Hey! Merci beaucoup pour vos commentaires sur le derniers chapitre, je vois que la fin ne vous a pas rendue indifférents! Alors trompera? Trompera pas? Et avec qui? La réponse dans ce chapitre!
Bonne lecture!
Clarke était déjà attablée à une des tables du Tree club. Il était près de vingt heures et le bar se remplissait de plus en plus. La jeune femme commençait à stresser au fur et mesure qu'elle attendait son rendez-vous. L'étiquette de sa bouteille de bière était déjà déchirée en mille morceaux et ses ongles devenaient collants à cause de la colle. Clarke regardait toutes les secondes près de la porte pour observer les nouveaux arrivants et apercevoir enfin son contact internet.
Cela faisait cinq jours qu'elle avait contacté « reinedusoleil », Ontari de son vrai nom. La jeune femme avait tout juste 20 ans et venait de déménager en ville. Elle avait beaucoup de points communs avec Clarke. Non-seulement elle savait ce que c'était d'être une artiste en devenir puisqu'elle était musicienne mais de plus elle partageait l'expérience de Clarke de passer d'une petite ville à une cité comme New-York. Ontari se cherchait encore et se posait beaucoup de question sur son orientation. C'était pour cette raison qu'elle avait décidé de s'inscrire sur ce site de rencontre. Là au moins elle pourrait faire ses premières expériences et peut être trouver les réponses à ses questions.
Les deux femme avaient d'ailleurs beaucoup communiqué par messagerie depuis le premier contact de Clarke et Ontari savait précisément les raisons qui avaient poussés la jeune femme à prendre rendez-vous avec elle. Cela n'avait pas l'air de la déranger, elle avait même demandé à plusieurs reprises à sa future amante si elle était sûre de son choix et si elle ne voulait pas revenir en arrière pour avoir une discussion avec Lexa en premier lieu.
Lexa, Clarke y pensait jours et nuits sans pouvoir s'en détacher. Des centaines de questions lui tournaient dans la tête mais elle n'arrivait pas à ravaler sa fierté et accepter de lui parler une bonne fois pour toute afin d'approfondir ces questions laissées sans réponse. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pour Lexa. La femme d'affaire ne comptait plus ses appels restés sans réponse et ses nombreux passages à la galerie où Tris l'accueillait à chaque fois en lui disant que Clarke était occupée pour le moment. Evidemment, Lexa voyait toujours sa maîtresse cachée dans un coin de la pièce à attendre sons départ.
En ayant assez de cette attitude enfantine, la brune avait envoyé un SMS froid à Clarke, lui expliquant que lorsqu'elle aurait terminé de faire l'enfant, elle aimerait beaucoup discuter et comprendre ce comportement si étrange. La peintre n'y avait évidemment pas répondu et s'était encore un peu plus enfermée dans cette idée de règle numéro 10.
Lorsque Clarke vit enfin Ontari s'approcher elle ne sentit pas son coeur s'emballer comme lorsqu'elle avait aperçu Lexa pour la première fois. L'image de cette belle brune, mystérieuse aux yeux verts qui l'avaient hypnotisée dès la première seconde lui revint en tête. Lexa avait eu l'air si confiante et si habituée à faire cela, cette nonchalance avait en quelque sorte mis en confiance Clarke, lui permettant ainsi de complètement se laisser faire.
Aujourd'hui, au vu de la réserve émanant visiblement de la toute jeune musicienne, Clarke comprit qu'elle devait endosser le rôle d'experte alors qu'elle n'en n'avait ni la carrure, ni les épaules.
- Hey. Lui dit Ontari une fois qu'elle fut à sa hauteur.
- Salut.
Clarke s'approcha d'elle maladroitement, ne sachant pas comment la saluer. Elle opta pour une poignée de main alors que son rendez-vous initiait de la prendre dans ses bras. La pointe des doigts de Clarke se retrouvèrent alors en contact avec le ventre d'Ontari et cette dernière serrait étrangement la peintre. Elle se recula donc et tendit sa main alors que cette fois-ci Clarke s'était rapprochée pour une étreinte. Cet incident leur décrocha un petit rire et d'un comme un accord, elle se ne se firent qu'un petit signe en guise de salutations avant de s'assoir l'une en face de l'autre.
