Commentaires élégamment inutiles du sombrero :

Me revoilà sur un site de fanfictions, je m'étais pourtant juré d'arrêter cette drogue mais il faut croire que j'en suis incapable.

Pour tout vous dire, je viens à peine de commencer celle-ci, je ne sais pas encore comment elle va évoluer, je suppose que ce sera surtout la vie d'une Poudlardienne avec pour fond la montée en puissance de notre cher Voldy.

Pour les amateurs de longues romances compliquées, il faut savoir que ce n'est vraiment pas ma spécialité et je ne centrerai pas cette fiction dessus. Ensuite, élèves de seize ans obligent, il y aura tout de même des couples mais ce ne sera pas le plus important.

Disclaimer :

Somb : Est-ce que c'est vraiment nécessaire ?

JKR : Si tu préfères je peux aussi te coller un procès aux fesses.

Somb : De toute manière personne ne va lire, et d'ailleurs tout le monde sait très bien que Harry Potter ne m'appartient pas. Si ça avait été le cas, ç'aurait été bien plus intéressant ! L'univers aurait été plus développé, Sirius serait encore en vie et il y aurait au moins un volume consacré à l'époque des maraudeurs. Les personnages seraient aussi plus nuancés, je ne tomberais pas non plus dans les clichés ridicules : Serpentard méchants racistes. Les autres gentils tolérants. De plus, les personnages secondaires seraient moins scandaleusement effacés par Harry. Et puis il y a de nombreuses incohérences que je n'aurais pas tolérées et...

JKR : Si tu ne veux pas te retrouver assassinée de manière stupide et pour motif encore plus stupide...

Somb : C'est bon j'ai compris. L'univers d'HP ne m'appartient pas, pas plus que ses personnages. Ils sont tous à l'hystér... Euh, à la charmante dame en face.

Je crois que suffisamment de personnes en ont eu marre et ont cliqué sur 'précédent' donc je suppose qu'il est temps de démarrer l'histoire.

†††

Chapitre 1 : Les vacances servent à ça

†††

- Tu sais, l'année prochaine je pourrais enfin lancer des sorts hors de l'école. Je te conseille donc de faire très attention parce que je n'aurais rien oublié de tout ce que tu m'as fait subir ces dix dernières années.

- Tu m'as fait bien pire. D'ailleurs c'est toi qui te vantes d'avoir manqué de peu de me castrer.

- Hum... Je me contente de répondre à tes provocations.

- Tu es une brute et je te soupçonne d'en être fière.

- Raison de plus pour avoir peur de ce que je pourrais te faire une baguette à la main. Je pense donc qu'il serait raisonnable pour toi d'accepter ma proposition.

- Tu crois être la seule à vouloir profiter de la maison quand les parents s'absentent ? Moi aussi j'aimerais bien l'avoir rien que pour moi mais tu es là et je fais avec.

- Ils sont partis pour toute la semaine ! Je te demande juste de me la laisser quelques jours et ensuite je dors plusieurs nuits chez une amie et tu pourras en profiter à ton tour.

- J'ai pas envie.

- Tu préfères peut-être attendre l'année prochaine que je pointe ma baguette sur ta gorge pour te peindre en mauve et te faire braire jusqu'à la fin de tes jours ?

- Je ne cède pas au chantage.

- Tu le regretteras amèrement...

Sur cette réplique lamentable qui souligne ma défaite, je quitte la chambre de mon frère si égoïste en râlant. Il sait pourtant très bien que je vais passer toutes mes autres vacances dans mon école et que je n'ai que deux mois pour voir les amis qui n'y sont pas ! Mais évidemment, il fallait qu'il me gâche ma période de glandage intensif, il refuse de me laisser la maison en pâture pour toutes les inviter quelques jours. Il souffrira lorsque je ne serais plus en premier cycle ! J'en fais le serment.

Moi, c'est Lyra Thorn. Elève à Poudlard, l'auto proclamée meilleure école de sorcellerie du monde. Oui je me rends compte de ce que je viens de dire et non, je n'ai rien fumé de particulier tout à l'heure. Pourquoi les gens passent-ils leur temps à me demander combien de substances illicites je consomme ? Que ce soit clair, c'est mon état normal ! Je suis née avec ces pupilles dilatées et ce regard inexpressif au possible, je n'ai jamais touché à la drogue.

Je retourne à cette école géniale dans deux semaines pour ma sixième année, je m'adresserai enfin à des gens qui connaissent suffisamment la magie pour pouvoir leur parler sans être interrompue toutes les cinq secondes par des questions stupides. Car oui, preuve que je suis absolument géniale, je suis sorcière tandis que ma famille n'est composée que de vulgaires moldus. Non seulement je peux me sentir supérieure à eux parce qu'ils sont incapables de colorer en vert les pigeons du jardin mais en plus je peux lancer un regard suffisant aux autres sorciers parce que moi au moins je sais me débrouiller sans magie. Osez affirmer après ça que je ne suis pas ce qu'il pouvait arriver de mieux sur cette terre ?

