Écrit par HateWeasel

149. Derrière La Porte du Casier.

Les couloirs de l'Aile Est de Warwick Academy étaient proches du silence absolu, seul le bruit des cours qui avaient lieu dans les différentes classes se faisait entendre. Audrey était tout de même en mesure d'entendre ses pas malgré le fait qu'il tentait de marcher en faisant le moins de bruit possible. Apparemment, le sol n'aimait simplement pas ses baskets. Alors qu'il fut sur le point de tourner à un angle, il crut apercevoir quelqu'un et se cacha rapidement. Jetant un coup d'œil de l'autre côté du mur, il vit M. Spears.

Merde, pensa-t-il. De toutes les personnes qui auraient pu être là, pourquoi avait-il fallu que ce soit le Dieu de la Mort ? Il observa l'homme un moment, essayant de comprendre pourquoi il n'était pas dans sa classe. Puis, il le vit jeter un œil dans le placard du concierge avant de soupirer, sembla-t-il, de soulagement. L'homme à lunettes regarda autour de lui un instant afin de s'assurer que personne ne l'ait vu, et Audrey disparut rapidement de son angle de vue. Que pouvait-il bien cacher ?

Aussitôt, M. Spears partit, laissant à Audrey la liberté d'enquêter. Bones se fraya sans faire un bruit un chemin jusqu'au fameux placard, et il regarda à l'intérieur. Il n'y avait rien de spectaculaire. Seulement des produits de ménages, une serpillière ainsi qu'un ou deux balais. Cependant, il y avait bien un objet qui ressortait du lot, un élagueur télescopique, objet permettant de couper des plantes hautes ou inaccessibles.

- Vous cherchez quelque chose, M. Baines ? dit une voix autoritaire venant de derrière le garçon.

Audrey se retourna et faillit tomber à la renverse en apercevant le Dieu de la Mort derrière lui. Il avait d'une manière ou d'une autre réussi à approcher le garçon sans faire un bruit sur le même par terre qui avait trahi ce dernier en faisant retentir ses pas dans les couloirs. Le garçon fixa William à travers une ouverture dans sa frange, ses yeux multicolores scotchés sur ceux de l'homme.

- Euh... je, euh... fut tout ce qu'il put dire.

Son esprit n'arrivait pas à trouver un mensonge assez plausible pour que l'homme le gobe.

- Je vous conseille de retourner en classe avant que je vous accompagne au bureau du proviseur, dit le Dieu de la Mort plus âgé, ajustant ses lunettes. Suis-je clair, M. Baines ?

Le garçon déglutit en entendant le ton solennel employé par l'homme.

- O-Oui, monsieur, répondit-il.

Il se mit alors à rapidement rebrousser chemin, mais avant de pouvoir faire un pas, il fut nouvellement interpellé.

- Un instant, dit M. Spears, faisant sursauter une nouvelle fois le pauvre garçon.

- O-Oui ?

Audrey ressemblait à un disque rayé.

- Se pourrait-il... que vous portiez des lentilles de contact ? demanda-t-il, rendant le garçon confus.

- Oui... Je suis myope. Pourquoi ?

- Simple curiosité, répondit William. Je vous verrai demain matin dans ma salle de classe, dans ce cas.

- Oui, monsieur ? demanda-dit à moitié Audrey.

Étrange. Avait-il vu ses yeux ? Était-ce commun chez les Dieux de la Mort ? Audrey l'ignorait. Tout ce qu'il savait, c'était que William T. Spears savait lui aussi ce qu'il était.

Le Dieu de la Mort fut étonné de voir un si jeune Dieu de la Mort dans le monde mortel, il devrait faire quelques recherches lorsque sa mission serait terminée. Tant que le garçon n'était pas un déserteur, un Dieu de la Mort ayant abandonné ses devoirs, l'homme se dit qu'il valait mieux partir du principe qu'il était inoffensif, pour l'instant tout du moins. Il retourna dans sa propre classe alors que le garçon battit en retraite dans une autre section du bâtiment.

Pendant ce temps, autre part dans l'école, les autres ne trouvaient rien. Pas une trace de quelque chose de dangereux. Rien. Ils vérifièrent le gymnase, la bibliothèque, le réfectoire, et d'autres endroits fréquentés. Ils vérifièrent les différents placards de concierges, les toilettes, ils se faufilèrent dans la salle des professeurs mais il ne trouvèrent toujours rien.