- Tu as trouvé facilement j'espère? Demanda Clarke histoire de faire la conversation.
- Oui. Répondit Ontari sans rien ajouter de plus.
L'échange allait être compliqué si son passe-temps n'osait pas ouvrir la bouche. Il est vrai que la situation n'était pas des plus courante mais tout de même une simple de relance de conversation n'était si compliquée.
Un long silence gêné était né. Il était visiblement plus simple de se parler via écrans interposés que face à face. Clarke n'avait aucune idée de la marche à suivre pour bien entamer cette relation. Elle ne se souvenait plus de la technique de Lexa. En même temps cette dernière ne l'avait pas crue sur le faite que Clarke ne s'était pas inscrite sur ce site de rencontre. L'esprit taquin avait donc réussi à se créer bien plus facilement que ce soir.
- Et donc tu m'as dit que tu n'avais encore jamais été avec une autre femme?
- Non, jamais.
- Deux mots, il y avait progrès se dit Clarke.
- Moi j'ai pratiquement toujours su pour ma bisexualité. Ca n'a jamais été un problème.
Ontari hocha la tête mais n'ajouta rien. Clarke soupira en essayant d'être discrète mais son expression n'échappa pas à la musicienne.
A nouveau aucune des deux jeunes femmes ne parlaient, Ontari regardait Clarke dans le blanc des yeux alors que cette dernière fuyait son regard comme la peste. Encore une fois, Lexa lui revint en tête et elle essaya d'imaginer ce que la brune aurait fait dans une situation pareille.
Son amante n'avait pas peur de prendre des risques et d'être cash face aux autres. Peut être que c'est ce qu'elle devait faire? Oublier ce qu'Ontari pouvait penser d'elle, de tout manière ce rendez-vous était une catastrophe, elle ne pourrait pas le rendre plus étrange. Elle devait donc tenter le tout pour le tout et se lancer.
- Bien, elle se racla la gorge. Si on compte aller plus loin il y a une règle qu'il faut respecter.
Sa voix était plus froide, plus sûre, comme si elle n'était plus la même.
- D'accord. Répondit Ontari
- C'est une histoire d'un soir pour moi. Après cette nuit, je ne te recontacterai plus et on ne se reverra pas. Je veux que ça soit très clair. Je ne cherche pas une relation.
- C'est très clair.
Clarke reprit son expression plus timide et douce et ajouta.
- Si à tout moment tu veux arrêter ce qu'on fait, tu n'as qu'à me le dire. Je ne te mets aucune pression Ontari.
Une fois de plus, la musicienne opina.
Le couple but une dernière bière avant de décider qu'il était temps de s'en aller. Leur discussion n'avait pas évoluée, Clarke essayait de lancer un sujet qui tombait rapidement à l'eau suite aux réponses si courtes d'Ontari. Pourquoi la jeune femme était aussi timide? Cela Clarke ne pouvait y répondre, pourtant leur de leurs conversations électronique, sa partenaire avait été plutôt extravertie, elle lui avait posé des tonnes de questions sur son histoire avec Lexa et sur son parcourt sexuel. Ontari avait dû se rendre compte qu'une fois lancée, Clarke n'avait aucune gène à parler de ses expériences, ce malaise n'avait pas lieu d'être normalement. Heureusement, bientôt aucune d'entre elles ne serait forcée de parler.
Clarke avait loué une chambre dans un hôtel. Elle n'avait pas voulu ramener sa rencontre dans son appartement pour ne pas avoir à en parler à Harper. Ontari vivait avec le reste de son groupe dans un studio du Bronx, un endroit donc peu propice à l'intimité. La blonde avait dû cassé sa tirelire pour investir dans cette nuit et elle le regrettait déjà amèrement. Plusieurs fois pendant la soirée elle avait hésité à y mettre un terme et rentrer seule dans cet hôtel pour profiter du mini-bar. Pourtant à chaque fois que son esprit déviait sur cette pensée elle entendait Greg lui dire que Lexa ne se gênait pas pour voir d'autre fille et cette idée lui redonnait le courage de se lancer.
