Écrit par HateWeasel

36. Fusillade Au Manoir Phantomhive.

Le Manoir Phantomhive. Un manoir qui se tient à la périphérie de Londres depuis plus de cent ans, et qui est le foyer de la famille Phantomhive. De nombreux secrets y reposent. De sombres secrets de meurtres, de conspirations, et de magie noire.

L'un de ces secrets est la vraie nature des trois gentlemen qui y vivent. Le jeune maître de la demeure ainsi que ses associés sont, en fait, des démons. Des créatures des ténèbres venant des profondeurs de l'Enfer, qui dévorent les âmes des faibles humains. Le plus vieux est le majordome, Sebastian. Il ne dirait jamais son âge, mais il avait été entendu qu'il avait causé la Peste Noire qui a ravagé l'Europe au Moyen-Âge. Ciel est le démon du milieu, si vous vous fixez au temps durant lequel les enfants ont été des démons, à l'âge approximatif de cent vingt ans. Il a cent trente-trois ans si vous comptez sa vie humaine. Alois est le plus jeune, à l'âge d'un ans. Cependant, lorsqu'il était en vie, il avait quatorze ans, ce qui fait quinze ans si vous vous en tenez à ses années de vie. Il a cent trente-quatre ans, et il est plus vieux que l'autre garçon si vous vous en tenez à ses années d'existence.

Tout cela est très déroutant.

Tout de même, les deux « enfants » en sont toujours, et agissent donc comme tels. Même Ciel, qui agissait auparavant comme un adulte, ne se comporte ainsi que depuis peu. Bien que le majordome soit content pour la nouvelle nature infantile de son maître, il n'aimait pas le désordre.

Par désordre, je veux parler de la bataille de pistolets Nerf qui a eut lieu en ce jour. Le jeune maître avait ramené un film du nom de « KiLL BiLL » à la maison, et les garçons l'avaient regardé ensemble. Ils n'avaient pas d'épées, alors ils décidèrent de se fusiller lors de leurs désaccords.

- As-tu mangé le pudding que j'avais laissé dans le frigo hier ? demanda le garçon bleuté.

- C'était à toi ? demanda le blond.

Il avait commis un terrible crime contre le maître de la demeure Phantomhive. Manger les confiseries de Ciel était comme lui cracher au visage, ce qui était souvent sévèrement puni.

- Toi. Moi. Bataille Nerf à mort. Maintenant.

Le blond aimait ce jeu. C'était toujours drôle lorsque son ami décidait d'agir comme « l'enfant » qu'il était. C'était rare, mais cela arrivait. Il sauta du canapé et courut prendre un pistolet. Il en gardait toujours un chargé dans sa chambre. Cependant, l'autre garçon avait ramené le sien avec lui.

Cela montrait que chaque garçon avait ses propres tactiques. Par exemple, Ciel gardait toutes ses munitions avec lui, alors qu'Alois gardait les siennes cachées dans divers endroits à travers le manoir. Il affirmait que c'était « pour s'obliger à bouger, et pour s'empêcher d'utiliser toutes ses munitions en une fois ». Une démarche stupide.

Alois se précipita frénétiquement vers les escaliers pour prendre son pistolet, tout en évitant les tirs du bleuté. Heureusement, l'autre garçon était conservateur avec sa part de fléchettes oranges en mousse, et il arriva au deuxième étage.

- Pas juste ! dit-il avant de s'échapper de justesse derrière un mur.

Il se précipita dans sa chambre et verrouilla la porte, avant de saisir son arme et de vérifier si elle était proprement chargée. On pourrait penser qu'il en faisait trop pour une bataille de jouets, mais lorsque vous jouez contre Ciel Phantomhive, c'est plus que nécessaire.

Le bleuté ferait tout pour remporter la victoire. Il tirerait même à la tête s'il pensait que ça l'aiderait à gagner. Le garçon utiliserait n'importe quel tour pour vous attirer dans sa ligne de mire. Pour lui, ce n'était pas qu'un jeu. C'était une question de fierté.

Sans hésitation, le blond sortit rapidement de sa chambre, mais prudemment, au cas où il aurait été suivi. Il tourna au coin, et s'attendit à voir le bleuté se tenir là, prêt à tirer, seulement pour ne voir personne. Il continua à travers le couloir avec précaution, et atteignit les escaliers une fois de plus. Il y jeta un oeil et le vit, en bas.

Cela le fit sourire. Ciel n'avait pas pensé à le suivre. Le garçon aux cheveux ardoise avait dû supposé qu'il devrait forcément redescendre, alors il l'attendrait. Alois savait cependant qu'être sur le terrain supérieur lui donnait l'avantage. Il fit volte-face au coin du mur, et ouvrit le feu.

