Écrit par HateWeasel

145. Musique Curieusement Appropriée.

- Non ! s'exclama la vampire qui venait de se réveiller.

C'était le soir à la demeure Phantomhive. Toutes traces du soleil qui avait brillé avec tant d'enthousiasme il n'y a pas si longtemps avaient disparu, remplacées par la douce lueur de la lune, seule guide dans la pénombre de la nuit. À présent que l'invitée nocturne était réveillée, le quatuor d'êtres surnaturels comptaient se rendre à un rendez-vous avec quelqu'un que vous connaissez déjà bien. Hélas, il avait fallu que Charlotte choisisse ce moment là pour être têtue.

- Pourquoi pas ? demanda le blond. Ça ira. Kristopherson est gay, alors ce ne sera pas gênant quand il te mesurera.

- Là n'est pas le problème, répliqua la fille, je ne porterai pas de jupe ! Je me fiche de savoir que ça fait partie de l'uniforme !

Le maître des lieux se frotta les tempes en cherchant une réponse. Ils devaient partir bientôt s'ils voulaient en finir. L'amoureux du rose ne pouvait pas rester debout toute la nuit, voyez-vous, surtout un dimanche. S'il essayait, le lundi matin serait un cauchemar et la fille avait besoin d'un uniforme de servante, mais elle refusait de porter une jupe.

- Je suis sûr que Kris peut trouver une alternative, insista Ciel.

Il regarda la vampire, légèrement agacé par le fait qu'elle le surplombait. Menacer quelqu'un était beaucoup plus difficile lorsque l'individu en question était d'une plus grande envergure.

- Mais nous devons y aller. Nous n'avons pas toute la nuit.

Charlotte croisa les bras en signe de protestation.

- D'accord. On a les moyens de te faire coopérer, dit le blond. Amélie ! Je te choisis !

Avec ces mots, une tempête se leva. La louve sembla sortir de nulle part, s'attaquant à l'autre fille. Elle s'accrocha à son dos, enroulant ses bras autour de son cou et ses jambes autour de sa poitrine. Charlotte faillit tomber à la renverse et eut du mal à s'empêcher de perdre l'équilibre, retrouvant une certaine balance entre son poids et celui sur son dos afin de se remettre droite. La vampire tenta de faire partir la fille, ignorant le rire de la menace blonde dans la pièce.

- Amélie, prends Charlotte et va dans la voiture. Nous partons, dit le bleuté en allant vers la porte.

Il fut suivi par Alois qui avait encore du mal à retenir son rire.

- Yes, your lord ! répondit la loup-garou.

Elle dégagea ses pieds de l'autre fille en maintenant sa prise sur son cou, le soudain déséquilibre la faisant tomber en arrière et lorsque les pieds d'Amélie touchèrent le sol, elle se positionna de manière à ce que la vampire tombe sur ses épaules. Lorsqu'elle fut enfin placée, la louve courut vers la porte, puis jusqu'à la voiture, vampire têtue en mains.

Peu de temps après, ils furent devant la maison des Miles. Le bâtiment était plus petit que le domaine Phantomhive, et beaucoup plus moderne en apparence, mais il ne manquait pas de style. Les quatre se dirigèrent vers l'entrée, et frappèrent à la porte. Le faux-blond ouvrit cette dernière et se présenta à eux. Il portait un t-shirt en V rose, ainsi qu'un short, ce qui était, étonnamment, plutôt normal pour le garçon. Les cheveux de Kristopherson étaient différents, bien qu'il ait la même coupe, les racines marrons étaient de plus en plus visibles, comme s'il ne s'était pas décolorés les cheveux depuis longtemps.

- Vous en avez pris du temps, dit-il, une salutation ordinaire de la part du garçon. Je commençais à me demander si vous viendriez vraiment !

- Désolé, répondit le bleuté, nous avons eu du mal à tous nous préparer. Oh, d'ailleurs, voici Charlotte et Amélie.

- Salut, je suis Kristopherson, les salua le faux-blond.

- Charlotte est ma femme ! cria la louve.

Personne ne savait pourquoi elle disait cela chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un, mais elle le faisait.

- D'accord... répondit Kristopherson.

Il ne savait pas vraiment quoi répondre à cela. Il se décala de l'entrée, et fit signe aux autres de le suivre.

