Bonne année 2018 à tous ! Mes vœux les meilleurs pour vous et votre entourage, en espérant que tout aille comme sur des roulettes ! (Je pense que presque personne n'utilise cette expression...)
Écrit par HateWeasel
84. Une Épreuve Digne d'Hercules.
Aujourd'hui est un jour étrange au manoir Phantomhive. Il semblerait que le jardin se soit transformé en jardin/parcours. Mais dans quel but ?
Ciel était assis sur un transat du patio, admirant la vue. Son majordome s'était vraiment surpassé sur ce coup là. Le jardin avait toujours la même apparence, mais il était à présent rempli de pièges divers et variés, tout aussi dangereux les uns que les autres. Le seul endroit sécurisé était le patio où le garçon se trouvait, un petit sourire plein de malice sur le visage.
Son ami blond se tenait à sa gauche, vêtu d'une tenue étrangement adaptée pour n'importe quelle situation, affichant une expression concentrée. Cela s'explique par le fait qu'il devait traverser ce parcours perfide, raison pour laquelle le bleuté était de si bonne humeur aujourd'hui. Le but dudit parcours étant de tester les limites de ses pouvoirs démoniaques.
- Est-ce que c'est bientôt fini, Sebastian ? demanda le bleuté via le talkie-walkie.
La majordome était quelque part dans la masse, faisant Dieu sait quoi.
Alois était, naturellement, un peu inquiet de savoir que Sebastian avait préparé le parcours. Le blond et l'homme vêtu de noir n'étaient pas dans les meilleurs termes qui soient, voyez-vous. Bien qu'ils partageaient une envie mutuelle pour embêter le Phantomhive, le majordome était encore un peu énervé que le blond l'ait soumis à la servitude éternelle. Il était occasionnellement passif-agressif à l'égard du garçon, mais sinon, ils s'entendaient bien. Ils n'iraient pas jusqu'à souvent discuter ensemble, mais ils pouvaient se tolérer si besoin. Le garçon espérait qu'ils puissent un jour être plus amicaux l'un envers l'autre, mais aujourd'hui, ses pensées étaient concentrées sur l'épreuve que le bleuté avait confectionné rien que pour lui. C'était assez déconcertant de voir à quel point Ciel s'en réjouissait.
- C'est terminé. Vous pouvez commencer lorsque vous serez prêts, jeune maître, dit la voix de l'homme depuis l'outil de communication.
- Très bien, alors, Ciel sourit, mettant le sifflet qui était autour de son cou sur ses lèvres. Prêt ? Partez !
En entendant le coup de sifflet, Alois se précipita dans le parcours. Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber sur le premier piège, des sables mouvants. Son pied commença à s'enfoncer, et par réflexe il sauta dans les airs afin d'éviter le danger. Cependant, au lieu de rester en suspension dans les airs, il se fit rapidement toucher par de nombreuses munitions de paintball, causant sa chute dans un buisson de rose, ainsi que la coloration de sa chemise bleue.
Le garçon sur le patio rigola en voyant le ridicule spectacle joué par le vulgaire blond, et il rechargea son fusil. Alois avait un vocabulaire assez développé lorsqu'il s'agissait d'insultes et de jurons. Il cria de toutes ses forces pendant quelques minutes avant de se dégager de la plante infernale. Ses coupures et ses ecchymoses se soignèrent presque instantanément et il reprit sa course, ignorant les gloussements sournois derrière lui.
Apparemment sa technique de foncer tel un troupeau de bisons ne fonctionnait pas, puisqu'il n'alla pas très loin. Il trébucha sur un fil, et tomba la tête la première dans la terre, avant de rouler sur le côté pour éviter un bac de goudron. Il se releva immédiatement et se remit à courir, parce qu'à en juger par ce piège, un autre l'attendait. Cependant, son habitude de foncer dans le tas sans réfléchir actionna le piège suivant, lorsqu'il marcha sur un autre fil qui déclencha une petite catapulte et il se prit des oreillers. Les plumes volèrent alors qu'elles le touchèrent directement au visage.
Ce fut à ce moment-là que le blond comprit l'intérêt du goudron. C'était plus une farce qu'un piège.
- SÉRIEUSEMENT ?! cria-t-il au ciel, recrachant une plume qui avait d'une manière ou d'une autre réussi à entrer dans sa bouche.
Pendant ce temps, le garçon assis sur le patio regardait à l'aide d'un télescope. Il ne voulait pas en manquer une miette.
À présent, Alois se mit enfin à revoir sa stratégie. Il allait désormais essayer d'utiliser tous ses sens pour anticiper les pièges, afin de les éviter. Il avait déjà fait cela durant son match de ping-pong contre Preston, il s'était servi de ses capacités surhumaines pour voir la sphère presque invisible, et la renvoyer. Maintenant il était sûr et certain de pouvoir y arriver.