La chambre d'hôtel n'était pas aussi somptueuse que ce que louait habituellement Lexa, mais elle ferait l'affaire. Clarke déposa son sac et sa veste sur un sofa et alla fermer les rideaux pour que la chambre soit totalement invisible de la rue. Ontari éteignit la lumière principale, se sentant plus à l'aise dans la pénombre. Elle laissa tout de même la porte de la salle de bain qui était éclairée entre-ouverte.
- Bon… et bien on y est. Constata Clarke en s'approchant de sa proie.
- On y est.
- Tu es sûre que c'est ce que tu veux?
Ontari hocha la tête.
- Et toi? Ajouta-t-elle.
- Oui.
La petite musicienne se colla alors à Clarke et cette dernière enlaça sa taille de ses bras. Ontari approcha alors ses lèvres pour l'embrasser mais la blonde se recula.
- On ne s'embrasse pas. C'est trop intime. Expliqua Clarke. Pas sur la bouche en tout cas.
Ontari accepta sans rien dire et opta alors pour capturer le cou de son amante. Clarke ferma alors les yeux et se lança dans la découverte de ce corps inconnu.
Lexa n'était pas revenue chez sa mère depuis au moins deux ans. Se retrouver donc dans ce salon était surréaliste pour elle. La maison n'avait pas changé d'un poil depuis son départ. Ce style bon chic bon genre qu'elle détestait était présent dans chaque pièce, tout comme ces sculptures immondes de la période Grec avec lesquels sa mère avait décoré le pavillon. Elle n'était pas montée à l'étage mais elle se doutait que ces tapis berbères rouges qui n'allaient pas du tout avec la tapisserie sur les murs devaient encore s'y trouver.
Ce soir là, Aden l'avait invitée avec Anya à passer la soirée ensemble. Leur mère était à un repas avec son nouveau mari, la maison leur appartenait donc l'espace de quelques heures.
La complicité des trois frère et soeurs apparaissait progressivement. Anya arrivait à créer un lien avec le petit dernier et Lexa s'était laissée retomber en enfance comme à chaque fois que son petit-frère était à ses côtés.
Elle avait prévenu les deux autres que le sujet de Clarke ne devait pas être abordé sans donner plus d'information. Anya avait bien comprit que leur relation n'était pas au beau-fixe depuis le jour où elle avait reçu un appel de la blonde. Elle en avait tout de même fait part à sa soeur qui était visiblement déjà au courant de l'énervement de la peintre.
La soirée avait commencé par un repas chinois apporté par les aînées et rythmé par une conversation sur le football, il avait duré jusqu'à neuf heures. Après un débarras rapide de la table, ils s'étaient mis devant un film. Le favori du benjamin qui avait le choix de part son âge de décider du programme. Passionné de film de guerre il n'avait pas hésité à lancer « il faut sauver le soldat Ryan ». Lexa s'était donc comme à son habitude endormie avant le premier quart d'heure, bercée par les bruit de fusil et les cris des soldats mourant sur la plage de Normandie. Anya quant à elle n'avait jamais vu le long métrage et s'était accrochée pour supporter cette boucherie visuelle. Elle avait tenu pendant un bonne heure avant de s'ennuyer mortellement à son tour et de rejoindre Lexa dans les bras de morphée. Aden ne s'était rendu compte de rien. Il était dans son film et rien d'autre ne comptait.
Il remarqua l'état de ses soeurs lorsque sa vessie fut pleine et qu'il du mettre le film sur pause. Un sourire se dessina sur son visage. Il n'avait jamais vu Lexa et Anya ainsi. La tête de la femme d'affaire sur l'épaule de la pâtissière et le bras de cette dernière enlaçant la taille de sa cadette. En jeune adolescent qu'il était, il ne se laissa pas attendrir trop longtemps et se rendit aux toilettes au pas de course.
deux heures cinquante plus tard, le générique de fin défilait sur l'écran au plus grand regret d'Aden qui était encore prit dans son film. La sonnerie de la porte retenti alors, réveillant les deux soeurs. Lexa releva la tête et essuya d'un revers de main l'humidité au coin de sa bouche. Sa tête était encore engourdie et la lumière du salon abîmait ses yeux. Anya quant à elle n'avait pas réalisé qu'elle s'était endormie et fut surprise de voir que le film était terminé. Elle se leva et suivit Aden vers la porte, étonnée que quelqu'un vienne sonner si tard.
