Hello à tous!
J'espère que cette semaine se passe bien. Voici donc le chapitre 15... bientôt le mariage!
Merci pour vos commentaires et très bonne lecture (profitez du Clexa)!
- Et donc c'est votre premier rencard ce soir?
Octavia et Clarke étaient assises au bord d'une large piscine couverte. Elles regardaient Lincoln pendant sa séance de rééducation sans vraiment lui prêter attention. L'homme avait repris énormément de forces depuis son accident et pouvaient enfin commencer à marcher accompagné d'une cane. Ce qui ne l'empêchait pas de devoir aller une fois par jour dans ce lieu publique pour rejoindre son coach afin de passer une heure à faire des exercices divers l'aidant à retrouver petit à petit la facilité de bouger.
Sa compagne, en congé ce jour là, l'avait accompagnée et sentant vite que l'heure allait passer trop lentement, elle avait appelé sa meilleure amie pour lui tenir compagnie.
La discussion avait vite tourné autour de Lexa et Clarke avait expliqué à son amie que son amante l'avait invitée à voir une comédie musicale sur Broadway. La blonde n'en revenait d'ailleurs toujours pas, mais essayait de garder pour elle son excitation. Elle ne voulait pas s'emballer trop fortement. Lexa lui avait bien précisé qu'elle l'invitait car la personne qui devait l'accompagner s'était désistée.
- Ce n'est pas un rencard, c'est juste une sortie entre amies. Rien de plus. Lexa avait besoin de quelqu'un pour l'accompagner et j'étais disponible. Expliqua Clarke.
Lincoln leur fit des signes depuis le milieu de la piscine alors qu'il faisait des allers-retours dans l'eau.
- Fais-lui coucou, c'est comme les gosses il ne s'arrêtera pas avant si-non. Dit Octavia en faisant un signe de la main.
Clarke suivit le mouvement et leva le bras à son tour pour encourager son ami. Octavia reprit leur conversation une fois que Lincoln en eut assez de les saluer.
- Et comme par hasard c'est à toi qu'elle a proposé la place? Elle n'a pas d'autres amis ou un client à qui donner le billet? Non elle pense directement à la fille avec qui elle passe tous ses midis et la plupart de ses soirées.
- On ne se voit pas si souvent arrête.
Mais Clarke savait très bien que sa meilleure amie avait raison. Elle et Lexa se voyaient bien plus que ce qui avait été prévu au début de leur relation. Elles étaient tombés dans une sorte de routine qui ne semblait pas les déranger. En général, Lexa venait à la galerie sur les coups de midi moins cinq et les deux femmes partaient tester tout types de restaurants. Elles ne s'éloignaient jamais bien loin du lieu de travail de Clarke pour être sûr que la blonde revienne à l'heure sur son poste. En effet après deux arrivées très tardives, Marcus avait fait une réflexion à sa nièce et sa voix grave qu'il n'utilisait jamais et surtout pas face à Lexa eut l'effet escompté: sa nouvelle employée n'arriverait plus jamais en retard.
Il y avait également les appels incessants du soir. Lorsque Lexa était trop occupée pour terminer la soirée chez sa maîtresse, elles passaient de longues minutes au téléphone à parler de tout et de rien et à la plus grande surprise de Clarke, Lexa était une pipelette. La brune pouvait parler sans interruption et trouvait toujours un sujet de discussion. En général, Clarke initiait les appels, mais la femme d'affaire y répondait toujours, ne serait-ce que pour lui dire qu'elle était occupée pour le moment et qu'elle la rappellerait au plus vite.
Et évidemment, elles se voyaient pour des retrouvailles coquines, cela n'avait pas changé. Les hôtels, l'appartement de Clarke, les toilettes du Tree club, chaque endroit était adéquat à leur ébats et le moins que l'on puisse dire était que les deux femmes en profitaient pleinement.
Malgré tout cela, un réel dialogue sur l'état de leur relation n'était pas possible. Clarke avait bien essayé d'en parler mais Lexa coupait toujours court à leur discussion. Comme au départ, la brune se braquait, son corps se raidissait, ses yeux s'assombrissait et elle arrêtait de prononcer le moindre mot. S'en suivait alors une mauvaise humeur imbuvable et leur retrouvailles étaient pour finir annulées. Lexa trouvait à chaque fois une excuse pour se séparer de la peintre et partait à toute vitesse sans même lui dire au revoir.
Aujourd'hui, Clarke savait comment agir. Elle ne posait pas de question et profitait de l'instant présent en espérant que son amante s'ouvre un jour ou l'autre.
- Tu n'as pas passé un jour sans lui parler depuis que vous avez repris votre histoire. Et tu sais très bien que ce qui se passe entre vous est complètement différent maintenant. Cette fille a envie d'être avec toi mais ne sait pas comment te le dire.
- Peut-être. Répondit Clarke qui resta tout de même prudente. Mais je lui laisse du temps, elle viendra vers moi quand elle se sentira à l'aise avec l'idée de faire évoluer tout ça.
- J'espère que ça sera pour bientôt. Murmura Octavia qui rêvait d'empocher son argent.
- Quoi?
- Non rien, je disais que j'espère pour toi qu'elle arrêtera d'avoir la trouille le plus vite possible.