Mais pour l'instant, j'ai d'autres problèmes. J'étais pourtant persuadée que mon stupide frère n°2, le n°1 ayant quitté la maison depuis quelques années, accepterait mon marché. Evidemment, c'était sans compter le fait qu'il n'a pas d'amis, j'avais pourtant cru comprendre en cours de divination qu'il s'en ferait deux cette année. Faut croire que décider arbitrairement que de la buée sur une boule de cristal signifie un évènement incroyable n'était pas une bonne idée. Quel fardeau un frère qui n'a personne pour l'héberger quelques temps...

Maintenant que tous mes espoirs sont tombés à l'eau, je n'ai plus qu'à me vautrer sur un canapé. Bien sûr, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je veux passer les jours géniaux que je me suis promis et mon frère ne me fera pas obstacle bien longtemps. Derrière ses airs d'imbécile qui se fiche de sa sœur parce qu'il est grand et indépendant se cache un imbécile qui aime bien sa sœur parce qu'il est plus dépendant que grand. Bien évidemment, ce n'est pas réciproque. Pour beaucoup de raisons qui me viendront sans doute un jour ou l'autre, je déteste mon frère. Ce qui ne veut pas dire que je renonce à toute trêve, il faut bien cohabiter après tout...

Tout en feuilletant vaguement un bouquin qui traîne, je surveille les aiguilles de l'horloge. Dans quatre minutes, je dois partir en claquant la porte, c'est important que mon frère se rende compte que je boude. Il devrait passer la fin de l'après-midi à se sentir ignoble, ce qu'il est. En attendant par contre, je ne sais pas vraiment où aller. Aujourd'hui, c'est l'un de ces jours où toutes les personnes que j'apprécie ont quelque chose qui m'empêche de m'incruster chez eux. En plus en Angleterre les BD ne sont pas terribles, je ne me vois pas passer la journée à squatter un magasin pour lire. Je pense à toutes les vacances passées en France avec les cousins de je ne sais quel degré de ma mère. Là-bas les BD sont géniales et surtout, je rentre toujours avec une dizaine de nouvelles insultes en tête. Ils sont vraiment inventifs, on se rend compte en leur parlant à quel point les différentes façons de traiter un type de con sont nuancées.

Mais tout ceci n'arrange en rien mon problème, je dois trouver quelque chose de sympa à faire. Pourquoi c'est toujours fin août que tout ce qui est bien doit partir en vacances ? Une dizaine de minutes de réflexion ne change strictement rien, je me résigne à rentrer chez moi tout en renonçant à ce qu'il aurait pu me rester de dignité. Mon frère entend bien sûr la porte s'ouvrir et commence à se foutre de moi.

- D'habitude quand tu fais la gueule tu arrives au moins à tenir quelques heures.

- Je te fais toujours la gueule, mais j'ai décidé que c'était plus agréable au frais.

Il n'a rien à répondre, tant mieux parce que moi je n'aurais rien eu à répliquer. Le plan A du faisage de tronche a lamentablement échoué, reste le plan B. Si je n'ai pas envie de partir, il faut lui donner envie à lui de le faire. Je rentre en vitesse dans ma chambre pour attraper mon dernier amour connu à ce jour, ma guitare. Ne croyez pas que je suis une ado sentimentale qui se débarrasse de sa profonde souffrance intérieure par la musique bienfaitrice. J'ai juste remarqué pendant les vacances dernière que dans les écoles moldues plein de monde savait jouer d'un instrument alors qu'à Poudlard la musique semble être une grande méconnue. Voulant changer ça, j'ai acheté une guitare bon marché et voilà à peu près un an que je m'évertue à enchaîner quelques accords tout en beuglant par-dessus assez fort pour que l'on n'entende pas à quel point je joue mal. De toute manière, j'ai trouvé la parade ultime. En sachant que je composais moi-même quelques chansons, aussi mauvaises soient-elles, les gens se sont persuadé que j'étais talentueuse au possible. Faut dire, n'oublions pas qu'à Poudlard ils ont tous à peu près le niveau d'une huître en musique, moi par contre j'en suis au stade de la moule marinière, ce qui est déjà bien mieux. D'ailleurs à tout bien réfléchir, je ne dois pas jouer si mal que ça, mon frère est assez acerbe sur les critiques mais il est particulièrement injuste.

Tout ça pour dire que guitare à la main, je me mets à jouer le plus fort possible en chantant plus ou moins juste par dessus. Mon frère ne tarde pas à réagir en m'hurlant d'arrêter ce vacarme assourdissant.

