Je remercie toutes les personnes qui m'ont offert des reviews. Je me suis rendue compte qu'il y a peu de temps que ne voulais pas me permettre de vous répondre. Or, à chaque reviews, je vous en ais envoyé. Mes plus plates excuses. Merci d'avance de me pardonner.

L'auteur.

Lettre n°9, la suite...

J'ai rabattu mon bandeau sur mes yeux. Je me suis allongé. Immobile, riant intérieurement :

Entre...

L'odeur de son vétiver au dessus de moi m'a donné la chair de poule. Il n'a rien dit. Mais je peux t'affirmer que le spectacle lui a plu. Sans ma vanter. Mon corps exposé dans la nuit lui a fait de l'effet. Et je t'autorise à comprendre cette phrase comme minimaliste.

Je connaissais la retenue du Cold Fish au lit, sa réserve dans la jouissance, cette fameuse distance qui, jusqu'à présent, rendait nos ébats plus subtils que bouleversants...Je l'ai découvert cette nuit aussi voluptueux qu'insatiable : un vrai virtuose du plaisir dont il peut parcourir la gamme dans tout les sens. A l'envers, à l'endroit, au propre comme au figuré. Quant à la passion...Comment ais-je osé qualifié mon Japonais de froid ! Remarque : on peut comprendre qu'il bride ses instincts...Parce que, lorsqu'il leur laisse libre cours, il ne sait plus s'arrêter. C'est l'explosion.

Il ne met ni borne ni frein à ses appétits. Aucune sorte de limites...Du délire. De la déraison. De l'exagération.

De toi à moi Quatre, ce fut formidable, l'une des expérience les plus fortes de ma vie !

Bon, d'accord, je consens à te raconter ma nuit, mais seulement dans les grandes lignes...

Au terme de notre premier apogée, il s'est levé, comme il le fait toujours après l'amour, pour fumer une cigarette dehors.

Moi, je me trouvais encore au nirvana. Je restais couché à plat dos.

J'ai dû m'assoupir quelques instants.

Quand il est revenu, il s'est assis sur le lit, m'a frôlé le cou avec tendresse, les épaules, les bras. Il m'a pris la main gauche, l'a levée en la caressant...

Alors, avant que je n'ais eu le temps de réagir, il m'a attaché le poignet gauche au poignet droit avec une seconde paire de menottes.

Celles-là n'étaient pas en plastique...

Ne panique pas.

Ma situation, ou plutôt ma nouvelle position, allait tourner très favorablement à mon avantage : elle excita mon Cold Fish au point de la mener jusqu'à l'état d'échauffement où il se trouvait quelques instants plus tôt.

En inventant de nouveau jeux dont je te passerais les détails, il me conduisit vers une seconde apothéose. Nous arrivâmes ensemble au paroxysme.

Je reposais, haletant, ravi de ce plaisir qu'il me faut qualifier de suprême, tandis que lui-même retrouvais un peu de calme en fumant dehors sur le balcon.

J'entendais le va-et-vient de la mer, la vague qui montait jusqu'à notre fenêtre, qui sa brisait contre le rocher, qui se retirait. La rumeur du flux ralentissait la battement de mon pouls et me berçait. J'aurais pu m'endormir...

Seulement, pour la sieste, les deux bras tendus, les mains liées au-dessus de la tête, la posture n'étais pas idéale !

Quand mon Japonais revint près de moi, je lui demandais de me détacher. Il répondit à ma requête par un déluge de baisers et fit taire mes protestations en renouvelant sur mon corps son tendre pillage. Je te parle de pillage, car les deux paires de menottes m'immobilisaient et me forçaient à la passivité.

Mon inertie, cette fois totale, le jeta dans les transes...Je ne saurais même te décrire son état, tant il mettait de flamme à me posséder. Il me caressait d'une façon inattendue, inventait des positions, révélait des aspect insoupçonnés de sa personnalité...Elle est magique, la surprise en amour !

Très honoré par la force et la constance de son désir, je me laissai dévaster sans résistance...Et son enthousiasme m'envoya eu septième ciel pour la troisième fois !

Lorsqu'il se releva et partit fumer sa cigarette, je perdis conscience dans les bras de Morphée.

La halte fut brève. Une crampe aux articulations et un fourmillement dans les bras me réveillèrent.

J'entendis son souffle à mes côtés. Je l'appelais doucement. Rien. C'est l'une de ses particularité : il a un sommeil de plomb ! Je le nommai à haute voix. Rien. D'habitude je le tire du coma avec un léger coup de pied. Mais ici, notre lit est trop large. Du bord où j'étais attaché, j'avais beau me tortillais en tous sens, je ne l'atteignait pas. Impossible de lui toucher, même frôler la jambe ou l'épaule.

Il du cependant sentir mon agitation, car il roula sur lui-même, me prit dans ses bras et me posséda avec une nouvelle fougue, un lyrisme inégalé, balbutiant à mon oreille un chapelet de « I Love You » magnifiques !

Cette fois, la quatrième, ma victoire sur le Cold Fish, sur sa fameuse réserve et son implacable froideur, était totale.

Ne me restait désormais qu'à chercher- et trouver moi aussi- le repos du guerrier.

Je finis par sombrer.