- J'espère aussi, je veux dire, on est bien ensemble, j'aimerai qu'elle s'en rende compte. Je ne sais même pas de quoi elle a peur. Si au moins elle me le disait je pourrais lui montrer qu'elle n'a pas à s'en faire.
- Tu crois qu'elle a eu une mauvaise rupture? Une fille lui aurait brisé le coeur et elle ne s'en est pas encore remise.
- D'après Raven, elle n'a pas eu de relation sérieuse depuis qu'elle a repris Polis et c'est elle qui a rompu avec la fille en question donc on peut enlever de la table la mauvaise rupture.
- Alors elle a tout simplement un problème relationnel, elle ne sait pas comment être en couple.
- Faut dire que c'est tellement simple de trouver des filles dans des bars et de passer la nuits avec elles sans avoir à chercher plus loin.
- En parlant de ça. Ta nouvelle règle là…
- La numéro 10 tu veux dire.
- Hum hum. Tu l'as laissé tombée?
- Lexa ne m'en a pas reparlé, j'en profite. C'est vraiment pas dans mon caractère O, et si ça ne la gène pas je ne vois pas pourquoi je mettrais quelqu'un d'autre dans mon lit.
- Et elle?
- Quoi elle?
- Avec le temps que vous passez ensemble, tu crois vraiment qu'elle voit d'autres filles?
- Je ne pose pas la question et c'est mieux comme ça.
- Alors c'est votre premier rencard?
Anya était dans sa cuisine à préparer ses pâtisseries quotidiennes. Lexa assise en face d'elle goûtait avec son doigt le chocolat fondu dans un grand cul de poule. Les deux soeur discutaient tranquillement depuis le début de l'après-midi. Lexa avait prit congé et avait délégué son travail à un de ses collaborateur. Elle n'avait aucune envie d'être enfermée dans son bureau et n'avait pas de motivation à travailler. La jeune femme avait eu tellement de mal à se concentré au court de la matinée que ce petit temps libre lui faisait le plus grand des biens.
- Pour la dernière fois ce n'est pas un rencard. Répondit-elle avant de s'essuyer la bouche.
- Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi Broadway? Tu détestes les comédies musicales et tu l'emmènes voir le roi lion. Tu sais le principe d'un rencard c'est que vous passiez toutes les deux un bon moment pas seulement elle.
- Ce n'est pas un rencard! S'exclama-t-elle. J'ai reçu deux place d'un investisseur, je ne pouvais pas refuser.
- En général tu offre les billets que tu reçois à Niylah.
Lexa ne répondit rien pendant quelques secondes, elle prit son temps pour lécher encore une fois son doigt emplit de chocolat. Anya lui tapa la main gentiment et prit le bol pour le mettre en sécurité loin de sa petite soeur.
- Elle l'a déjà vu et ne voulait pas y retourner encore une fois. Mentit-elle.
- Mmm, très bien.
Anya ne semblait pas convaincue mais laissa couler. Cela ne servait à rien d'en demander plus, Lexa était si bornée qu'elle trouverait toujours quelque chose à dire.
- Et puis si c'était un rencard je l'aurais invitée quelque part pour manger. C'est pas le cas.
- D'accord Lexa, comme tu veux. Tu ne sors pas avec Clarke, c'est très clair.
Elles reprirent une nouvelles discussion plus détendue et le sujet de Clarke fut presque oublié. Du moins du côté d'Anya. Pour Lexa, ne plus penser à la belle blonde était presque impossible. Elle essayait tout de même de suivre Anya dans sa conversation mais ne cessait de retrouver Clarke dans son esprit. Des questions telles que: comment trouvera-t-elle le spectacle? Que fait-elle en ce moment? Est-ce qu'elle pense à moi? La torturaient. Il fallait vraiment qu'elle arrête d'être si dépendante. Ce sentiment ne l'avait jamais envahie. Pas une seule fois elle n'avait éprouvé de manque aussi fort pour l'une des filles qu'elle avait vu. Pas même lorsqu'elle vivait des relations sérieuses, pas même lors de son premier amour.
Au bout d'une petite heure, Raven entra dans la cuisine. Elle enleva son tablier de service, embrassa Anya et piqua un biscuit du plat de présentation qui était prêt à être emporté dans le café.
- Vous êtes pareilles toutes les deux! Observa Anya en regardant Lexa et Raven manger ses pâtisseries.
- Je vois pas ce que tu veux dire. Répondit Raven un sourire sur les lèvres.
Lexa regarda sa belle-soeur avec le même air et leva les épaules en guise de réponse.
- Je ne vois pas non plus. Ajouta-t-elle.
- Lex' ton assistante est dans le café, elle t'apporte quelque chose.
- Merci. Dit-elle en se relevant. Et si tu m'appelles Lex' encore une fois je te tue.
Raven rit et prit la place que Lexa occupait précédemment alors qu'elle sortait de la cuisine.
- Alors? Ce rencard? Demanda la latina à sa fiancée.
- Apparemment ce n'en est pas un. Clarke l'accompagne en tant qu'amie parce qu'elle n'a trouvé personne à qui redonner les billets. Et comme elle ne l'invite pas au restau avant ça ne compte pas.
- Elle nous crois aussi idiotes que ça?
- J'en ai bien peur. Répondit Anya en se plaçant entre les jambes de Raven.
- Tu es la plus belle des idiote dans ce cas.
