rapides. Le t-shirt de la brune rejoignit le sol tout comme son soutient-gorge.
A contre coeur, Clarke mit fin à ce baiser charnel et descendit des genoux de Lexa pour lui enlever son pantalon. Cette dernière l'aida à s'en extirper et se leva à son tour. Sa patience avait atteint ses limites et si elle n'agissait pas maintenant, elle finirait par imploser. Elle tira Clarke contre elle et reprit possession de sa bouche. Des ses deux bras, elle souleva la peintre du sol et cette dernière enroula ses bras autour de son bassin.
Ne pouvant pas marcher jusqu'à la chambre, Lexa se contenta de coller Clarke contre le mur le plus proche. Une fois soutenue, Clarke leva les bras en l'air pour s'accrocher au crépit qui abîmait déjà ses doigts. Lexa se décala de quelques centimètres et à l'aide d'une seule main, arracha la dernière barrière qui couvrait son trésor.
- Vas-y Lexa! Supplia Clarke dans un soupir.
Il n'en fallut pas plus à la brune pour redécouvrir de ses doigts cette intimité si excitée. Allant droit au but, elle caressa à l'aide de son index et de son majeur le clitoris de Clarke qui ne pouvait s'empêcher de gémir.
- Shhh, tu vas réveiller Greg. Dit Lexa avant de l'embrasser sur le sein gauche et de mordiller son téton.
- Ne prononce pas son nom maintenant. Ordonna Clarke. Je ne veux penser qu'à toi.
- Alors dis le mien Clarke.
La brune accéléra ses mouvements et sans prévenir, pénétra sa maîtresse la faisant crier de plaisir.
- Lexa!
Les jambes de Clarke se resserrent autour de Lexa, ses doigts étaient proches de saigner tellement elle les enfonçait dans le mur. La blonde n'était plus capable de se raisonner, elle gémissait, se tordait de plaisir, suivait les mouvements toujours plus rapide de son amante jusqu'à sentir des tremblements s'emparer d'elle.
- Lexa je vais…
Elle ne pu finir sa phrase que son orgasme la frappa d'un coup. Ses yeux se fermèrent, son intimité se serra et des étoiles remplirent ses yeux.
Il lui fallut de longues minutes pour s'en remettre. Sa respiration était toujours saccadée mais elle réussit à ouvrir les paupières.
Lexa la regardait, elle ne semblait pas avoir décollé ses yeux d'elle un seul instant. Clarke encore fébrile se pencha pour l'embrasser et elle sentit au contact de leurs lèvre que la belle brune était plus qu'excitée et qu'elle ne supporterait pas une autre séance de préliminaires.
- Tu es prête pour moi? Demanda Clarke en retombant sur ses jambes encore engourdies.
- Plus que jamais.
Dans un sourire Clarke la poussa à s'assoir sur le canapé. Elle ne perdit pas de temps et lui enleva sa culotte trempée.
- Je te fais autant d'effet?
- Clarke je suis plus d'humeur à être taquinée. Il faut que tu me touches.
- Tellement autoritaire!
- Clarke s'il te plaît.
- C'est vraiment ce que tu veux? Rit-elle en sachant très bien la réponse.
- Clarke!
- Très bien cheffe!
Elle déposa alors sa bouche sur cette partie si chaude et humide de Lexa. Lui arrachant un cri désespéré. Clarke n'avait jamais été une adepte des caresses buccale, que celles-ci soit avec des hommes ou des femmes, elle ne s'était jamais sentie à l'aise lors de cette pratique. Et pourtant, avec Lexa, elle ne s'en lassait pas. La femme d'affaire avait si bon goût et semblait apprécier cela plus que tout. Elle gémissait alors qu'elle était une femme si silencieuse lors de relations sexuelle, et en général il ne lui fallait que peu de temps avant d'exploser. Clarke adorait cela à présent, elle connaissait cette intimité par coeur et savait quoi faire et à quel moment.
Alors qu'elle sentait que son amante était à deux doigts de venir, Clarke utilisa son majeur pour la stimuler encore plus. Lexa était trempée et plus les secondes passaient plus l'humidité abondait. Elle glissa alors sa main dans les cheveux de la blonde et la força à venir au plus près d'elle sans mettre trop de force dans son geste.
- Continue Clarke, t'arrête surtout pas.
Mais Clarke ne comptait pas arrêter, au contraire, elle aurait adoré que cela puisse durer éternellement. Malheureusement pour elle, son amante n'était pas dotée d'une starmania aussi importante.
Dans un soupir, Lexa sentit son orgasme la frapper de plein fouet. Clarke continua ses caresses jusqu'à ce que la brune ne puisse plus les accepter. Elle retrouva alors la douceur de ses cuisses et vint se rassoir à cet endroit le coeur enfin libéré de cette envie qui l'avait rongée depuis des jours.
