Écrit par HateWeasel

162. Cyclope Trouvé, Et Les Initiales De Simon.

Le trajet en taxi jusqu'à l'imposante horloge fut majoritairement silencieux, si ce n'est pour le bruit du véhicule. Preston gardait la tête baissée en fixant ses mains, et cela pendant la quasi totalité du trajet, faisant comme si le duo de démons n'était pas présent. Il avait déjà enduré tellement de choses ces dernières heures. Son corps lui faisait encore mal à cause des coups qu'il avait reçus, et son esprit était toujours secoué à l'idée qu'il pourrait très bien mourir dans les jours qui suivaient. Ce n'était pas une chose facile à accepter pour un garçon de quinze ans, mais Preston s'en sortait extraordinairement bien. Il n'avait pas encore craqué ou fait part d'une seule plainte pour exprimer son tourment interne. Les démons le laissaient tranquille étant donné qu'ils en auraient fait de même à sa place. Les sentiments de peur, d'anxiété, et d'appréhension qui se manifestaient lorsque la mort était à la porte leur étaient familiers, ils avaient eux-mêmes étaient dans de pires situations, après tout. Mais Preston avait de la chance. Il était aidé, et même s'ils échouaient, sa mort serait rapide-, enfin, il s'agissait du point de vue assez étrange et morbide que les démons avaient sur le sujet. Ni Ciel ni Alois n'avaient peur de penser aux pires scénarios, étant donné qu'ils étaient habitués à s'aventurer dans les recoins les plus sombres de leurs esprits.

Preston ouvrit finalement la bouche pour prendre la parole, mais il hésita et la referma. Il pensait à mille choses à la fois, et cela concernait le duo lui-même. Finalement, il prit son courage à deux mains et dit :

- Alors... Depuis quand travaillez-vous pour la police ?

Alois leva un sourcil en entendant la question avant de répondre.

- Un bon moment, dit-il, croisant les bras.

- Nous ne travaillons pas pour la police, corrigea Ciel depuis son siège, nous travaillons avec la police.

- Comment ? demanda Preston. En résolvant des meurtres ?

- Entre autres. Nous sommes également chargés des affaires privées du gouvernement, répondit le bleuté. Nous sommes assez polyvalents.

- Pourquoi est-ce que le gouvernement vous appellerez vous ? Ils n'ont pas leurs propres enquêteurs ?

- Si, mais ils ne sont pas autorisés à agir contre la loi comme nous, dit la menace blonde avec un grand sourire.

Cette affirmation sembla encore plus inquiéter l'Indien, au vu de son léger changement d'expression.

- Eh ! Ne t'inquiète pas ! Nous ne sommes pas de mauvaises personnes !

- Nous ne sommes pas « bons » pour autant, dit Ciel. Nous sommes juste... « aimables ». Nous faisons ce qu'il faut pour satisfaire nos supérieurs.

- « Aimable » ? Toi ? demanda Alois. Vraiment ?

- Tu n'es pas en position de me dire cela, Alois, dit le Phantomhive alors que la voiture commença à ralentir.

Ils avaient atteint leur destination. Ils sortirent tous les trois du véhicule, et Ciel dit au chauffeur d'attendre un instant, étant donné qu'ils auraient probablement besoin de lui dans quelques minutes. À contrecœur, ledit chauffeur de taxi accepta, mais il continua à faire tourner le compteur.

Le blond pointa du doigt le visage de l'horloge, avant de se tourner en gardant le bras levé et de pointer dans la direction opposée avec son autre main.

- C'est part là, dit-il. Vers où ? L'Ouest ?

- C'est le Nord, Alois, dit le bleuté en suivant le doigt du blond.

- Je l'ai trouvé ! Le cyclope de la ville ! cria le blond, ce qui eut pour effet de faire se retourner Ciel qui le regarda, nez-à-nez avec le doigt du blond.

- Mais quel comédien... dit le « Cyclope Bleu » de Warwick tout en roulant de l'œil, sa pensée interrompue par Preston.

- Est-ce que c'est ça ? dit-il en pointant du doigt une certaine direction. L'Œil de Londres. Est-ce que c'est ce que « Simon » voulait dire par le « cyclope » ?

Le duo de démons arrêtèrent leurs chamailleries afin de réfléchir, avant de réaliser que c'était correct. C'était si évident.

Oh, sérieux ! On vient de passer devant cette merde ! se plaint Alois alors qu'ils retournèrent dans le taxi. Venir ici était une perte de temps !