- Bon, entrez. Mettons-nous au travail.

Ils entrèrent dans le salon, où se trouvait un visage quelque peu familier assis sur le canapé alors qu'il attendait patiemment que Kristopherson revienne. Il avait des cheveux blonds courts ainsi que des yeux bleus, et il était assez bien bâti mais ce n'était pas étonnant étant donné qu'il était un joueur de rugby. Oui, le joueur de rugby de Tamworth Academy, Cameron Gully, était assis dans le salon de Kristopherson, se roulant les pouces en attendant que l'autre garçon revienne. Il regarda le groupe et leur sourit quelque peu gêné, et la menace blonde ainsi que la vampire le lui rendirent, le bleuté acquiesçant. Amélie sembla simplement l'ignorer, et se concentra sur la pièce en elle-même à la place.

- Je vous présente Cameron, dit finalement Kristopherson. Cameron, voici Ciel, Alois, Charlotte, et Amélie.

- Salut, dit-il.

- Je dois prendre les mensurations de l'une d'elles. Je reviens, répondit le garçon en rose.

Le Tamworthien acquiesça, et l'autre garçon fit signe aux surnaturels de le suivre dans sa chambre, là où se trouvaient toutes ses affaires.

Elle était toute aussi élégante et moderne que le reste de la maison, mais légèrement moins rangée. Il y avait des rouleaux de tissus ainsi que des brouillons éparpillés par terre de manière « organisée », et le bureau était lui aussi en pagaille, mais avec assez de place pour travailler. Les murs étaient blancs, avec des taches de rose ici et là pour donner un peu de vie, avec des rideaux roses ainsi qu'un couvre-lit rose et d'autres objets roses dans la pièce, telle que la lampe dans le coin et même le téléphone du garçon qui chargeait sur la table de nuit. Ledit garçon s'assit sur sa chaise devant le bureau contre le mur, et la fit tourner afin de faire face au groupe.

- Vous avez besoin d'un uniforme de « servant » ? demanda-t-il, répétant ce que le bleuté lui avait dit au téléphone. Vous avez déjà des idées ?

Il y eut un moment de silence avant que l'un d'eux répondent, mais finalement, en tant que responsable, Ciel prit la parole.

- Nous avons besoin d'un uniforme pour Charlotte, commença-t-il en montrant la vampire de la main. Le problème étant qu'elle refuse de porter une jupe. Des idées ?

Kristopherson se mit à réfléchir un moment en observant la fille. Il examina le style vestimentaire qu'elle avait actuellement, avec sa chemise grise et sa veste noire. Elle ressemblait déjà à une sorte de servante au masculin. Ainsi, son analyse fut complète.

- Je pourrais faire un uniforme pour homme, mais le rendre plus « féminin », dit-il. Qu'en pensez-vous ?

Ciel regarda la fille un moment pour voir si cela lui allait. Pour le garçon, ça lui était égal, tant qu'elle avait un uniforme. La fille acquiesça, mais elle continua à croiser les bras comme si elle n'avait pas fini de protester.

- Cela me semble être une bonne idée, dit le bleuté en regardant de nouveau le faux-blond.

Kristopherson frappa alors des mains avant de faire tourner sa chaise afin de faire face à son bureau.

- D'accord. Je vais commencer les mesures.

Il prit son mètre dans l'une des nombreuses piles sur le bureau et regarda le groupe. Il hésita avant de dire :

- Uhm, ne le prenez pas mal, mais j'ai besoin que vous vous déshabillez pour que ce soit précis.

Le visage de la vampire devint rouge, tandis que celui de la loup-garou sembla s'illuminer.

- Non ! Personne ne m'a dit que je devrai être nue ! répliqua Charlotte.

- Je n'ai pas dis nu. Gardez vos sous-vêtements. Ce qu'il y a en dessous ne m'intéresse pas, répondit l'amoureux de la mode.

Comme je l'ai déjà dit, Kris est à cent pour cent homo, renchérit Alois.

Pour une certaine raison, c'était rassurant à savoir, mais en même temps, ce n'était pas convaincant. Cependant, Charlotte n'avait pas vraiment le choix, étant donné que Amélie était dans la pièce. La louve imita des griffes avec ses mains tout en s'approchant de la fille.

- À poil, dit-elle, lui sautant instantanément dessus.