- Tu m'as manqué. Murmura-t-elle
Lexa hésita un instant avant d'embrasser Clarke dans le cou.
- Tu m'as manqué aussi. Fini-elle par avouer.
Pour la troisième fois cette nuit là, leur corps se relâchèrent. Leur respiration encore saccadée, les deux femmes se serrèrent l'une à l'autre. Au fil de leurs ébats, elles avaient trouvé le chemin de la chambre de Clarke et avaient terminé dans son lit.
Lexa était au dessus de Clarke, sa tête plongée dans son épaule. La blonde lui caressait le dos en essayant de reprendre ses esprits. Doucement, Lexa se redressa, elle adressa un sourire remplit de joie à son amante et plongea ses yeux dans les siens. Une main caressait les cheveux en bataille de la peintre et l'autre s'aventurait sans idée déplacée sur sa hanche.
- Tu es magnifique Clarke. Dit-elle doucement. De toute ma vie je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi.
La principale concernée ne trouva pas de mot à répondre. Elle était sous le choc d'entendre de telles paroles. Le silence ne dérangea pourtant pas Lexa, elle continuait de fixer sa maîtresse sans rien attendre en retour.
Le coeur de Clarke accéléra pourtant ses battements. Telle une adolescente face à son premier amour, elle ne savait pas se contrôler. Et ces gestes si doux de la part de Lexa n'aidaient en rien son esprit à se calmer.
- Lexa?
- Hum?
Elle devait lui dire, elle-même venait tout juste de le découvrir. C'était surréaliste mais la vie en avait voulu ainsi. Toutes ces heures à ne penser qu'à Lexa, toutes ses minutes à imaginer ce que la brune était entrain de faire, toutes ces secondes où elle s'était oubliée face à cette femme merveilleuse qui petit à petit changeait en sa compagnie. Lexa lui avait fait voir les choses autrement, lui avait redonné confiance en quelque chose qu'elle ne pensait plus jamais avoir. Ce n'était plus simplement du sexe. Non ce câlin si tendre en était la preuve, elles étaient proches et se complétaient comme peu de gens pouvaient le faire.
- Clarke?
La voix inquiète de Lexa la sortit de ses pensées. Elle était prête et elle sentait dans l'attitude si attentive de la brune qu'elle aussi pourrait faire le grand saut.
- Lexa je…
Une sirène retentit alors dans le cartier et les lumières des gyrophares étaient visibles depuis la fenêtre de Clarke. Les deux femmes se levèrent alors prises d'une légère panique et s'approchèrent de la vitre, Lexa nue, Clarke enroulée dans le drap.
- On dirait qu'il y a un incendie dans l'immeuble au bout de la rue. Dit Lexa en regardant les deux camions de pompier se garer.
- Oh c'est pas vrai. C'est encore les junkis du 6D qui ont déclenché l'alarme incendie.
- C'est déjà arrivé?
- Au moins une fois tous les trois mois. Ils trouvent ça amusant de voir débarquer les pompiers à quatre heures du mat' et faire flipper tout le monde.
- Tu ne veux pas que j'aille contrôler que tout va bien?
Clarke sourit attendrie par l'attitude de Lexa.
- T'en fais pas. On a l'habitude ici. Bienvenue dans les quartiers sombres de Brooklyn!
Clarke se rassit sur le lit tandis que Lexa s'approcha d'elle pour l'embrasser une nouvelle fois. Ce contact dura de longs instants mais était dépourvu de toute envie sexuelle. Les deux femmes étaient bien trop fatiguées pour relancer une nouvelle étreinte.
- Je ferais mieux d'y aller. Il est tard.
- Tu es sûre?
- Dylan m'attend, et j'ai besoin de récupérer un peu mon manque de sommeil.
- D'accord. Répondit-elle d'une petite voix.
- Si ça t'angoisse de rester seule je…
- Non! Non y a pas de problème, tu peux rentrer. Je vais tomber comme une morte de toute façon, tu m'as épuisée.
- Je ne vais pas m'excuser pour ça.
- Je ne te demande pas de le faire.
Lexa ne pu réfréner son envie de goûter encore une fois à Clarke.
- Cette nuit était incroyable. Je suis heureuse de t'avoir retrouvée.
- Ouais… Clarke sentit à nouveau son coeur s'emballer. Moi aussi je suis heureuse d'être avec toi Lexa.
- Tu voulais me dire quelque chose tout à l'heure non?
- C'est pas important, ça peut attendre.
Oui il était mieux qu'elle garde cela pour elle encore quelques temps. Qu'elle s'assure que Lexa pouvait aussi ressentir la même chose et que tous ses espoirs n'étaient vains.
- Je t'appelle. Dit Lexa en quittant la chambre, Clarke sur ses talons.
