Nous sommes arrivés au chapitre 144, ce qui veut dire que "La Rubrique" fait son apparition. Il s'agit simplement d'une sorte de bonus à la fin des chapitres où l'on peut en apprendre plus sur les personnages et où, à l'époque où la fanfiction était publiée, les lecteurs pouvaient leur poser des questions.


Écrit par HateWeasel

144. Que Faire De Vous Deux ?

Le soleil se leva, sa douce et chaleureuse lumière illuminant l'horizon dans un merveilleux spectre de rouges et de jaunes, pourtant personne ne l'admira. Il illumina les jardins derrière un certain manoir dans la périphérie de Londres, créant des ombres et marquant le début d'un nouveau jour, pourtant personne ne vit cela. Personne dans l'imposante bâtisse, étant donné que la majorité d'entre eux dormaient avec les rideaux bien fermés afin de ne pas laisser la lumière entrer.

Une certaine paire de garçons en étaient un bon exemple, mais contrairement aux autres personnes qui dormaient dans la demeure, ils avaient les bras et les jambes entremêlés alors qu'ils profitaient de la chaleur que l'autre émettait tandis qu'ils dormaient paisiblement. La veille, ils avaient prévu de se mettre au lit après une longue nuit passée à résoudre une enquête tout en tuant des goules et un vampire, mais ensuite les choses s'étaient un peu... emballées. Ils étaient dans la chambre du bleuté, leurs vêtements dispersés sur le sol. Je vous laisse faire vos propres hypothèses.

Dormant à poings fermés, les garçons restèrent ainsi jusqu'à ce qu'une certaine loup-garou déboule dans la chambre en ouvrant grand la porte et en allumant les lumières. Bien évidemment, les garçons sursautèrent- non, « sursauter » est un peu faible pour décrire ce qu'ils ressentirent. Ils se relevèrent brusquement afin de voir ce qu'il se passait, leurs repos interrompu. Ils avaient les yeux écarquillés de peur avant qu'ils fusillent l'intrus du regard, sourcils froncés. Amélie se tenait dans la chambre comme s'il n'y avait aucun problème.

- C'est l'heure de se lever, dit-elle, croisant le regard des garçons.

Même si elle n'en avait pas l'air, elle se retenait de rire.

- Ça te tuerait de frapper, merde ?! demanda le blond en marquant une pause afin remettre ses idées en place. Est-ce que c'est ma tenue de bonne ?!

En effet, la fille portait la tenue que le garçon avait été censé revêtir durant le Festival de Halloween de Warwick. Il aurait juré qu'il l'avait mise dans le fond de son placard. Elle faisait quelques centimètres de moins que lui, et elle était légèrement plus fine, alors l'ensemble ne la seyait pas, mais le corsage permettait de faire tenir le tout, couvrant ce qu'il fallait.

- Mes vêtements sont sales, expliqua-t-elle.

Elle pinça les bouts de la jupe afin de la relever un peu.

- Tu as bon goût, ajouta-t-elle avec un petit ricanement.

- Tu n'as pas le droit de fouiller dans le placard des autres ! cria le blond.

Il tenta de sortir du lit dans le but de lui donner une leçon, mais il fut arrêté par une main sur son épaule. Il se retourna et vit le Phantomhive le regarder d'un air désapprobateur.

- Alois... commença-t-il, … Tu es nu.

Le blond avait oublié ce détail et était presque sur le point de bondir hors des draps accompagné de son petit soldat. En se rendant compte de l'état actuel des choses, il rougit et se recouvrit de nouveau avec les draps, se cachant. L'expression de la loup-garou resta la même tout du long, refusant de donner ne serait-ce qu'une once de réaction.

- Lève-toi, dit-elle.

- Non ! rétorqua la voix étouffée du blond.

Amélie savait que Alois n'allait pas bouger si elle ne se servait que de sa voix alors elle décida de passer à l'action. Elle se dirigea vers le bout du lit, et mit ses mains sur le tissu en prenant un bon appui tout en grognant. Le bleuté écarquilla les yeux en réalisant ce qu'elle s'apprêtait à faire.

- Une minute, je t'interdis de faire cela ! ordonna-t-il.

Il était, lui aussi, protégé par le tissu et ne voulait pas être exposé comme le blond l'avait été. Il agrippa le drap à son tour, afin qu'elle ne soit pas en mesure de retirer cet obstacle aussi facilement.
- Nous allons nous lever, mais tu dois sortir !

- Tch, dit-elle en claquant de la langue.

