Écrit par HateWeasel
76. Chez Le Professeur Particulier.
Le blond s'était dégoté un professeur particulier afin de l'aider à réviser pour un gros contrôle de littérature en fin de semaine. La voiture dans laquelle il se trouvait s'arrêta devant la maison d'un certain John Wilson, et avant de sortir, on lui rappela son deuxième objectif.
- Cherche tout ce qui serait suspect dans la maison, compris ? demanda le bleuté au blond, s'assurant qu'il ait entendu.
Le blond avait du mal à être attentif aux moments les plus cruciaux.
- Oui, oui. J'ai compris. Pas d'inquiétudes à avoir, mon pote, dit-il. Je rentre, je fais semblant d'étudier et je trouve toutes les bizarreries qu'il cache. Compris.
Le bleuté n'était toujours pas rassuré. Pourquoi était-il celui qui était nerveux ? Il n'allait pas entrer chez un potentiel tueur en série. C'était le boulot d'Alois ! Le blond était très robuste, et incroyablement difficile à tuer, mais, le Phantomhive ne pouvait s'empêcher de se faire un sang d'encre.
- … Une dernière chose. La chose la plus importante que tu dois retenir; « ne te fais pas attraper », l'avertit-il.
- Reçu cinq sur cinq ! Je ne vous laisserai pas tomber ! dit le blond en sortant du véhicule. J'te ramènerai des cadavres sans problèmes !
Et il ferma la porte, laissant le bleuté et le majordome dans la voiture.
- Sebastian, penses-tu que l'envoyer seul était une mauvaise idée ?
Le majordome regarda dans le rétroviseur, analysant l'inhabituelle expression d'inquiétude du garçon, et il ricana.
- Je ne devrai pas vraiment avoir le droit d'exprimer mon avis, jeune maître. Cependant, je ne pense pas que vous ayez à vous en faire. Alois est un démon, après tout. Et il porte un mouchard. Comme il le dirait si bien, « pas d'inquiétudes à avoir, mon pote ! », dit le majordome en faisait sa meilleure imitation du blond.
Le garçon à l'arrière le regarda avec dégoût.
- Ne redis plus jamais cela...
- Toutes mes excuses.
Pendant ce temps, alors qu'ils repartaient, le blond se dirigea vers la maison à l'air ordinaire, et frappa à la porte. Il fut salué par le soi-disant « Croque-Mitaine », un étudiant du nom de John Wilson.
Ce dernier portait d'assez grandes lunettes qui semblaient sur le point de tomber à n'importe quel instant, et un t-shirt de l'Université Métropolitaine de Londres qui recouvrait sa carrure svelte. Il dut se pencher vers le blond, puisqu'il le surplombait. Alois se demanda s'il se pourrait qu'il soit lié à Slenderman. Il frissonna rien qu'en y pensant.
- Alors tu dois être Alois ? dit l'homme en se frottant le visage.
Il avait l'air de s'être à peine réveillé, bien qu'il soit déjà trois heures de l'après-midi.
- C'est bien ça ! dit le blond d'un ton amical.
- Très bien, tu veux rentrer, alors ? Il fait si chaud dehors que ça en est stupide.
John rentra à l'intérieur et fit signe au blond de le suivre.
- Pose tes affaires quelque part, et assis-toi.
- D'accord.
Le blond fit littéralement ce qu'on lui dit. Il jeta son sac par terre, et s'assit immédiatement à côté. John le regarda perplexe quelques instants, avant de comprendre.
- T'es un vrai monsieur je-sais-tout, pas vrai ?
- Je te le fais pas dire.
Ça promet, pensa-t-il.
- Alors, qu'est-ce qui te pose problème ?
- Les maths, l'anglais, l'histoire, tu sais, les devoirs, lista Alois, comme s'il avait répété auparavant.
L'homme assis devant lui soupira.
- Ouaip, ça promet vraiment.
Ils étudièrent ensemble un bon moment, s'occupant de l'anglais en premier, puisque le blond avait un contrôle à la fin de la semaine. Alois posa subtilement ses yeux un peu partout dans la pièce, examinant tout ce qu'il pouvait. Il en vint à la conclusion que c'était en un mot, ennuyeux. Le genre de salon que n'importe quel étudiant pourrait avoir, si ce n'est en un peu plus propre. Mais, c'était prévisible puisque John devait y accueillir des élèves. Finalement, le blond décida qu'il en avait assez vu pour cette pièce, et il se mit en tête de voir le reste de la maison.
