Écrit par HateWeasel
110. Rencontre Avec Des Chasseurs de Monstres.
Un certain blond était assis dans un étrange bureau, dans un étrange manoir de la région de Londres ce jour-là, afin d'être « évalué » par des soi-disant « experts en surnaturel ». On lui avait demandé de venir sans Ciel ou Sebastian, et bien que cette condition rendait les deux garçons nerveux, ils ne pouvaient pas se permettre de refuser. Oui, Alois était au Manoir Hellsing, le quartier général de l'organisation H.E.L.L.S.I.N.G., dont le seul but était de traquer et d'éradiquer les êtres surnaturels, et il ne pouvait compter que sur lui-même. Vous pouvez certainement vous imaginer son agitation à cet instant.
Il était assis sur un canapé dans un bureau, canapé étrangement plus confortable que celui du Phantomhive, essayant de se calmer. S'il ne faisait ne serait-ce qu'une erreur, il pouvait être abattu sur le champ. Il s'occupait en jouant avec les babioles présentes sur la table basse devant lui. Il avait trouvé des choses comme des stylos et des crayons à papier, et il tentait de trouver un moyen de les empiler, ratant plus d'une fois. Il avait également trouvé une loupe et aurait aimé tomber sur une fourmilière dans les parages. Il avait fait une autre trouvaille, une boîte de cigares, mais il ne joua pas avec. Il réessaya de mettre un crayon à papier sur un autre lorsqu'une femme entra, presse-papier en main.
Il s'agissait d'une jeune femme plutôt jolie, avec des cheveux courts d'un blond pâle, similaires à ceux d'Alois, et des yeux rouges. Elle était assez musclée, et à en juger par l'uniforme qu'elle portait, elle était un soldat. Ledit uniforme était d'un rouge foncé avec les manches retroussées, et l'insigne de H.E.L.L.S.I.N.G. y était cousu. L'insigne était noir et rouge, sur l'un des coins était inscrit « Nous sommes les envoyés de DIEU », ainsi que le mot « Hellsing » sur le haut en jaune. Pour une quelconque raison, sa jupe était extrêmement courte, et ses bas noirs avaient l'air déchirés. Cependant, son trait le plus particulier, si ce n'était son énorme poitrine, était son bras gauche qui était en fait une sorte de masse d'énergie noire ondulant sans cesse. Elle n'était, évidemment, elle aussi pas humaine, alors pourquoi travaillait-elle pour H.E.L.L.S.I.N.G. ?
- Bonjour, dit gentiment la femme, adressant au garçon un sourire rassurant.
- Bonjour... répondit-il, s'agitant quelque peu.
Même si elle semblait amicale, elle était tout de même avec cette organisation secrète.
- Alors, dit-elle, prenant place en face de lui.
Elle avait un presse-papier avec elle, alors elle allait forcément l'évaluer aujourd'hui. Elle le regarda.
- Ne t'inquiète pas, je ne mords pas ! Je m'appelle Seras Victoria, mais tu peux m'appeler « Seras », d'accord ? sourit-elle à nouveau.
- D-D'accord, - il regarda la femme du nom de Seras -, Que me voulez-vous ?
- Eh bien, aujourd'hui, je vais seulement te poser quelques questions, si cela te va, - elle se rendit compte qu'il regardait son bras -, Oh, ça ? Je parie que tu te poses des questions dessus, pas vrai ?
- On peut dire ça.
- Je l'ai perdu il y a quelques années. Ça se transforme lorsque je le souhaite.
- Alors vous n'êtes pas non plus « humaine », n'est-ce pas ? demanda-t-il.
- Non, je suis d'ailleurs la cible préférée de H.E.L.L.S.I.N.G., une vampire, plaisanta-t-elle, faisant semblant d'avoir des griffes.
- Pourquoi travaillez-vous ici, alors ?
- L'une de nos philosophies ici est que, le meilleur moyen de battre un monstre est d'en utiliser un autre, - Seras releva son presse-papier -, Attends, ce n'est pas plutôt à moi de te poser des questions ?
- Oh, désolé, Alois baissa les yeux.
- Ce n'est pas grave. Je peux comprendre pourquoi tu veux savoir tout cela, étant donné que nous sommes « de grands méchants tueurs de monstres ». J'imagine que Ciel t'as déjà dit tout cela, n'est-ce pas ?
- Comment le savez-vous ?
- Ciel et ma maîtresse ne s'entendent pas. Je pense que c'est parce qu'ils se ressemblent trop ! dit la Draculina avec un gloussement. Oh, et Ciel nous a également raconté ton passé, Alois, alors nous n'avons pas besoin d'en parler.
- Ce sale petit- !
Alois avait l'impression que le bleuté lui avait fait une farce. Il était là, terrifié à l'idée d'être ici, et il s'avérait que les gens de H.E.L.L.S.I.N.G. étaient en fait plutôt courtois. Ce sale petit cyclope. Seras ria.
- Très bien, première question : « Que pensez-vous de votre pays » ?
- « Le soleil ne se couche jamais sur l'Empire Britannique », répondit Alois.
Seras sourit et écrivit sa réponse.
- « Avez-vous un jour été au service de la population, que ce soit au niveau local ou national » ?
- En 1800, j'étais connu sous le nom de « L'Araignée de La Reine », un titre que j'ai hérité du précédent Comte Trancy. J'accomplissais un travail similaire à celui du « Chien de Garde de La Reine » en tant que l'un des méprisants nobles de Sa Majesté. Récemment, j'assiste Ciel dans ses missions.
