Écrit par HateWeasel

146. Cher Journal, Arrête Tes Conneries.

C'était un après-midi ordinaire au manoir Phantomhive, et le duo de démons revenait d'une longue journée d'école. Ciel était assis à son bureau et étudiait, essayant de finir les devoirs qui avaient été donné tandis que le blond était simplement assis sur le légendaire canapé de pierre du bureau Phantomhive, ce dernier se plaignant de ses devoirs. Il était assis là, se creusant la tête afin de résoudre les problèmes inscrit sur sa feuille. Le blond n'arrivait pas à se faire à l'idée que le sujet qu'il détestait avec tant d'ardeur soit celui dont les devoirs étaient presque quotidiens. Voyez-vous, Alois Trancy, détestait les mathématiques.

- Ciel~ ! Ça n'a aucun sens~ ! se plaint-il en regardant le bleuté.

- Comment cela peut-il ne pas avoir de sens ? Les mathématiques sont de la logique pure et dur. Ça a du sens, répondit l'autre garçon.

- Pas si tu ne comprends pas les règles ! répliqua le blond. C'est quoi cette merde, « 4x=7*3 » ?!

- Ça, mon cher blondinet, c'est de l'algèbre.

- L'algèbre suce toute mon énergie.

- L'algèbre ne suce pas ton énergie, si c'était le cas, tu aimerais probablement beaucoup, beaucoup plus cela, non ? dit Ciel, regardant le blond avec un sourire narquois.

- Je vois ce que tu insinues... répondit Alois. Touché, Phantomhive, touché...

Il en revint à la feuille qui se trouvait sur la table basse devant le canapé, se mettant à la fixer un long moment.

Au début, Ciel se demanda s'il devrait essayer d'aider le garçon, mais étonnamment, il entendit le bruit du crayon du blond contre le papier. Le bleuté s'autorisa à regarder là où le blond était assis, apercevant le papier, et, étonnamment, le garçon n'était pas simplement en train de gribouiller mais de travailler. En découvrant cela, il retourna à son propre travail, et le bruit de leurs écritures emplit la pièce.

Cela ne dura que quelques minutes cependant, alors que le Trancy arriva à un autre problème dont il ne trouvait pas la réponse.

- Mais putain !? Maintenant il y a des lettres des deux côtés ! cria-t-il, se tournant ensuite vers l'autre garçon pour se plaindre à nouveau. Ciel~ ! Aide-moi~ !

Soupirant, le bleuté lui fit signe de lui donner sa feuille.

- Laisse-moi voir, dit-il. Je ne vais pas le faire pour toi, mais je vais te montrer comment faire, d'accord ?

- D'accord !

Alois sauta de l'horrible canapé, prenant sa feuille, et il alla vers le bleuté. Il mit ladite feuille devant l'autre garçon et regarda par-dessus son épaule alors qu'il se mit à lui expliquer. En jetant un coup d'œil à son expression, Ciel sut que le blond ne retenait rien.

- Est-ce que tu m'écoutes au moins ? demanda-t-il au garçon, le rappelant à l'ordre.

- Oui, enfin, j'écoutais, mais à un moment, mon cerveau a commencé à dire « non » à ce que tu racontais et il s'est éteint, répondit le blond.

- Je sais que les mathématiques ne sont pas le sujet le plus intéressant au monde, mais essaye au moins de te concentrer.

- J'étais concentré ! J'ai fait de mon mieux pour retenir chaque mots, mais ensuite j'ai commencé à avoir du mal à suivre, et je me suis perdu dans tes explications. Il y avait un moment où tu ne parlais même plus Anglais, Ciel.

Le Phantomhive dut réfléchir un moment. La manière qu'Alois avait de dire cela était à la fois étrange et brillante. C'était dans ces moments-là que le bleuté pensait que le blond pouvait être très intelligent si l'envie lui prenait. Il n'arrivait pas à comprendre comment le blond pouvait refuser de nouvelles connaissances alors qu'il avait la capacité de les comprendre. Il semblait simplement ne pas s'y intéresser.

Ces pensées furent tues, cependant, lorsque le bleuté sentit la ficelle de son cache-œil se défaire, et la lumière pénétra soudainement son « mauvais œil ». Rapidement, il se retourna pour faire face au responsable avant d'être embrassé sur les lèvres par le blond en question. Ciel le regarda sérieusement, mais il ne reçut qu'un grand sourire en réponse.

- Tu sais quoi, jouons à un jeu, dit Alois en balançant le cache-œil de gauche à droite devant l'autre garçon. Tu me reprends ton cache-œil, et je te laisserai faire ton intello autant que tu le voudras, et j'écouterai réellement jusqu'au dernier mot.