Raven l'embrassa tendrement après avoir prononcé ces quelques mots. Baiser auquel Anya répondit amoureusement. Elle cola leur deux fronts l'un contre l'autre et caressa la joue de sa future femme.
- J'ai de la compétition sur ce sujet. Murmura-t-elle avant de recoller leurs lèvres.
- Je t'aime Anya. J'en ai marre d'attendre.
- Moins d'un mois. On y est presque.
Lexa trouva son assistante assise à l'une des table, un café devant elle. Niylah avait les yeux plongés dans son journal et n'avait pas remarqué sa patronne s'approcher. Elle sursauta quelque peut lorsque Lexa la salua de l'autre côté de la table.
- Merci d'avoir pris le temps de passer pour me les apporter. Dit la femme d'affaire.
- Aucun problème.
Nyilah lui tendit alors deux tickets qu'elle avait préalablement placé dans une enveloppe.
- J'espère que vous serez bien placé. Il ne restait presque plus de place, j'ai dû usé de vos connaissance pour pouvoir les obtenir.
- Je sais que je m'y suis prise au dernier moment, c'est très gentil de vous être donné autant de peine.
- Vous verrez le spectacle est magnifique, Clarke va adorer. Et peut être que ça va vous réconcilier avec les spectacle musicaux qui sait?
- Je l'espère. Répondit-elle avant de mettre l'enveloppe dans son sac. Vous les avez payé avec la carte de l'entreprise?
- Oui, ils étaient légèrement plus chers que prévus mais j'ai pensé que cela ne vous dérangerait pas.
- Vous avez tout à fait raison. Merci Nyilah. Je vous en doit une!
Lexa sonna à la porte de Clarke avec deux minutes d'avance. Ses mains étaient moites, sa gorge sèche et sa vessie semblait avoir rétrécit de moitié durant la journée. Elle ne comprenait pas ce stress alors qu'elle voyait la blonde si souvent ces derniers temps. Cette soirée n'était pas si différente des autres pourtant.
A sa plus grande surprise elle ne fut pas accueillie par la blonde qu'elle aurait cru. Harper se tenait devant elle, son pyjama déjà sur le dos, un bol de céréales dans les mains et ses lunettes de contact sur le nez. Lexa entendait la télévision fonctionner en arrière plan et comprit que la colocataire de Clarke s'était organisée une soirée pour le moins tranquille.
- Clarke! Miss Booty call est là! Cria-t-elle en laissant entrer Lexa.
Harper n'engagea pas tout de suite la conversation avec Lexa. Elle alla s'assoir sur le canapé et laissa la nouvelle arrivante au milieu du couloir d'entrée. Cette dernière était d'autant plus mal à l'aise et ne savait pas comment agir.
- Viens t'assoir Lexa, Clarke ne va pas tarder.
C'est raide comme un pique, que Lexa prit place à côté d'Harper. Sans rien ajouter, elle regardait partout sauf en direction de la blonde. Ceci n'échappa pas à la colocataire de Clarke qui commença à amplifier son attitude froide qui ne lui ressemblait pas.
- Alors? Tu sors avec Clarke ce soir. Demanda-elle comme un père possessif.
Lexa la regarda étrangement. Pourquoi cette fille lui parlait donc ainsi? Elle n'était pas la mère de Clarke, elle n'était même pas sa soeur et n'avait donc pas son mot à dire sur les sorties de sa colocataire. Poliment tout de même, la brune hocha de la tête en signe de réponse mais n'ouvrit pas la bouche.
- Tu as prévu de la ramener directement après le spectacle ou est-ce que tu la garde pour toi encore un peu?
Lexa s'apprêtait à répondre lorsque Clarke sortit de sa chambre en trottinant, elle mettait encore ses boucles d'oreilles tout en s'approchant de son sac pour le saisir. Elle avait l'air pressée dû à son retard et ne savait plus où donner de la tête. Son amante en fut attendrie. Voir Clarke si démunie à chercher ses clés alors qu'elles se trouvaient dans sa main était une vision que Lexa ne se lasserait jamais de voir.
La blonde se rendit pour finir compte de la place où se trouvait ses clés et se tourna vers les deux femmes assises sur le canapé. Timidement, elle fit un signe à Lexa et enfila sa veste en cuir par dessus ses épaules dénudées. La brune se leva alors et vint directement placer un tendre baiser sur ses lèvres. Agréablement surprise, Clarke déposa sa main sur la joue de son rencard et prolongea leur salutations jusqu'à ce qu'Harper se racle la gorge.
- Vous allez être en retard si vous commencez les préliminaires au milieu du salon.
Clarke lui lança un regard noir tandis que Lexa faisait mine d'être choquée. La brune passa alors son bras autour de la taille de Clarke et l'entraina au plus vite vers la sortie. Harper les interpella pourtant une dernière fois.
- Ramène-la avant minuit. Dit-elle en souriant. Elle travaille demain il faut qu'elle soit en forme.
- L'écoute pas et allons-nous en d'ici avant qu'elle nous parle de sexe sans protection. Ajouta Clarke en riant.
Lexa, ne sachant toujours pas comment agir face à Harper qui paraissait bien trop sérieuse pour plaisanter sur ce sujet, suivit Clarke en dehors de son appartement.
