Écrit par HateWeasel

49. Que Ferait Jésus ?

Le soleil venait de se coucher sur la région de Londres. Et la nuit sembla apparaître aussitôt qu'il fut parti. Cette nuit-là, Alois fut prudent lorsqu'il se faufila hors de la maison, il ne fit pas un seul bruit et ne se fit pas voir. Il se rendit au Manoir Trancy abandonné, où l'ange perfide l'attendait.

Il n'était pas vraiment sûr de vouloir le faire. Peut-être pouvait-il encore arranger les choses avec Ciel ? Malheureusement, le blond perdait toute confiance en lui lorsqu'il en venait au bleuté. Il ne pensait pas pouvoir tout arranger. Il ne pensait pas mériter le temps de Ciel, contrairement à ce qu'il en était vraiment.

Alois se dirigea vers le vieux portail rouillé devant le manoir, il le poussa, et le portail s'ouvrit accompagné d'un grincement douloureux. En s'avançant plus profondément dans la cour, il vu son rendez-vous, assis sur les marches de la demeure.

- Oh, tu es là ! Honnêtement, je pensais que tu ne viendrais pas, dit le garçon aux cheveux de neige en se levant. Est-ce que tu as été vu ?

- Je ne pense pas. Tout le monde était occupé avec ses propres affaires, répondit le blond.

- Devrions-nous commencer, dans ce cas ?

Le blond ne dit rien, mais acquiesça de la tête avec hésitation. Comme dis plus tôt, il ne voulait pas vraiment partir, mais s'il ne pouvait plus être avec Ciel, il ne savait pas quoi faire d'autre. Il était de nouveau seul. Tout seul...

Maxwell sourit.

- Très bien.

Une lumière rayonnante recouvrit le garçon alors qu'il se transformait. Il obtint une paire d'ailes angéliques, garnis de plumes argentées aussi pâles et blanches que ses cheveux. Hormis l'uniforme de prêtre qui se trouvait sous sa veste ornée d'or, sa tenue, son short et ses gants étaient blancs. Son expression était douce tandis que la lumière disparaissait petit à petit. Il était, eh bien, angélique.

L'être aux cheveux de neige prit la parole.

- Jim Macken, abandonnes-tu ta forme démoniaque afin d'embrasser le Seigneur ?

Le blond fut interrompu par une troisième voix avant qu'il ne puisse répondre.

- Tu peux toujours courir !

Alois tourna rapidement la tête pour trouver l'origine de la voix ô si familière. Il s'agissait de nul autre que Ciel Phantomhive qui traversait le portail. Le garçon était essoufflé, comme s'il avait couru, ce qui était le cas. Il avait vu Alois quitter la demeure et l'avait suivi. Heureusement, d'ailleurs. Ciel avait l'air absolument furieux, pourtant le blond était quand même content de le voir. Savoir que Ciel avait pris le temps de venir ici pour s'opposer à sa décision lui donnait des papillons dans le ventre. Il voulait que ce soit le mauvais choix. Il ne voulait pas partir, et il avait besoin de cette reconnaissance de la part de son ami pour agir sur ses propres sentiments.

Cependant, Maxwell n'était évidemment pas ravi de voir le bleuté.

- Tu es venu ici pour dire au revoir à ton ami, Phantomhive ?

Il déploya inconsciemment ses ailes pour se donner un air plus intimidant.

- Non. Je suis venu pour te tuer, et pour botter le cul d'Alois, répondit Ciel.

En réponse, le blond demanda dans une sorte de cri plaintif :

- Pourquoi ?!

- Parce que tu es un idiot ! cria Ciel en allant vers son ami.

Il leva la main, et sa paume rencontra d'une manière agressive le visage de l'autre.

- Tu avais promis ! cria-t-il. Tu avais promis que tu ne partirais pas !

Alois resta figé, ses yeux écarquillés fixant le bleuté, tout en tenant sa joue à présent douloureuse. Le Phantomhive était vraiment énervé contre lui. Il ne l'avait jamais vu faire une tête aussi peinée auparavant, rougie et crispée alors qu'il essayait de garder un statut d'indifférence, en vain. Il semblait être en train de retenir ses larmes. Ciel Phantomhive pleurer ? Alors ça, c'était quelque chose d'effrayant. Le garçon n'avait pas pleuré depuis la mort de ses parents il y a si longtemps, pourtant le voilà qui était sur le point de le faire.