En changeant de tactique, il réussit à éviter divers câbles qui auraient sans aucun doute activer quelques farces humiliantes, et il avança dans le jardin sans trop de mal. Confiant, il se mit à courir, esquivant des projectiles et des mécanismes ainsi que d'autres obstacles. Il s'en sortait bien.
Puis il l'entendit. Un petit « click » lorsqu'il posa le pied au sol. Il écarquilla les yeux et se mit en position défensive. Il regarda de tous les côtés, devant, derrière, à gauche, à droite, il était prêt à intercepter une attaque. Cependant, ladite attaque ne vint d'aucune de ces directions. Elle frappa juste sous ses pieds.
BOOM !
L'explosion l'abasourdit quelques instants tandis qu'il fut envoyé haut dans les airs. Il fut tiré de sa stupeur lorsqu'il sentit qu'on le fusillait à nouveau. Ses habits étaient teints d'encore plus de bleu, et d'un peu de noir sur le côté. Sebastian n'était pas loin.
Mère nature l'accueillit durement alors qu'il atterrit dans un autre buisson de roses piquantes. En y regardant de plus près, le jardin était rempli de buissons de roses. Pourquoi, ô pourquoi fallait-il que le Phantomhive aime une plante aussi épineuse ?
Les brûlures sur ses jambes se soignèrent devant ses yeux, mais cela ne changeait rien au fait qu'il lui manquait maintenant une botte et une partie de son pantalon. Comment aurait-il pu savoir qu'il y aurait des mines ? C'était purement et simplement cruel ! Toujours est-il que, ce parcours était fait pour tester ses limites en tant que démon, et donc, les démons étaient beaucoup plus résistants que les humains, ils avaient besoin d'épreuves pouvant être parfois considérées comme un peu extrêmes.
Alois s'extirpa du second buisson et se dépoussiéra, gémissant lorsqu'il marcha sur un petit cailloux avec son pied nu. Il ne pouvait pas continuer ainsi. Rassemblant tout son pouvoir, il s'enveloppa de ces flammes noires si familières, et prit sa forme démoniaque. Désormais, il avait deux de ses bottes, protégeant ses pieds, mais il n'avait rien pour protéger ses épaules ou son abdomen. Ciel observa de loin, se permettant de reluquer un peu la silhouette du garçon, puisque personne ne regardait.
Maintenant le blond pouvait continuer. Une fois son apparence changée, il remarqua que ses sens étaient un peu plus aiguisés qu'avant, son sixième sens inclus. Il s'arrêta avant de tourner à un autre coin, sentant que foncer dans le tas serait un désastre. Il passa avec prudence la tête pour regarder le sol. Lentement, il se baissa et prit une pierre avant de la jeter sur le chemin qui le titillait.
Dès que la pierre arriva à un certain point, il entendit des machines s'activer. Puis, au moins dix sortes de projectiles de paintball, placés dans les haies, tirant des deux côtés. Des détecteurs de mouvements.
- Pour qui te prends-tu ? LEX LUTHOR ?! cria-t-il de nouveau aux cieux, secouant les poings. Cependant, sa remarque était plutôt dirigée à Ciel, qui était extrêmement amusé par les crises du garçon.
- Lex Luthor ? répéta-t-il, baissant le télescope un moment pour se frotter l'œil. Alors ça, ça pourrait être intéressant, songea-t-il avec un sourire narquois.
Il était assis au bout de son transat, appréhendant le prochain mouvement du blond.
Alois était dans de beaux draps. Il devait trouver un moyen de passer les détecteurs sans être touché par les munitions. S'il sautait par-dessus le piège, il serait instantanément fusillé par le majordome et le garçon sur le patio, qui avait apparemment « une capacité secrète de sniper » ou quelque chose qui lui permettait de le toucher d'aussi loin. Foncer dans le tas n'était pas une bonne idée non plus, puisqu'il se ferait bombarder de tous les côtés par de petites balles en plastique colorées.
Il devait bien pouvoir faire quelque chose. Il reprit une autre pierre pour la lancer, le système se déclencha à nouveau avant de se remettre en pause. Après avoir jeté quelques pierres en plus, Alois Trancy eut une idée.
Il savait que, un : les détecteurs ne s'activaient qu'à un certain endroit du chemin. Deux : les armes avaient besoin de quelques secondes pour se charger. Et enfin, trois : il possédait une force et une vitesse démoniaque.
Il fit quelques pas en arrière, afin de prendre de l'élan. Il tendit les jambes avant de se mettre à courir aussi vite que possible sur le chemin, et avec un ajout de pouvoir, s'élança parallèlement au sol là où les pierres avaient déclenché la colère des armes plus tôt. Il plongea de l'autre côté en entendant les projectiles passant à toute allure derrière lui. Lorsqu'il n'eut plus assez d'élan, il glissa au sol et roula, se donnant assez de force pour en finir avec le piège. Alois se releva et se dépoussiéra avant de reprendre sa route.