Cette attaque pris Ciel par surprise. Il esquiva les fléchettes, et se cacha derrière un pilier, puisqu'il n'avait pas d'autre couverture, et tira à son tour. Le blond se cacha derrière un coin pendant un moment avant de se mettre à courir. Il attrapa en chemin quelques unes des fléchettes de son adversaire, qui avaient été tirées plus tôt. Le blond se risqua à sauter au-dessus de la rampe. Pour éviter d'avoir à courir dans les escaliers.

Le temps s'arrêta quelques secondes entre le moment où il sauta et le moment où il atterrit. Alois parvint à atterrir sur ses pieds et à tirer quelques tirs de plus vers son adversaire, avant de courir dans une autre pièce. Le bleuté prit cette opportunité pour recharger. Il avait sous-estimé le blond. Il partit à sa poursuite, ouvrit la porte qui menait à la salle de réception, et, en voyant du mouvement, ouvrit le feu. Malheureusement pour lui, ce n'était pas le blond, mais Sebastian.

Au lieu d'être touché, l'homme attrapa le projectile en mousse orange. Sans même se retourner.

- Encore en train de jouer à ce jeu, jeune maître ? Pourriez-vous tous les deux essayer de ne pas faire un aussi grand désordre que la dernière fois ? Je trouve encore des fléchettes en mousse dans le manoir, dit-il.

- Désolé, je pensais que tu étais Alois, dit le garçon, en reprenant son souffle. L'as-tu vu ?

Sebastian se retourna et sourit au Comte.

- Oui, je l'ai vu. En fait, il est juste derrière vous.

Les yeux de Ciel s'écarquillèrent alors qu'il se retournait, seulement pour être face au canon de l'arme du blond. Pendant un moment, tout sembla s'arrêter, même s'il ne fallut qu'une seule seconde avant que le blond n'appuie sur la détente et ne touche l'autre garçon au front.

- Boom ! Head-shot ! gloussa le blond avant de s'enfuir.

Le fait qu'il dise cela ne fit qu'empirer les choses. Le bleuté à présent furieux. Il avait été touché par Alois Trancy ! Le blond allait payer maintenant.

- Sebastian ! Traître !

- Mais jeune maître, je pensais que sa présence vous était évidente. Je vous l'aurai définitivement dis plus tôt si je n'avais pas supposé qu'il était dans votre capacité de le sentir, dit l'homme, avec un sourire.

- Peu importe ! cria le garçon avant de partir.

Il poursuivit le garçon gloussant à travers le manoir. À travers les couloirs, en haut et en bas des escaliers, à l'intérieur et à l'extérieur des pièces. Chaque garçon fut capable de toucher l'autre de nombreuses fois, mais c'était insignifiant. Il semblerait qu'ils soient de forces égales.

Ils fuyaient au fond du couloir, et approchaient des escaliers. Il semblerait qu'Alois soit sur le point de perdre désormais. Il n'avait plus de munitions et la rampe se rapprochait de plus en plus. C'était la fin du jeu. À coup sûr. Mais alors, l'impossible se produit. Une fois de plus, le blond fuit.

Il prit de l'élan et sauta par-dessus la rampe. Ses bras et ses jambes s'agitant dans tous les sens comme pour essayer d'atteindre quelque chose, mais seulement pour ne rien attraper. Finalement, il s'agrippa au lustre, et le secoua violemment. Il se balança comme un singe. Il savait que son ami n'oserait pas tirer sur sa grande source de lumière.

- Trancy ! Espèce d'enfoiré! Descend de là tout de suite ! cria Ciel.

Il ne s'arrêta presque pas pour aller lui aussi par-dessus la rampe.

- Pas moyen ! Tu vas me descendre ! cria le blond en retour.

- Si tu casses ce lustre, alors aide-moi, je vais me débarrasser de toi !

- Je t'aime aussi muffin !

Le garçon était confiant dans son habilité à ne pas être touché maintenant. Le seul problème à présent, était la lumière qui lui faisait mal aux yeux, et ses mains qui glissaient.

Ses mains était en train de glisser.

- OH MER- ! fut tout ce que le garçon put dire avant de lâcher et de tomber au le sol.

Ciel descendit rapidement les escaliers pour s'assurer que son ami aille bien.

- Alois, es-tu déjà mort ?

- Nan, je vais bien, mon pote, dit le blond, en frottant son dos douloureux. Merci d'demander.

- C'est bien, dit le bleuté avec un sourire tordu.

Lentement, le canon de son pistolet visa le garçon sur le sol.

- Échec et mat.

- Qu'est-ce que tu- ? Ow ! OW ! Arrête ! OW ! ARRÊTE ÇA ! OW ! ÇA FAIT MAL !

Ciel continua à tirer jusqu'à ce qu'il touche le blond avec sa dernière fléchette. Bien que les balles oranges soient faites de mousse, leurs bouts en caoutchouc tirés de près, piquaient quand même. Et il s'agissait de la raison pour laquelle vous devriez prendre plutôt sérieusement tous les jeux joués avec un Phantomhive.