Le garçon ouvrit la porte et Raven apparu face à eux.
- Qu'est ce que tu fais là? Demanda Anya avant de l'embrasser rapidement sur les lèvres.
- Je ne voulais pas vous déranger mais je t'ai appelé plusieurs fois sans que tu répondes.
- On regardait un film je n'ai pas entendu. Tout va bien?
- Je n'ai pas de nouvelles de Clarke et Harper m'a appelé pour me dire qu'elle n'était toujours pas rentrée à l'appartement. Elle croyait qu'elle était avec Lexa mais je lui ai dit que Lexa était avec toi. Je ne sais pas où elle est passée et je me demandais si ta soeur avait une idée.
- Elles ne se parlent plus depuis une semaine. Clarke refuse de la voir.
- Je sais mais… je suis inquiète Anya.
Lexa était apparue dans le hall d'entrée et son coeur s'était tout de suite emballé en entendant les paroles de Raven.
- Tu as regardé avec Octavia? Demanda la femme d'affaire. Peut être qu'elle est chez-elle.
- O est à un défilé ce soir et Lincoln n'a pas vu Clarke de la soirée.
- Elle est peut être à la galerie. Ajouta Lexa. Marcus lui donne des cours après le travail. Ca a peut être duré plus longtemps que prévu.
Elle avait déjà mis ses bottes et sa veste pour partir à sa recherche.
- Lexa attends, tu n'as pas besoin d'aller la chercher. Je m'en charge profite de ta soirée. Dit Raven.
- Parce que tu crois que je vais profiter de la soirée si je ne sais pas où est Clarke?
- Lexa, on s'en charge. Reste ici avec Aden et…
Mais Lexa avait pris son sac et n'écoutait rien. Elle devait retrouver Clarke et s'assurer que tout allait bien. L'image du professeur Fisch hantait son esprit, elle ne supporterait pas que Clarke soit une nouvelle fois en danger.
Raven, Anya et Aden la regardèrent s'en aller dans sa berline impuissants face à la situation. La blonde se tourna vers sa fiancée.
- Entre, on essaye de l'appeler encore une fois, ça ne sert à rien de ratisser la ville. Si on a pas de nouvelle d'ici une heure alors là on pourra s'inquiéter.
Clarke se laissa retomber sur le matelas, heureuse que ce calvaire soit enfin terminé. Elle n'avait pas pris le moindre plaisir. Pas une seconde son corps n'avait répondu aux caresses d'Ontari. Elle avait même dû simuler des soupir de plaisir pour enfin mettre fin aux essais lamentables de sa partenaire.
Il faut dire que la jeune musicienne n'avait pas un don inné pour les rapports féminins. Elle n'avait pas trouvé un seul point érogène sur le corps de Clarke, même les endroits connu de tous pour leurs caractéristiques sexuelles n'avait pas été caressés par Ontari. Clarke avait même dû lui prendre la main pour l'entrainer au bon endroit entre ses jambes.
Ca n'était pourtant pas faute de lui avoir montré le chemin à prendre. Clarke l'avait fait jouir deux fois avant de réclamer des caresses. Mais apparemment la blonde n'était pas une professeur très douée, ou son élève n'était pas assez assidue.
- Bon… et ben c'était… différent. Hésita Clarke.
- Oui.
Clarke allait explosé si Ontari continuait de ne lui répondre que par un seul mot à chaque fois.
- Je crois que je ferais mieux d'y aller. Continua la blonde. Je n'ai loué la chambre que jusqu'à minuit alors…
- Oh! Oui je comprends.
Clarke se leva en premier et chercha par tous les moyens à cacher son corps des yeux d'Ontari. Elle avait l'habitude que Lexa la refasse tomber sur le lit à chaque fois que sa nudité lui apparaissait devant les yeux et elle n'avait aucune envie de devoir subir une nouvelle fois les assauts de la musicienne.