Ciel, et même Sebastian furent quelque peu impressionnés par l'exploit du blond. Ils avaient cru dur comme fer qu'ils assisteraient à une comédie. Le bleuté fut donc un peu déçu que ce ne soit pas le cas. Toujours est-il qu'il avait encore quelques tours dans son sac, et qu'Alois allait tomber sur l'un d'eux.
Une fois de plus le garçon s'arrêta avant de tourner à un coin, et il lança une pierre sur le chemin. Rien ne se passa, alors il continua d'avancer. Mais il ne se doutait pas que, comme auparavant, le bleuté avait installé des détecteurs de mouvements. Alois n'avait tout simplement pas encore atteint le piège.
Le blond continua sa course, sûr et certain que l'arrivée était à portée de main. Il lâcha quelque peu sa garde, et tourna au coin sans prendre aucune précaution. Quelle erreur ce fut. En faisant cela, il arriva la tête la première contre « le piège », et tomba sur son postérieur.
Alois rouvrit les yeux pour voir ce qui avait attaqué son visage, frottant son pauvre nez. Il releva les yeux pour les poser sur ce qui était, un ours.
Le détecteur de mouvement avait activé un mécanisme qui avait ouvert la cage de l'animal. Où diable le bleuté avait-il eu un ours, ou pourquoi en avait-il un, n'était pas important à savoir pour l'instant. Ce qui était important, cependant, c'était le fait qu'il ne s'agissait pas de Whinnie l'Ourson. Oh non, cet animal était une machine à tuer sans foi ni loi.
La bête se mit sur ses pattes arrières et rugit, faisant presque avoir une attaque à Alois. Il se releva brusquement, et essaya de trouver un plan d'action, mais malheureusement pour lui, être face à face avec un animal aussi imposant l'avait privé de tous ses sens.
Il avait deux options, se battre, ou s'enfuir, et étant donné que son chemin était bloqué, il n'avait plus que la première option : se battre. Il prit une position de combat, et enfonça ses orteils dans la terre avant de charger La Grande Ourse. Ciel, depuis l'endroit sûr qu'était le patio, fronça les sourcils en voyant l'action ridicule du garçon. Le blond avait pris le style de combat d'un bélier, et encorné la bête dans l'estomac, laissant ses cornes s'enfoncer dans la chair.
La bête rugit de douleur et frappa le garçon, l'envoyant dans un autre buisson. Le garçon se dégagea avec vigueur des plantes rampantes, et esquiva la charge de l'ours. Combattre un ours était beaucoup plus dur que de combattre un humain, c'était certain, ses coups de poings semblaient seulement énerver davantage l'animal.
L'ours recevait des dommages considérables, mais ce n'était pas mortel, si ce n'est seulement handicapant. Alois allait avoir besoin de recourir à autre chose. Il se rappela alors que les démons pouvaient utiliser de la magie.
Ciel avait eu recours à l'art de la transformation dans la librairie pour prendre l'apparence d'un adulte. Mais cela avait semblé l'épuiser. Certaines capacités demandaient donc un pacte pour être efficiente. Les pactes permettaient aux démons d'être plus puissants. La transformation ou la manipulation du feu en étaient de bons exemples.
Malheureusement pour lui, Alois ne connaissait aucune magie. Comment allait-il battre cette ignoble créature ? La battre à mort prendrait beaucoup trop de temps, il devait donc trouver quelque chose. Pour une raison ou pour une autre, il pensa à un certain démon durant son combat, un démon qui l'avait aidé par le passé. Un démon qui avait été aimable avec lui. Hannah Annafellows.
La bonne l'avait aidé à prendre sa revanche sur tous, causant le duel à mort de son majordome et de celui de Ciel, ainsi qu'en tuant son serviteur, avant d'accorder sa condition de démon au Phantomhive, forçant alors Sebastian à servir ce dernier pour toujours. Il se souvenait des événements qui avaient pris place dans son jardin respectif, au manoir Trancy, durant ses dernières heures conscientes en 1800. Le même jardin que Hannah avait été en mesure de manipuler. Et Hannah avait réalisé cet exploit sans pacte.
Le blond abasourdit la bête d'un coup de poing bien placé, avant de reculer vers les buissons qui lui avaient infligé tant de souffrance cet après-midi. Il tendit la main et attrapa une branche, la serrant fermement dans sa main. Les épines le transpercèrent, et il sentit sa paume se mettre à saigner, mais il n'y fit pas attention afin de concentrer son énergie vers la plante, comme il l'avait fait plus tôt pour prendre sa forme démoniaque.