Ciel n'était pas sûr et certain de savoir si elle était agacée, déçue, ou les deux. À contrecœur, elle lâcha le tissu et se retourna pour se rendre à la porte. Elle s'arrêta juste avant de sortir pour pointer avec deux doigts ses yeux puis ceux des garçons comme pour dire « je vous ai à l'œil ». Après cet étrange échange, elle partit, fermant la porte derrière elle. Lorsque Alois l'entendit, il émergea de sa cachette et regarda le bleuté.

- Mais... Putain ?! dit-il. Qu'est-ce qu'elle fait encore ici ?!

- Je n'en ai aucune idée... répondit le bleuté. J'aurais juré avoir verrouillé cette porte.

- Génial. Il y a un tue-l'amour, lolita, lesbienne, loup-garou qui peut crocheter les verrous dans notre maison. Qu'est-ce que nous sommes censés faire ? Ce n'est pas comme si la SPA pouvait nous aider !

- Calme-toi. Je suis sûr qu'elles restent juste le plus longtemps possible parce qu'elles n'ont nulle part où aller, répondit le bleuté.

Le blond devait l'admettre, en voyant les choses sous cet angle, c'était beaucoup plus logique. C'était un pied-à-terre, et un joli, de surcroît.

- Je vais voir ce que je peux faire d'elles, et peut-être leur trouver un autre endroit où rester, ajouta Ciel lorsqu'il vit la moue du blond.

- D'accoooord, se plaint le blond. Tu es juste content qu'il y ait enfin quelqu'un de plus petit que toi dans les parages, pas vrai ?

- Ferme-là, dit le bleuté.

Il était plus grand que la louve de cinq centimètres, et plus petit que le blond de huit centimètres. C'était peu, mais assez pour être remarquable, surtout pour le bleuté. Chaque fois qu'il devait parler à Alois en étant debout, il était obligé de lever la tête, ce qui l'agaçait grandement.

Il sortit du lit, rapidement suivit du blond, et ils s'habillèrent. Ils ignorèrent la fille assise de l'autre côté de la porte, dans le couloir. Elle fusillait la porte du regard, mais son expression revint à la normale en apercevant le duo.

Rapidement, elle se leva et dépoussiéra la robe qu'elle avait « libéré » du placard du blond, la tirant légèrement. Amélie se mit à les rattraper avant d'être arrêtée par le blond qui se retourna pour lui faire face. Il se tint sur une jambe, et mit ses bras en l'air dans une position d'art martial standard.

- Prends garde à la Grue ! cria-t-il à la fille avec un visage des plus sérieux.

Ciel se retourna pour voir quelle genre d'idiotie le blond avait encore trouvé. Amélie, cependant, répliqua avec sa propre pose.

- Style du Dragon ! cria-t-elle à son tour.

Alois changea pour une autre pose.

- Style du Singe !

- Tigre !

- Serpent !

Le bleuté les observa un instant avant d'en venir à la conclusion qu'ils essayaient juste de voir qui pouvait être le plus étrange. Il reprit sa marche alors que l'autre démon et la loup-garou avaient continué leur duel excentrique. Tandis qu'il se rendait dans son bureau, ouvrant la porte, il entendit les deux autres imiter des bruitages de kung-fu. Ciel entra dans la pièce et referma la porte derrière lui, ce qui ne fit qu'étouffer les apprentis Xiao-lin.

Ils s'arrêtèrent quelques minutes plus tard, et le Phantomhive fut enfin en mesure de se rappeler de ce qu'il devait faire. Il s'assit derrière son bureau et prit le téléphone, rassemblant tout le courage qu'il possédait avant de composer un numéro. Ce qu'il était sur le point de faire allait contre sa fierté, ses principes, et ses valeurs. Ciel Phantomhive était sur le point de demander de l'aide, mais pas à n'importe qui. Non, il allait demander à la femme la plus terrifiante qu'il ait jamais connu, Sir Integra Fairbrook Wingates Hellsing.

Il plaça l'appareil contre son oreille, et écouta la tonalité en attendant. L'attente sembla plus longue qu'elle ne l'était vraiment, mais finalement, il entendit le téléphone à l'autre bout du fil être décroché. Il se prépara.

- Allô ? répondit son interlocuteur.

Il faillit soupirer de soulagement lorsque ce ne fut pas la Hellsing qui le salua.

- Seras ? demanda-t-il. Hellsing est-elle indisponible ?

- Hum, non. Elle a simplement quelques ennuis actuellement, répondit la draculina blonde. Un groupe de goules mortes a été trouvé avec le vampire qui les a créées, tard cette nuit. Elle est occupée à essayer de comprendre le pourquoi du comment.

Il y eut une pause avant que le garçon reprenne la parole.

- J'ai la réponse à cela... dit-il.