- Tu veux parler du Tueur du Sudoku et du Croque-Mitaine ?
- Oui !
- Impressionnant. La prochaine question est évidente. « Avez-vous un jour été en contact direct avec le surnaturel » ? demanda Seras, relevant les yeux de son presse-papier.
- Et comment ! dit Alois, croisant les bras. J'ai vu des démons, des anges, des dieux de la Mort, et la liste ne fait que s'agrandir ! sourit-il. Les « vampires » viennent juste d'être ajouté.
- C'est incroyable ! commenta la jeune femme. Je n'ai vu que des vampires, des loups-garous, des goules, et un garçon-chat. Tu vois tous les plus impressionnants !
- N'est-ce pas ? Il y en a une en particulier qui nous pose des ennuis dernièrement. C'est une démone du nom de August, mit au clair le garçon.
Cela faisait parti de son plan. Montrer à H.E.L.L.S.I.N.G. qu'ils étaient prêt à tuer leur congénères, avec la chance de peut-être obtenir de l'aide.
- En quoi vous a-t-elle causé des ennuis ? demanda Seras.
Le blond s'expliqua :
- Elle est arrivée dans notre école avec sa maîtresse, mais cette dernière voulait rompre son pacte avec August. Elle nous a demandé de l'aide, mais lorsque nous avons tenté de la sauver... - le visage du blond devient grave -, August l'a tuée.
Il vit la femme prendre le même air que lui, contrastant avec son expression joyeuse quelques instants plus tôt. Seras ne connaissait même pas la fille, et pourtant elle ressentait de l'empathie pour elle. Alois n'était pas sûr de savoir comment une telle personne pouvait être un vampire. Oui, son bras semblait être composé d'une étrange matière noire, ses yeux étaient rouges, et tous les rideaux de la pièce étaient fermés, bloquant les rayons du soleil, pourtant elle semblait très humaine. Le garçon ne comprenait pas vraiment cela. Elle était plus « humaine » dans cet état que lui lorsqu'il était humain.
- Elle ne s'en va pas, ce qui est étrange, reprit Alois. Normalement, lorsque les démons remplissent un pacte, ils passent à autre chose, mais August est toujours là pour une quelconque raison. Nous pensons qu'elle prépare quelque chose, dit-il.
Le garçon nerveux et apeuré qui était présent plus tôt semblait être parti pour l'instant. Seras était occupée à tout écrire.
- Merci pour l'information, dit-elle. Je pense que les choses se présentent bien pour toi, jusqu'ici. Je dois juste faire un rapport à ma Maîtresse, et elle en parlera avec Le Conseil des Douze, lui sourit-elle.
- Vraiment ?! dit-il, soulagé.
Il allait devoir avoir une petite discussion avec Ciel pour l'avoir autant inquiété.
Seras se leva et lui tendit la main, qu'il accepta.
- Ravie de t'avoir rencontrée, Alois. Je suis sûre que tout ira très bien, dit-elle avec un sourire chaleureux.
- De même, Seras, et j'espère que vous avez raison !
Il dit au revoir à la Draculina et sortit du grand manoir. Pour l'une des organisations secrètes de la panoplie toujours en expansion de La Reine, ils étaient étonnamment amical. Il se dirigea vers une Rolls Royce garée devant, ouvrit la portière et monta à l'arrière. Un homme familier vêtu de noir était derrière le volant, et un garçon bleuté portant un cache-œil était assis à côté du blond. Il détourna le regard de la fenêtre pour regarder le blond.
- Alors ? demanda Ciel.
- Cela s'est étonnamment bien passé, je pense. Seras m'a dit que tout irait bien. Elle doit simplement faire son rapport à sa « maîtresse », répondit le blond.
- Mademoiselle Victoria ? demanda le bleuté. Je suis content d'apprendre qu'elle était celle qui posait les questions. Si cela avait été sa « maîtresse », tu n'aurais pas eu autant de chances.
- Pourquoi ?
- Sir Hellsing est une femme entêtée. Elle est très sérieuse, et a beaucoup de pouvoir. Tu dois encore passer par elle pour être du bon côté, répondit le bleuté. Je suis quasiment sûr et certain qu'elle est le plus gros monstre de H.E.L.L.S.I.N.G... ajouta-t-il.
- Q-Quoi ? Attends, « Sir Hellsing » ? Je pensais que c'était une femme ! dit le blond nerveusement.
- C'est une femme. On l'a toujours appelée « Sir ». C'était déjà le cas bien avant que je la rencontre, apparemment. Personne ne sait vraiment pourquoi elle est appelée « Sir » et pas « Dame », la plupart des gens pensent que c'est due à sa forte prestance.
- Je suis foutu... dit Alois, la tête dans les mains.
Puis il se rappela de quelque chose.
- Attends, mais Seras a dit que vous vous « ressembliez ». Alors je devrais avoir une chance ?
Ciel se raidit.
- Je ne suis en aucun cas comme cette collectionneuse de monstres! dit-il sur la défensive.
- Seras a également dit que vous ne vous entendiez pas à cause de cela.
- Nous ne nous ressemblons absolument pas ! Sir Hellsing est une bête mâcheuse de cigares !
- Elle t'a appelé « petit » un jour, n'est-ce pas ?
- Ferme-là !
ordonna le bleuté.
- … Ou était-ce « gamin » ?
- ALOIS !