- On pourrait se voir demain, je n'ai rien de prévu.
- J'ai promis à Aden que je passais la journée avec lui. Il a un match et aimerait que je l'accompagne.
- Oh… très bien.
- On se verra bien assez vite, je te le promets Clarke.
La blonde ne répondit rien. Elle aurait voulu être invitée à ce match, elle aurait aimé profiter de chaque instants que Lexa pouvait bien lui offrir. Mais elle comprenait ne pas encore être à cette place. Ne pas encore pouvoir profiter de tout cela aux côtés de la femme pour qui son coeur n'avait de cesse de battre.
Elle la regarda s'habiller en prenant soins de détailler chaque parcelle de son corps et une fois que ce spectacle fut terminé et la raccompagna à la porte.
- Bonne nuit Clarke. Repose toi.
Un dernier baiser et Lexa quitta l'appartement. Elle avait senti que Clarke lui cachait quelque chose, que des mots avaient été à deux doigts d'être prononcés et cela la dérangeait. Elle aurait voulu que la blonde puisse tout lui dire, qu'elle se sente assez en confiance pour exprimer ce qu'elle ressentait. Et pourtant Clarke n'était pas assez à l'aise pour se laisser complètement aller dans ses bras.
Qu'importe finalement. Lexa allait bien réussir à lui prouver que malgré leur relation des plus luxurieuse, elle pouvait aussi être son amie et lui porter une oreille attentive.
Alors qu'elle s'apprêtait à descendre les escalier un corps la bouscula manquant de peu de la faire dévaler les marches. Elle regarda l'individus et soupira.
- Greg. Qu'elle plaisir de te voir. Dit-elle faussement ravie.
L'homme était visiblement sous l'emprise de l'alcool. Il empestait le cocktail bon marché et ne tenait qu'à peine debout.
- Je croyais que tu ne buvais pas?
- C'est très rare. Aujourd'hui je me le suis permis. Répondit-il en mâchant ses mots. Et toi tu fais quoi ici?
- Mes affaires ne te regardes pas.
- Tu t'es encore tapé Clarke et tu repars avant que le jour se lève… Typique.
- Reste en dehors de mes histoires avec Clarke.
- Tu la mérite pas Wood. Je vois vraiment pas ce qu'elle te trouve. T'es arrogante, manipulatrice, égoïste et tu te fiches de ce qu'elle peut ressentir.
- Ne parle pas de moi sans me connaître.
- Si ce qu'elle éprouvait avait vraiment de l'importance pour toi tu ne serrais pas parti ce soir.
- On a des bases très claires avec Clarke… de toutes manière je ne vois pas pourquoi j'ai cette conversation avec toi. Je ne te dois rien et ce que je fais avec Clarke nous regarde.
- Elle croit qu'elle peut te changer. Qu'un jour tu l'aimeras autant qu'elle t'aime et que tu laisseras tomber toutes les autre filles. Mais tu sais tout autant que moi que ça n'arrivera jamais. T'es incapable d'aimer qui que ce soit, et de toute façon le peu de personne pour qui tu as pu ressentir une once d'amour t'on laissé tomber. Je me trompe?
- Essaye pas de me psychanalyser Greg. Tu ne connais rien sur ma vie.
- Les filles comme toi je les connais par coeur. Vous êtes toutes les mêmes. Clarke vaut mieux que ce que tu peux lui donner et j'espère qu'elle s'en rendra compte.
Lexa sourit malicieusement.
- Si tu crois que tu as tes chances avec elle tu me fais bien rire.
L'homme n'allongea pas. Il s'approcha de sa porte d'entrée et sortit ses clé pour la déverrouiller.
- Au faite Greg! Rappela Lexa. Te saouler parce que c'est trop difficile d'entendre la fille pour qui tu craques prendre son pied avec quelqu'un d'autre c'est minable.
L'homme écarquilla les yeux mais ne répondit rien.
- Dis-toi que la psychanalyse ça marche dans les deux sens. Bonne nuit Greg.
Lundi arriva rapidement. Clarke avait passé la plus grande partie de son week-end à dormir afin d'être en forme pour commencer son nouveau travail. Elle n'était pas sortie samedi soir au grand malheur de Harper qui avait essayé de la décoller par tous les moyens du canapé sans obtenir de réussite. Clarke s'était endormie rapidement devant une énième rediffusion de friends.