Mais le blond avait promis au garçon, non ? En y repensant, il se souvint de la discussion qu'il avait eu dans le bureau après que l'ange lui ait parlé pour la première fois. Il se souvint à quel point son ami semblait bouleversé par le sujet. Il se rappela que le bleuté ne l'aurait jamais jugé sur ce qui était arrivé dans ce même manoir devant lequel il se tenait. Il était soulagé, heureux, et triste en même temps. Triste pour avoir inquiété son compagnon, et en colère pour avoir laissé cet enfoiré le duper et lui faire perdre confiance en Ciel. Il se sentait stupide. Si, si stupide. Peut-être qu'il avait besoin qu'on lui remonte les bretelles pour avoir été un imbécile. Sa réflexion fut interrompue par Maxwell.

- Une promesse ? C'est stupide de seulement se reposer sur une promesse, tu ne penses pas ?

Ce fut désormais le blond qui parla.

- Ce n'est pas stupide, dit-il. J'ai promis à mon ami que je ne l'abandonnerai pas, et je compte bien tenir cette promesse !

- IDIOT

L'ange était enragé.

- Tu abandonnerais le Paradis pour une stupide promesse !?

- Ce n'est pas stupide. C'est parfaitement logique, dit Ciel avec un petit sourire.

Il se sentait lui aussi mieux grâce aux paroles de son ami. Il n'allait pas être à nouveau seul, après tout.

- Contrairement à toi, Alois a un sens de l'honneur, qu'il le sache ou non. Il a beau se travestir en public, et dire des choses impolies et stupides, lorsqu'il fait une promesse sincère, il la tient.

- Ça ne s'applique pas aux promesses en l'air, bien sûr, ajouta le blond.

- Oui, tu avais aussi promis de ne pas m'embarrasser en public, mais ça devait être une des promesses en l'air, hm ?

- Mince ! Tu l'as compris ! plaisanta Alois en souriant à pleine dent.

Soudain, le bleuté sentit une douleur vive dans son bras. Il écarquilla les yeux, alors qu'il inspectait les dégâts, lorsqu'il trouva une plume dépasser de l'endroit d'où provenait la douleur, et qui en était la cause. Son attention se porta sur l'ange alors qu'il retira l'objet du crime.

L'expression de Maxwell était sombre, toute trace de gentillesse était désormais partie. Il s'agissait de son vrai visage. Son aile s'étendit vers le garçon, avant de lancer plus de projectiles.

En un éclair, Ciel attrapa son ami et évita la nuée. Il n'allait pas se laisser toucher si facilement à nouveau, ou laisser le blond se faire toucher par accident. Lorsqu'il s'arrêta, son ami était positionné sur son épaule comme un sac de farine. Le garçon cria et geint, tout en s'agitant dans tous les sens, ce qui causa sa chute inévitable.

- Aïe ! Bon ! Blanche Neige doit disparaître ! dit Alois en se frottant le cuir chevelu. Je vais le tuer.

- Non, tu vas rester sage et hors de mon chemin, le corrigea le bleuté.

Il était sérieux. Cet ange devait partir. Il s'était moqué du Phantomhive, et ledit garçon n'allait pas le laisser s'en sortir après avoir fait cela. Oui, le jeune noble allait utiliser la seule chose efficace contre ce genre de choses; la violence.

- Oh, allez ! Laisse-moi t'aider !

- Non ! Je ne te laisserais pas !

Leur dispute fut interrompue lorsqu'ils entendirent quelqu'un frapper lentement des mains.

- Oh, c'est mignon, dit Maxwell.

Son sourire était revenu, mais il était à présent tordu en un rictus mauvais.

- Tu vas protéger ton petit copain ? Pourquoi ? Tu vas juste finir par t'en lasser et t'en débarra-

- Ferme. La, ordonna Ciel en serrant les dents.