- Je pense qu'il est temps pour nous de sortir, dit le bleuté.

Il couvrit les yeux du blond et l'emmena hors de la pièce, fermant la porte derrière eux. Les cris de la vampire retentissaient dans le couloir, alors afin d'échapper à l'embarras de la situation, le duo de démons décida de retourner au salon pour attendre, cependant le malaise resta en la présence du « nouvel ami » du faux-blond toujours présent dans la pièce. Néanmoins, Ciel et Alois s'assirent sur le canapé en face de lui. S'attendant à un long silence étouffant, Alois ouvrit la bouche pour prendre la parole, disant la première chose qui lui passa par la tête.

- Tu sais, quand j'ai vu ces canapés je m'attendais à ce qu'ils soient très durs, mais ils sont étonnamment confortables, dit-il au bleuté.

- Peu importe à quel point tu t'en plaindras, je ne changerai pas les canapés de mon bureau, Alois, répondit ledit bleuté. En fait, ces messages pas si subliminaux que tu fais me donnent encore plus envie de les garder.

- Sadique! Un parpaing serait plus confortable que ces trucs là ! se plaint le Trancy.

- Alors trouve un parpaing où t'asseoir. Je te le laisserai, dit Ciel avec un léger sourire narquois.

- Enfoiré.

- Je t'aime aussi, muffin.

Le joueur de rugby en face d'eux faillit tomber à la renverse en entendant ce dernier échange. Ce n'était pas parce que le bleuté avait repris l'une des phrases préférées du blond. Non, il n'était pas au courant de cela, cependant, il était gêné par le fait que les deux garçons puissent dire ce genre de choses aussi ouvertement. Il se mit à rougir quelque peu, et s'apprêta à parler, et, hésitant, il posa la question qui le démangeait depuis qu'ils étaient arrivés.

- Eh... Est-ce que vous êtes... Vous savez... commença-t-il, ne parvenant pas à finir sa question à cause de l'embarras.

- Ensemble dans le sens romantique du terme ? Ouais, répondit le blond sans gêne en s'appuyant sur l'épaule du bleuté.

Cameron les fixa comme figé par le temps un moment avant de revenir à lui.

- Comment vous faites ça ? demanda-t-il enfin. Comment pouvez-vous dire ça aussi facilement ?

- Facile. Étape un : s'en battre les couilles. Étape deux : crier « j'aime les hommes !» depuis les toits parce que tu t'en bats les couilles, dit le blond, énumérant les étapes tout en les comptant sur ses doigts.

Ce n'était, évidemment, que la version abrégée. Cela ne prenait pas en compte un quelconque obstacle émotionnel, ou social. On pouvait assumer que l'étape- ahem, « s'en battre les couilles » était là pour donner une idée de comment contourner ces fameux obstacles. Ce n'était, cependant, pas exact, puisque contrairement à Alois Trancy, la plupart des gens n'étaient pas capable de simplement « s'en battre les couilles ». La peur ou le doute pouvaient être plutôt problématiques. En fait, même lui, la menace blonde elle-même, avait eu peur de dire au bleuté ce qu'il ressentait. Il avait hésité et s'était emmêlé les pinceaux; tous les deux, en fait.

- Je pense que ce qu'Alois essaye de dire est... commença-t-il, répondant au regard confus du joueur de rugby, … que lorsque tu en arrives au point où tu es à l'aise avec tout cela, tu seras capable de l'admettre.

En réponse, le Tamworthien regarda le sol pour éviter le contact visuel avec eux, manquant cruellement de confiance pour les regarder. Il se tourna les pouces et tenta de penser à quelque chose d'autre à dire, mais son esprit était vide. Il avait évidemment beaucoup de questions à leur poser, mais il ne voulait pas être indiscret. Il les connaissait à peine, après tout.

Le silence régnait autour d'eux tel un mal désirant les faire suffoquer. Cameron fixait le sol tandis que Ciel et Alois regardaient la pièce, gênés. Ils semblaient ne pas savoir quoi faire. Le silence constant commença à énerver Alois. Finalement, il ouvrit la bouche pour parler.

- Eh, est-ce que tu aimes Kristopherson ? demanda-t-il à l'autre blond, comme si la situation n'était pas déjà assez tendue.

Instinctivement, Cameron leva la tête pour regarder le duo de démons, son visage rouge jusqu'aux oreilles. Sa bouche s'ouvrit et se referma, mais aucun son n'en sortit.

