Écrit par HateWeasel

172. Envole-Moi.

Quelque part au fin fond des entrailles de l'Aéroport International de Londres, nos garçons étaient en train d'embarquer pour leur grande expédition vers les États-Unis d'Amérique. New York City, New York, pour être précis. C'était plus facile à dire qu'à faire, étant donné que le blond était particulièrement excité ce jour-là. Il souriait tellement que ses joues lui faisaient mal, et il gigotait dans tous les sens comme un bouffon alors qu'ils s'occupaient de faire son passeport et d'acheter leurs billets.

Alois n'était jamais sorti du pays auparavant. En fait, il n'était jamais réellement sorti de Londres auparavant, à part dans deux ou trois villages. Il n'avait jamais été dans les airs non plus, et il était excité à l'idée de voir ces soi-disant « avions » de près. Il vit une grande baie vitrée qui donnait vue sur les pistes d'atterrissages des avions, et il colla ses mains et son front contre le verre.

- Ouah ! C'est tellement grand ! dit-il, comparant la taille du véhicule à celle des voitures et des personnes qui y chargeaient les bagages.

Il se demanda comment une chose de cette taille pouvait bien s'envoler du sol.

- Viens, Alois ! Nous devons passer par les postes de contrôle ! cria un garçon qui lui était familier.

- D'accord ! cria en retour le blond, se forçant à détourner le regard des merveilleuses machines pour suivre le Phantomhive et son majordome.

Il s'agissait, évidemment, de la partie du voyage que Ciel redoutait toujours. Passer la sécurité. Bien que la plupart des gens le redoutaient, au moins la plupart des gens n'avaient pas réellement des choses à cacher. Le garçon devait faire passer son pistolet anti-monstre, le Zamiel, ainsi que les couteaux de Sebastian. Ce n'était jamais une partie de plaisir, mais, ils avaient un petit tour dans leur sac pour gérer la situation.

Ils marchèrent jusqu'au détecteur de métal, posèrent leurs affaires dans les bacs qui passeraient dans les machines à rayon x afin de trouver de quelconques armes, et ils retirèrent tous (et par « tous » je veux dire « la majorité ») les objets métalliques qu'ils portaient. Ciel enleva même sa boucle d'oreille, par-dessus tout, un geste qui lui valut les moqueries de la menace blonde. Sebastian s'avança en premier, couteaux toujours dans son manteau, afin de traverser le détecteur de métaux.

- Excusez-moi… dit-il, gagnant l'attention de l'agent travaillant au détecteur.

Tandis qu'il lui parlait, Ciel attira l'attention de celui au rayon x, les deux démons s'assurant d'avoir un contact visuel avec les humains. Les yeux de Ciel et de Sebastian se mirent à luire de rouge, hypnotisant les agents en même temps. Sebastian traversa le détecteur, le faisant sonner, mais ne brisant pas le contact visuel avec l'agent.

- Tout va bien, dit Sebastian. Nous ne sommes pas une menace pour vous ou qui que ce soit.

- Tout… va bien… répéta l'agent. Je vous en prie… allez-y…

- Je vous remercie, répondit Sebastian, passant la machine.

L'alarme s'était arrêtée depuis un moment, mais il semblerait que personne n'y ait fait attention. Alois passa ensuite, tandis que Ciel gardait l'attention de l'autre agent pour que le bagage passe inaperçu. Puis, le bleuté passa. Ils n'avaient eu aucun problème avec la sécurité. Les agents reprirent leurs devoirs comme si rien n'était arrivé.

- Ce rayon sexy fait vraiment peur… fit remarquer Alois alors que le groupe se rendait vers les portiques pour monter à bord de l'avion.

- Combien de fois dois-je te le répéter ? Ce n'est pas un rayon sexy ! le corrigea le bleuté pour ce qui semblait être la centième fois alors qu'il remettait sa boucle d'oreille.

Le majordome se contenta de ricaner en assistant à leurs chamailleries.

- Il s'agit effectivement d'une forme de séduction, étant donné que cela pervertit les humains, dit l'homme, définissant ensuite le mot afin que le blond ne puisse pas l'associer à quelque chose d'obscène. Cela n'a rien avoir avec le coïte, cependant.

- Alors comment tu appelles ça ? demanda le blond, refusant de laisser tomber aussi facilement l'une de ses plaisanteries favorites.

- Il n'y a pas de terme spécifique, mais la plupart des humains appelleraient cela « le murmure du démon », bien qu'il n'y ait pas de telle action dans le processus, comme vous avez pu le voir.