Les deux femmes entrèrent dans la voiture de Lexa et se laissèrent conduire dans les rues de New-York. Elles échangèrent de courtes discussions sur leur journée passée. Leurs mains liées comme si leur vie en dépendait ne s'étaient pas décollées une seule seconde depuis leur départ. Le pouce de Clarke caressait tendrement le dos le la main de Lexa donnant à cette dernière des élans de frissons tout le long de sa colonne vertébrale à chaque mouvement.
- Merci de m'accompagner. Dit Lexa alors que la berline traversait TimeSquare. J'étais obligée d'accepter ces billets, c'est un futur investisseur qui me les a donnés et ne pas venir aurait été mal vu.
- Je suis contente que tu me l'aies proposé. Je sais que tu aurais pu prendre n'importe qui.
La voiture s'arrêta alors devant un théâtre dont les lumières éclairaient la rue. Une immense affiche était dressée au dessus des porte du bâtiment attirant les regards des passants. Une file d'attente étaient déjà constituée et ne faisait que s'agrandir. Clarke se dit qu'elles auraient mieux fait de venir plus tôt et que l'attente pour rentrer allait se faire bien longue.
Dylan, toujours aussi bien habillé, leur ouvrit la portière. Lexa sortit du véhicule en premier mais ne relâcha pas la main de Clarke et l'attira donc en dehors. Quelques personnes se retournèrent pour tenter de voir si les deux femmes sortant de cette voiture avec chauffeur étaient des super-stars mais furent vite déçus en ne reconnaissant ni la première, ni la seconde. « encore des petites starlettes » se sont-ils peut être dit à la vision de Clarke et Lexa.
Clarke avait déjà des étoiles plein les yeux, ces lumières, cette effervescence et cet enthousiasme la rendait plus qu'impatiente de découvrir ce show à l'américaine. Elle prononça un petit bonjour à Dylan avant d'être entrainée par Lexa près de l'entrée du théâtre.
- On ne fait pas queue? Demanda-t-elle alors qu'elles dépassaient tout le monde.
- Tu sors avec Lexa Wood, tu crois vraiment qu'on va attendre pour rentrer?
Clarke haussa les épaules. Elle n'avait pas pensé aux privilèges que pouvaient avoir Lexa. Bien que celui-ci ne soit pas si grand, elle se demandait si la femme d'affaire usait souvent de son grade dans la société pour obtenir ce qu'elle voulait.
Elle pénétrèrent alors dans le bâtiment après être passées devant un videur qui sembla reconnaître Lexa. Il parla dans son oreillette et ouvrit la porte devant laquelle il se trouvait. Clarke le remercia alors que Lexa ne lui jeta pas même un regard comme si tout cela était plus que normal.
Le hall d'entrée était plus petit que ce que Clarke avait imaginé. Un bar et une boutique souvenir s'y trouvaient mais le couloir était assez étroit, ou tout cela n'était qu'une illusion d'optique au vu du monde qui se trouvait déjà sur les lieux.
Lexa trouva vite un jeune homme élégant dans son smoking et lui tendit les deux billets qu'il inspecta quelques secondes avant de leur dire de le suivre.
Les places qui leur avaient été attribuées étaient pour finir bien placées malgré ce que Niylah avait craint. Lexa en fut soulagée. Elle remercia le jeune homme qui ne devait pas encore avoir 18 ans et lui tendit un billet de cinq dollars. Ses yeux retombèrent alors sur Clarke qui s'était déjà assise et regardait la salle la bouche grande ouverte. Si elle avait essayé d'être plus mignonne, elle n'y serait pas arrivée. Lexa ne pu se retenir et l'embrassa avant de s'installer à son tour.
- On dirait que tu n'as jamais vu l'intérieur d'un théâtre.
Clarke sortit de sa transe et essaya de reprendre ses esprits.
- J'en ai jamais vu un comme ça. Je veux dire c'est Broadway!
- Clarke t'es à New-York depuis quasi cinq ans et tu n'as jamais été voir un show sur Broadway? Même les touristes le font! T'es pas une vrai new-yorkaise!
- Les touristes ils ont de l'argent. Moi je ne peux pas en dire autant. Tu sais le prix des places ici? C'est de la folie!
Lexa se rendit compte que tout le monde n'avait pas la chance d'avoir autant d'argent qu'elle et que certaines chose tellement banales ne l'étaient pas pour Clarke.
- Je suis contente de te le faire découvrir alors.
- Tu me fais découvrir plein de choses. Répondit la blonde d'une voix aguicheuse.
Elles ne parlèrent presque plus avant que les lumières s'éteignent. Clarke insista tout de même pour prendre un selfie et après plusieurs tentatives de corruption, Lexa accepta enfin de poser à ses côtés. La peintre dû quand même promettre qu'elle ne publierait le clicher sur aucune plateformes ou réseau social.
Clarke fixa la photo quelques instants, elles avaient l'air si heureuses. Lexa souriait de façon à montrer ses dents et avait collé sa joue contre celle de Clarke. Cette dernière riait au moment où le cliché avait été pris ce qui lui donnait un sentiment de réel bonheur. Bien que l'image soit un peu floue, Clarke la trouvait parfaite et sans que Lexa ne s'en rende compte, elle le désigna comme fond d'écran de son smartphone remplaçant enfin la photo de cette tortue rencontrée trois ans plus tôt au zoo.
- Tu me l'enverra? Demanda la femme d'affaire en essayant de prendre un ton détaché.
