Je suis de retour avec deux chapitres comme d'habitude ! J'ai également fait une version 2.0 de la couverture pendant mon temps libre. Ça faisait déjà plus d'un an que je voulais changer la première version. Le dessin en format original est disponible sur mon DeviantArt sous le pseudo BlueJoyce145.

Bonne lecture !


Écrit par HateWeasel

164. Lorsque Les Pouvoirs Démoniaques Ne Mènent Nulle Part.

- Puisque c'est « célèbre pour les amateur de viandes », je pense qu'il parle des « beefeaters ». Ça ne peut être que la Tour de Londres, dit le bleuté.

- C'est loin ! Ça prend six minutes d'ici là-bas en voiture, alors comment va-t-on faire pour y aller et trouver la fille à temps ?! demanda Preston en parlant ridiculement vite.

Il commençait à perdre patience. Il n'était plus que peur et inquiétude. Il avait réussi à contrôler son anxiété jusqu'à présent, mais il se mettait à craquer. Il fronça les sourcils en remarquant que le duo de démons l'ignorait afin de chuchoter entre eux.

- Est-ce que vous m'écoutez au moins ?!

- Preston, je vais devoir te demander de te calmer, d'accord... commença le bleuté en marchant vers l'Indien.

- Me calmer ?! On n'y arrivera pas- attends, qu'est-ce que tu fais ?! demanda-t-il alors que Ciel posa ses mains de chaque côté de sa tête.

Le bleuté força le garçon à le regarder droit dans l'œil, ledit œil se mettant curieusement à luire d'un rouge cramoisi. Preston écarquilla les yeux, incapable de détourner le regard. Le garçon n'arrivait même pas à cligner des yeux. Il ne ressentait pas de peur, il ne ressentait rien, alors qu'il le fixait. C'était comme s'il était hypnotisé par le globe rouge.

- Tout va parfaitement bien, dit le bleuté d'une voix sereine.

- Tout... va parfaitement... bien... répéta faiblement Preston.

- Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Tout va bien, insista le démon en continuant à hypnotiser l'autre garçon du regard.

- Tout... va bien... répéta l'Indien, semblant désormais croire le démon.

Il était entièrement sous le charme du bleuté. Les démons avaient leurs manières de forcer les humains à se plier à leurs volontés. Certains pouvaient même le faire sans aucun contact visuel, comme un certain majordome que nous connaissons.

- Maintenant endors-toi.

Une fois l'ordre prononcé, Preston faillit s'écrouler sur le trottoir avant que le bleuté le rattrape.

- Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?! demanda Alois, sortant de sa propre transe. Maintenant nous devons le porter !

- Est-ce que tu as de meilleures idées ? répliqua le Phantomhive. Nous ne pouvons pas nous déplacer à vitesse inhumaine alors qu'il peut nous voir. Nous devrions encore avoir à nous expliquer, ce serait embêtant.

- D'accord, dit le blond en croisant les bras. Qu'est-ce que c'était que ça, sinon ? Une sorte de rayon magique de l'amour ou une connerie du genre ?

- Ne sois pas stupide. L'amour n'a rien à voir avec ça, dit Ciel tout en emmenant le corps inconscient de Preston dans une allée, faisant signe au blond de le suivre.

- Un rayon sexy ?!

- Non ! cria le borgne en mettant l'humain sur son épaule. Maintenant tais-toi ! Nous devons y aller ! D'ailleurs, jusqu'à quelle hauteur peux-tu sauter ?

- Comment je suis censé répondre si je dois me « taire » ?

- Réponds juste à cette satanée question !

Le blond sourit en entendant l'ordre aboyé par le bleuté sans même s'en rendre compte.

- Tu veux rire ? Je peux sauter plus haut que Jack Talons à Ressort !

Ce fut à présent au tour du bleuté de sourire narquoisement. Le sourire du blond s'effaça quelque peu en l'apercevant.

- Dans ce cas, tu ne devrais avoir aucun problème à tenir le rythme ! dit Ciel, se retournant pour se mettre à courir, le blond à sa poursuite.