- Sebastian l'a déjà fait en se servant seulement de sa voix, une fois, dit le bleuté. C'est une technique de plus haut niveau, qui prend du temps à être maîtrisée.

- Tu l'as maîtrisé ? demanda le blond.

- Le jeune maître ne s'est pas entraîné, dit Sebastian, ce qui lui valut d'être fusillé du regard.

Alois gloussa en voyant le geste du garçon.

Puis, il se raidit de la tête au pieds lorsqu'ils arrivèrent à la porte d'embarquement qui menait à l'avion. Il marcha en direction de la grande baie vitrée dans le large couloir afin de regarder l'avion qu'ils allaient emprunter-, enfin, la partie qu'il pouvait voir depuis l'étrange angle où ils étaient. C'était encore plus immense qu'il le pensait. C'était exactement comme ces appareils qui volaient d'une manière ou d'une autre dans le ciel à la télévision avec tous ces arrangements « futuristes ». Ils étaient si grands, pourtant grâce à un miracle quelconque, ils volaient; certains planant et d'autres flottant. Le XXIe siècle ne cessait jamais de l'impressionner.

- Qu'est-ce que tu fais ? Allons-y, Alois ! l'appela le Phantomhive qui était déjà à plus de la moitié du couloir, sortant le blond de sa transe. Dépêche-toi avant que je décide de te laisser ici !

- Tu n'oserais pas ! cria en retour Alois, avant de courir pour le rattraper.

Ils traversèrent le tunnel, ce dernier devenant de plus en plus étroit jusqu'à finalement arriver à la porte de l'avion. Ciel dut prendre la main de l'autre garçon et le traîner jusqu'à leurs places pour qu'il ne s'arrête pas au beau milieu du chemin afin d'essayer d'observer à nouveau les alentours.

Alois insista pour avoir la place près de la fenêtre pour qu'il puisse voir l'avion décoller. Il était presque en train de sauter sur son siège, le bleuté assis à côté de lui, essayant de faire s'asseoir le blond assez longtemps pour qu'il puisse l'aider à mettre sa ceinture. Sebastian était assis à côté de son maître, arborant une expression amusée quant à la frustration du bleuté.

C'était la deuxième partie du voyage que Ciel redoutait. Devoir supporter le garçon dans un espace clos pendant environ huit heures. Heureusement pour lui, ils étaient en première classe, alors ils pourraient regarder des films et plus encore, afin de garder le garçon divertit. Ce ne fut que quelques heures après qu'ils commencèrent à s'ennuyer. Ciel se mit à lire, et Alois à fixer le vide, regardant les alentours de l'étrange appareil.

Ils n'étaient pas aussi serrés que dans les autres classes, et le tout était beaucoup plus joli. Cela rappelait à Alois quasiment tous les films de science-fiction qu'il avait vu. Tout était propre et blanc, avec divers teintes de rouge à quelques endroits, juste pour donner un peu de coloris à la pièce. Il y avait d'autres personnes, tous des hommes d'affaires et des femmes en costumes. Ils se demandaient tous pourquoi ces deux enfants étaient en première classe, et Alois le savait, parce qu'il croisait leurs regards. C'était soit parce qu'ils avaient l'air si jeune, soit à cause du t-shirt du blond qui disait « Salope qui déchire » à l'avant. Peut-être était-ce les deux.

- Eh, Ciel, dit-il soudainement, lasse du silence dans la pièce. Tu as déjà pris l'avions avant, n'est-ce pas ?

- Oui, pourquoi ? demanda le bleuté, détournant le regard de son livre afin de porter son attention sur le blond.

- Où es-tu allé ?

Ciel dut réfléchir un moment. Il essaya de se rappeler de tous les endroits qu'il avait visité.

- Eh bien, je suis allé à New York, et dans d'autres villes aux États-Unis. Je suis allé en Écosse, au Pays de Galle, et en Irlande. À Paris, en France; et Berlin, en Allemagne. Je suis également allé à Tokyo, au Japon. Seulement pour affaires, bien évidemment.

Alois était presque l'allégorie de l'enthousiasme, le devenant de plus en plus avec chaque endroit que le garçon mentionnait. Il écoutait avec attention et un sourire sur le visage.

- Mais tu t'es forcément arrêté pour visiter, non ? demanda-t-il. Ce serait tellement dommage, autrement.