- Evidemment.
Les lumières s'éteignirent alors et un spectacle des plus somptueux débuta. Clarke ne savait pas où donner de la tête. Les couleurs, les décors, les costumes tout lui donnait des frissons. Cette grande toile qui se créait devant ses yeux lui faisait monter des larmes d'émotion. Elle n'aurait pas pensé pouvoir ressentir autant de chose face à une simple comédie musicale et pourtant son coeur n'arrivait pas à suivre et s'était probablement arrêté dès la première note de musique.
Lexa quant elle ne vit pas une seule seconde du show. Elle fixa sa maîtresse pendant les deux heures. Ses lèvres s'étiraient à chaque fois que Clarke chantait avec les artistes ou à chaque fois qu'elle s'exclamait face à un rebondissement dans la pièce. Découvrir ce spectacle dans les yeux de la femme qui compte pour vous devait être la meilleure des choses et Lexa ne regretta pas une seule seconde d'avoir envoyé son assistante chercher des places pour cette comédie.
La fin arriva bien trop vite que cela soit pour Clarke ou pour Lexa. Et la blonde ne cessa de parler jusqu'à ce qu'elles se trouvent en dehors de la salle. Elle refaisait chaque scène et chaque dialogue en expliquant précisément ce qu'elle avait aimé. Clarke était en somme retournée en enfance le temps d'une soirée pour le plus grand bonheur de Lexa.
Elles étaient accoudées au bar, Clarke avait autour du cou une écharpe jaune dérivée de l'affiche du spectacle que Lexa lui avait achetée gracieusement à leur sortie de la salle.
- Et t'as vu quand ils était dans la salle et qu'ils sont passés juste à côté de moi? S'exclama-t-elle alors que Lexa lui tendait un verre de vin blanc. C'était génial! Oh et quand…
Lexa la coupa cette fois-ci, le gout de ses lèvres lui manquant terriblement, elle l'embrassa et y mit toute son envie. Clarke passa alors un de ses bras autour de son cou et la serra un peu plus fort contre elle. Les mains de la femme d'affaire trouvèrent rapidement les hanche de sa compagne et en prirent possession. Ce n'est qu'une fois séparées que Clarke pu relâcher un soupire.
- Je parle trop c'est ça? Demanda-t-elle.
- Non, t'es adorable c'est tout.
Rouge de timidité, Clarke l'embrassa à nouveau pour masquer son malaise.
Lorsque Dylan se gara devant l'immeuble de Clarke il attendit quelques instant en dehors de la voiture. Il prit le temps de s'allumer une cigarette et de faire un long tour dans la ruelle sombre du quartier. Les bruits qu'il avait entendu à l'arrière ne pouvaient pas être mal interprétés. Non sa patronne passait du bon temps avec la jolie blonde et la dernière envie du chauffeur était de la dérangée dans son activité.
Il leur laissa alors assez de temps et décida de rester en dehors du véhicule jusqu'à ce qu'il soit sûr que leurs ébats étaient bel et bien terminés.
Il vit alors Clarke sortir de la voiture, les joues rouges, les cheveux en bataille et sa jupe un peu trop relevée. Il essaya tant bien que mal de garder son sérieux mais un petit rictus apparu sur ses lèvres. Lexa s'extirpa à son tour de la banquette arrière dans le même état que Clarke. Elle avait une grande marque de rouge à lèvre sur le haut de sa poitrine et la fermeture arrière de sa robe n'était pas remontée jusqu'en haut.
- Mademoiselle Griffin. Dit Dylan d'un professionnalisme incroyable. Je vous souhaite une belle nuit.
- A vous aussi Dylan, merci pour la conduite.
Clarke embrassa une dernière fois Lexa et sans rien ajouter de plus elle rentra dans l'immeuble. Lexa s'assura que la blonde fut bien à l'intérieur avant de faire signe à Dylan de les remettre en route. Elle ouvrit la vitre de séparation des deux parties de la berline et colla son front à sa fenêtre. La buée la recouvrait encore et elle du passer sa main dessus afin de l'effacer complètement.
- Vous avez passé une bonne soirée? Demanda le chauffeur en fixant la route.
- Oui, c'était une bonne représentation.
- Je croyais que vous n'aimiez pas Broadway. Ce n'est pas pour cela que vous m'aviez offert des places l'année dernière?
- Je ne vous paye pas pour discuter. Dit-elle d'un ton joueur qui fit rire Dylan.
- Ca fait plaisir de vous voir ainsi.
- Comment?
- Heureuse. Ca fait très longtemps que je ne vous avais plus vu comme ça.
- Je crois que je le suis… heureuse je veux dire. Je crois que je le suis.
- Vous le méritez.
Clarke sortit du métro le lendemain matin. Elle avait déjà perdu une demie heure sur sa pause de midi mais elle n'en avait guère à faire. Ce long détour lui permettrait de voir Lexa qui apparemment était trop occupée aujourd'hui pour passer du temps avec elle. Du moins c'est ce que la brune lui avait dit la veille lorsque Clarke lui avait proposé une nouvelle soirée en tête à tête. La peintre avait donc décidé de lui rendre une visite surprise à midi pour profiter un petit peu l'une de l'autre.