Il lui était difficile de se déplacer avec Preston sur son épaule, mais Ciel arrivait tout de même à rester en tête devant le Trancy. Il courait sur les toits afin d'avoir moins de chance d'être aperçu par les nombreux Londoniens dans les rues, bondissant d'allées en allées, de rues en rues, évitant les éventuels groupes d'oiseaux qui se prélassaient sur le haut des immeubles, ne demandant rien à personne. Le bleuté était très amusé par le fait que le blond ait tant de mal à le suivre – ou plutôt, Alois avait compris que même s'il dépassait le garçon, il ne connaissait pas le chemin de leur destination. Il restait donc à quelques mètres derrière lui.

Le léger claquement de leurs chaussures résonnait à chacun de leurs pas alors qu'ils couraient dans les hauteurs, comme l'aurait fait un assassin à la tombée de la nuit. Le soleil était encore visible à l'horizon tandis qu'il disait « au revoir » à la ville, illuminant cette dernière de jaunes, d'oranges, et de rouges en guise d'adieu. Lorsque tout avait commencé vers midi, le collier était à « quatre-vingt-et-une heures », mais désormais il se trouvait à « soixante-quinze heures », et ce chiffre continuait à descendre. Preston allait malencontreusement finir par être réellement fatigué à un moment ou à un autre. Ils devraient sans doute le laisser et continuer seuls.

Mais une chose à la fois. Ils devaient sauver la fille.

Ils arrivèrent sur la pelouse de la tour, pénétrèrent à l'intérieur, et une fois dedans, Ciel déposa l'Indien sur un banc avant d'essayer de le réveiller. Il savait que Alois réussirait à trouver un mensonge ou une quelconque excuse pour justifier leur arrivée éclair ici. Le Phantomhive leva la main avant de gifler Preston; pas assez fort pour véritablement le blesser, mais assez pour le forcer à se réveiller. La menace blonde ricana en essayant de retenir un fou rire après avoir été témoin d'une telle scène, alors que l'Omid fut subitement réveillé.

- Hein ? Qu- ? Où suis-je ?! demanda le garçon, revenant à lui dans un environnement peu familier.

- Quoi ? Tu ne t'en souviens vraiment pas ? demanda Alois avec une fausse sincérité. Nous sommes ici pour sauver la fille, tu as oublié ? Tu t'es endormi !

Le Trancy étant toujours un aussi bon menteur, il réussit facilement à convaincre le garçon. Ciel avait l'impression que le blond lui-même croyait ce qu'il disait, mais le bleuté devait se concentrer, alors il ne s'attarda pas trop sur la question.

- Nous devons nous dépêcher. Il n'y a plus beaucoup de temps, dit le Phantomhive. C'est une grande zone, nous devrions probablement nous séparer afin de couvrir davantage de terrain. Chacun d'entre nous a le numéro de téléphone des autres au cas où nous aurions un problème, n'est-ce pas ?

- Ouaip ! Je t'ai en favori ! dit Alois, mettant ses mains dans ses poches.

- Oui, je crois… dit Preston, se frottant les yeux.

Il n'arrivait pas à savoir pourquoi, mais ils lui faisaient mal pour une raison quelconque.

- Le premier à la trouver gagne ! cria le blond avant de partir en courant dans une direction.

Les deux autres en firent rapidement de même et se séparèrent. Cependant, en tant que démon, Ciel connaissait ses capacités, il savait détecter le désespoir, le doute, la peur, et une pléthore d'autres émotions négatives chez les humains, même s'ils étaient loin de lui. Il s'agissait d'une capacité naturelle servant à repérer une proie, mais ici, il allait l'utiliser pour trouver une petite fille terrifiée. Ses instincts lui disaient d'aller en haut, dans la tour elle-même.

Il monta les escaliers, allant toujours plus haut pour trouver cette fille, avant de tomber sur une porte bloquant son chemin. L'odeur de la peur semblait venir de l'autre côté, alors il s'empressa d'agripper la poignée et de vivement tirer dessus, réalisant que la porte était fermée à clé. Sans plus d'hésitation, il asséna un bon coup de pied à la lourde porte en fer, la délogeant de ses gonds. Il entendit une lamentation suivre le vacarme qu'il avait provoqué, et il balaya rapidement la pièce du regard avant de voir une petite fille d'environ huit ans attachée à une chaise, un collier autour du cou semblable à celui de son ami.