Avant que le Phantomhive puisse dire « non », il partit, courant hors de la pièce et le long du couloir. Ciel serra les poings et se mit à sa poursuite, jurant tout du long. Il chassa le garçon à travers toute la demeure, dans les couloirs, autour des meubles, des domestiques, dans des pièces et à nouveau dans les couloirs. Chaque fois qu'il était sur le point d'attraper le blond, ce dernier filait. Finalement, il finit par perdre de vue le garçon.

Maintenant Ciel fulminait. Non seulement Alois lui faisait perdre son temps, mais en plus il se moquait également de lui, et pour cela, il devrait payer. Le bleuté marcha à travers la maison, écoutant les pas ou les gloussements du blond, mais il n'entendit rien. Il se cache probablement, pensa-t-il, partant à sa recherche.

Il alla d'abord dans la chambre du blond, étant donné le manque de logique de ce dernier. Selon la non-logique d'Alois, il était probable que le bleuté pense que sa propre chambre soit un endroit stupide et évident pour se cacher, donc il ne le ferait pas, faisant ironiquement de la pièce la parfaite cachette- ou du moins, c'était ce que pensait le bleuté. La logique d'Alois, par nature, était dure à comprendre pour n'importe qui d'autre que le garçon en question. Parfois, Ciel arrivait à imaginer Alois dans le rôle de n'importe quel personnage de Alice au pays des merveilles de Lewis Carrol, là où la logique n'existait pas.

Rien. Le blond n'y était pas. Soit il s'était dé-Alois-isé, soit il s'était dit que c'était un endroit stupide pour se cacher. Le bleuté se sentit un peu idiot d'autant se prendre la tête pour quasiment rien. C'était dans ces moments-là que le garçon se demandait si le Trancy ne commençait pas à avoir une étrange influence sur lui.

Néanmoins, il en profita pour fouiller les affaires de l'autre garçon, peut-être pour trouver de quoi faire du chantage au cas où il ait besoin d'y avoir recours afin de récupérer son cache-oeil. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver. Il commença par le bureau, puis la commode, ne trouvant rien d'intéressant; simplement quelques babioles que le blond avait gardées pour on ne sait quelle raison. Ciel s'arrêta un moment pour réfléchir.

Où un adolescent cache-t-il toutes les choses qu'il ne veut pas montrer ? pensa-t-il. Après quelques instants, il eut un éclair de génie. Sous le lit.

Il se sentit ridicule lorsqu'il se baissa pour regarder sous le lit du blond, mais il se justifia en se disant que c'était nécessaire pour trouver les secrets les plus sombres du garçon. Il ne trouva rien. Il n'y avait que quelques vêtements sale, une bouteille d'eau, et des poussières. Pourquoi sa chambre était-elle aussi vide de secrets ?! Pour répondre à cette question, c'était peut-être parce qu'il savait que s'il gardait ses secrets dans une telle pièce, ils seraient trouvé par le majordome. Et donc, il devait être plus astucieux.

Ensuite, Ciel pensa à des cachettes moins évidentes. Il fixa le lit en lui-même un instant. Il tenta d'imaginer où l'on pourrait y cacher quelque chose. Mais c'est bien sûr !

Depuis sa position assise au sol, Ciel leva légèrement le matelas, passant son bras en-dessous. Il tata un moment avant que ses doigts effleurent un objet solide. Il tendit davantage le bras et l'attrapa, le sortant pour y jeter un coup d'œil. Il s'agissait d'un livre.

Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vu auparavant. Il ne savait pas comment le blond l'avait eu, ou pourquoi il l'avait. Il l'ouvrit et tourna quelques pages, remarquant avec un simple coup d'œil que tout était écrit à la main. Il retourna à la première page, et lu la première phrase.

« Cher Journal de mes couilles... » était écrit.

- Ça promet... ne put s'empêcher de dire le garçon à voix haute.

Au vue du vocabulaire utilisé, c'était définitivement l'écriture d'Alois. Il se sentit coupable en se rendant compte qu'il avait jeté un œil au journal intime de l'autre garçon, mais il continua.

« Cher Journal de mes couilles,

La conseillère de l'école a décidé qu'écrire ce que je « ressens » pourrait en quelque sorte m'« aider », alors je vais essayer de lui faire plaisir. Je te préviens, par contre, tu risques de finir aux ordures ou au fond de mon placard. Juste au cas où. Je ne m'en voudrais pas. »

Le blond était aussi étrange dans le journal que dans la vraie vie. Le passage étant relativement court, le bleuté se devait de lire la deuxième moitié de la page.

