Écrit par HateWeasel
167. Ciel S'exclame.
Simon trouvait que plus de temps était passé que ce dont le duo de démons nécessitait réellement. Il commençait à s'inquiéter, étant donné qu'il n'avait plus ses yeux, l'Inspectrice Smith, pour lui dire ce qu'ils faisaient. L'homme était assis devant son ordinateur, cliquant ici et là, dans l'attente d'une réponse. Il pensait à activer la bombe, mais s'il le faisait, et que son inquiétude n'était pas fondée ? Alors il n'aurait plus son compagnon de jeu préféré à envoyer balader dans toute la ville. Il était assis là, vêtu d'un boxer et d'un t-shirt usagé, attendant que le bleuté le contacte alors qu'il était déjà presque une heure du matin. Il attendit, attendit, et attendit. Les minutes semblaient être des heures; les heures des années, mais finalement il entendit la friture du talkie-walkie. Il se jeta dessus, le prenant et le mettant à son oreille avec un grand sourire tordu.
- Est-ce l'Hôtel de Ville ? demanda le bleuté.
- Correct, dit Simon, ignorant que le Trancy était celui qui avait trouvé la réponse.
Ils avaient cherché parmi les images des bâtiments célèbres de Londres sur Google, et le blond s'était arrêté et l'avait pointé du doigt. Le bâtiment n'avait pas réellement l'air d'un « œuf décoratif » pour le bleuté. Peut-être était-ce trop abstrait pour que le garçon le voit. L'homme sourit de plus bel, content que son compagnon de jeu n'ait pas perdu l'envie de jouer.
- Êtes-vous prêt pour la prochaine question ? demanda-t-il, attendant impatiemment que le garçon dise « oui ».
Cette réponse, cependant, ne vint jamais. Ciel sourit narquoisement en pensant à ce qu'il s'apprêtait à faire.
- Puis-je vous poser une question d'abord, Simon ? demanda-t-il poliment, s'assurant d'avoir l'air indifférent. En fait, Ciel s'exclame : vous n'avez pas le choix.
Simon fronça les sourcils et attendit. Il n'allait pas encore déclencher le détonateur. Non, il ne voulait pas accidentellement gâcher ce qui l'amusait tant.
- Dites-moi, qui vit dans l'appartement 42C au deuxième étage de l'immeuble Brompton sur King's Road ? demanda le bleuté, incapable de réprimer le sourire de sa voix.
Simon écarquilla les yeux, et il se mit à suer. Il se rua maladroitement dans le salon et regarda la porte.
- J'ai trouvé quelque chose de très intéressant là-bas. Souhaiteriez-vous savoir quoi ?
L'homme sursauta lorsque l'on frappa à sa porte. Cette manière de frapper n'avait pas semblé très assurée, comme si la personne n'était pas certaine d'être à la bonne adresse, alors impossible que ce soit la police. Il savait que fier comme il était le garçon ne frapperait pas ainsi. Il lui fallut un moment pour se reprendre avant de déverrouiller la porte, se disant que ce n'était que quelqu'un cherchant un autre appartement, un colis, ou quelque chose d'autre tandis qu'il tourna lentement la poignée. Il laissa un cri de surprise lui échapper en apercevant deux garçons habillés de costard noir, un blond, et l'autre dont les cheveux étaient d'une étrange teinte noir bleuâtre qui tenait un talkie-walkie contre son oreille. Les deux garçons lui souriaient narquoisement.
- En effet, Simon. Je vous aie trouvé, dit le bleuté.
Ciel se permit d'entrer, son compagnon blond le suivant de près, alors que Simon trébucha quelque peu et courut vers son bureau, prenant une petite télécommande.
- Alors vous m'avez trouvé ?! Incroyable ! J'ai encore un tour dans mon sac ! s'exclama-t-il en tenant l'appareil pour qu'ils le voient. Simon s'exclame : oubliez tout ! Dès que vous irez cafter aux flics, vous pourrez dire « au revoir » à votre ami !
Il sourit, regardant le bleuté droit dans l'œil pour l'intimider, mais il perdit immédiatement toute son assurance lorsque cet œil saphir se mit à luire en rouge. Il ne put alors détourner le regard, ou même réfléchir. C'était comme s'il était hypnotisé par cet œil.
- Faux, le corrigea le démon.
Il donna alors ses ordres d'un ton autoritaire et digne.