Son dimanche? Elle l'avait passé comme d'habitude, en commençant pas une course avec sa colocataire. Mais cette fois-ci la motivation était au rendez-vous, elle s'était donnée de la peine pour maintenir son rythme afin de ne pas s'arrêter à mi-chemin. Bien sûr le beignet que lui avait promis Harper à l'arrivée n'avait absolument rien à voir avec cette élan d'entrain soudain. Sa soirée s'était passé dans sa chambre, son téléphone à l'oreille écoutant Lexa lui raconter le match d'Aden et la soirée au cinéma qui avait suivit pour fêter la victoire de son équipe. Anya les avait apparemment rejoint avec Raven et les quatre avaient fini dans un fast-food à s'empiffrer d'hamburger/frites. Lexa paraissait apprécier Raven, elle ne lui en avait dit que du bien et s'était même réjouie à l'idée de devenir sa belle-soeur. Clarke l'avait écouté, avait ri à ses blague mais elle n'avait pas réussi à chasser la jalousie de son esprit. Elle aussi aurait voulu faire parti de cette sortie en famille, elle se serait très bien entendue avec Aden elle en était sûre. L'adolescent n'avait eu de cesse de la regarder timidement lors du repas qu'ils avaient partagé ensemble.
Mais le fait que Lexa l'appelle un dimanche soir simplement pour se raconter leur journée était une grande victoire que Clarke ne pouvait pas prendre à la légère. Elle s'était alors endormie le coeur un peu plus léger alors que Lexa continuait de lui parler du dossier qu'elle devrait traiter le lendemain au bureau.
Au bout de cinq minutes sans entendre de réponse de la blonde, Lexa comprit qu'elle parlait seule. Elle prononça plusieurs fois le nom de son amante avant d'avoir la confirmation par ses faibles ronflements, que Clarke s'était bel et bien endormie pendant son récit. Elle lui souhaita alors une bonne nuit et raccrocha le combiner, se plongeant elle aussi sous ses draps avec un bouquin dans les mains. Chose qu'elle n'avait pas refait depuis de longs mois.
Clarke commençait donc son premier jour dans la galerie de Marcus Kane. Et le moins que l'on puisse dire était que le travail ne manquait pas ici. Tris lui avait expliqué ses principales activités mais n'avait eu de cesse d'être coupée par le téléphone auquel était la seule à pouvoir répondre. Tant bien que mal, Clarke compris ce qu'elle avait à faire et commença classer quelques dossiers pour se rendre utile. Ce ne fut que sur les coups de dix heures que Marcus fit son apparition, saluant chacun de ses employé et souhaitant la bienvenue à Clarke.
Cette dernière passa le reste de la matinée à faire des cafés à ses collègues et aux clients qui visitaient la galerie. Certains s'offusquèrent malgré tout qu'à onze heures on ne leur propose pas de coupe de champagne, une habitude ici apparemment.
C'est les jambes en compote dans ses nouveaux talons ,que lui avaient déposé Nyilah le samedi matin avec deux immenses sacs remplis de vêtements divers, que Clarke s'assit à l'heure de sa pause de midi. Elle ne sentait plus ses mollets et savait qu'elle allait devoir repartir pour un nouveau round dans moins d'une heure et demie.
- Vous allez vous y habituer!
La blonde se retourna et le rouge lui monta aux yeux lorsqu'elle aperçu son nouveau patron la regarder se masser les pieds. Elle faillit tomber de sa chaise en se remettant droite ce qui laissa échapper un rire à Marcus.
- Ce n'est pas toujours si animé ici, vous verrez. Nous préparons juste une grande exposition et la pub qui a été faite attire les curieux.
Il prit place en face d'elle.
- Vous avez fait du bon travail Clarke.
- Je n'ai fait que classer quelques dossiers.
- Ce qui a libéré du temps pour les autres et le travail a pu se faire plus rapidement. Ici chaque personne compte. On tire tous à la même corde.
La porte de la galerie s'ouvrit alors, laissant une petite sonnerie raisonner. Clarke, en voyant la personne entrer ne pu réfréner sa surprise.
Lexa s'avança près des deux autres, elle fit un signe de la main à Tris qui lui répondit depuis l'accueil. Marcus se leva pour l'accueillir et la prit dans ses bras.
- Lexa. Ca c'est une surprise. Tu n'as pas remis les pieds ici depuis que Tris et toi vous…
- Salut Marcus. Clarke ravie de te voir. Coupa-t-elle. Tu es en pause?
- Tu sais bien que je ne prends pas de pause à midi. Répondit-il.
Un silence gêné s'installa et Lexa se racla la gorge.
- Je… je parlais à Clarke. Finit-elle par dire.
- Oh! Pardon. Oui bien sûr Clarke. Ma nouvelle et très jolie hôtesse d'accueil. Clarke. Je vais donc vous laisser ensemble pour faire ce que vous avez à faire. Hum… Au plaisir Lexa.
- Je te la ramène dans deux heures.
- C'est parfait.
- Lexa je n'ai qu'une heure et demie de pause. Murmura Clarke.
- Marcus ne me refuse rien. T'en fais pas.
Lexa guida la blonde en dehors de la galerie sous le regard des autres employés. Alors que Lexa essayait de se rapprocher de Clarke, cette dernière fit un pas en arrière. La femme d'affaire la regarda en fronçant les sourcils ne comprenant pas cette attitude.