- Excuse-moi, dit-il, ça te dérange pas si j'utilise tes toilettes ?
Un mensonge crédible.
- Va tout droit. C'est par là, dit l'étudiant en pointant du doigt le couloir. Crie si tu as besoin de quoi que ce soit, alors.
- Ça marche.
L'adolescent blond se leva et s'étira avant de se diriger vers le couloir. Il passa devant plusieurs portes, jetant des coups d'œil à l'intérieur, avant de trouver les toilettes. Cependant, il décida d'y aller à la dernière minute, si John entendait une chasse d'eau mais que le blond ne revenait pas juste après, il se douterait de quelque chose. Donc, il continua à avancer.
Il s'arrêta devant une porte au bout du couloir, et sentit une sensation de mal être l'habiter. La porte était fermée, évidemment, mais il ne pouvait s'empêcher de sentir quelque chose d'infect de l'autre côté.
Une odeur de sang et de viande avariée. Ça c'était suspect. Sentant qu'il prenait trop de temps, il décida de rebrousser chemin et de revenir aux toilettes, comme il l'avait dit. Il ferma la porte derrière lui, et sortit son téléphone.
La pièce au bout du couloir sent la mort. Porte verrouillée. Suspect ?
- AT
Il envoya le message au bleuté avant de tirer la chasse d'eau et de se laver les mains. Il devait aller jusqu'au bout de son mensonge. Il mit son téléphone sur vibreur et supprima le message au cas où, et chercha une excuse pour justifier sa si longue pause.
Le blond retourna dans la pièce, et s'assit à nouveau devant l'homme.
- Désolé, j'ai eu du mal à les trouver, dit-il.
- Ce n'est pas grave, répondit l'homme qui semblait plutôt anxieux à présent. Alors, où en étions-nous ?
- La poésie.
- Oh, c'est vrai.
La journée se termina, Alois partit de chez John Wilson, et entra dans la Rolls Royce noire de la demeure Phantomhive. Il s'assit à l'arrière avec son compagnon bleuté, prêt à faire son rapport.
- Alors ? As-tu trouvé quelque chose ? demanda le garçon borgne assis à sa gauche, se tournant pour faire face au blond.
Il n'aimait pas que le blond s'assoit du côté où il portait son cache-œil. Il ne pouvait pas le voir du coup.
- Eh bien, à part cette étrange pièce au bout du couloir qui sentait la viande avariée et qui était fermée avec un cadenas, le blond prit un instant pour reprendre son souffle, pas grand chose. Mais il était plutôt pressé après que je sois aller « m'occuper de mes affaires ». Quoique c'est parfaitement normal. Peut-être qu'il avait peur que je trouve sa collection de porno.
Ciel leva les yeux au ciel. La capacité qu'avait le blond à passer dans le vulgaire était étonnante. Il mit ce détail de côté pour demander :
- Rien d'autre ?
Le blond réfléchit un instant. Rien d'autre ne semblait se démarquer.
- Sur toutes les photos de son enfance qui étaient exposées, il y avait une fille blonde. Est-ce que c'est considéré comme « bizarre » ? Je veux dire, même Kristopherson et toi semblaient avoir un truc pour les blonds.
Le conducteur ricana et le bleuté le fusilla du regard avant de se calmer.
- Eh bien, étant donné que le tueur en série a ciblé des enfants blonds, et pris des mèches de leurs cheveux, ça pourrait être considéré comme étrange, dit-il, ignorant totalement le commentaire de l'autre garçon. Si seulement nous savions ce qu'il y avait dans cette pièce...
- Qui sait ? Mais comme il m'a donné ceci, on pourrait très bien le savoir, dit le blond en sortant une copie des « Mystérieux Poèmes d'Un Homme Mort » de son sac.
Maelstrm : Contente de l'entendre, en espérant que ça se passe mieux avec ton nouveau binôme !
Moi ça va, je peux très bien passer d'un épisode en VF à un épisode en VO. D'ailleurs, la saison 18 a commencé à être diffusé en VF sur GameOne, on va peut-être enfin rattraper la VO.
Merci de ton commentaire, et à bientôt !~