- Ciel s'exclame : vous allez désamorcer la bombe.
Aussitôt, Simon lâcha la télécommande avant d'aller sur son ordinateur, se mouvant dans un état abasourdi. Ses yeux étaient ouverts, reflétant la lumière de l'écran dans la pièce noire, pourtant il ne semblait pas voir quoi que ce soit. Alois l'observa de près alors que l'homme cliqua inconsciemment sur le programme qu'il avait inventé pour activer la bombe, ainsi que pour la désactiver. Simon bougea le curseur de sa souris vers le signal de l'Indien, et il cliqua sur « désactiver » avant de sortir de sa transe. Il se mit alors à crier de panique et sursauta, faisant tomber sa chaise en arrière.
- Qu-qu-qu-qu'est-ce que vous m'avez fait ?! demanda-t-il d'un ton paniqué.
- Ça ne vous regarde pas, dit le bleuté. Vous, Simon Smith, frère de l'Inspectrice Karen Smith, à présent décédée, êtes en état d'arrestation.
Ciel fit signe au blond de se mettre en action de de plaquer l'homme au sol. Alois mit l'homme visage contre sol et le força à garder les bras derrière son dos, les tordant lorsque Simon fit un mouvement de résistance. Le trentenaire était étonnamment sans défense face à un garçon qui ne semblait pas avoir plus de quinze ans.
- Souhaitez-vous connaître toutes les raisons pour lesquelles vous êtes arrêté ? demanda Ciel avec un sourire, savourant chaque instant.
Il sortit un bout de papier de la poche intérieur de son costume et se mit à le lire.
- Enlèvement, agression, agression contre mineur, agression contre un officier de police, meurtre au premier degré, meurtre d'un officier de police, menace terroriste, terrorisme, atteinte à la paix, et plus encore. Vous serez jugé pour chacune de vos victimes, Simon, et avec les preuves que nous avons là, vous serez probablement condamné à vie.
- C'est trop gentil pour lui, dit Alois, gardant le criminel au sol. Pourquoi pas la peine de mort ?
- La peine de mort a été aboli au XXe siècle. Et je pense que c'est encore trop laxiste pour lui, dit le bleuté en remettant le bout de papier dans sa poche. Pour être tout à fait franc, je pense que le mieux serait qu'il soit forcé à subir la même peur et le même désespoir que ses victimes. Mais ce n'est pas la « justice » de nos jours, malheureusement.
- Une minute ! Vous êtes qui exactement vous deux ?! Vous êtes pas des flics ! demanda l'homme au sol. Il mit sa tête sur son menton afin de regarder le bleuté. Vous êtes quoi ?!
- Des démons, dit finalement le bleuté. Des démons de la face cachée d'Angleterre, venus pour vous envoyer au purgatoire, - il prit une chaise et s'y assit, comme s'il s'ennuyait- , Nous sommes sûr et certain que Scotland Yard meurt d'envie de vous rencontrer. Une fois que la police sera là, vous ne serez plus notre problème.
- Vous avez dit à la police où j'habitais ?! demanda l'homme. Vous avez transgressé les règles ! Simon s'était exclamé : pas d'aide !
- Bien sûr que oui. Pensiez-vous réellement que nous ne prendrions pas avantage de la perte de vos « yeux » ?
- Comme c'est puéril, songea le blond. Dans tous les jeux, quand le créateur des règles a le dos tourné, tous les joueurs seraient prêts à tricher ! C'est juste comme ça que les choses marchent.
- Comment est-ce que vous avez fait ? demanda Simon. Comme est-ce que vous avez trouvé où j'habitais ? J'ai vraiment fait attention !
- Faux. Bien au contraire, dit Ciel en croisant les bras tout en regardant l'homme de haut. Vos « yeux » étaient votre plus gros point faible. Le seul fait que vous ayez utilisé votre propre sœur comme outil était votre talon d'Achille. Elle a dit que le responsable était sa « famille » avant que vous la tuiez. Aussitôt fut-elle partie, n'ayant plus personne pour nous épier, j'ai envoyé un message à mon majordome pour lui dire de faire des recherches sur sa famille et de me rapporter tout ce qui pourrait être intéressant en faisant croire que je contactais l'Inspecteur Bailey pour l'informer de la mort de sa collègue. Le fait que vous ayez utilisé « Simon s'exclame » comme pseudonyme rendait votre identité évidente. Vous avez le même nom, quel hasard, n'est-il pas ? Vous n'êtes pas aussi intelligent que vous le pensiez.