Son œil luisait en rouge. Il retira son cache-œil et le jeta au blond derrière lui, révélant que son œil marqué luisait lui aussi en rouge, mais avec une teinte violâtre. Comme pour Alois, des flammes noires enveloppèrent lentement le corps du garçon, la seule différence étant qu'il ne semblait être en train de brûler.

Le bleuté se transformait. Les flammes se dissipèrent assez vite, laissant apparaître le garçon. Il avait des cornes noires courbées vers l'arrière, contrairement à celles du blond dirigées vers l'avant, il avait aussi une queue de singe, de la même couleur noire-bleuâtre que ses cheveux. Ciel était vêtu d'une queue de pie noire croisée à l'air militaire, d'un pantalon anthracite, et de bottes noires.

Un ensemble très pratique, mais qui n'oubliait pas l'esthétique et l'élégance, le distinguant de celui de son ami qui était beaucoup plus, euhm, « tape-à-l'œil ». Il y avait des pentacles sur chaque boutons, et des ornements sur le col et les manches. Sur ses manches, son torse, ainsi que ses épaules, se trouvaient des écrits qui semblait être du latin ou de l'hébreu, comme les symboles qui étaient dessus. Une des pièces de tissu semblait déplacée, celle sous son pectoral gauche. Une sorte de symbole avait l'air de s'y trouver, quelque chose qui n'avait rien avoir avec le Christianisme ou le Judaïsme, quelque chose de différent. Cela ressemblait à un serpent enroulé autour d'un bâton. En fait, cela ressemblait au Bâton d'Asclépios, ce symbole avait été utilisé dans de nombreux cultes Asclépiens...

Le mot « culte » et le garçon ne faisaient pas bon ménage. Le symbole sur sa tenue était également gravé à jamais sur sa peau. Personne ne savait pourquoi il le portait dans sa forme démoniaque, en fait, personne n'était sûr de savoir s'il en avait lui-même conscience. Mais le voir ne fit que le rendre encore plus furieux, et à cet instant précis, un ange se trouvait dans sa ligne de mire.

- Impressionnant, nargua l'ange. Cependant, il faudra bien plus qu'un changement de costume pour me tuer.

Bien qu'il sourisse et se moque, le garçon angélique était plutôt anxieux. Il avait peur de ne pas pouvoir s'occuper du garçon, surtout si le blond décidait de désobéir aux ordres de ce dernier. En parlant de lui, Maxwell avait compris que l'apparition du Phantomhive avait ruiné ses plans. Le garçon voulait vraiment devenir l'ami du blond. Il espérait que le garçon soit en mesure de partager avec lui ses horribles souvenirs, et qu'il l'aide à se remettre de ses blessures. Il avait beau être allé au Paradis, et être devenu un ange, ses cicatrices étaient toujours présentes. Un jour, il finirait par oublier après avoir passé trop de temps au Paradisio, comme la majorité de ceux de son espèce. Il avait déjà oublié comment était la vie avant qu'il n'aille au manoir qui se tenait sur ce-même endroit. Mais hélas, il avait oublié.

Maxwell y songeait davantage avant d'être ramené à la réalité lorsque le poing du bleuté fit connaissance avec son visage. L'impact l'envoya s'écraser contre l'un des murs extérieur du manoir. Cependant, ce n'était pas surprenant, vu la force avec laquelle le démon l'avait frappé. Si Ciel avait frappé un humain avec une telle force, cela aurait abouti à un amas de fragments de crânes qui était auparavant une tête, transformée en un ramassis de chair méconnaissable, et de sang inondant le sol. Quel malheur que la tête de Maxwell ne soit pas aussi fragile.

Cela dit, Maxwell s'écrasa assez fort sur la structure en brique pour la fissurer. Il tomba au sol, atterrissant sur son estomac dans un bruit sourd. Les plumes blanches de ses ailes étaient à présent froissées.

Il se releva et se frotta la bouche du revers de sa main.

- Ce n'était pas juste. Nous avions dit « pas de coups fourrés » ?

- Je ne suis jamais juste. Je ne l'aie jamais été, et je ne le serai jamais, dit Ciel.

- C'est vrai ! intervint Alois qui se sentait mis de côté.