- Hein ? Euh, d'accord. Je vais lui dire dans ce cas, si vous pouvez attendre un instant.

- Merci, Mll. Victoria.

Ciel patienta alors, le temps que l'agent de Hellsing parte chercher sa maîtresse. Il put entendre des voix étouffées, appartenant évidemment à Seras et sa maîtresse, mais il n'arrivait pas à en comprendre le sens. Cependant, il réussit à entendre la femme autoritaire brièvement crier « quoi ?! » avant que le téléphone lui soit passé. Sir Hellsing ne le salua pas. Elle alla droit au but, comme toujours.

- Qu'avez. Vous. Fait. Phantomhive ? articula-t-elle.

Son irritation était présente, et intimida le garçon un court instant. Cependant, il se reprit rapidement avant de parler.

- Bonjour à vous aussi, Hellsing, dit-il. En ce qui concerne la mystérieuse apparition de goules mortes, j'aimerais vous informer que ma part de responsabilité n'est que fortuite.

- Répondez à la question, démon.

Sir Hellsing était une femme puissante. Elle dirigeait une organisation avec charisme et patriotisme et ne supportait pas l'échec, surtout le sien. Le Phantomhive pouvait en soi la comprendre dans ce sens là. La femme était d'une personnalité fière, forte, et sévère, étant d'ordinaire plutôt calme, comme lui. Seras avait raison, ils étaient similaires. Peut-être était-ce pour cela qu'il avait du mal à s'entendre avec elle. Ils étaient en un sens, trop semblables. Il ne savait simplement pas comment s'y prendre avec une telle personne, parce qu'il était celui qui agissait ainsi normalement. Il se racla la gorge avant de répondre.

- J'étais simplement sur une enquête.

Il aurait parfois bien voulu avoir la même aisance que Alois pour parler et se sortir de ce genre de situation.

- Et il s'est avéré que cela m'a mené au repaire de ce vampire, où j'ai découvert qu'il enlevait des humains dans le but de les transformer en goules. Nous avons pu identifier les victimes sur place.

Il y eut une pause avant que la femme reprenne la parole. Cela rendit le bleuté quelque peu nerveux, en attente de sa réponse.

- Y a-t-il autre chose que je suis censée savoir ? demanda-t-elle.

- Eh bien, c'est ce pourquoi j'appelais, répondit Ciel. Voyez-vous, celles qui nous ont emmenés là-bas sont deux être surnaturels, une vampire et une loup-garou. Depuis peu, elles logent chez moi parce qu'elles n'ont nulle part où aller...

- Me demandez-vous de vous en débarrasser ? l'interrompit Integra.

- En toute honnêteté, oui, dit le garçon en soupirant. Elles sont inoffensives, je vous l'assure. En fait, ce sont des idiotes. Le genre d'idiotes qui vont accidentellement détruire ma demeure par leur incompétence.

- Vous n'êtes pas un très bon vendeur, vous savez.

Integra marqua une pause. Ciel put entendre le bruit de son briquet alors qu'elle allumait un cigare. Pourquoi en allumait-elle autant, il ne comprendrait jamais. Il ne s'y attarda pas longtemps, alors qu'elle reprit.

- Qu'est-ce qui vous fait penser que je les veux ? demanda-t-elle.

Le Phantomhive serra les dents. Il devait se préparer mentalement. Il savait ce qu'il devait dire, mais pas si son incommensurable fierté le laisserait faire. Il ouvrit la bouche pour prendre la parole, mais aucun son n'en sortit, alors il dut se forcer.

- S'il... S'il y a bien quelqu'un qui peut les former... commença-t-il, … C'est vous, Sir Integra. Je ne suis simplement pas doué pour ce genre de choses...

Comme c'était étrange, que prononcer ces quelques mots puisse le faire se sentir si mal. Il expira après dit le dernier mot, et attendit la réponse de la femme. Il s'attendit à être moqué, mais étrangement, ce ne fut pas le cas.

- Très bien, dit-elle, surprenant le garçon. Mais à une condition : vous devrez les laisser vous servir chez vous pendant un mois entier. Je ne veux pas de deux membres du personnel inutiles. Apprenez leur les bases, et je verrai ce que je peux faire.

Il le savait. Il savait qu'il y avait quelque chose. Sir Integra Fairbrook Wingates Hellsing n'acceptait jamais aussi facilement, si ce n'est entièrement. C'était cela, ou supporter ces deux là pour dieu sait combien de temps. Il pouvait le faire, et il le savait. Après tout, il avait survécu environ trois ans avec ses précédents serviteurs, chacun d'entre eux étant presque plus incompétent les uns que les autres dans leurs tâches.