- Je m'arrêtais si quelque chose était en chemin, répondit Ciel. J'étais généralement soit en mission, soit en voyage d'affaires, alors je n'avais pas en tête l'idée de perdre du temps.

- Argh ! Comment tu peux ne pas t'arrêter et profiter ?! demanda le blond. Il n'y a bien que toi pour rendre une aventure inintéressante…

- C'était des affaires, ce n'est pas censé être amusant ! dit le bleuté. D'ailleurs, les missions elles-mêmes étaient assez mouvementées.

- Qu'est-ce que tu es, James Bond ? demanda Alois.

- Pas toujours, répondit le Phantomhive.

- Chanceux~ ! geint le blond. J'aurais voulu être là !

- Pourquoi ? Les réunions auxquelles je vais sont ennuyeuses, et les missions sont généralement incroyablement rapides.

- Au moins tu allais quelque part.

- Tu vas quelque part en ce moment, non ? demanda Ciel. Comporte-toi bien, et tu pourras peut-être continuer à voyager.

- D'accord~ ! geint l'autre garçon.

Il reprit ses observations des alentours, et Ciel sa lecture, ne s'importunant lorsque le blond posa sa tête contre son épaule. Il ne remarqua même pas qu'on le regardait. Alois observa son visage pendant un bon moment avant qu'il n'arrive plus à contenir cette envie pressante qui ne faisait que grandir en lui avec chaque seconde qui passait.

- Boop, fut le bruit qu'il fit en tapotant le nez du bleuté.

- Ce n'est pas « bien se comporter », Alois… dit le bleuté, ne se laissant jamais détourner l'œil du texte devant lui.

- Bien se comporter ça m'ennuie, répondit le Trancy.

- Je suis désolé de l'apprendre, dit avec sarcasme l'autre garçon.

S'en suivit un long silence entre eux. Ciel était content que l'autre garçon soit enfin silencieux, mais il commençait à ne plus sentir son épaule.

- Eh, Alois… l'appela-t-il, se tournant vers le garçon pour lui demander gentiment de se décaler.

Mais, il découvrit le pourquoi du silence du blond, il s'était endormi. Peut-être avait-il simplement abandonné l'idée d'embêter le bleuté, et avec rien d'autre à faire, il avait décidé de faire une sieste pour tuer le temps. Quoi qu'il en soit, lorsque Ciel vit le visage endormi du blond, il n'osa pas le faire bouger.

- … Ce n'est pas grave, dit-il à voix basse.

Ainsi, le vol se passa sans encombres…


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « Question pour le duo de démons : je fais un RP et Alois vient de demander à Ciel de mettre de la lingerie avec un collier qui dit 'la chienne d'Alois'. Le ferais-tu un jour, Ciel ? Quelle serait ta réaction, Alois? » de . . ciel

Réponse de Ciel : « Non. Il n'y a aucune chance que je fasse quelque chose d'aussi humiliant. »

Réponse de Alois : « Ma réaction immédiate serait de l'attaquer, bien sûr. »

Question : « Pour Alois : je sais que ça a l'air bizarre mais… est-ce que c'est possible que vous ayez un bébé ? Ciel et toi vous êtes tous les deux des démons maintenant alors… Et pour Ciel ? METTRAIS-TU Alois enceint ? » de Guest (que je voudrais vraiment remercier pour cette question hilarante!)

Réponse de Alois : « Je suppose… que ce serait possible… Je devrais changer de forme pour devenir une femme, par contre... »

Réponse de Ciel : « ... »

Question : « Pour Ciel et TRAVIS (!) : si je dis '69' comment vous réagissez ? » de I'mUnjinxable

Réponse de Ciel : « *Facepalm* »

Réponse de Travis : « Pourquoi ? »

Question : « pour les péchés, qu'est-ce qui est mieux : un cowboy, un ninja, ou un pirate ? » de White Bloody Queen

Réponse de Ciel : « Le ninja, j'imagine, puisqu'ils sont rapides, et discrets. »

Réponse de Alois : « Un ninja ! Ils pourraient faire des attaques surprises et botter le cul des autres ! »

Réponse de Kristopherson : « Les pirates ont des canons. La discrétion ne sert à rien si on est touché par un putain de canon ! »

Réponse de Audrey : « Aucun d'eux. La vrai réponse est évidemment les robots. »

Réponse de Daniel : « Les cowboys ! John Wayne gagne toujours quoi qu'il arrive ! »

Réponse de Preston : « LES ALIENS. »

Réponse de Travis : « Les ninjas. »