Il se rappelait de la fois où ils s'étaient battus en duel il y a des années de cela, Ciel s'était retourné à « cinq » au lieu de « dix ». Le bleuté ne savait pas ce que « pas de coups fourrés » signifiait.

Maxwell l'ignora alors qu'il préparait une autre attaque. L'ange lança une fois de plus ses projectiles de plumes vers le démon, et le manqua de près. Le garçon était bien trop rapide. Il sautait, donnait de petits coups, et tournait en évitant ces surins angéliques tranchants. D'un point de vue extérieur, ils se déplaçaient en un éclair, étant à un endroit à un moment puis à un autre en un battement de paupière. Mais pour eux, ils bougeaient lentement, même pour les yeux du blond. C'était presque comme s'ils dansaient. Alors ça, c'était une danse que Ciel pouvait vraiment apprécier.

Dès la première ouverture, Ciel frappait le garçon aux cheveux de neige une nouvelle fois, et une fois de plus avant qu'il ne puisse se régénérer. Il se faisait presque mal aux poings en frappant Maxwell, presque. Le démon continua cette routine, et l'ange commença à s'énerver.

Les cheveux de l'ange, d'habitude si bien coiffé en arrière, lui tombaient désormais sur le visage, et étaient parsemés de terre et de sang, tout comme ses vêtements. Son visage était aussi couvert de sang; son nez, cassé, saignait, et ses lèvres étaient coupées par ses propres dents. Apparemment, il n'avait pas l'habitude de se battre. Il était suant et sale, et à part pour la blessure qu'il lui avait infligé au début du combat, il avait à peine égratigné son adversaire qui, lui, était légèrement essoufflé. Maxwell devait en finir, et vite.

Au lieu de relancer ses précédentes attaques, il s'élança vers Ciel en utilisant ses ailes pour gagner de la vitesse. L'ange ouvrit ses mains comme des serres et saisit le cou de Ciel, le hissant haut dans le ciel.

Ciel se débattit pour se débarrasser des mains de Maxwell, qui écrasaient leur prise de plus en plus fort. Il les griffa jusqu'à la chair mais elles ne firent que resserrer leur emprise. Ce n'était pas l'oxygène dont Ciel avait besoin, non. Les démons n'avaient pas besoin d'air. Mais à ce train-là, il lui briserait la nuque, ce qui serait difficile à régénérer à son âge. Sebastian pouvait le faire sans trop de difficultés, mais le majordome était tellement plus vieux, et de ce fait plus puissant que le garçon. Ciel ne possédait pas non plus l'amont de pouvoir qu'un pacte pouvait conférer, il ne pouvait donc pas invoquer des flammes comme il le voulait. Le garçon décida alors de tirer son ennemi plus près pour être en mesure d'atteindre ses ailes.

Lorsqu'il y parvint, le vol de l'ange fut perturbé, lui faisant perdre de l'altitude. Le démon resta agrippé à Maxwell en gardant la prise sur son aile tandis qu'ils chutaient.

Maxwell hurla lorsque son aile commença à se déchirer.

Désormais ils n'avaient plus rien pour atterrir en douceur. Ils tombaient maintenant à une vitesse record. Ciel voyait le manoir s'approcher de plus en plus d'eux, puis, ils s'arrêtèrent.

Maxwell ne put que produire un étranglement désagréable. Ciel tenait toujours l'aile, pourtant il ne touchait pas le sol. Il leva les yeux pour voir Maxwell empalé sur une décoration de toit en forme de croix. L'ange était encore en vie. Il en faudrait plus pour tuer un être divin. Le garçon affichait une mine étonnée alors que du sang dégoulinait de ses lèvres. Il n'avait pas l'air de souffrir, plutôt comme si son corps était en état de choc.

Ciel se posa doucement sur le toit avant de lâcher l'aile. Lorsqu'il le fit, l'ange sembla le remarquer.

- Que s'est-il... passé ? demanda-t-il dans un râle.

- Regarde ta poitrine, répondit le démon en pointant du doigt la blessure de Maxwell.