Simon serra les dents et fronça les sourcils, se maudissant pour ne pas y avoir pensé. Il voulait seulement montrer à sa sœur qu'il n'était pas un « bon à rien » comme elle le traitait souvent. C'était la seule raison pour laquelle il l'avait impliqué. Elle était toujours la plus douée des deux; mieux dans tout ce qu'il faisait. Elle était plus belle, avait de meilleures notes, et une meilleure condition physique, Simon avait voulu lui prouver au moins une fois qu'il était tout aussi brillant qu'elle. Ciel avait raison. Peut-être qu'il n'était pas aussi intelligent qu'il le pensait. Soudain, il tenta d'utiliser toute sa force pour se libérer, mais en vain, il geint en se faisant à nouveau écraser au sol par le démon blond.
- Attention ! Je pourrais accidentellement vous tordre le bras ! dit Alois en feignant l'inquiétude. Vous ne voudriez pas ajouter « résiste à son arrestation » à votre cas, si ?
Finalement, la police arriva, laissant le blond relâcher Simon avant qu'il soit menotté et emmené dans la voiture. Ils prirent son ordinateur, et d'autres objets faisant office de preuves. Ciel était occupé à envoyer un message à Sebastian, lui disant qu'il pouvait à présent retirer par la force le collier de Preston sans risquer de le déclencher, alors que l'Inspecteur Bailey se dirigeait vers lui, cigarette en bouche. Le garçon envoya son message avant de remettre le téléphone dans sa poche, portant son attention sur Bailey.
- Bonsoir, le salua Ciel. Je suis désolé d'avoir interrompu votre nuit de sommeil, inspecteur, mais je voulais en finir aussi vite que possible.
- Honnêtement, je ne sais pas comment vous faites, Phantomhive, répondit l'inspecteur en bâillant. Vous avez attrapé l'homme que nous cherchions depuis plusieurs semaines en une journée.
- Eh bien, mon espèce est un peu différente des officiers dans votre équipe, dit le Phantomhive. Je suis un peu déçu par contre. Je pensais qu'il aurait été plus dur à attraper.
- Vous devez vraiment vous ennuyer, petit, dit l'homme en ricanant.
Il trouvait toujours cela amusant que ce mot agace autant le Chien de Garde.
- Je vous ai dit d'arrêter de m'appeler ainsi il y a des années, Bailey. Je ne suis pas un enfant, et vous le savez, le corrigea le démon.
- Je suppose que vous avez raison. Depuis combien de temps est-ce que je vous connais ? Vingt ans, peut-être ?
- Et vous m'appelez toujours « petit »…
- Je n'y peux rien. Je vous regarde, et je me sens vieux, dit l'Inspecteur Bailey. Moi je gagne des rides et des cheveux blancs, tandis que vous n'avez pas changé d'un poil…
- Vous semblez toujours être le même pour moi, dit le bleuté en haussant les épaules. Vous êtes juste un plus sage et moins agaçant qu'auparavant.
- Merci, ça me réchauffe vraiment le cœur, répondit Bailey. Est-ce que le blondinet est l'un d'entre vous, aussi ? demanda-t-il en pointant du doigt Alois, qui était en train d'embêter un groupe d'officiers pour qu'ils lui montrent comment allumer les gyrophares.
- Oui. C'est un ancien rival, répondit le bleuté, utilisant le terme « rival » au lieu de « ennemi » afin d'éviter une longue explication.
- Il m'a plus l'air d'être un petit comique que votre rival. Êtes-vous sûr qu'il n'est pas juste là pour faire rire l'assistance ?
- Certain, dit Ciel. Sinon, aviez-vous autre chose en tête, ou êtes-vous juste venu ici pour m'embêter ?
- Eh bien, nous sommes presque certains que Smith-, je veux dire, Simon Smith, n'a pas trouvé tous ces explosifs par accident, répondit Bailey, prenant sa cigarette en main. Nous aurons sans doute besoin de vous rappeler pour faire de plus amples recherches.
- J'en suis impatient, répondit le Phantomhive avec un sourire satisfait.
- Eh, Ciel~ ! appela Alois alors qu'il se jeta sur le bleuté pour lui faire un câlin, faisant presque tomber ce dernier. Qu'est-ce que tu fais ?