« Cher Journal,

Je ne veux pas me vanter mais je n'ai pas eu un, mais DEUX rôles dans la pièce de l'école. Hm-hm. L'un d'eux est celui d'un Prince ! Ça va être génial.

Mauvaises nouvelles, par contre, Kristopherson jouera mon frère. Qu'est-ce qui cloche chez lui ? C'est un enfoiré, et il n'y a aucune raison valide de l'être, et en plus sa cravate rose le fait passer pour une véritable tapette. Je dis ça, je dis rien. Mais il ne me fait pas peur. C'est peut-être un voyou, mais pas un BON voyou.

Mon rêve de devenir Le Petit Chaperon Rouge reste hors de portée, par contre...

Ciel ricana brièvement en s'en rappelant. Ça datait de l'époque où ils montaient la comédie musicale, Dans Les Bois, à un moment où ils n'étaient pas vraiment amis avec Kristopherson. Il se souvenait avoir accepté ses sentiments pour le blond vers cette époque là. Il sauta quelques pages, et tomba sur la suivante :

« Bordel. Je ne vais pas m'embêter à dire « bonjour », Journal. Je suis trop perturbé par le fait que j'ai failli embrasser Ciel ! C'était il y a plusieurs heures, et je n'arrive toujours pas à me calmer, putain ! Je ne pouvais même plus le regarder en face au dîner... J'espère que ça ne le repousse pas. Je ne voulais pas le faire, ça a juste failli arriver...

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, merde ? J'admets qu'il est mignon pour un garçon, et que je l'admire (répète ça à quelqu'un et je mettrai fin à tes jours), mais est-ce que je le vois vraiment de cette manière ? Je n'arrive pas à le faire sortir de ma tête ! Je me sens malade lorsque je pense à lui, mais pas au sens propre, c'est plutôt une sensation physique que je ne connais pas. Mon cœur me donne l'impression qu'il va sortir de ma poitrine et je me sens nerveux. Qu'est-ce que c'est que cette merde ?! Impossible que toutes ces conneries dans les histoires d'amour soient vraies, n'est-ce pas ? Je ne sais pas vraiment quoi faire... »

Un rougissement se forma sur les joues du bleuté alors qu'il lisait le dernier paragraphe. Il s'en souvenait, et il était aussi fautif qu'Alois. Il n'avait pas réalisé à quel point Alois avait été gêné. Il devait l'admettre, il trouvait cela mignon. De ce qu'il savait, la menace blonde qui semblait avoir une confiance en soi inébranlable dans tout ce qu'il faisait, se sentait parfois timide ou inférieur, mais ça, c'était nouveau. Il continua à lire, maintenant incapable de s'arrêter. Il avait complètement oublié le jeu auquel il était censé prendre part.

« Cher Journal,

Bordel de merde ?! Ciel m'a demandé s'il me « plaisait » pendant qu'on regardait Billy Elliot. Je n'ai même pas réussi à faire semblant de regarder le film après. Comme l'idiot que je suis, j'ai répondu « non ». Pourquoi j'ai fait ça, putain ?! Ensuite, il m'a dit que « ce ne serait pas grave si c'était le cas », et je me suis senti comme un gros con. À ce moment-là, ce n'est pas comme si j'avais pu me retourner et lui dire « pssst ! Je te trouve super sexy ! » ou quelque chose de ce genre là. J'avais enfin l'occasion de tout lui avouer, et je l'ai gâchée. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'en battre les couilles comme d'habitude ? Pour je ne sais quelle raison, j'en suis incapable avec ce cyclope bleu, et maintenant je me retrouve à m'en plaindre dans un journal de merde comme une fille. Note à moi-même : fais-

toi pousser une paire. Tu es un homme, non ?! Un homme qui aime les autres hommes... Bonne chance, Moi... »

« Cher Journal,

Apparemment, ils vendent le mobilier de mon ancienne demeure aux enchères. Une partie de moi veut voir ce qui est vendu, et l'autre se dit « bon débarras ! ». J'ai des sentiments mitigés, je n'arrive pas à les décrire. D'un côté, de mauvaises choses me sont arrivées là-bas, mais d'un autre côté, c'est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Je veux ne plus y penser, mais je n'y arrive pas... »

« Yo, Journal !

Victoire, au nom d'Alois ! Ciel Phantomhive est enfin

mien ! WOUHOUUUUUUU ! »

« Cher Journal,

Voici Steven. Steven est un ornithorynque. Journal, Steven; Steven, Journal. Parfois, je trouve que Ciel est vraiment adorable, au point où je pourrais exploser. Comment a-t-il eu l'idée d'un ornithorynque, je ne le saurais jamais, mais c'était vraiment gentil. Tu ne le saurais jamais si tu ne connaissais pas Ciel. Bon sang, même si tu le connaissais, ce serait dur à deviner.