- C'est un rite de passage c'est ça?
- De quoi tu parles?
- De coucher avec toi pour avoir un poste ici? Tu fais engager tes conquêtes pour pouvoir les larguer plus facilement et passer pour la gentille qui leur a donné un boulot.
- Oh la! Arrêta Lexa sans pouvoir cacher son sourire. Tu crois pas que tu tires des conclusions un peu trop hâtives?
- C'était quoi cette remarque sur Tris alors?
- J'ai effectivement côtoyé Tris oui. Mais elle était déjà engagée ici. C'était à l'époque où j'ai repris Polis et je passais beaucoup de temps avec Marcus. On a sympathisé et on vécu quelque chose ensemble. Mais ça n'avait rien d'une relation.
- Et combien d'autre de mes collègues sont passées par là?
- Clarke?
- Quoi c'est un simple renseignement.
Lexa hésita avant de répondre à la question.
- Tris, Emma qui travaille à la restauration d'oeuvres et Jenny de la compta.
- C'est tout? Dit-elle d'un ton sarcastique.
- Pour celles qui sont encore là oui.
- Oh évidemment. Y en a eu combien si non?
- Clarke.
- Oui je sais ce que tu vas me dire. C'est bon j'arrête de parler de tes ex.
- Je ne pense pas que c'est de quoi il s'agit. Je dirait plutôt des connaissances. C'est tout.
Alors qu'elles marchaient toujours, Clarke sentit la main de Lexa se glisser dans la sienne. La brune évita tout contact visuel et fit comme si rien n'était entrain de se passer. La peintre en revanche, ne savait comment réagir. Devait-elle relever ce geste? Demander à son amante ce qu'elle était entrain de faire? Elle décida de ne rien dire et de laisser l'action se dérouler en essayant tant bien que mal de ne pas laisser sa joie apparaître sur son visage.
- Où est-ce que tu m'emmènes comme ça? Demanda-t-elle afin de couper le silence qui s'était installé.
- Il y a un petit bistro français au coin de cette rue. Tu vas l'adorer tu verras.
La blonde fut agréablement surprise par cette idée de restaurant. Elle aimait surtout par ce fait l'idée que Lexa connaisse ses goûts en matière de nourriture et qu'elle prenne le temps de passer sa pause déjeuner encore une fois à ses côtés alors que Clarke savait pertinemment que les journées de la femme d'affaire étaient plus que chargées.
Le restaurant était minuscule et seules les personnes le connaissant pouvaient savoir qu'il existait. Il n'y avait aucune indication qu'un bistrot se trouvait ici. Pas de carte à l'extérieur ni de banderole attrayant. Juste une grande porte bleue qui restait fermée. Lexa sourit à une Clarke étonnée et la tira à l'intérieur en gardant leur mains jointes.
L'hôtesse, certainement la tenancière, les salua d'une voix amicale. Elle reconnu Lexa et lui demanda poliment comment elle allait sans oublier de lui faire remarquer que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait plus revue dans son restaurant. La femme d'affaire s'excusa bien entendu et utilisa son planning chargé pour se dédouaner.
La table qui fut attribuée aux deux femmes était au fond de la salle déjà bien remplie. Lexa salua quelques hommes en costard qu'elle connaissait, et se voulant être galante, elle recula la chaise de Clarke pour que cette dernière puisse s'assoir avant de faire le tour pour prendre place également.
- Je vous apporte votre apéritif habituel Mademoiselle Wood?
- Oui merci et toi Clarke un apéritif?
- Juste de l'eau pour moi.
- Je vous apporte cela tout de suite.
La serveuse les laissa seules et Clarke se sentit tout à coup quelque peu mal à l'aise. Elle n'avait jamais vécu une telle situation avec Lexa. La dernière fois que les deux femmes s'étaient retrouvées seules autour d'une table, elles avaient discuté des différents points de leur contrat. Aujourd'hui, tout était différent et Clarke ne savait plus où elles se trouvaient.
- Alors? Ca va devenir une habitude ces déjeuner en tête à tête?
- C'était un grand jour pour toi, je trouvais que fêter cela ensemble était une bonne idée.
- Ca l'est. Je suis contente que tu sois passée me voir.
- Marcus avait l'air fier de toi. C'est un bon début.
Clarke commença alors à lui raconter sa matinée et Lexa parue réellement intéressée par son récit. Elle soutint même Marcus sur le fait que même si son travail n'avait pas été immense, Clarke avait soulagé l'équipe et avait apporté sa pierre à l'édifice. Clarke allait s'en sortir comme une cheffe c'était l'une des choses dont Lexa était sûre. Elle ne se faisait aucun soucis pour elle.