Une fois habillée, Clarke ouvrit les rideaux et reprit ses affaires laissées sur le sofa. Ontari aurait volontiers pris une douche mais elle avait compris sans trop de problème que la seule envie de Clarke était de se débarrasser d'elle. La jeune femme n'était pas idiote, le comportement de sa partenaire n'avait laissé aucun doute à son ennuis et son envie de quitter la chambre au plus vite. Elle était peinée d'ailleurs, elle aurait voulu que sa première fois avec une femme soit différente. Clarke lui avait en premier temps parue douce et compréhensible, c'est ce qui l'avait attirée chez-elle. Mais en la découvrant froide et distante lors de leur face à face elle avait su que tout cela n'était qu'une erreur. Mais il était trop tard, malgré ce que Clarke lui avait dit, elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix que de franchir le pas.
Ce n'est pas qu'elle n'avait pas pris de plaisir. Au contraire, Clarke savait ce qu'elle faisait, mais elle s'était sentie forcée et n'avait pas pu découvrir le corps de la blonde comme elle l'aurait voulu.
Elle n'avait maintenant qu'une seule envie et elle pensait que Clarke partageait cette idée: Rentrer chez-elle et oublier cette nuit au plus vite.
Les deux femmes étaient devant la porte de la chambre ne sachant pas comment se dire au revoir.
- Donc… c'est là qu'on se sépare. Constata Ontari.
- Oui, je… merci pour ce moment.
- Merci à toi.
Clarke ferma la porte et se dirigea toujours aux côtés d'Ontari vers l'ascenseur. Elle décida au dernier moment de prendre les escaliers pour ne pas avoir à passer un moment de plus dans un silence qui la mettait si mal à l'aise
- Au revoir Ontari.
- Bye Clarke. Lui répondit-elle d'un signe de main.
Dans la cage d'escaliers, Clarke sortit enfin son portable et réalisa les différents appels de ses amis. Raven lui avait laissé deux messages vocaux, Anya un, Lincoln l'avait appelé cinq fois tout comme Harper et même Lexa avait essayé plus du double. Elle ne savait pas ce qui se passait mais une angoisse l'envahit. Quelque chose de grave devait être arrivé et elle n'osait imaginer ce que cela pouvait être.
Tremblante, elle composa le numéro de Raven et pria pour que celle-ci décroche. Elle ne du pas attendre longtemps avant d'entendre son ex-colocataire.
- Mais t'étais où? Cria-t-elle à l'autre bout du fil. Est-ce que tu as la moindre idée de l'état dans lequel on est tous? Tu pars ce matin pour aller bosser et tu ne reviens pas chez toi? Tu n'as même pas pensé à prévenir Harper!
- Calme-toi Ra! Tout va bien!
- Non Clarke! On était mort de trouille! Lexa est même passée à la galerie pour voir su tu y étais! Elle est entrain d'inspecter chaque recoins de la ville à l'heure où on parle!
- Lexa est entrain de faire ça? Demanda-t-elle d'une petite voix.
- Bien sûr qu'elle fait ça!
- C'est Clarke?
La blonde entendit la voix d'Anya à l'autre bout du combiné et s'attendait bien à la réaction qui allait suivre.
- Pour qui tu te prends de nous inquiéter à ce point? Dit alors Anya d'un ton sévère que Clarke avait entendu bien trop souvent lorsqu'elle travaillait au café. Un appel pour nous dire où tu étais ça t'aurait tué? On a cru que tu t'étais fait agressé! Bon sang Clarke!
- Je suis désolée, je ne pensais pas que vous en feriez toute une histoire.
- T'es où? J'envois Lexa te chercher.
- Non pas Lexa, je vais rentrer seule.
- Ecoute moi bien! Ma soeur te cherche dans toute la ville depuis vingt minutes, elle est entrain de devenir folle, alors tu vas me dire où tu es et tu vas laisser Lexa te récupérer et ma petite vous aller enfin discuter parce que ton attitude j'en ai par dessus la tête.
- Anya…
- Non! Ok elle ne t'as menti une fois… c'est pas la fin du monde Clarke. Elle fait des efforts et tu t'en rends même pas compte.
- J'étais avec une autre fille Anya. Et je suis trop fatiguée pour lui parler du désastre que ça a été.
- T'as trompé ma soeur?
- On n'est pas ensemble.
- Oh mais arrêtez avec ça maintenant!
- Je ne vois pas pourquoi je me justifie de toute façon. C'est mis noir sur blanc, on a le droit de voir d'autres personnes.