J'avais vraiment envie de l'embrasser pour le remercier, et comme l'idiot que je suis, j'ai demandé avant de le faire. Mais, je suis content qu'il ait accepté. Mon premier véritable baiser a été mieux que ce que j'avais espéré. Même si ce n'était pas comme dans les films, j'ai adoré. J'ai hâte de l'embrasser à nouveau. »

Le bleuté se mit à sourire tout en lisant. Il se rappelait de son propre point de vue en lisant celui d'Alois, se remémorant les différents souvenirs en tête. Il lut page après page du journal, étant si absorbé qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir.

- AH ! cria Alois de surprise.

Il n'avait pas remarqué que le bleuté était dans la pièce étant donné que ce dernier était assis au sol, caché derrière le lit. Ciel sursauta et releva les yeux. Il s'était fait prendre la main dans le sac.

- Est-ce... Est-ce que c'est mon... commença le blond.

Il était sans voix. Ciel l'avait vu, toutes ses pensées les plus intimes et les sentiments qu'il n'avait pas le courage de dévoiler au grand jour. Son visage devint rouge alors qu'il se rappela de ce qui y était écrit.

- Hum, oui... fut tout ce que le bleuté put dire.

Il se leva et se dépoussiéra avant de rendre le journal à l'autre garçon. Le Trancy le prit, et le feuilleta avant de le tenir proche de son torse.

- Jusqu'où... as-tu lu ? demanda-t-il.

- Assez loin, répondit Ciel. Je comptais simplement le survoler pour voir de quoi il s'agissait, mais... ça a mal tourné...

Le blond regarda le sol. Il était incapable de regarder le bleuté dans les yeux. Bien qu'il soit furieux, il était incroyablement embarrassé. Il ne savait pas comment réagir. Il savait que garder des traces de ce qu'il pensait et ressentait était stupide, et il regrettait ce qu'il avait écrit. Ça lui permettait de se sentir mieux, parfois. Lorsque quelque chose d'énorme arrivait, ça l'aidait à remettre de l'ordre dans ses pensées et à un peu mieux les comprendre.

Ciel se contenta de le regarder, honteux d'avoir violé la vie privée du blond. Il savait que certaines choses n'étaient pas censées être sues par d'autres personnes. Il savait que les gens nécessitaient un certain espace, pourtant il avait quand même jeté un œil.

- Je suis désolé, dit-il finalement. Je n'aurais pas dû. Je sais pourquoi tu ne voudrais pas que je le lise, mais je l'ai quand même fait. C'est juste... que je n'ai pas souvent l'occasion de te voir être aussi honnête. Je n'ai pas tout le temps l'opportunité de voir ce côté vulnérable et doux chez toi...

- Tu es horrible... répondit le blond en boudant. Comment suis-je censé être viril et dur lorsque tu n'arrêtes pas de me faire remarquer à quel point je suis efféminé et faible ?

- Ce n'est pas intentionnel. J'aime juste te voir être mignon.

- Je veux pas être « mignon ».

- Si ça peut te rassurer, ce que tu penses de moi, je le pense aussi de toi, dit Ciel.

Son visage était lui aussi rouge. Il leva la main pour la poser sur la joue de l'autre garçon.

- Je te donne envie d'exploser ? demanda Alois.

- Aussi, dit le bleuté, marquant une pause pour embrasser le blond sur les lèvres.

- D'accord, je te pardonne pour cette fois, mais ne recommence pas à lire ce qui me regarde.

- Oui, monsieur, mais est-ce que je pourrais récupérer mon cache-œil ?

- Oui, mais tu vas devoir le chercher toi-même.

- Où est-il ?

- Dans mon pantalon.

- … Tu ne changeras jamais...


La Rubrique : Fiche des Personnages

Audrey « Bones » Baines

Âge : 15 ans

Taille : 1m55

Anniversaire : 4 juin

Couleur préférée : Noir

Chanson préférée : « The Monster Is Loose » de Meatloaf

Émission préférée : Firefly

Daniel Westley

Âge : 15 ans

Taille : 1m67

Anniversaire : 22 juillet

Couleur préférée : TA MÈRE

Chanson préférée : TA MÈRE

Émission préférée : TA MÈRE

CORRECTION :

Eh, c'est Daniel. On m'a dit de corriger mes réponses, et de m'excuser auprès de vous, et de vos mères.

Couleur préférée : Bleu

Chanson préférée : « I'm Not Afraid » de Eminem

Émission préférée : Top Gear

Je suis désolé...