- Je suis dans ma chambre et j'ai fermé la porte, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour limiter le bruit.

- Tu fais exprès de jouer fort.

- A quoi ça servirait si personne ne pouvait entendre ?

- A ne pas nous torturer.

- Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

Et sur cette réponse stupide, je beugle encore plus fort sur le refrain. Encore quelques instants et mon frère va abandonner et partir de lui-même. Il ira probablement traîner dans une librairie puisqu'il n'a pas des goûts aussi subtils que les miens et passera les quelques heures en solitaire là-bas à penser qu'il ne fait vraiment aucun effort pour moi, qu'il devrait se montrer plus sympa étant donné que bientôt il ne me verra plus pendant presque un an. Alors je n'aurais qu'à bouder puérilement quand il reviendra et n'y tenant plus, il trouvera un moyen quelconque de me laisser la maison pour que je cesse de lui en vouloir.

En tout cas, c'est ce qui était prévu par le plan B. Mais il décide à la place de chanter encore plus fort que moi. Atroce. Le fait qu'il aie plus de voix que moi m'énerve passablement mais surtout, il chante plus faux encore que ce que l'imagination humaine peut concevoir. Il faudrait le traîner en justice pour l'interdire légalement de fredonner la moindre note. J'essaie de tenir le coup et d'émettre plus de décibels que lui. Peine perdue. Même avec une guitare, je suis loin de son niveau. Je me rends en cessant mon vacarme, il arrête aussitôt.

Le plan B a échoué, reste le plan C. Le problème c'est que je ne l'ai pas encore élaboré... Je sors quelques feuilles de brouillon pour trouver quelques vagues idées tenant la route. Finalement je les remplie de petits dessins stupides et je n'ai toujours pas de parade. C'est navrant. J'aurais sans doute plus d'inspiration avec de la documentation. Je tire de ma bibliothèque quelques livres encore jamais ouverts et commence la lecture de l'un d'entre eux. A première vue, ça parle de l'ère où les ornithologues ont pris le pouvoir grâce au contrôle mental des oiseaux. Il ne faut pas se laisser abattre, il peut y avoir à tout moment un passage où l'on parlera de psychologie, manipulation ou autre.

Le temps passe, un ornithologue particulièrement cruel est en train de faire subir à l'un des membres de la Résistance le châtiment ultime : se faire picorer à mort. Je n'ai toujours pas trouvé d'idées intéressantes mais au moins le livre est amusant. Finalement mon frère tape à la porte et entre sans que je ne lui aie donné l'autorisation.

- Allez, tu me fais pitié alors j'ai trouvé un pote qui pourra m'héberger quelques jours, je te laisserai la maison à partir de demain et jusqu'au week-end.

Il part tout de suite après sans me laisser le temps de répondre. Il faut dire que je suis en mode lecture intensive et que je ne l'ai pas écouté, trop passionnée par le brave Résistant qui tente de gigoter pour échapper plus ou moins aux becs acérés. Ce n'est qu'une dizaine de secondes plus tard que l'information monte au cerveau. J'en pleurerais, mes plans sophistiqués sont tombés à l'eau tandis que ne rien faire suffisait à tout arranger, il n'a même pas posé de condition.

- Merci.

Comme il n'est plus là depuis un moment, il n'a probablement rien entendu. C'est pas un problème, tant que le geste est fait je n'aurais pas mauvaise conscience. Finalement c'est utile de se fier à la buée sur une boule de cristal, mon frère a bel et bien quelqu'un qui le tolère suffisamment pour l'héberger sur cette terre.

Je ressasse à nouveau tous mes espoirs de ce matin avec un sourire béatiquement idiot. Les jours qui vont suivre promettent d'être sympathiques. Faudra que j'essaie d'inviter tout le monde, et puis il y a aussi quelques Poudlardiens sympas qui n'habitent pas loin. Tous mes amis moldus proches sont au courant de la sorcellerie, d'ailleurs, sorciers ou pas, mes amis se connaissent déjà presque tous, ce n'est pas la première fois que j'organise tout ça.

Je vais dans mon minuscule jardin, le seul du voisinage dont l'herbe est complètement jaune, pour appeler Typhon, le hibou gris foncé de la maison et également l'une des seules choses auquel ma moldue de famille s'est familiarisée. Je devrais en être ravie mais il faut préciser que mon père s'y est tellement attaché qu'il a préféré le garder à la maison et me laisser me débrouiller à Poudlard avec ceux de la volière. Je n'ai rien contre eux bien sûr, ils sont à peu près tous plus beaux et racés que Typhon, mais il faut croire que je suis plutôt possessive et que ça m'énerve d'être une des quelques élèves à ne pas avoir son propre hibou. D'un autre côté, je me console en amenant Arsenic, la seule à me faire gagatiser pendant de longues minutes lorsqu'elle vient me ronronner dessus. Je peux toujours me vanter comme ça d'être une des seules élèves à Poudlard dont l'animal ne vient pas d'une animalerie magique. En effet, mon adorable chaton adoré comme j'aime l'appeler a été sauvé de la noyade par ma généreuse adoption.