- Clarke votre histoire ce n'est plus celle du début…. J'y crois pas que tu sois allée voir ailleurs alors que Lexa fait tout pour que les choses changent entre-vous.
- Oh bien sûr sainte Lexa. Ta soeur voit aussi d'autres filles Anya et tu le sais.
- Il faut vraiment que tu parles avec elle Clarke. Je crois que tu n'as pas la moindre idée de qui est Lexa.
Clarke ne savait pas quoi répondre face à cela. Elle était tellement sûre que la brune n'en avait rien à faire d'elle que d'entendre Anya lui jurer que sa soeur faisait tout pour changer et faire évoluer leur relation la bouleversait. Greg l'avait pourtant vue en compagnie d'une autre femme? La blonde était complètement perdue. Elle ne savait plus qui croire et quoi faire, son coeur lui criait d'écouter Anya et d'enfin parler à Lexa pour lui dire tout ce qu'elle ressentait alors que sa tête avait trop peur de souffrir pour se laisser aller.
- Je l'attends devant l'hôtel Royal Park sur la neuvième. Dir alors Clarke dans un soupir.
- Très bien. Elle sera là dans dix minutes.
- Merci Anya. Et je m'excuse de vous avoir fait aussi peur.
- C'est rien. On s'est peut être un peu précipité. T'as le droit d'avoir ta vie.
Alors qu'elle allait raccrocher, elle entendit une nouvelle fois la voix d'Anya.
- Clarke!
- Oui?
- Ne dis rien à Lexa pour la fille que tu as vu ce soir. Je sais que c'est ton droit mais je t'en supplie ne lui dis rien. Lexa est fragile et si elle apprend que tu vois quelqu'un d'autre elle va encore se renfermer.
- C'était qu'une seule fois. Je ne vais pas la revoir cette fille.
- Raison de plus. C'était une erreur qui restera entre nous. Clarke je viens tout juste de retrouver ma soeur, je ne veux pas la perdre à nouveau.
La blonde sentit son coeur se serrer dans sa poitrine, elle ne voulait pas être responsable de cela. Elle ne voulait pas faire souffrir Lexa, ce n'était pas dans son caractère et elle l'avait déjà assez torturée en l'espace de cinq jours.
- Je ne lui dirai rien. Je te le promets.
Lexa sortit de la voiture une fois arrivée devant l'hôtel. Lorsqu'Anya l'avait appelée elle s'était sentie revivre. Son esprit n'avait eu de cesse de penser au pires atrocité que Clarke aurait pu vivre et la savoir saine et sauve ne pouvait la rendre plus heureuse. Sa soeur lui avait dit que la blonde avait simplement mis son téléphone sous silence puisqu'elle s'était rendue à une exposition dans un hôtel sur la neuvième avenue et qu'elle n'avait vu les appels en absence qu'une fois en dehors de l'exposition.
Elle vit Clarke assise sur les marche de l'hôtel, elle tremblait de froid. Sa modique veste en faux-cuir ne devait pas lui tenir bien chaud. Mais malgré tout elle était magnifique et la voir enfin depuis une semaine sans nouvelle était une véritable bouffé d'air.
Lexa s'avança près de Clarke et enleva son grand manteau pour le lui poser sur les épaules, elle n'hésita pas à la prendre dans ses bras se fichant de se faire peut être repousser. Elle était en manque de son contact physique et aurait tout risqué pour ne pouvoir que la sentir contre elle l'espace de quelques secondes.
A sa plus grande surprise, Clarke ne la repoussa pas. Au contraire, elle semblait se serrer encore plus contre son corps chaud.
- Pardon. Murmura la blonde. Je ne voulais pas vous inquiéter.
- T'as pas à t'excuser.
Mais Clarke sentait qu'elle avait tout à se faire pardonner. Son silence de cinq jours, son comportement d'enfant gâté, son histoire avec Ontari et sa disparition de quelques heures. Depuis son appel avec Anya elle n'avait eu de cesse que de ravaler ses larmes. Elle sentait que Lexa n'était pas la fautive dans cette histoire et que son manque de confiance l'avait poussé à commettre l'irréparable. Elle qui était si honnête avait maintenant si peur que son amante se rende compte de ce qu'elle avait fait ce soir et ne refuse à jamais de lui adresser le moindre mot.
