Écrit par HateWeasel
98. Filles Et Buissons Machiavéliques.
Warwick Academy : là où les enfants de l'élite de la Grande Bretagne étudient. Les fils et filles de personnages importants s'y trouvent, Warwick Academy a formé les personnes les plus influentes de l'Angleterre. Warwick accueille de futurs acteurs, banquiers, politiciens, PDG de compagnies, etc. Certains élèves privilégiés ont déjà une longueur d'avance sur leur carrière, tel que le jeune acteur, Lawrence Rose, ou le PDG de la compagnie de Jouets Phantom, Ciel Phantomhive. En effet, chaque jour est extraordinaire à Warwick. Les élèves préparent toujours quelque chose de bien à Warwick. Comme ce jour-là par exemple, bien qu'il soit extraordinaire, ce n'était pas dans le bon sens.
L'atmosphère morose qui régnait dans l'école ne disait rien qui vaille alors qu'une nouvelle menace rôdait dans les couloirs du bâtiment. Cette nouvelle menace était une fille du nom de Cassandra Bates, qui commençait son année scolaire dans l'école, ce jour-là. Comme les deux garçons mentionnés plus tôt, elle avait également une longueur d'avance sur sa carrière, en tant que propriétaire d'une grande société d'investissement.
Cassandra avait les cheveux d'une teinte rougeâtre qui s'arrêtaient légèrement au ras de ses épaules, et elle semblait constamment faire la tête. Mais ce qui était le plus frappant chez cette jeune fille, c'était son œil gauche.
Ledit œil était marqué d'un pentacle, qu'elle faisait passer pour une lentille de contact. Les autres élèves avaient trouvé cette idée brillante, et ils s'étaient mis à acheter leurs propres lentilles de couleurs, marquées d'étranges motifs. Mais nous savons de quoi il s'agit réellement.
À ses côtés se trouvait sa fidèle servante (enfin, « sous contrat »), qui avait pu rentrer dans l'école à la condition que sa scolarité soit payée. Elle avait de longs cheveux lisses noirs qui lui tombaient le long du dos, et des yeux d'un étrange coloris rouge. August Remy était son nom. Elle marchait le long des couloirs avec sa maîtresse, portant le sac de cette dernière silencieusement, à moins d'être interpellée.
- August, l'affaire Clifton a-t-elle été réglée ? demanda soudainement Cassandra.
- Oui, maîtresse. Lors du déjeuner, répondit la bonne avec hâte.
- Il était temps. J'étais persuadée qu'ils allaient encore se défiler.
Sans un mot de plus, elles reprirent leur marche vers le cours d'Histoire en silence.
Elles entrèrent dans la classe – enfin, Cassandra entra. August se raidit au moment où la porte s'ouvrit. Elle regarda droit devant elle, alors que sa maîtresse se retournait.
- August ! Que fais-tu ? demanda la jeune maîtresse avec impatience, tirant l'autre fille de sa transe.
August cligna des yeux et regarda sa maîtresse en train de taper du pied, main sur la hanche.
- Rien, dit la bonne en suivant Cassandra vers une place avant de s'asseoir à côté d'elle.
August avait évidemment menti à sa maîtresse. Il y avait quelque chose. Elle posa les yeux sur un certain coin de la pièce, et se concentra sur un groupe de garçons. Deux garçons en particuliers, un blond et un autre portant un cache-œil, aux cheveux d'une étrange teinte bleue.
Le bleuté la remarqua, et il donna un coup de coude à son compagnon blond dans les côtes, ce dernier portant son attention sur elle. Elle détourna alors le regard. Fixer les gens est assez malpoli, voyez-vous. Elle savait bien que les garçons étaient également en mesure de la sentir, aussi vite qu'elle, peut-être. Après tout, ils étaient de la même espèce.
Pendant ce temps, le groupe de garçons de l'autre côté de la classe discutaient, tandis que les deux démons se parlaient entre eux.
- Qu'est-elle ? Humaine ? Démone ? Autre chose ? demanda le blond à l'autre en chuchotant pour que le reste des six n'entendent pas.
- Une démone, sans l'ombre d'un doute. La fille à côté d'elle semble avoir un pacte avec elle, alors elle ne devrait pas être un problème, répondit le bleuté.
- « devrait » ? Il n'y a pas de « devrait » qui tienne. Ce genre de choses entraînent toujours des problèmes, Ciel.
- En effet, dit Ciel, au moment où l'on remarqua qu'ils ne participaient pas à la conversation des autres garçons.
- Eh, dit Daniel, secouant l'épaule du bleuté pour avoir son attention. De quoi est-c'que vous parlez tous les deux ? il sembla sous-entendre quelque chose d'un mouvement de sourcils.
- Rien, dit le bleuté, ne convaincant évidemment pas le Westley.
Au moment où Daniel fut sur le point de lui faire remarquer, Alois prit la parole :
- Les buissons devant l'école ressemblent à des bites, dit-il, obtenant instantanément l'attention de tous, changeant avec brio le sujet.
- Quoi ?! demanda Kristopherson, n'ayant entendu que quelques bouts de la conversation. Des buissons et des bites ?
- Les buissons devant l'école ressemblent à des bites !
répéta le blond. Tu n'as pas vu comment ils sont taillés ? J'imagine que c'est censé être « artistique », mais ça ressemble à des sculptures de bites.
Ciel ne put ignorer l'envie spontanée de se frapper le front. Mais là encore, se souvenant de ces buissons, Alois avait à cent pour cent raison. Il se mit à rougir.
- Il n'y a que toi pour remarquer ce genre de choses, Trancy... dit Kristopherson, calmant son rougissement un peu mieux que le bleuté.
- Désormais, vous verrez ces buissons, et ne penserez qu'à des bites, dit le blond, croisant les bras. Il avait presque l'air fier de lui.
- Bon, je vous préviens que le prochain qui prononcera le mot « bite » s'attirera ma colère, et que je devrai le punir d'une manière cruelle et originale, les avertit Ciel.
Le bleuté en avait assez du mot. Ses paroles rendirent les autres garçons silencieux, tous, sauf la Menace Blonde.
- Ooh ! C'est sale, dit-il avec un sourire narquois, regardant le garçon droit dans l'œil, agaçant ce dernier.
Aussitôt le bleuté eut la source de son agacement et de son embarras sous la main, et il frotta ses phalanges contre la boîte crânienne du garçon, donnant avec efficacité son troisième noogie à Alois.
- Allons, allons, vous deux, commença Daniel, essayant de se retenir de rire. Gardez ça pour plus tard !
Le blond et le bleuté devinrent rouge comme une tomate, faisant rire les autres.
- Quel bande d'idiots, murmura Cassandra, observant le groupe.
August regarda à nouveau ledit groupe. Ces deux « idiots » étaient-ils de réellement des démons ? Ils n'en avaient certainement pas l'air. Elle porta son attention sur le devant de la salle lorsque le professeur entra.
- Bon ! Assis, assis, assis ! Et pour l'amour de Dieu, taisez-vous ! rugit l'homme. Je commence le cours, alors concentrez-vous.
Alors que le cours débutait, les garçons et les deux filles ne pouvaient oublier une chose. Les buissons devant l'école ressemblaient vraiment à des parties génitales.