- Je vais prendre ça pour un « oui », dans ce cas ? demanda le Trancy. Ne t'inquiète pas, mon pote. Ne brise pas son cœur par contre, sinon, je te pourchasserai et je t'étriperai comme un poisson.

Le garçon avait dit cela d'une manière si sérieuse que c'en était absurde. Le Tamworthien n'arrivait pas à savoir s'il plaisantait ou s'il était réellement sérieux. D'une certain façon, il se sentit plus à l'aise.

- Vous savez, je suis un peu jaloux, dit Kristopherson à Charlotte dans l'autre pièce, vous avez une silhouette de rêve pour un mannequin.

Il avait du mal à se faire au fait qu'il soit si calme en étant dans la même pièce qu'un vampire et ce qui semblait être un loup-garou assez turbulent. Son affirmation lui valut un pouce levé de la part de ladite loup-garou, mais le refus immédiat de l'autre fille.

- Hein ? Impossible, dit-elle. Je suis trop pâle, et ma poitrine est trop petite. En fait, je ressemble à un homme...

- Quel genre de magazines lisez-vous ? dit le faux-blond. Je ne parle pas des mannequins dans les magazines de mode pour ados, mais de ceux pour des grandes marques. Ils sont totalement différents.

Il mit le mètre autour de son cou et écrivit les dernières mesures. Il chercha sur son bureau un magazine tandis que la fille se rhabillait.

- Quel dommage que vous ne portiez pas de robe. C'est du gâchis.

- Eh bien, désolée, mais je préfère garder mes affaires couvertes, répondit Charlotte.

- Eh, je tuerais pour avoir vos formes. Vous avez seulement l'air « masculine » parce que vous vous laissez avoir cet air. Ça pourrait facilement être arrangé avec des vêtements ayant une coupe pour femme, et en relâchant vos cheveux.

- Une « coupe pour femmes » ?

Kristopherson soupira.

- Écoutez, pour ce qui est des vêtements, il existe beaucoup de coupes, mais les deux principales sont celles « pour hommes » et « pour femmes ». Une coupe d'homme est plutôt carré, alors qu'une coupe de femme a une forme différente. Une coupe pour femme va vers l'intérieur au niveau de la taille avant de ressortir pour montrer les courbes.

Il n'arrivait pas à croire qu'il devait expliquer cela. Il était vraiment quelque peu jaloux de la fille, pour être franc, il grandissait. Sa voix devenait plus grave, et il commençait à ressembler de plus en plus à un adulte. Ses jours passés à pouvoir se travestir et se faire passer pour une fille étaient comptés. Mais cette fille, elle ne vieillissait pas, et elle pouvait facilement figurer dans presque n'importe quel numéro de Vogue. Elle ne réalisait simplement pas sa chance, et cela l'énervait.

Puis il regarda l'autre : Amélie. Elle portait l'uniforme de bonne qu'il avait conçu. Bien qu'il soit un peu grand pour elle, il devait l'admettre, il l'aimait bien. Kristopherson aimait concevoir des vêtements, pas seulement pour lui, mais aussi pour les autres et cela pour deux raisons. Premièrement : il aimait les vêtements, et deuxièmement : il aimait voir ses idées prendre forme et être portées. S'il était en mesure d'une manière ou d'une autre de se rendre heureux grâce à des vêtements, mais aussi les autres, alors ça lui allait. C'était ce pourquoi il restait debout jusqu'à pas d'heures pour fabriquer des costumes pour les festivals de l'école, et qu'il acceptait des demandes aussi tardives.

- Eh, est-ce que tu aimes cette robe ? demanda-t-il à la louve.

Elle acquiesça simplement, et bien que cela ne semble pas être une réponse très enthousiaste, ce fut assez pour faire sourire de bon cœur Kristopherson.

- Content de l'entendre, c'est moi qui l'ai faite, après tout, reprit-il. Je peux l'ajuster à ta taille, si tu veux.

Cette fois-ci, la fille eut l'air plus intéressée et elle acquiesça avec beaucoup plus d'enthousiasme.

- D'accord, mets-toi sur l'estrade où Charlotte était tout à l'heure, pour que je sache où la coudre.