- Lexa? Dit-elle d'une voix tremblante. Est-ce que tu as vu d'autres filles depuis qu'on a reprit nos rendez-vous?
La brune ne s'attendait pas à une telle question. Elle aurait forcément menti et répondu oui si la situation avait été différente mais elle sentait que Clarke avait besoin d'honnêteté et ce n'est pas en s'inventant d'autres conquêtes qu'elle réussirait à décrocher son coeur.
- Non. Avoua-t-elle doucement. Il n'y a eu que toi Clarke.
Et la blonde sentit le sol s'ouvrir sous ses pieds. Elle avait cru Greg sans donner le bénéfice du doute à Lexa. Tellement sûre que son voisin ne pouvait la trahir alors que la brune était la coupable idéale. Toute cette histoire n'aurait jamais du avoir lieu et voilà qu'elle se trouvait là, le corps rongé par les regrets.
- Pourquoi est-ce que tu me demandes ça?
Mais Clarke ne répondit pas à la question et continua.
- Tu m'as menti… tu m'as dit que tu travaillais et que…
- Je vais tout t'expliquer. La coupa Lexa. Mais pas ici. Viens avec moi Clarke.
Pour la première fois, Clarke découvrit l'appartement Lexa. Il s'agissait d'un penthouse dans une tour splendide du cartier de Manhattan. Le rez-de-chaussé était immense et dans les couleur or. Un portier se trouvait même devant l'entrée et un réceptionniste s'occupait d'appeler l'ascenseur pour les propriétaires de l'immeuble.
Le monte-charge arrivait directement dans le salon de Lexa et les yeux de Clarke brillèrent en découvrant ce lieu de vie. Le style était moderne, dans les tons noirs et argentés. Les lumières faisaient briller les fournitures laquées et leur donnaient tout leur éclat. Un canapé d'angle était placé devant une cheminée éteinte sur laquelle était disposée quelques cardes à photo. Une immense cuisine ouverte prolongeait ce salon et était équipée des derniers appareils électroménagers tous en intox de haut standing. Clarke pouvait apercevoir depuis sa place la terrasse fleurie coupée par une baie vitrée qui s'étendait sur tout le mur longeant la pièce principale. En se tournant, la blonde découvrit la mezzanine qui surplombait le salon, elle ne voyait pas ce qui s'y trouvait mais imaginait sans trop de difficultés que la chambre de son amante devait y être dressée.
Lexa lui fit signe de s'assoir sur le canapé et alla dans la cuisine chercher dans le frigo américain deux canettes de coca. Clarke était toujours subjuguée par tant de classe, jamais elle n'était rentrée dans un appartement aussi huppé.
La brune se plaça à ses côtés et lui tendit le soda avant de prendre une grande respiration.
- Je crois que je te dois des explications. Dit-elle d'une petite voix.
- Si tu ne te sens pas à l'aise de me dire je…
- J'en ai envie Clarke. J'ai envie que tu saches ce qui se passe dans ma vie.
La blonde hocha la tête et laissa le temps à Lexa de se décider à prendre la parole.
- Est-ce que tu sais pourquoi j'ai repris Polis?
- Ta page Wiki, dit que c'est parce que ton père a pris sa retraite anticipée.
- C'est juste. Elle se racla la gorge un instant avant de continuer. Mon père est malade Clarke. On lui a détecté une maladie d'Alzheimer précoce il y a presque quatre ans et son état s'est dégradé très rapidement.
La main de Clarke trouva sa cuisse et la serra pour lui donner toute la force dont elle avait besoin pour continuer.
- Il m'a demandé de reprendre la société et de faire tout mon possible pour continuer ce qu'il avait commencé. Tu sais Clarke, mon père était plus qu'un ami pour moi. C'est la seule personne qui me comprenait totalement et qui me soutenait dans tout ce que j'entreprenais. Je ne peux pas imaginer le décevoir, ça m'est impossible alors Polis est devenu tout ce que j'ai depuis trois ans. Je me suis lancée corps et âme là dedans, de toute façon je n'avais rien d'autre.-
- Ne dis pas ça Lexa.