- Marché conclu, dit-il finalement. Je peux m'y faire, mais êtes-vous sûr qu'il n'y a rien d'autre que vous devriez savoir sur elles ? demanda-t-il, pensant à quel point il était étrange d'engager quelqu'un dont on ne connaît rien.

- Je ne sais pas, y a-t-il quelque chose en particulier ? demanda Integra avec un ton semblable à celui d'un professeur assez autoritaire.

- Elles forment un couple, dit-il avant d'immédiatement raccrocher.

Il ne lui laissa même pas le temps de répondre, la laissant y songer maintenant qu'elle était dans l'incapacité de dire « non ». S'imaginer la tête qu'elle faisait le réjouissait d'une certaine manière. Il sourit narquoisement en repensant à ce qu'il venait de faire. Il commençait à remarquer qu'il développait ces étranges moments audacieux ces derniers temps. Il n'était pas sûr de savoir si cela lui plaisait, ou le déconcertait. Il sursauta lorsque Alois déboula dans la pièce, pourchassé par la louve alors qu'elle grognait et aboyait.

- Elle est folle ! Elle est bizarre ! Trop bizarre, Ciel ! cria le blond en se cachant derrière le bleuté.

- Exterminer ! Ex-ter-mi-ner ! cria Amélie.

Elle levait les mains comme des griffes et grognait sans essayer d'avoir l'air menaçante, mais drôle. Soupirant, le bleuté ouvrit la bouche pour la confronter.

- Amélie, dit-il, aimerais-tu un travail et un endroit où rester, pour toi et Charlotte ?

- Quoi ?!intervint le blond, avant de se faire taire par le Phantomhive.

La fille aux cheveux argentés, cependant, faillit scintiller (au sens figuré) en entendant la question. Il avait piqué son intérêt.

- Je connais quelqu'un qui s'occupe du paranormal, et emploie des êtres surnaturels comme toi et Charlotte pour protéger la Grande-Bretagne de la menace d'autre monde. Elle vous offre ces deux choses là, dit Ciel.

Il remarqua son attention s'évanouir alors qu'il mentionnait le fait qu'elles ne resteraient pas chez lui, mais il rajouta :

- Elle est beaucoup mieux équipée pour vous procurer tout ce dont vous avez besoin que moi. Être une créature non humaine est beaucoup plus simple lorsqu'il y a une organisation entière prête à prêter main forte.

Amélie reprit du poil de la bête. Cela permettait de faire disparaître tout leur problème. Elles ne mourraient plus de faim, pourraient avoir un cycle de travail adapté à celui de leur sommeil, et elle n'aurait plus à s'inquiéter des pleines lunes. Bien qu'elle soit consciente de ce qu'elle faisait, et soit en contrôle de ses faits et gestes durant la pleine lune, il était difficile de voyager sans danger et de ne pas se faire repérer dans la foule. Charlotte étant nocturne, elles devaient souvent se déplacer la nuit, et il était problématique de devoir se transformer contre son gré dans des endroits publics. Alors qu'elle pouvait changer entre les deux formes quand elle le souhaitait, c'était lors de la pleine lune qu'elle perdait cette faculté. Cacher un monstre-loup géant dans une grande ville sans le strict minimum est beaucoup plus compliqué qu'on pourrait le croire.

- Mais il y a une condition, reprit le garçon, il faut que vous puissiez me servir pendant un mois, et le travail est tout à vous.

En réponse, la louve fit un salut militaire.

- Est-ce que ça veut dire qu'elle aura besoin de mon uniforme de bonne ? demanda le blond.

- Ce n'est pas comme si tu en avais besoin, dit le bleuté.

- Tu sais que tu le trouves sexy.

- Ferme-là...


La Rubrique : Fiche des Personnages

Alois Trancy

Âge : 16 ans

Taille : 1m65

Anniversaire : 5 novembre

Couleur préférée : violet

Chanson préférée : « Judas » de Lady Gaga... Ou peut-être « Girl On Fire » de Alicia Keys... parce que ça énerve Ciel.

Émission préférée : LE VISAGE DE CIEL

Ciel Phantomhive

Âge : 134 ans

Taille : … 1m57...

Longueur (si vous voyez ce que je veux dire) : une minute, QUOI ?! Alois, c'est toi qui as mis ça ?! Je ne répondrai pas...

Anniversaire : 14 décembre

Couleur préférée : Bleu

Chanson préférée : « The Diabolic Waltz » de Taku Iwasaki

Émission préférée : Doctor Who

Position préférée (si vous voyez ce que je veux dire) : BON SANG, ALOIS !