La fille sauta du bord du lit où elle était assise, et elle se mit à l'endroit indiqué. Kristopherson la suivit, prenant l'une des épingles d'un coussin sur son bureau. Lorsqu'il regarda la fille de plus près, cependant, il fronça les sourcils.

- Est-ce que tu es vraiment en train de porter des baskets avec cet uniforme ? demanda-t-il.

- Pouvais pas marcher avec des talons, répondit-elle simplement.

- Impardonnable ! Aucune fille n'est bien armée sans ses talons ! Enlève-les ! ordonna le garçon.

- Non !

Amélie sauta de l'estrade et courut vers la porte. Elle l'ouvrit, et le garçon en rose la poursuivit.

- Reviens ici ! cria-t-il, la suivant jusque dans le salon. Tu ne porteras pas une de mes robes avec ces chaussures !

- Kristopherson... dit Alois depuis sa place sur le canapé, ignorant la loup-garou qui se cachait derrière lui, … ça doit être la chose la plus gay que je t'ai jamais entendu dire.

- Silence, Trancy ! Tu n'as pas le droit de parler ! rétorqua le faux-blond. Et c'est ta faute, tu l'as laissée la porter !

- Eh ! Je ne l'ai pas « laissée » la porter ! Elle l'a volée ! répliqua la menace blonde.

- Je n'ai pas volé. J'ai libéré, le corrigea-t-elle depuis sa cachette derrière le canapé.

- Tu as fouillé dans mes affaires et tu l'as prise ! cria Alois.

Il fut sur le point de dire autre chose, mais Ciel se leva soudainement, le déconcentrant.

- Si tu en as fini avec les mesures, Kris, je pense qu'il vaut mieux que je fasse sortir, et rapidement, ces idiots tant que ta maison tient encore debout, dit-il au garçon. Je dois mettre un terme à tout cela avant que ça ne dégénère.

- Ça m'a l'air d'être une bonne idée... dit-il en se frottant les tempes.

Il ne voulait pas être malpoli, mais il n'avait vraiment pas envie qu'un loup-garou, un vampire, et un démon sèment la pagaille chez lui, surtout pendant que ses parents étaient absents, comme c'était souvent le cas.

- J'aurai quelques prototypes prêts pour demain que je pourrais te montrer, ajouta-t-il.

- Ne te presse pas. Prends ton temps. Je ne voudrais pas que tu te changes en zombie à cause du manque de sommeil, plaisanta, étrangement, Ciel. Allons-y, les enfants, rentrons à la maison.

Il fit signe aux autres de le suivre dehors.

- Au fait, si je venais à faire un défilé de mode, est-ce que je pourrais te les « emprunter » ?

- Comme tu le souhaites. C'est ton défilé qui sera mis en danger.

Et ainsi, ils partirent. Ils étaient sortis et avaient disparu dans la nuit- ou plutôt, dans la Rolls Royce du manoir Phantomhive.

Ils rentrèrent dans la pénombre. Le trajet était plutôt silencieux, seul le bruit de la radio perturbait ce silence déconcertant. Sebastian était à la place du conducteur, Charlotte à côté de lui, et les autres à l'arrière, avec Ciel et Amélie côté fenêtre, Alois au milieu. La fille avait sa fenêtre ouverte, malgré le fait qu'il fasse assez froid dehors, et elle sortait la tête, ce qui amusait les autres passagers. Le silence entre les cinq fut cependant brisé lorsqu'une certaine chanson arriva à la radio. Ils se mirent tous à rire, même Ciel, étant donné que ladite chanson s'appelait « Loups-garou de Londres » de Warren Zevon, ruinant complètement l'atmosphère solennelle.

Ils rirent de plus belle lorsque la fille se mit à hurler au rythme de la musique.


La Rubrique : Fiche des Personnages

Kristopherson Miles

Âge : 15 ans

Taille : 1m67

Anniversaire : 10 mai

Couleur préférée : Vraiment ? Vous ne savez toujours pas ? C'est le ROSE.

Chanson préférée : « Wish You Were Here » de Stephani Germanotta

Émission préférée : The Catherine Tate Show

Cameron Gully

Âge : 15 ans

Taille : 1m70

Anniversaire : 26 mars

Couleur préférée : Je sais pas. J'aime bien le vert.

Chanson préférée : « Better Man Than He » de Sivu

Émission préférée : Top Gear