Dans une glacière, elle avait emporté de quoi pic-niquer dans le parc d'en face et si Lexa n'avait vraiment pas une minute à lui accorder, Clarke se contenterait de manger dans le bureau en regardant la femme d'affaire travailler.
Elle arriva alors devant l'accueil où Nyilah se trouvait. L'assistante venait tout juste de raccrocher son téléphone et fronça les sourcils à la vision de Clarke.
- Que faites vous ici? Demanda-t-elle surprise.
- Je rends vise à Lex… à Mademoiselle Wood. Je connais le chemin ne vous en faites pas!
Alors qu'elle commençait à marcher en direction du grand bureau, elle fut arrêtée dans sa course.
- Mademoiselle Wood a pris sa journée, elle ne sera de retour que demain matin mais je peux lui faire passer un message si vous le désirez.
Clarke eut du mal à croire ces paroles qui avaient été prononcée avec beaucoup d'entrain.
- Mais… Elle m'a dit qu'elle avait une journée chargée aujourd'hui et qu'elle serait à Polis jusque tard dans la nuit. Est-ce qu'elle est malade?
- Non, Mademoiselle Wood a pris son congé il y a de nombreuses semaines. C'était tout à fait prévu.
Lexa lui avait donc menti. Elle était totalement libre aujourd'hui et avait trouvé une piètre excuse pour ne pas voir son amante. Clarke ne pouvait le croire, avoir autant de lâcheté ne ressemblait pas à sa maîtresse et pourtant c'était la réalité. Dieu sait où était Lexa à cet instant. Certainement dans un bar à charmer la première venue pour l'entraîner au plus vite dans son lit, loin de cette routine qui s'était installée entre elle et Clarke.
- Voulez-vous que je lui laisse un message pour lui dire que vous êtes passée?
Clarke hésita quelques instants avant de fixer Niylah d'un regard remplit de colère.
- Dites-lui d'aller se faire voir.
Lexa rangeait un cadre à photo sur une table de nuit. Elle y jeta un rapide coup d'oeil et un sentiment nostalgique l'envahit. Elle apparaissait à l'âge de 14 ans avec son père. Tous les deux portaient des casquettes de baseball et souriaient à pleine dents. Un des nombreux souvenir heureux qui avaient disparut de la mémoire de Gustus. La jeune femme se tourna et regarda son père qui était assis sur son nouveau lit. L'homme avait encore semblé vieillir en quelques jours et depuis qu'il avait pénétré dans sa nouvelle chambre il y a une petite heure, il n'avait pas ouvert la bouche. Sa fille avait bien tenté de discuter mais elle était à chaque fois accueillie par long silence.
- Oh regarde, essaya-t-elle. Ils ont un grand jardin! Tu vas adorer passer du temps ici.
A nouveau Gustus ne répondit rien, il ne fit même pas un signe de tête et resta stoïque.
- Ne vous en faites pas Lexa, votre père est encore boulversé par ce changement mais dès qu'il sera habitué il recommencera à parler.
Le docteur O'Bryan avait suivit le transfert de Gustus et était resté un moment dans ce nouvel établissement pour faire son rapport aux médecins et infirmières du site. Lexa ne savait pas encore comment le remercier, il avait fait tellement pour son père depuis l'annonce de sa maladie.
- C'est une très jolie photo. Dit-il en se plaçant à côté de Lexa.
- Les Yankees contre les Red Sox. Mon père était un fan de baseball. Moi j'étais plutôt football mais je l'accompagnais toujours aux match de son équipe quand elle jouait à domicile. On partait tôt le matin et on mangeait un petit-déjeuné dans un restaurant douteux à la sortie de la ville. C'était toujours la même choses: des Pancakes aux myrtilles et puis on allait voir l'entraînement d'avant-match. Mon père pariait toujours sur les résultats. Je ne sais pas comment il faisait mais je ne l'ai jamais vu perdre un centime. On engloutissait des tonnes d'hot dog et on rentrait tard dans la nuit. Ca rendait ma mère folle. Je crois qu'il faisait exprès de me ramener toujours après le couvre feu après leur divorce, il adorait quand ma mère était en colère.
- Puis-je? Demanda le médecin en désignant le cadre.
Lexa opina et l'homme s'empara de ce souvenir qu'il présenta à son patient.
- Gustus? Vous pouvez me dire qui se trouve sur cette photo?
Il fallut quelques secondes avant que Gustus ne regarde ce qui lui était présenté. Une fois que ses yeux furent fixé sur les deux visages, il se détendit et un semblant de sourire apparut sur ses lèvres.
- C'est ma fille, Alexandria. On était à un match des Yankees, c'est la meilleures coéquipière qu'il puisse exister.
Lexa rit à cette remarque et ravala une larme qui essayait de percer.
- Et vous savez où est Alexandria maintenant?
- Certainement chez sa mère, cette garce m'empêche de la voir plus de deux fois par semaine. Elle a beau avoir 18 ans, mon ex-femme ne la laisse pas sortir de la maison. Elle va la tuer à force de la garder enfermée à longueur de journée. Vous savez, ma fille est très intelligente, quand le moment sera venu elle saura reprendre Polis et s'en sortira très bien, mais à l'isoler ainsi sa mère va lui enlever tout ce qui fait qu'elle est si spéciale. Je ne voudrais pas qu'elle renonce à sa vie sous prétexte qu'elle a un poste à responsabilité.