À présent ils commençaient à tourner en rond, et même à s'aventurer dans les ailes attribuées aux autres, se croisant à plusieurs reprises. Finalement, ils commencèrent à devenir un peu paranoïaques, et le moindre bruit dans les couloirs les faisait sursauter. Tout arrive au moment où l'on s'y attend le moins, n'est-ce pas ? Et si la cible n'était pas l'un d'eux ?

Le bleuté était dans un couloir, essayant de penser à des endroits où l'on pourrait cacher des armes ou des explosifs. Soudain, il entendit quelque chose; le bruit lointain de pas rapides venant vers lui. Il se retourna, mais ne vit rien d'autre qu'un couloir vide.

Ça doit venir de l'autre côté du couloir, pensa-t-il, marchant lentement vers l'angle où le couloir en rejoignait un autre, et il s'y arrêta.

Les pas semblaient être irréguliers, frénétiques, et de plus en plus près. Qui pouvait bien courir dans les couloirs à cette heure-ci ? Aucun des autres ne devraient être dans l'Aile Nord, alors ce ne pouvait pas être eux. Il se mit à réfléchir à cent à l'heure tandis que le bruit se rapprochait, plus fort, et finalement il fut juste à côté de lui. Il sortit de sa cachette pour confronter la mystérieuse présence, et il fut envoyé au sol dans un bruit sourd.

- Ouf ! lâcha-t-il, l'air s'échappant de ses poumons.

Il reprit vite ses sens, ouvrant l'œil avant de ne voir nulle autre que Alois Trancy au-dessus de lui; non : le chevauchant.

- Bon sang, Ciel ! On ne fais pas ça aux gens

! dit la menace blonde comme s'il ignorait leur actuelle position.

Le bleuté ne put que rougir.

- Bouge de là ! ordonna Ciel, et l'autre garçon le regarda curieusement un instant.

- Oh, euh... D-Désolé, dit Alois en se relevant avant de se dépoussiérer.

Il tendit une main pour aider le bleuté à se lever. Lorsque le garçon en bleu la prit, cependant, il remarqua une légère rougeur sur les joues du blond.

Comment quelqu'un comme Alois pouvait être embarrassé par une chose pareille ? Normalement, Ciel se serait attendu à ce que le garçon le taquine, en disant quelque chose comme « Eh bah, ça change, peut-être que nous devrions faire ça plus souvent ? », mais il n'y eu rien de la sorte. Juste un simple « désolé » et un rougissement. S'ils n'étaient pas au beau milieu d'une affaire, le bleuté aurait nargué Alois pour son étrange comportement, lui disant à quel point il était « mignon » ou « quelle fille » il faisait, mais hélas, cela devrait attendre.

- Que fais-tu ici ? demanda finalement Ciel. Tu étais censé t'occuper de l'Aile Sud...

- Je l'ai fait. J'ai vérifié tout ce qu'il y avait, mais je n'ai rien trouvé, répondit le blond. Je me suis dit que tu aurais besoin d'un coup de main.

- Es-tu sûr que tu ne te sentais simplement pas seul ? demanda le bleuté avec un sourire narquois.

Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il se devait de taquiner le garçon au moins une fois.

- Pas du tout ! dit Alois, indigné. C'est juste qu'il y a beaucoup de casiers dans ce couloir, et je ne savais pas si tu pouvais tous les fouiller !

- Casiers ? Tu as fouillé les casiers des élèves ?

- Bah, voyons, Ciel ! Si tu voulais cacher quelque chose de valeur, ou que tu ne voulais pas que qui que ce soit le trouve, où le mettrais-tu ? Dans un casier, ou dans des toilettes ?

Pourquoi le bleuté n'y avait-il pas pensé ? C'était évident ! Il se frappa intérieurement, mais il y avait quelque chose qui le gênait.

- Tu n'as pas abîmé les casiers en les fouillant, j'espère ? demanda-t-il au blond.

Connaissant Alois, il aurait très bien pu le faire ou ne pas le faire.

- Pff ! Non ! Ils ne les changent pas si souvent, tu sais, et si tu les frappes là où il faut, ils s'ouvrent tout seul, dit le blond en faisant une démonstration.

Il se dirigea vers un casier, et y administra un coup de poing, faisant sortir le loquet. La porte s'ouvrit toute seule, n'ayant plus rien pour la retenir. Il put regarder à l'intérieur sans aucun problème, et lorsqu'il eut fini, il le referma doucement, et le loquet à l'intérieur se remit en place. Le Trancy s'en sortait vraiment bien avec toute cette histoire de « délinquant ».