La fille était plus ou moins silencieuse, gémissant légèrement au vu de sa situation. Son visage était rouge, et ses yeux étaient gonflés, comme si elle avait pleuré. Le bleuté détourna brusquement le regard, passant de la fille à une petite table en face d'elle, sur laquelle se trouvait une encore plus petite télécommande avec un bouton rouge dessus.

Il se précipita sans plus attendre vers la télécommande, et la prit. Ce devait certainement être l'appareil dont avait parlé Simon, celui qui désactiverait les explosifs autour du cou de la fille, lui permettant ainsi de le retirer ensuite. Là encore, l'homme qui avait mis tout cela en place était sans l'ombre d'un doute fou à lier, et il aurait très bien pu avoir mis un détonateur à la place. Mais désormais, quel autre choix avait-il ? La fille mourrait d'une manière ou d'une autre, dans le pire des cas. La seule différence étant qu'il serait celui qui appuierait sur le bouton, et il n'avait pas besoin de cette culpabilité.

Ciel sortit son téléphone et vérifia l'heure, afin de voir combien de temps il restait avant l'explosion du collier qui décapiterait la fille. Cela faisait neuf minutes. Il avait moins d'une minute pour prendre une décision. Il regarda de nouveau la fille, ses yeux remplis d'espoir, euphorique à l'idée d'être potentiellement sauvée, puis il regarda une nouvelle fois le bouton dans sa main. Il se prépara, et appuya sur ledit bouton.

Il ne se passa rien. Pas d'explosion, rien. Il n'y eut aucun bruit dans la pièce à cet instant. Le bleuté regarda encore une fois la fille, qui le regardait d'un air confus à présent. Les lumières sur son collier avaient arrêté de clignoter, et elles n'émettaient plus aucune clarté. Il devait maintenant s'assurer que ce ne soit pas les seules choses qui se soient désactivées.

Il se tourna pour aller vers la fille, avant de s'accroupir devant elle. Lentement, il détacha l'appareil, et le retira, se permettant un soupir de soulagement. Il détacha ensuite la fille.

- Est-ce que tu vas bien ? demanda-t-il, son ton étrangement doux.

La fille se contenta d'acquiescer en réponse. Il ressortit son téléphone et contacta les autres, leur envoyant un message afin de leur dire de le rejoindre à l'entrée.

- Suis-moi. Je vais t'emmener dans un endroit sain et sauf, dit-il, convaincant la fille de venir avec lui.

Ils descendirent les escaliers, le démon s'arrêtant de temps à autres pour attendre que la petite fille le rattrape, se dirigeant vers l'entrée de l'attraction touristique populaire où il n'y avait pas une âme qui vive à cette heure-ci. La fille se cacha derrière le bleuté en voyant les deux autres garçons, avant de s'éloigner de lui lorsqu'elle regarda son visage qui avait reprit son habituelle expression de désintérêt. Alois se mit à son niveau un moment.

- Salut, toi ! dit-il d'un ton affectueux. Je suis Alois, lui c'est Preston, et le pirate c'est Ciel. Comment t'appelles-tu ?

- K-Katie… dit-elle avec hésitation, trifouillant le bout de son t-shirt.

- Eh bien, Katie, tu es en sécurité maintenant ! sourit Alois. Nous allons trouver les méchants qui t'ont fait ça et leur foutre une bonne raclée !

Elle se mit à glousser en l'entendant utiliser un vocabulaire aussi vulgaire, et fut plus enclin à les suivre dans la cour, où ils virent un visage plus ou moins familier.

L'Inspectrice Smith se tenait à côté de sa voiture, habillée de son étrange costume-robe et de ses talons aiguilles, le soleil passant à travers quelques unes de ses longues mèches bouclées. Elle semblait attendre les garçons. Dès qu'elle les aperçut, elle accourut vers eux.

- Oh, Dieu soit loué, vous allez tous bien ! dit-elle. J'avais peur que quelque chose d'horrible soit arrivé parce qu'aucun de vous ne se manifestait.

- Tout va bien, dit Ciel, jetant un coup d'œil furtif vers Preston qui se frottait la tête en entendant cette phrase qui lui semblait si familière. Nous étions simplement occupés à faire des allers-retours dans la ville. Alors, pourquoi êtes-vous réellement ici, Inspectrice ?

Smith sembla un peu prise de court par la question.