Étonnamment, la plante se mit à bouger, se tordant, s'enroulant, grandissant, et se pliant selon la volonté du garçon. Le majordome, caché dans un arbre aux alentours, et le jeune maître, Ciel, n'en croyaient pas leurs yeux. C'était comme si Alois, après avoir fusionné avec l'âme de la bonne et en avoir été arraché, avait volé un peu du pouvoir de la femme.
Les yeux dudit garçon se mirent à luire d'un rouge cramoisi tandis que la plante poussa en avant afin de s'entortiller autour de l'ours. La fourrure de la créature le protégea de la plupart des épines, mais la pression qu'exerçait la plante sur l'animal coupa sa circulation et le priva d'oxygène. La fleur serra l'ours jusqu'à ce qu'il devienne livide. Alois lâcha alors le buisson qui fana et mourut. Cependant, il n'était pas désolé. Après tout, le bleuté venait de lui faire tuer un ours.
- Qui est efféminé maintenant, Phantomhive ?! Lorsque j'en aurai fini avec tout cela, je veux voir cette bête transformée en tapis ! cria-t-il de toutes ses forces.
Le bleuté devait l'admettre, mais pas à haute voix, c'était assez « viril ». Si l'on oubliait le fait qu'il l'avait tué avec une fleur.
Le blond continua péniblement, bien que fatigué après avoir utilisé tellement d'énergie contre l'ours. Ses sens ne furent plus aussi perspicaces qu'auparavant, et il se fit avoir par des pièges similaires à ceux du début. Il marcha dans des sables mouvants ainsi que des mines. Ce n'était vraiment pas sa journée.
Néanmoins, une lueur au bout du tunnel apparut lorsqu'il vit le pavillon où il devait faire retentir la corne de brume, symbolisant la fin de son parcours. Au moment où il aperçut la glorieuse arrivée, il eut un soudain élan et il se mit à courir aussi vite que possible vers la fin. Il ne s'arrêterait pas avant d'y arriver, autrement, il savait qu'il laisserait tomber.
Il devait le faire. Le blond se précipita vers le pavillon à pleine vitesse. Il s'en rapprochait sans embûche, et il sentit qu'enfin sa victoire était imminente.
Mais tout tomba à l'eau, il n'était qu'à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Il avait trébuché sur le dernier, et le plus évident des pièges, il ne s'agissait que d'un d'un simple fil qui l'éleva dans les airs. Le garçon pendouilla en captivité quelques instants avant de comprendre ce qu'il s'était passé.
- BORDEL ?! cria-t-il presque, se débattant dans le filet comme un poisson.
Il s'énerva encore plus lorsqu'un certain majordome sauta de l'arbre où le filet était fermement attaché.
- Tiens, bonjour, monsieur Trancy ? Avez-vous apprécié cette course d'obstacle ? dit-il avec un sourire espiègle.
- BIEN SÛR QUE NON GROS CON ! FAIS-MOI DESCENDRE DE CET ARBRE DE MERDE !
- Langage, monsieur Trancy, dit Sebastian. Veuillez ne pas ronger les cordes, c'est vilain.
- COMMENT EST-CE QUE JE SUIS CENSÉ SORTIR DE CE FOUTU FILET AUTREMENT ?! cria Alois.
Il continua d'essayer de ronger le filet tel un rat en cage. Finalement, il réussit à la grande surprise (et léger dégoût) du majordome, et il tomba au sol, atterrissant dans un bruit sourd. Il ne semblait pas avoir la force de se relever bien vite.
Sebastian regarda le blond quelques minutes, puis il prit son talkie-walkie :
- Voulez-vous abandonner ? demanda-t-il.
Le blond toussa légèrement avant de répondre d'un simple « Non ». Il se mit sur l'estomac et commença à ramper vers l'arrivée. Alois Trancy n'abandonnait jamais, quelque soit les circonstances. Bien que le majordome aimerait contrarier son dernier effort, la persévérance du garçon était admirable. C'était le genre de persévérance qu'il trouvait admirable chez les êtres humains.
Même mort, même en tant que démon, cette qualité ne lui faisait jamais défaut. Il se hissa sur l'une des chaises, et reprit sa respiration avant de tendre la main vers la corne de brume. Lorsqu'elle sonna, l'exercice prit fin.
Alois dû être porté vers le manoir ce jour-là. L'épreuve n'était pas un échec, mais un grand succès. Ils n'avaient pas seulement découvert les limites d'Alois, ce dernier avait aussi appris une nouvelle compétence. Tout le monde dans la demeure Phantomhive était exceptionnel. Il n'y avait pas d'exceptions.
- Cieeeellll. Tu craaaaiiiiins ! se plaint le blond.
- De quoi es-tu en train de te lamenter cette fois, Trancy ? répondit le bleuté.
- Je veux toujours mon tapis en peau d'ours !