Lexa écouta ses paroles et réalisa qu'elle faisait exactement ce que son père redoutait. Elle avait oublié sa vie pour la seule raison qu'elle souhaitait faire prospérer Polis et pourquoi? Pour qu'il soit fière d'elle.
Elle s'assit alors à côté de lui et lui prit la main. Sa tête se posa au creux de son épaule et elle respira cette odeur si familière.
- J'aimerai rentrer à la maison. Murmura Gustus au bout d'un instant.
- C'est ici ta maison papa. Tu verra tu seras bien et je viendrai te voir tous les dimanches comme avant.
- Il faudra mettre ma fille au courant. Continua-t-il. C'est pas sa mère qui lui dira que j'ai déménagé.
Lexa ferma les yeux si fort, comme si elle voulait elle aussi tout oublier pour se protéger de mal que lui faisait son père inconsciemment.
- Je lui dirai. Soupira-t-elle.
Ils restèrent ainsi encore un moment jusqu'à ce qu'une infirmière leur annonce que le souper allait être servit et qu'il était temps de mettre un terme à la visite. Cet au revoir était bien plus dur que les autres pour Lexa, et son coeur se fissurait en milles morceaux.
Elle se serra un peu plus contre Gustus qui ne lui rendit pas son étreinte. Il ne comprenait pas pourquoi cette femme était aussi tactile d'ailleurs mais ses réactions étaient alternées et il ne réagissait point.
- Je t'aime papa. Murmura-t-elle dans son oreille.
Soit il ne l'entendit pas, soit il ne la comprit pas. Quoi qu'il en soit l'homme n'eut aucune parole et il se laissa entraîner par l'infirmière en dehors de sa nouvelle chambre.
- Vous ne devriez pas rentrer dans son jeu. Expliqua le docteur O'Bryan une fois que son patient fut sortit.
- Si je lui dit que je suis Alexandria ça le perturbe encore plus. Dimanche passé il a fait une crise quand j'ai essayé de lui expliqué. J'ai dû partir pour qu'il se calme et ça a prit du temps, j'étais dans le parking et je l'entendais encore crier. Je crois qu'il lui on donné un calmant.
- Sans stimulation il perdra ses facultés plus rapidement.
- C'est plus simple comme cela. Je ne le vois qu'une fois par semaine, je préfère qu'il soit calme plutôt que de le voir s'agiter parce que je n'ai pas dit ce qu'il fallait.
- Il a encore ses souvenirs Lexa, il suffit d'aller les chercher en lui. Vous êtes sa plus grande réussite jamais il ne vous oubliera. Il a juste plus de facilité à se souvenir de l'adolescente plutôt que de la jeune femme, mais vous êtes la même personne.
- Ca fait bien longtemps que je ne suis plus la fille qui allait voir des match de baseball le dimanche.
Clarke arrivait devant la porte de son appartement, elle avait essayé une dernière fois d'appeler Lexa mais comme ses autres essais, elle était tombée directement sur son répondeur. Elle ne comprenait pas et chaque appel la rendait de plus en plus en colère. Elle aurait voulu savoir où se trouvait Lexa et en avait par dessus la tête de ces mensonges à répétition. La brune se trouvait-elle trop bien pour elle? Avait elle eut peur à la suite de ce rendez-vous de la veille? Cela Clarke ne le savait pas et tant que la femme d'affaire ne répondait pas à son téléphone elle n'aurait pas les réponses à ses questions.
Elle avait demandé plus d'informations à Anya mais cette dernière lui avait dit qu'elle ne se sentait pas à l'aise de parler de sa soeur derrière son dos. Elle avait beau lui assurer que Lexa allait bien et que cette absence n'avait rien à voir avec elle, Clarke ne pouvait pas le croire.
Clarke allait entrer chez elle lorsqu'elle croisa Greg. Le jeune homme rentrait également chez lui. Elle n'était pas vraiment d'humeur à discuter avec n'importe qui mais son éducation voulait qu'elle lui souhaite au moins le bonjour. Ce qu'elle fit d'une voix faible. Le surfeur fonça les sourcils et s'arrêta dans sa marche.
- T'as une petite voix. Tout va bien?
Clarke soupira et renonça à entrer tout de suite chez-elle.
- Lexa m'a encore menti. Elle m'a dit qu'elle serait au bureau toute la journée et apparemment elle a pris congé. Et tout ça, ces mensonges, ces non-dit, ça me pousse à bout. J'ai l'impression que je lui donne tout et qu'en retour elle s'en fiche complètement de moi.
- Lexa? Je l'ai croisé au Tree club y a pas vingt minutes. Elle draguait une fille au bar et sa semblait bien partit si tu veux mon avis.
Non Clarke ne voulait pas de son avis, elle ne voulait pas savoir ce que Lexa faisait au lieu de travailler et surtout pas si c'était pour apprendre qu'elle mettait en action leur dixième règle.
- Tu veux que je te tiennes un peu compagnie? Je pourrais te remonter le moral.
- C'est gentil Greg mais je préfère rester seule ce soir.
- Arrête de penser à elle, tu peux trouver mieux. T'as pas besoin d'une fille qui prend peur à chaque fois qu'elle passe une soirée avec toi.
- Comment tu sais qu'on s'est vues hier soir?