- Je parlais simplement avec l'Inspecteur Bailey, répondit Ciel, rougissant légèrement au contact soudain devant l'inspecteur, ce dernier se contentant de les regarder, surpris de voir que le Phantomhive laisse quelqu'un ne serait-ce que poser une main sur lui. As-tu réussi à allumer les lumières ?
- Non, les policiers ont dit qu'ils ne pouvaient pas laisser un gamin jouer avec leur équipement, dit Alois en faisant la moue.
- Je vois. Tu trouverais probablement un moyen de le casser, dit Ciel avec un léger sourire.
- Pas du tout !
- Dois-je te rappeler que tu as ruiné un grille-pain en parfait état, ainsi qu'un plan de travail presque neuf en mettant un lézard à l'intérieur ?
- C'est arrivé une fois !
- Vous… avez mis un lézard… dans un… grille-pain ? demanda l'inspecteur en levant un sourcil, à présent encore plus confus.
- Je voulais savoir si ça pouvait griller que du pain, répondit le blond nonchalamment.
- Mais un lézard ?
- Que voulez-vous ? J'ai une curiosité naturelle.
- Tu as une stupidité naturelle, dit le bleuté.
- Je t'aime aussi, chéri.
- Oh, alors vous aimez vraiment les garçons, hein, petit ? demanda l'inspecteur d'un ton plaisantin.
- Comment le saviez-vous ?! demanda le bleuté.
- Je suis inspecteur. C'est mon travail, répondit l'homme. Et le blondinet est accroché a vous depuis tout à l'heure, et vous n'avez pas essayé de le repousser une seule fois.
Ciel rougit.
- Ouais, et il a même ses bras autour de ma taille ! ajouta le blond avec un sourire narquois.
- Peux-tu passer une journée sans m'embarrasser en public ? demanda Ciel avec un soupir exaspéré.
- Non. Tu es trop mignon lorsque tu es embarrassé, dit Alois, faisant rire l'inspecteur.
- Arrêtez de rire ! Je vous ferai tous la peau !
- Mais tu n'as pas dit « Ciel s'exclame ».
- Tais-toi !
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Et enfin pour finir une question pour mon mignon petit Ciel *lui pince les joues* : Est-ce que tu as déjà souffert de… *insérer une grande inspiration*… D'ERREUR DU CORRECTEUR AUTOMATIQUE ?! » de jellyfish'confetti
Réponse de Ciel : « Un : ne touche PAS mon visage ! Deux : je ne veux pas en parler... »
Réponse d'Alois : « Et comment que ça lui est arrivé ! Une fois j'ai reçu un message de sa part, où il disait que j'avais raté un contrôle de géographie parce que je ne pouvais pas mettre le nom des pays sur la carte, en me disant 'Je suis constamment déçu par ton manque d'éducation' mais à la place de 'éducation', il y avait, 'éjaculation'. J'ai tellement ri... »
Question : « Pour Kristopherson : Est-ce que tu aimes les Pink Fluffy Unicorns Dancing on Rainbows ? (elles sont roses, après tout...) » de IggyLikesToExplode
Réponse de Kristopherson : « Non. Je n'aime pas les chevaux. J'ai été pourchassé par un poney quand j'étais petit, et je les déteste depuis. J'ai failli me faire marcher dessus ! »
Question : « Les Sept pêchés vous devez regarder ciel danser comme un strip-teaseur sur lollipop luxery de jefree star quels sont vos réactions ? (incluez ciel dans l'expériencEE ;D) » de WooImmaFox1305
Réponse de Ciel : « NON. CA N'ARRIVERA PAS. JAMAIS. »
Question : « J'ai une question pour les pêchés quels sont votre livre, plat, et boisson préférés ? » de ChesireLucky SUITE (et dans le prochain chapitre)
Réponse de Kristopherson :
Livre : Je lis plus de magazines que de livres, mais lorsque j'en lis, ils ont toujours un rapport avec les vêtements généralement. J'ai oublié le titre de celui que j'utilise le plus (il est enfoui quelque part sur mon bureau…)
Nourriture : J'aime beaucoup les pâtes
Boisson : Rien d'intéressant. Juste du thé glacé…
Réponse d'Audrey :
Livre : Hunger Games de Suzanne Collins. Je préfère le premier livre.
Nourriture : Pizza avec du jambon et des ananas
Boisson : Moutain Dew