Mais je m'égare, j'en étais à ameuter Typhon qui vient enfin d'arriver, la queue d'une souris au bec. Ca ne m'attriste presque plus, j'ai fini par m'habituer entre lui et deux chats, car il y en a un autre qui s'est fait adopté en squattant notre maison. Il avait de la chance d'être adorable, je craque toujours devant les chats noirs et blancs. Je laisse le hibou finir sa proie et cracher ce qui a moins bon goût et je lui passe les petites lettres qui se résument à des invitations pour les quelques sorciers sympas et plutôt proches de ma connaissance. Avec toute leur magie, ces types ne sont même pas capables de comprendre le fonctionnement d'un téléphone. D'ailleurs, il faut que j'appelle les autres, c'est tout de même plus simple comme méthode que de revendiquer un pauvre hibou en vacance.

Quelques coups de fil plus tard, je m'affale comme d'habitude sur le premier meuble plutôt mou que je trouve, il paraît que c'est ce que je fais de mieux. La plupart étaient en vacances, dommage. Ces moldus qui ne sont pas obligés de suivre des cours en internat ne comprennent pas l'intérêt de rester chez soi lorsqu'on en a l'occasion. Remarque, je dis ça mais généralement, la première chose que je fais en rentrant chez moi c'est me renseigner sur les stages de boxe. C'est le gros point faible de Poudlard, on ne peut pas participer à des activités extrascolaires. J'en suis réduite à m'entraîner vaguement dans une salle vide quand j'y pense ou à squatter sans ménagement les clubs qui veulent bien de moi en vacances, mais je ne pouvais décemment pas me résoudre à abandonner un passe-temps si défoulant ! Et puis c'est une arme de taille contre les sorciers, ils sont tellement surpris d'une offensive sans baguette qu'ils peuvent rester de longues secondes incapables de réagir après un coup de poing.

Typhon revient en fin de soirée avec les réponses vites griffonnées. Génial, tout le monde est disponible, je suis contente que personne n'ait renoncé en lisant la liste de ceux que j'invitais. Il faut dire que sans compter Poufsouffle, il y a des personnes qui valent la peine d'être connu dans toutes les maisons, mais tous ne s'apprécient pas nécessairement entre eux. Je suis juste déçue que les maraudeurs soient tous cantonnés chez James, à l'autre bout de l'Angleterre. Il n'y a pas mieux qu'eux pour mettre de l'ambiance quelque part. Bah, ça m'étonnerait que l'on se débrouille si mal sans eux.

Faut que je pense demain matin à trouver un peu d'alcool, d'ailleurs ça ne fera pas de mal à certains de découvrir ce que les moldus font de bon. Je trouve le firewhisky dégueulasse et le gin-citrouille m'a déjà fait passer une nuit sur la cuvette des WC. Les sorciers s'embêtent tellement à personnaliser à leur manière tout ce qu'ils touchent qu'ils passent à côté de ce qui est mieux. Personne n'a encore réussi à surpasser la Sainte Vodka.

Je me couche cette nuit avec un énorme sourire qui doit avoir l'air particulièrement stupide, tout en balançant très loin au fond de ma chère cervelle le fait que je n'ai toujours pas commencé mes devoirs de vacances et que ces quelques jours ne vont sûrement pas les faire avancer.

†††

Je suppose qu'à ce stade, beaucoup se disent simplement : c'est chiant. C'est aussi très court, les premiers chapitres le seront probablement mais ils s'allongeront très vite.

Je ne vais pas vous faire croire que ça va être nécessairement palpitant par la suite mais pour ma défense, j'ai toujours du mal pour les premiers chapitres. Il faut mettre en place les personnages, la situation. Ca traîne toujours un peu en longueur et les paragraphes virent souvent en explications de banalités.

Comme je compte bien m'améliorer sur ce point-là et me débrouiller pour que cette histoire soit au moins potable, je suis ouverte à toute critique ou review constructive.

Au passage, je suis toute aussi ouverte aux reviews pas constructives du tout mais qui font plaisir, il faut bien vivre après tout.

Important : L'histoire n'est pas tracée à l'avance, je prends en compte les commentaires et les suggestions qu'on me donne pour la faire évoluer donc n'hésitez pas à faire part de vos idées (je ne m'engage bien sûr pas à faire systématiquement ce qui sera suggéré, mais ce n'est pas une raison pour ne plus rien proposer).

En espérant donc être lue par d'autres que des amis traînés de force,

Inspecteur Sombrero