Le déjeuner passa vite et fut plus qu'agréable. Cela faisait longtemps que Lexa n'avait pas passé un moment comme celui-ci: calme et détendu avec une femme comme Clarke. Elles s'étaient régalées, dégustant une simple viande rouge accompagnée de légumes et de frites. Clarke le savait, la digestion allait lui porter préjudice pour toute l'après-midi, elle sentait déjà la fatigue la gagner alors qu'elles venaient à peine de quitter le restaurant. Mais cela ne lui importait que peu, elle venait de passer deux heures en compagnie de Lexa et ses sentiments venaient d'exploser. Elle avait découvert cette facette de la personnalité de la brune qu'elle commençait à adorer. Ce personnage si froid au premier abord s'était libéré pour laisser la place à une femme encore si jeune, qui riait lorsqu'on lui racontait une mauvaise blague et qui s'enflammait lorsqu'elle parlait de sa passion pour les courses de motos. Une femme sans artifice qui avait dû enfiler le masque d'un requin des affaires alors qu'elle restait une simple fille de 26 ans qui n'avait pas eu le droit de profiter de sa jeunesse.
Elles arrivèrent à nouveau devant la galerie et avec regret, Clarke se sépara de Lexa.
- Merci pour le restaurant. C'était délicieux.
- La prochaine fois je pourrai t'emmener dans cet indien dont je t'ai parlé tout à l'heure.
- Avec plaisir. C'est noté.
- Parfait… Je ferais mieux de te laisser y retourner. Tes collègues vont te détester si j'empiète encore sur ta pause.
- Ouais t'as sûrement raison.
- Je t'appelle au plus vite.
Lexa s'approcha alors de Clarke et l'embrassa tendrement sur les lèvres. Elle n'eut que faire des passants et du monde qui l'entourait, l'envie de ragoûter à Clarke avait été bien trop forte.
- Bon après-mdi.
- A toi aussi.
Lexa s'en alla et Clarke la vit monter dans sa fameuse berline noire qui l'attendait comme toujours à quelques mètres de là.
C'est avec le coeur léger, comme lors d'un premier rendez-vous réussit que Clarke pénétra encore une fois dans la galerie. Tris était déjà en plein travail: un téléphone contre son oreille et les mains chargée de dossiers tous urgents. Il n'y avait personne pour les aider et Clarke ne perdit pas de temps à reprendre son activité pour porter secours à la jeune femme.
Alors qu'elle finissait son appel, Tris regarda Clarke en souriant. La blonde ne comprit pas vraiment cette attitude et décida de ne pas la relever en continuant son classement.
- Toi et Lexa hun? Finit par dire la jeune femme. C'est étonnant.
- Etonnant?
- Je n'aurais pas pensé qu'elle se mette en couple un jour. Elle est tellement prise par son boulot.
- Oh! Elle et moi on est pas vraiment ensemble.
- Je suis passée par là moi aussi. Je me suis fais des tas d'illusions, je pensais pouvoir la changer. Mais je n'ai jamais réussit à faire ce que toi tu as visiblement réussit à changer chez elle.
- De quoi tu parles?
- Elle vient de t'embrasser en publique. Jamais elle ne l'a fait avec moi… ni avec les autre d'ailleurs… Sans vouloir attirer des problèmes dans ton couple, Lexa en a connu plus d'une ici.
- Emma et Jenny? Oui je suis au courant. Enfin ça c'est pour celles qui sont restées travailler ici apparemment. Dit-elle en citant les paroles récentes de Lexa.
- Tu vois, ça aussi elle ne l'aurait pas fait avant. Parler de ses ex… Parler tout court en faite. Tu dois être spécial Clara.
Tris reprit alors le téléphone qui s'était mis à sonner et commença une explication à son client sur les avantages de la galerie de Kane.
- C'est Clarke. Murmura cette dernière afin de corriger sa collègue.
Ces dernières paroles allaient lui coller à la peau pendant tout son service et elle n'avait aucune possibilité de s'en décoller.
Deux soirs plus tard, alors que la galerie fermait peu à peu ses portes, Marcu s'approcha de Clarke. Cette dernière terminait un appel avec un client, le premier téléphone que Tris lui avait enfin laissé faire. Elle s'était bien débrouillée, avait répondu à chaque question sans que sa collègue ne lui porte secours et était visiblement fière d'elle.
- Clarke, vous avez un peu de temps libre ce soir?
- Oui bien sûr, vous aimeriez que je reste pour finir quelque chose?
- Non, je me disais que nous pourrions travailler sur vos projets personnels pendant une petite heure. Le récital de piano de ma fille est à 20 heures mais ça nous laisse un peu de temps pour commencer votre formation.