- J'enquête sur une enfant disparue, dit-elle. Son nom est Katie Grey. Quelqu'un a dit l'avoir vu près d'ici.

Les garçons regardèrent tous la petite fille qu'ils venaient de sauver.

- Est-ce que c'est toi ? demanda le blond. Est-ce que ton nom de famille est « Grey » ?

Elle acquiesça.

- Je veux rentrer chez moi… dit-elle, des larmes perlant aux coins de ses yeux.

- Si tu pars avec cette policière, elle t'aidera à trouver tes parents pour que tu puisses rentrer, d'accord ? dit Preston, offrant un sourire à la fille.

- C'est bien ce que je compte faire, dit Smith avec son propre sourire. Tu n'as pas à t'en faire. Nous te ramènerons chez toi en un rien de temps, d'accord ?

La fille semblait toujours incertaine à l'idée de s'éloigner de ses sauveurs. Ce fut ensuite au tour de Ciel de s'accroupir pour lui parler.

- Tu dois retrouver tes parents et rentrer, dit-il. C'est ta mission à partir de maintenant. Nous avons notre propre mission à finir pour l'instant, sourit-il. Tu es une fille forte. Je sais que tu peux y arriver.

- D'accord… répondit-elle, regardant ses pieds un moment avant de relever les yeux vers le garçon, son expression déterminée. Tu fais ce que t'as à faire, monsieur le pirate !

Alois dut se couvrir la bouche pour éviter de rire, ce qui agaça Ciel. Le bleuté se releva et lança un regard noir à son compagnon pour l'avertir de ne pas froisser le Phantomhive, tandis que Katie entrait dans la voiture de l'Inspectrice Smith. Les garçons restèrent silencieux jusqu'à ce qu'elles partent, et le blond ne put plus se retenir.

- Bwaha-haha ! « Monsieur le pirate » ! Elle t'a appelé… « monsieur le pirate » ! Oh, c'est génial ! dit-il entre deux fous rires.

Il se tenait les côtes pour essayer de se calmer, avant d'être frappé à l'épaule par le bleuté.

- Ferme-la, dit Ciel, sortant le talkie-walkie.

Il appuya sur le bouton afin de contacter Simon pour obtenir leur prochaine tâche.

- La fille est en sécurité, Simon. Nous avons réussi.

- Oh, au contraire, dit la voix à travers la radio. Et comme pénalité, vous perdez deux heures.


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : «J'ai une question géniale à laquelle tous les membres des Sept Pêchés doivent donner une réponse SPÉCIFIQUE ! Bahah. Allez lire une fanfiction classée comme 'M' entre deux adolescents homosexuels de l'un de vos film/livre/anime/ce que vous voulez – quelles sont vos réactions ? » de Canadian Hero

Réaction de Alois : « C'est plutôt intéressant, en fait… Alors ça, je peux le lire ! Merci de me donner une nouvelle raison de supprimer mon historique… Johnlock, oh oui... »

Réaction de Ciel : « … Je n'ai vraiment rien à dire… C'est juste… wow… hum… Quoi ? Non, ça ne me donne pas d'idées ! Qu'est-ce qui vous fait penser cela ?! Je ne suis pas un pervers comme Alois ! *détourne le regard* »

Réaction de Kristopherson : « Oh mon dieu… Est-ce que- Est-ce que vous pourriez m'excuser un moment ? Je dois aller aux toilettes... »

Réaction de Audrey : « Eh bien, c'est sûr que c'est… différent. C'est assez embarrassant à lire, je vous l'accorde, mais à part ça, je suis plutôt indifférent. Chacun aime ce qu'il veut. »

Réaction de Daniel : « Qu-qu-quoi ?! 'Ça' va OÙ ?! C'est comme ça qu'ils- ? Non… Non… NON ! Je ne peux pas ! JE NE POURRAI PLUS JAMAIS REGARDER LA TÉLÉ! »

Réaction de Preston : « Je ne pourrais plus jamais regarder STAR TREK ! Je ne pourrais plus regarder Ciel, Alois, ou Kristopherson dans les yeux... »

Réaction de Travis : « … C'est perturbant... »

**PS : ils ont TOUS eu du mal à regarder ces trois là dans les yeux après avoir répondu à cette question, sauf les trois en question.