Le garçon aux cheveux de neige s'exécuta. Il vit l'énorme objet en métal sortir de son corps. Il vit le sang, oh, le sang qui imprégnait son costume de rouge et qui s'égouttait le long de la croix. Il vit des bouts de sa propre chair déchirée.

- Nom... de Dieu...

- Voyons... se moqua Ciel, tu ne devrais pas utiliser le nom du Seigneur en vain.

Maxwell regarda son ennemi.

- Aide... moi...

- Je suis désolé, je ne peux pas. Je dois m'assurer qu'Alois aille bien.

- Aide-moi !

Il écarquilla les yeux. Il semblait désespéré. Il l'était. S'il pouvait se libérer, il pourrait guérir, vivre et voir un autre jour. Mais non, Ciel ne le permettrait pas.

- Aide-moi ! Je t'en prie ! supplia-t-il.

Des larmes coulaient désormais le long de son visage.

- AIDE-MOI ! S'IL TE PLAÎT !

- Je suis désolé, je ne peux pas t'aider. Tuer des anges n'est pas ma spécialité. Mais ne t'en fais pas, j'enverrai mon majordome « s'occuper » de toi plus tard.

Ciel sourit sadiquement. Maxwell était en larmes, l'implorant de l'aider, mais non, il ne le ferait pas. Ce serait beaucoup trop facile pour Ciel.

Alois s'était frayé un chemin jusqu'au toit pour voir ce qu'il se passait. Il vit l'ange, et il vit le grand sourire de Ciel. Il sut que c'en était fini. Maxwell ne recevrait jamais « l'aide » qu'il voulait. Le blond sourit à son tour. C'est ce que tu mérites, pensa-t-il.

De plus, il en profita pour observer son ami. À quel point il était beau. Est-ce que je viens juste de penser « beau » ? Mon Dieu, quelle fille je fais. Heureusement pour lui, le bleuté ne pouvait pas entendre ses pensées.

Malheureusement pour lui, Ciel avait aussi promis de lui botter le cul, et il s'en souvint immédiatement en voyant la tête du garçon. Il se redressa alors que le démon s'avançait vers lui. Il ferma les yeux et se prépara à sa punition.

Elle n'arriva cependant jamais. À la place, il sentit deux bras l'entourer, étonnamment, ils étaient chaleureux, bien que sveltes. Il ouvrit les yeux pour voir l'autre garçon. Il était enlacé par Ciel Phantomhive ? Il pensait que cela n'arriverait que dans ses rêves, et pourtant il était là, dans ses bras.

- Ne rompt jamais ta promesse, dit le bleuté en cachant son visage dans l'épaule du blond.

Alois ne savait pas comment réagir. Comment le pouvait-il ? Le garçon n'avait jamais été pris de cette façon auparavant. Les seuls « câlins » qu'il avait reçu venait de son petit frère, Luka, avant qu'il ne meure. Toutes ses interactions avec l'ancien Comte Trancy étaient désagréables, et n'étaient certainement pas des « câlins ». Mais ça, c'était différent. Désirable, cependant. Il retourna le geste en mettant ses bras autour de l'autre garçon à son tour. Son visage était chaud, et la chaleur de la joue de Ciel contre la sienne ne l'aidait pas, mais, c'était agréable.

- Je ne le ferai pas, répondit-il enfin. Je resterai avec toi aussi longtemps que tu le voudras, et même si tu ne le veux pas.

Un petit rire s'échappa du garçon légèrement plus petit.

- C'est rassurant. Quelle fille tu fais, tu le sais ça ?

- Tu le voudrais.

- Pas vraiment.

Ils rentrèrent à la suite de ces événements, alors que le soleil pointait à l'horizon. Ils n'avaient pas besoin de sommeil, mais ils restèrent chez eux ce jour-là pour rattraper le temps qu'ils avaient perdu à cause de la tromperie de Maxwell. Lorsqu'ils passèrent le portail et quittèrent le domaine, le cri dudit ange implorant, et suppliant, pouvaient être entendu au loin. Il continua pendant des heures, bien après que les démons soient partis. Il ne s'arrêta que lorsque Sebastian quitta le Manoir Phantomhive pour faire une course.

« JÉSUS ! » fut le dernier son émit par l'ange.