C'est avec une énorme motivation que Clarke accepta. Elle allait enfin avoir la formation qu'elle avait toujours rêvé d'entreprendre mais dans laquelle ses parents n'avaient pas voulu investir lorsqu'elle avait déménagé à New York. On ne peut pas vraiment dire que les Griffin avaient soutenu leur fille dans son envie de devenir artiste. Abby avait eu d'ailleurs beaucoup de mal à accepter son départ pour la côte Est du pays, Jake quant à lui avait dit à Clarke d'entreprendre une autre formation qui lui donnerait une bouée de sauvetage au cas où son rêve ne se réalisait pas. Evidemment la jeune femme n'avait pas écouté et têtue comme elle pouvait l'être, avait fait ses valises pour suivre Octavia dans histoire new-yorkaise. Ses parents avaient fini par comprendre après plus d'une année de conflit, mais refusait catégoriquement de contribuer à ce rêve utopique comme le disait Abby. Cela ne les empêchaient pourtant pas d'être les premiers fans du travaille de Clarke et de la consoler lors de ses nombreuses pertes d'espoir.
Marcus entraîna Clarke dans la salle principale et se plaça devant un des nouveaux tableaux qu'il avait choisit de présenter au publique.
- Que diriez-vous du style de cet artiste Clarke?
- Réaliste, on dirait une photographie de ce parc, les couleurs sont vivantes on pourrait s'y plonger.
- Exactement. Dit Marcus. Et quel est le point commun avec votre travail?
- On cherche tous les deux à retransmettre des éléments réels de notre monde en y restant fidèle.
- C'est ce que j'ai cru comprendre en observant vos travaux. C'est donc là que vient mon premier conseil. Regardez cette toile Clarke. Regardez chaque traits, il ne tremble pas, il savait pertinemment ce qu'il souhaitait dessiner et était certain de la manière dont il allait le faire. C'est ce que vous devez améliorer Clarke. Vous ne peignez pas quelque chose par envie ou par beauté, c'est comme si vous vous forciez à peindre telle ou telle chose. Il faut que vous soyez passionnée par votre esquisse, qu'elle vous obsède, qu'est-ce que vous aimez réellement Clarke, qu'est-ce qui vous fait vibrer? Il marqua un temps avant de reprendre. Réfléchissez-y et lorsque vous aurez trouvé lancer vous à nouveau.
- Il est hors de question que je porte ça!
Lexa cria cela à travers la porte de la chambre à coucher d'Anya et Raven. Les deux femmes étaient assises dans leur salon mortes de rire et n'arrivaient pas à se reprendre.
- Montre-nous au moins! Dit Raven en essuyant une larme de ses yeux.
- Je ne sors pas d'ici avec cette horreur sur moi! Et si c'est pour porter ça je ne viendrai pas à votre mariage!
- T'es ma témoin il faut que tu sois là! Ajouta Anya qui se dirigeait vers la porte pour l'ouvrir. Et tu sais bien que les robes de demoiselles d'honneur sont toujours laides, c'est pour que la mariée paraisse plus belle. On est deux mariées, ça veut dire que ta robe doit être deux fois plus laide!
- Ne me dis pas que les autres sont d'accord pour mettre ce truc!
Anya ouvrit alors la porte et une Lexa dans une robe faite de tulle rose bonbon bouffante apparue aux yeux de tous. Raven explosa à nouveau de rire tandis qu'Anya essayait de garder misérablement un air stoïque.
- Je ne vois pas ce que tu n'aimes pas. Elle est parfaite cette robe!
- Anya je te préviens, tu me forces à enfiler ça le jour de ton mariage? Je te coupe mon investissement pour ton café.
Raven s'approcha alors de sa futur belle-soeur et passa un bras autour de ses épaules dénudées.
- Tu marches pas tu cours! Dit-elle. Tu crois vraiment qu'on te laisserai venir dans un état pareil?
- C'est pas ma robe alors? Demanda Lexa d'une petit voix.
- C'est la robe que j'ai dû mettre pour le mariage de ma cousine Shelby. Et jamais je ne ferais souffrir quelqu'un autant que j'ai souffert ce jour là!
- Mais voir ta tête en ce moment ça vaut de l'or! Ajouta Anya. Tu mettras ce que tu veux Lexa! On s'en fiche des robes de demoiselles d'honneur!
- Ouais. Essaye juste de t'accorder avec Clarke.
Lexa se sentit mal tout à coup en entendant ses paroles.
- Pourquoi je m'assortirais avec Clarke, on n'est pas un couple. On n'a pas à se concerter pour nos tenues, c'est pas comme si on allait passer la soirée ensemble de toute façon, et rien ne m'empêche de venir avec une autre fille, ou d'en trouver une directement à la cérémonie. Je peux aussi être seule, je ne vois pas pourquoi on doit toujours être accompagné dans ce genre d'événement.
Raven regarda sa fiancée avant de répondre.