- Impressionnant. Nous devrions nous mettre au travail, dans ce cas, répondit le bleuté.

Il jeta un œil au long couloir jonché de casiers bleu marine. Cela allait leur prendre un certain temps pour trouver quoi que ce soit à cette allure là.

Puis ils l'entendirent. Les mêmes pas effrénés approchant à une vitesse spectaculaire. Les humains ne se déplaçaient pas aussi vite. Les garçons se préparèrent à se battre, prenant tous les deux une position de défense. Peu importe de quoi il s'agissait, cela devrait faire face à deux démons.

Ils virent quelque chose de flou tourner à l'angle du mur avant de charger vers eux, fendant l'air en deux. Puis cela se stoppa. Juste devant eux, l'air le suivant et se mouvant comme une sorte de fumée, et ils baissèrent le yeux afin de pouvoir regarder une fille aux cheveux argentés encore plus petite que Ciel. Il s'agissait d'Amélie. Elle leva un bras, saluant les garçons.

- Sir ! I found something interesting ! dit-elle au bleuté.

- Quoi ? demanda le blond.

- Allons-y, répondit Ciel.

La fille repartit, mais à une vitesse beaucoup plus raisonnable pour qu'ils puissent la suivre.

Elle les emmena dans une autre section du bâtiment. La fille pointa du doigt un casier sans prononcer un mot. Puis elle dit :

- .

Les deux garçons se regardèrent d'un air confus, le bleuté faisant ensuite signe au blond de se servir de sa « technique secrète ».

Alois leva le bras, le rétractant en arrière avant de le relâcher, et une fois que la porte ait lâchée un clang en signe de protestation, elle s'ouvrit tout de même. Le duo de démons fut encore plus surpris par ce qu'ils y trouvèrent. Des armes.

Il y avait des pistolets ainsi que d'autres petites armes à feu, et des couteaux. Le métal de toutes ces armes étaient lustré et parfaitement propre, comme si elles étaient entretenues. Que quelqu'un ait pu mettre la main sur autant d'armes était déroutant, mais que la personne ait réussi d'une manière ou d'une autre à les amasser dans ce petit casier, c'était encore plus étonnant. Cette personne avait probablement une raison de faire cela, et ce n'en était sûrement pas une bonne.

- Comment... as-tu trouvé cela ? demanda le bleuté.

Il aurait juré être passé devant ce casier au moins cinq fois. Ce qu'ils cherchaient était là depuis le début.

- The smell, dit la louve.

- Tu as senti la poudre à canon ?

La fille ne fit qu'acquiescer. Non seulement elles étaient là, mais elles étaient chargées. Il réfléchit un moment.

- Peux-tu retrouver la personne à qui appartient ce casier ? demanda-t-il.

Elle repartit à nouveau, et le duo de démons courut le plus vite possible afin de ne pas la perdre de vue. Ils coururent à travers les couloirs et en dehors du bâtiment. Ils se demandèrent où elle les emmenait, mais ils finirent par comprendre. Elle allait au réfectoire, et il était déjà midi passé.

Lorsqu'ils arrivèrent et ouvrirent les portes, ils pensèrent que la fille s'était payée leurs têtes, cependant, cela s'avéra ne pas être le cas. Elle changea de direction et chargea immédiatement un garçon non loin qui marchait avec un plateau en main. Rapidement, il se retourna en lâchant son plateau. Il sortit quelque chose de sa veste, la lumière s'y reflétant, donnant l'impression aux garçons qu'il s'agissait de métal. Trois coups furent tirés, et la fille aux cheveux argentés s'écroula au sol.


La Rubrique : Fiche des Personnages

Robert Irons (M. Irons)

Âge : 32 ans

Taille : 1m87

Anniversaire : 4 février

Couleur préférée : Orange

Chanson préférée : « Elanor Rigby » des Beatles

Émission préférée : Top Gear

Anastasia Miles

Âge : 16 ans

Taille : 1m71

Anniversaire : 18 mars

Couleur préférée : Bleu clair

Chanson préférée : « Firework » de Katy Perry

Émission préférée : Queer-Eye For The Straight Guy

Walter Hackett

Âge : 16 ans

Taille : 1m70

Anniversaire : 23 septembre

Couleur préférée : Noir

Chanson préférée : « Another Brick In The Wall » de Pink Floyd

Émission préférée : Devil Butler