- Je t'ai vu partir avec elle et son chauffeur. Crois-moi elle ne te considère que comme un accessoire. Tu faisais joli à son bras hier soir comme un sac à main et aujourd'hui elle avait besoin de sang neuf pour se détendre. Elles sont toutes pareilles ces gosses de riches.
Clarke voulu pleurer, elle voulu remballer Greg en lui disant qu'il parlait de chose dont il n'avait aucune connaissance et pourtant elle se retenu et réfléchit plus profondément aux paroles de son voisin. Et plus elle y pensait, plus elle lui trouvait des justifications. Elle n'était peut être qu'un accessoire de mode, Lexa avait été assez honnête au début de leur relation pour avouer que les femmes n'étaient que des jouets à ses yeux alors pourquoi aurait elle changé d'avis? Ce n'était en tout cas pas parce que Clarke lui avait ouvert les yeux. Non Clarke était trop banale pour faire changer une femme aussi puissante que Lexa elle devait se contenter de ce qu'on lui donnait ou accepter son sort et rentrer enfin dans cette relation charnelle en suivant chaque règle au mot près.
Lexa arriva enfin chez-elle. Elle et Dylan avait été coincés dans les bouchons pendant près d'une heure. La jeune femme ne pensait qu'à une chose: son lit. Elle rêvait de se coucher sous ses draps et dormir, dormir aussi longtemps qu'il le fallait pour sauter cette journée plus que difficile. Demain sa vie pourrait reprendre, elle allait retrouver Polis et son effervescence quotidienne. A midi elle mangerait avec Clarke et pensera à tout sauf à son père seul dans ce nouvel établissement. Oui Clarke pourrait la faire rire comme personne ne le peut et si elle avait de la chance, la blonde serait peut être d'accord pour sortir une nouvelle fois avec elle. Cette fois dans un rendez-vous que Lexa ne penserait pas cacher, un réel premier rencard officiel. Oui, Lexa allait prendre sa vie en main comme son père l'aurait aimé. Polis n'était pas toute sa vie et il était temps qu'elle s'en rende compte.
Une fois en dehors du véhicule, elle fit signe à Dylan de baisser sa vitre.
- Merci pour le trajet. Dit elle alors que ce n'était pas son habitude. Demain prenez votre journée, vous en avez bien besoin.
- Mademoiselle Wood ce n'était pas prévu.
- Et alors? Vous devez être épuisé après toutes ces heures de service.
- Arthur est en vacances vous n'avez pas d'autre chauffeur.
- Le métro ne me tuera pas. Aller! Profitez d'un jour de congé bien mérité et emmenez votre femme quelque part. Elle doit me maudire de vous accaparer autant.
- Alie vous adore, depuis que vous nous avez laissé les clé de votre appartement à Los Angeles pour les vacances vous êtes devenue une sainte pour elle!
Lexa rit de bon coeur, enfin après avoir dû retenir autant de larmes.
- Elle m'aimera encore plus alors!
- Merci beaucoup.
Elle lui sourit et marcha en direction de la porte d'entrée de son immeuble. Dylan sortit la tête par la fenêtre et héla sa patronne.
- Mademoiselle Wood! Il attendit qu'elle se retourne avant de continuer. Je suis désolé pour votre père. Ca doit être très difficile pour vous, ni lui ni vous ne méritez une chose pareil.
Clarke était couchée dans son lit mais ne trouvait pas le sommeil. Elle vit que Lexa avait déjà essayé de la rappeler deux fois durant la soirée et la blonde avait décidé de ne pas répondre. Elle pouvait aussi jouer à ce jeu et une chose était sûre, Clarke ne passerait pas après un énième coup d'un soir. Si Lexa en avait fini avec cette fille du bar, elle n'avait qu'à lui faire la causette au lieu d'appeler une autre de ses maîtresse.
Cet insomnie la rendait folle, chaque bruit la dérangeait et le sommeil ne semblait pas pointer le bout de son nez. A force de penser à Lexa sa tête commençait même à la faire souffrir.
D'un geste énervé, elle s'empara de son portable qui sonnait encore une fois affichant le non de Lexa. Après dix sonneries la musique cessa. La brune avait abandonné l'appel et allait sûrement réessayer d'ici une demie heure. En attendant, Clarke tapa les lettre correspondantes à un site sur lequel elle n'était allée que trois fois en tout, et chacune d'elle, elle avait cherché à joindre Lexa. Pour une fois cela n'allait pas être le cas. Au contraire elle ferait tout pour l'éviter.
Clarke découvrit les messages qui lui avaient été envoyé durant son absence. La plupart avait été écrit par des hommes avide de tromper leur femme ou par des jeune fille en couple cherchant une troisième personne pour pimenter leur relation. Tout ce que Clarke voulait éviter.
Elle découvrit alors un profit. La photo de la jeune femme était splendide. On ne voyait pas totalement son visage qui était caché par un grand chapeau de paille de couleur orange. Son corps quant à lui était exposé dans un mini bikini rouge qui mettait en valeur sa poitrine.
Clarke soupira pour se mettre en condition et décida d'écrire un message privé à cette reinedusoleil qui lui paraissait si appétissante. Elle ferait l'affaire sans aucun problème.
- Tu veux voir d'autres filles Lexa? Très bien… mais ça marche des deux côtés. On verra comment tu vas réagir quand tu sauras que j'ai commencé à appliqué cette dernière règle.