- Non mais c'est prévu que vous rentriez ensemble pendant la cérémonie. Anya te l'a dit tout à l'heure.
- Oh!… Oui, c'est vrai effectivement.
Un échange complice s'effectua entre Raven et Anya sans que Lexa ne s'en rende compte. Elle paraissait nerveuse à présent, comme si elle s'était emportée trop vite et avait avoué quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Anya entraîna sa petit soeur sur le canapé et fit signe à Raven de s'éclipser.
- Je vais voir où en est le ragoût. Dit la canadienne en se dirigeant vers la cuisine, une oreille toujours connectée au salon.
Une fois seule avec Lexa, Anya lui déposa une main sur la cuisse et lui sourit tendrement.
- Tu veux me dire ce qui te tracasses?
- Absolument rien. J'ai mal compris Ravec c'est tout, on va pas en faire une histoire.
- Lexa, je croyais qu'on essayait d'être honnête l'une envers l'autre?
La femme d'affaire resta silencieuse, elle fixait le sol et ne semblait pas avoir envie de parler. Pour dire la vérité, elle ne savait pas quoi dire. Elle-même était perdue et ne savait pas où elle allait.
- Qu'est-ce qui se passe entre toi et Clarke? Et ne me raconte pas n'importe quoi, on a déjà établi que tu ne pouvais pas me mentir. Ca devient plus sérieux entre-vous?
- Non, pas du tout… c'est juste que… je crois qu'elle aimerait que les choses changent.
- Qu'est-ce qui te fais dire ça?
- Tout dans son comportement. La façon dont elle me regarde, sa jalousie. Et vendredi, c'est comme si elle avait voulu me dire quelque chose mais qu'elle a eu peur. Elle s'est arrêtée et elle n'a jamais voulu continuer.
- Et si c'est le cas? Si elle veut aller plus loin avec toi et qu'elle finissait par te le dire.
- Je peux pas Anya. Murmura-t-elle. Je peux pas m'investir.
Anya leva les yeux au ciel.
- Tu t'investis déjà! Tu l'emmène déjeuner, tu l'appelles pendant une heure et tu la laisse s'endormir à l'autre bout du fil. Tu ne cours pas voir une autre fille après avoir passé du temps avec elle.
Lexa n'ajouta rien, ses yeux étaient toujours fixé sur le parquet. Elle déglutit difficilement, comme si elle ravalait un sanglot.
- Laisse-lui une chance Lexa.
- A quoi bon? On sait toutes les deux comment ça se termine.
- Les gens que tu aimes ne vont pas tous s'enfuir! S'exclama-t-elle frustrée. Clarke n'est pas ton père, Clarke n'est pas maman, Clarke n'est pas…
- Toi?
- Anya opina de la tête et serra sa main sur la cuisse de Lexa.
- T'as le droit d'être heureuse, prends le risque.
Raven prit alors son portable tandis qu'elle vérifiait l'état de son repas. Pour une fois qu'elle ne ratait pas sa cuisson, elle était plus que fière d'arriver à présenter quelque chose d'appétissant. Elle sélectionna la conversation qu'elle avait avec Octavia et tapa rapidement un message.
RaRA
« Bon… je pense que je vais bientôt te devoir 100$ »
En voyant cette phrase Octavia sauta de joie, dérangeant ainsi Lincoln en pleine partie sur sa console qui grogna lorsque son adversaire lui tira dessus.
- Qu'est-ce qui se passe? Demanda-t-il en redémarrant une autre partie.
- Tu sais ce week-end dans les Hamptons qu'on voulait faire?
- Oui?
- Et bien je pense qu'on va pouvoir y aller plus rapidement que prévu.
- Qu'est-ce que tu as encore fait O? Soupira-t-il.
Octavia sourit victorieusement et enchaîna à son tour.
Octavia
« Clexa, c'est pour bientôt! »
- Tu m'étonnes. Dit Harper après avoir lu le SMS d'Octavia.
La blonde fixait sa colocataire qui était concentrée depuis une bonne heure sur son chevalet où une toile était posée. Des ses pinceaux elle traçait de longues courbes féminines et ne s'occupait plus du monde qui l'entourait. Harper avait bien essayé de faire la conversation mais elle avait été accueillie par un grand silence. Elle découvrit rapidement la source de cette concentration et s'amusait depuis lors à découvrir les traits fin d'une jeune femme apparaître devant elle. Une fois que de la couleur soit ajoutée au yeux du tableau, Harper n'eut plus aucun doute, il s'agissait de Lexa et Clarke ne semblait pas prête à s'en détacher. Elle s'acharnait à représenter de la manière la plus fidèle chaque parcelle de son corps et de son visage. Sa langue tirée sur le côté de sa bouche montrait sa concentration et le moins que l'on puisse dire était que Clarke avait un talent fou pour recréer ce qui lui tenait à coeur.