- C'est pourtant vrai. Je ne voyais Anya qu'une fois par mois pour qu'elle me donne les résultats du café. Je n'avais plus de temps pour Aden, ma mère n'est jamais dans les parages à moins qu'elle ait besoin d'argent. Les amis tu comprends vite que tu n'en a pas quand tu deviens riche. Ceux que tu pensais honnête ne sont là que pour ton fric et lorsque tu as besoin d'eux ils ne décrochent même pas leur téléphone. A quoi bon s'attacher alors? Tout ma vie on m'a abandonné et la seule personne que je pensais garder près de moi pour toujours ne me reconnait même pas quand je vais le trouver.
- C'est pour ça que tu ne veux pas de relation n'est-ce pas? Tu ne veux pas revivre ça.
Lexa ne répondit rien mais son silence était une confirmation pour Clarke.
- Je t'ai dis que j'avais une grosse journée au bureau parce que je devais emmener mon père dans une autre clinique. Un établissement spécialisé dans la maladie d'Alzheimer.
- T'aurais pu me dire la vérité. Je ne vais pas aller le crier sur les toits, si tu veux éviter que les journaux parle de ton père je le comprends mais tu aurais dû savoir que ce n'est pas dans mon caractère d'aller répéter des choses aussi personnelle sur les gens.
- Je n'ai pas peur de ça.
- Alors pourquoi?
- Parce que tu n'es pas sensée connaître tout sur moi. On ne devait se voir qu'une à deux fois par semaine et ne pas se parler autrement. Te parler de mon père, de ma famille et de tout ce qui se passe dans ma vie ça ne devait pas arriver. On ne devait pas être si proche, je ne devais pas m'attacher à toi.
Clarke sourit fébrilement.
- Tu t'es attachée à moi?
- C'est une surprise pour toi? Je t'invite tous les jours à midi, je t'appelle alors que je ne le fais avec personne. Tu me changes et je crois que pour la première fois dans ma vie ça ne me dérange pas.
- Je me suis aussi attachée à toi Lexa. Murmura-t-elle.
Lexa, d'une timidité qui ne lui ressemblait pas décida d'approcher son visage et captura le plus doucement possible les lèvres de Clarke dans un baiser plein de tendresse.
- Qu'est-ce que ça veut dire? Demanda Clarke toujours à voix basse.
- J'en ai aucune idée. Je suis totalement perdue. Tout ce que je sais c'est que je ne veux pas que les choses soient comme elles l'étaient au tout début. Je veux continuer à t'appeler et à te voir autrement que pour du sexe.
- Ca me convient… pour le moment.
- Je sais que tu as besoin de plus mais moi j'ai besoin de temps.
- Je te laisse tout le temps dont tu as besoin si tu me promets de me parler et de me dire quand tu as quelque chose sur le coeur.
- Je te le promets… Je dois partir à Washington dans trois jours, peut être que d'être loin l'une de l'autre ça me permettra de me remettre un peu les idées en place.
- Combien de temps est-ce que tu pars?
- Je serais de retour pour l'enterrement de vie de jeune fille.
- Trois semaines? C'est énorme Lexa.
- Ca sera différent de mon voyage à Paris. Lexa commençait à paniquer et Clarke le sentit. Je t'appellerai et je…
- Hey, Calme-toi, je ne suis pas entrain de tout arrêter. Je t'ai dit que je te laissais du temps pour comprendre ce que tu voulais et c'est ce que je vais faire. Je suis juste surprise de n'apprendre que maintenant que tu t'en vas trois semaines.
- Je n'ai pas vraiment pu te parler depuis cinq jours. Sourit-elle timidement. Et le président ne m'a contacté qu'en début de semaine.
- Le président? Tu vas rencontrer le président?
- Barak est presqu'un ami maintenant.
- Barak? T'es entrain de te foutre de moi?
- Rien qu'un peu.
Clarke ne pu retenir son rire. Voilà la Lexa qu'elle aimait. Celle qui était taquine sans méchanceté et qui rendait son coeur si dépendant. Elle l'embrassa une nouvelle fois d'une façon un peu plus appuyée.
- Clarke? Demanda la brune une fois leur baiser terminé.
- Hum?
- Tu serais d'accord de rester ce soir?