- Peut-être est-ce le jeu de Simon... dit Ciel, croisant les bras. Penses-y : Simon a seulement dit de « trouver » ces endroits, pas de s'y « rendre ». Peut-être que Simon savait que nous penserions qu'il voulait dire « allez à ces endroits », pour que nous perdions plus de temps.

Le bleuté sortit un talkie-walkie de sa poche avant d'appuyer sur le bouton.

- Parliez-vous de Big Ben et de l'Œil de Londres ? demanda-t-il, espérant obtenir quelques clarifications de la part de la voix.

Pendant un moment, il n'y eut pas un son, puis les fritures de l'appareil retentirent. La voix se manifesta alors.

- Très bien, dit-elle. Vous avez été rapide. Je suis impressionné, et comme promis, je vous accorde une heure de plus.

Le duo de démons regarda le temps sur le collier de Preston et ils virent le numéro passer de quatre-vingt-un à quatre-vingt-deux. Quel soulagement.

- Ce n'était qu'un échauffement, reprit la voix. Êtes-vous prêt pour votre prochain test ?

- Bien sûr, répondit le bleuté, prenant de plus en plus confiance en leurs chances.

- Parfait, dit Simon. Simon s'exclame : vous devez aller au British Museum et trouver ses initiales. Là-bas, vous recevrez votre prochaine destination. Lorsque vous la trouverez, Simon s'exclame : vous devrez vous y rendre, et de là, trouver « les tubes ». Bonne chance.

L'assurance du bleuté s'évanouit. Il regarda les autres, comme s'ils connaissaient la réponse.

- Mais putain ?! cria le blond. Ça va nous prendre une éternité à trouver ! Comme si on connaissait ses initiales de merde !

Ils marquèrent tous une pause afin de réfléchir tandis que Ciel dit au conducteur d'aller au British Museum sur Great Russell Street.

- Eh bien, nous savons que sa première initiale doit être « S » pour « Simon », mais la deuxième ? demanda Preston, pensant à voix haute.

- Un autre « S » pour « S'exclame » ? plaisanta le blond, essayant de détendre l'atmosphère. « Simon S'exclame » ! Vous avez compris ?

Soudain, le bleuté écarquilla l'œil. La stupide remarque du blond lui avait fait réaliser quelque chose.

- Tu as raison ! s'exclama-t-il. Ses initiales doivent être « S.S » ! Sais-tu ce que « S.S » signifie également ?

- Un truc en rapport avec les bateaux, non ? demanda le blond.

- Non-, enfin, si. Mais je parle d'autre chose. Pense au cours d'histoire.

- Les Nazis ? demanda Preston.

Ciel sourit.

- Exactement. « S.S », ou « Schutzstaffel ». Il y a une section Seconde Guerre mondiale au musée. Cela pourrait faciliter nos recherches.

- Nous n'avons pas le temps d'aller en Allemagne ! répliqua Alois.

- Ce n'est pas nécessaire, dit Preston. Tu te souviens du Blitz ? Il nous suffit de trouver les endroits à Londres qui sont mentionnés.

- D'accord, mais nous n'avons pas le temps de tout chercher ! dit Alois.

- Alors nous réduirons encore le nombre en y arrivant, dit Ciel. Nous pouvons le faire. Ce ne devrait pas être dur. C'est ce qu'elle a dit ! gloussa Alois, se moquant du choix de mot du bleuté.

- Qui est « elle », monsieur l'homosexuel ? répliqua l'autre garçon.

Le chemin jusqu'au British Museum fut donc animé par les querelles bon enfant du duo de démons. Preston ne s'en importunait pas, cependant. Après tout, cela l'aidait à ne pas penser à la bombe autour de son cou...


La Rubrique Foire aux Questions

Question : « VITE KRIS ! Il y a une apocalypse zombie est-ce que tu sauves toutes tes affaires rose ou ta teinture pour cheveux ?» de Wooimmafox1305

Réponse de Kristopherson : « Je laisse tomber la teinture. Je prends le rose. J'ai des choses utiles en rose, qui pourraient être vital pour survivre. Je compte les laisser revenir au 'naturel' de toute façon... »

Question : « J'ai quelques questions pour Sebastian : alors... hum... tu adores les chats, pas vrai ? Comment réagirais-tu si tu rencontrais une CHATTE DÉMONE ? » de Jellyfish'confetti

Réponse de Sebastian : « … Aucun commentaire. »

Réponse d'Alois à la réponse de Sebastian : « Je trouve ce manque de commentaire quelque peu perturbant. »

Réponse de Ciel à la réponse d'Alois à la réponse de Sebastian : « Je suis d'accord... »