Écrit par HateWeasel

32. Souvenirs Et Danger Imminent.

Dans la bibliothèque du vieux manoir Trancy abandonné, Alois et Ciel planifiaient leur prochaine attaque. Daniel et Kristopherson étaient déjà vaincus, ne laissant que Travis et Preston au travers de leur chemin vers la victoire.

- C'est étonnamment amusant. Je ne me souviens même pas pourquoi j'étais tellement contre l'idée de venir ici, dit le blond.

- Parce que tu es un démon-poltron ? dit Ciel alors qu'il finissait le dernier cercle diabolique.

- Je n'en suis pas un !

- Oh non ! Un manoir hanté ! Que devrais-je faire ? taquina le bleuté, de sa meilleure « voix d'Alois », mettant ses mains sur son visage dans une fausse terreur.

- Eh, j'ai vu des démons et des Dieux de la Mort, alors pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas de fantômes ?

- Peu importe.

- Et n'as-tu pas dit que des gamins disparaissaient par ici ? C'est une assez bonne raison pour être effrayé.

Ciel mit les touches finales sur son cercle, et se leva.

- Oui, c'est pourquoi j'ai dit que nous viendrions, après tout. Ces pièges sont aussi pour quiconque est responsable.

- Des conneries, tu voulais juste effrayé tout le monde.

- Ça aussi.

Le bleuté se dépoussiéra. La bibliothèque était aussi sale que toutes les autres pièces du manoir. Cependant, elle semblait presque exactement comme le garçon s'en souvenait (La terre en moins, bien sûr). Les armures et les armes décoratives sur les murs. Eh bien, ce qui n'avait pas été volé ou vandalisé par les enfants du coin. C'était dans cette pièce que les garçons s'étaient affrontés en duel.

Il se souvenait de la poussée d'adrénaline qu'il avait eu en parant les attaques du blond, comment il se sentait lorsque à son tour, il frappait le blond. Le souvenir d'être coincé et nargué par Alois semblait s'être passé seulement hier. Le sentiment cuisant d'attraper la lame du garçon dans sa main, et la sensation de percer l'abdomen du garçon avec la sienne. Il frissonna à cette pensée.

Il semblerait qu'Alois aussi se souvenait de tout cela. Mais il choisit de le cacher. Du moins pour maintenant. Il se balada dans la pièce, se rappelant de tout, et revivant ce moment qui s'était déroulé. Le blond se mit à tourner en cercle en même temps. Il était sur le point de se tourner vers son ami, lorsqu'il vit quelque chose d'étrange. Quelque chose qui n'était pas là avant.

Dans le coin, derrière l'escalier, se trouvait ce qui semblait être une literie.

- Eh, Ciel, qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il.

Le bleuté se dirigea vers l'autre garçon pour enquêter.

- On dirait bien que quelqu'un vivait ici, dit-il, s'approchant de l'amas.

- Sans abris ?

- Ça m'en a tout l'air.

Alois pensa à son enfance. Ce n'était pas particulièrement drôle, mais il avait eu Luka. Il pensait aussi que cette personne semblait avoir trouvé un très bon endroit où rester, malgré un occasionnel voyou passant par là pour un défi.

- Alois, je pense que nous avons un problème.

Le blond fut tiré de ses pensées par les soudaines nouvelles.

- Quoi ?

Ciel bougea une des pièces de la literie sur le côté. En-dessous, de nombreuses épées et couteaux, précédemment sur le mur, étaient cachés. Certains étaient couvert de sang séché. De plus, il y avait des casseroles et des poêles à proximité, probablement pris de la cuisine. Le contenu était épouvantable.

- Des dents ?! Des doigts ?! C'est quoi ce bordel ?! s'exclama le blond.

Il pouvait maintenant le sentir. Des restes humains.

- Du cannibalisme. Dégoûtant, dit le bleuté. La question est, où se trouve le coupable à présent ?

Les garçons se regardèrent soudainement, réalisant que les autres étaient en danger. Ce lunatique était la raison de la disparition des enfants du coin. Et ce lunatique, était à présent quelque part dans le manoir avec deux enfants qui ne soupçonnaient rien.

Mais malheureusement pour ce lunatique, il était aussi piégé dans ce manoir avec deux démons. Les garçons savaient ce qu'ils avaient à faire.

- Nous devons le faire sortir. Maintenant, dit le blond avec une expression étrangement déterminée.

Ciel sourit à cette réaction. Une telle expression était inhabituelle pour le garçon, aussi bien que la soudaine attention pour le bien être des autres. Il devait respecter cela.

- En bonus, je vais résoudre cette série de disparitions, dit-il.

Il prirent chacun une épée du mur et partirent à la recherche d'un croque-mitaine cannibale. Leur revanche devrait attendre.