Je tiens à faire de la pub pour une de mes bêta-lectrices, Paeshtian, pour sa fanfiction "Kurotama". C'est un crossover entre Black Butler et Gintama, et c'est vraiment une histoire sympathique et drôle à lire ! Elle n'a malheureusement pas beaucoup de lecteurs et de commentaires, du coup je vous encourage vraiment à aller lire son histoire ! www. fanfiction. nette /s/13333021/1/Kurotama (sans aucun espaces et enlevez le "te" de nette)


Écrit par HateWeasel

174. La Disparition d'Alois Trancy.

- Ce n'est pas… naturel… dit le blond.

Il n'était absolument pas familier avec la sensation de roulis sur les flots d'un fleuve.

Les trois démons étrangers étaient actuellement sur un bateau en route vers Liberty Island, le lieu de la fameuse statue de la Liberté. Alois était sur le côté du bateau, se tenant fermement à la barre, les yeux bien fermés. Il était pâle alors qu'il essayait de s'empêcher de chanceler avec le navire, mais ses jambes n'étaient pas du même avis. Ciel était avec lui, frottant son dos afin de tenter d'aider son compatriote à se sentir mieux, regardant de temps à autre de côté pour fusiller du regard un majordome railleur.

- C'est souvent comme ça la première fois qu'on prend le bateau, dit le bleuté, observant la ville qui semblait rapetisser alors qu'ils s'éloignaient. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si horrible, cependant, puisque tu es un démon. Essaye de faire preuve d'un peu de dignité, veux-tu ?

- Va… urgh… te faire foutre… réussit à dire le Trancy sans vomir.

Ciel ria en entendant sa réponse alors que leur destination approchait, la statue semblant froncer les sourcils en les apercevant, comme si elle avait honte du blond.

Aussitôt, ils atteignirent la terre ferme, et après quelques minutes de repos pour faire disparaître la sensation du bateau, Alois fut de nouveau sur pieds. Une fois son état amélioré, il essaya immédiatement de se précipiter vers le monument, mais fut arrêté par Sebastian. L'homme attrapa son épaule, gagnant son attention.

- Non, dit-il, et instantanément, Alois fut résolu à rester avec son groupe.

Ils entrèrent, avec une bande de touristes, dans la base du piédestal de la grande dame, et se mirent à monter les escaliers en colimaçon étroits qui allaient jusqu'à la tête de la statue. Bien que Mme Liberté impressionnait par sa beauté extérieure, à l'intérieur, c'était une autre histoire. Toutes ses poutres de soutien étaient visibles, exposées à la vue de tous, et c'était à se demander comment les gens ne se cognaient pas la tête dessus. Le Phantomhive commençait à avoir une forte impression de claustrophobie; encore plus que dans la ville, étant donné qu'il n'y avait pas de chemin alternatif dans l'énorme structure.

De plus en plus haut, ils montèrent, lentement mais sûrement vers le crâne de la statue. Ils évitaient les gens qui venaient de l'autre côté de l'escalier, ainsi que les garnements inattendus qui y jouaient. Finalement, ils arrivèrent à leur destination. Alois se rua directement vers l'une des fenêtres qui composaient la coiffure de la dame, et il regarda la ville.

New York semblait si calme d'ici. Dans la lumière du soleil, on pouvait voir que les mêmes immeubles qui semblaient soit noirs soit gris sous le voile de la nuit étaient plus diversifiés que ce que le garçon pensait. Il y avait du brun, du marron, et des gris bleuâtres, ainsi que des bleus grisâtres et plus encore. Ils avaient tous la même forme qu'auparavant, mais ils étaient beaucoup plus beaux sous la lumière.

Le blond regarda le fleuve Hudson, les vagues d'un bleu profond et les nombreux bateaux. Certains étaient à voiles, d'autres à moteurs, et d'autres étaient des bateaux de commerces, tous de différentes tailles et couleurs. Il souriait sans le vouloir alors qu'il observait le paysage, se penchant inconsciemment en avant.

- Attention, dit le bleuté, attrapant l'épaule du blond pour le ramener dans une position sûre. Ne tombe pas, imbécile.

Le blond fronça les sourcils et fit la moue à l'autre garçon.

- Ça va, je n'allais pas tomber ! Je sais ce que je fais ! dit le blond.

Il n'aimait pas être constamment traité comme un incompétent par le bleuté. Ce n'était évidemment pas intentionnel de la part de Ciel, et le blond le savait. C'était juste la façon que Ciel avait de parler à tout le monde. Alois ne pouvait pas s'empêcher de mal le prendre parfois, cependant.

- Je t'en prie, tout ton torse était pratiquement hors du bord, dit-il, regardant à travers la fenêtre.

- Pas du tout ! fut la meilleure répartie du blond.

- Maintenant tu te comportes comme un enfant, répondit le bleuté. Est-ce que c'est réellement le mieux que tu puisses faire ?

Peut-être était-ce le mal de mer de tout à l'heure qui lui montait à la tête, mais pour une quelconque raison, cela agaça Alois. Il ne pouvait pas trouver de plaisanterie tout le temps, si ?

- Probablement. Je ne suis juste pas aussi distingué et élégant que toi, dit-il en levant les yeux au ciel.

- Il me semble que non. Les gens élégants et distingués ne se pendouillent pas aux fenêtres.

- Je n'étais pas en train de faire ça ! insista Alois, frappant du pied pour mieux se faire entendre d'une manière ou d'une autre.

- Du calme, pas la peine de faire la fille. Je me moquais juste de toi, dit Ciel.

- Je ne fais pas la fille ! Peut-être que je n'aime juste pas qu'on me prenne tout le temps pour un idiot.

- Je ne pense pas que tu sois un idiot…

- Tu viens de le dire il n'y a même pas cinq minutes !

Le blond cessa de parler en constatant l'expression de Ciel. Il semblait sincèrement surpris, comme s'il n'avait aucun souvenir d'avoir dit cela.

- Laisse tomber… dit Alois en soupirant.

Il n'y avait aucun intérêt à débattre sur quelque chose dont l'autre garçon n'avait même pas conscience. Il regarda l'étendu d'eau et observa les vagues ainsi que les embarcations qui naviguaient. Bien vite, il commença lui aussi à ressentir le roulis des vagues. Le simple fait de s'en souvenir lui donna des vertiges. Aussitôt, il se sentit nauséeux, comme si son estomac se balançait au même rythme que les bateaux sur l'eau. Soudain, les muscles de son abdomen se contractèrent et le blond se couvrit la bouche de la main afin de ne pas régurgiter à l'intérieur de la tête de la statue.

- Alois ? l'appela le bleuté, levant une main vers le malade.

Incapable de parler, Alois fuit, courant dans les escaliers aussi vite que possible dans l'état actuel de ses jambes.

- Alois ! Où vas-tu ?! cria le bleuté, incertain de la raison pour laquelle le blond s'était échappé.

Ses cris atteignirent les oreilles de l'autre garçon, mais il était en mission pour trouver les toilettes les plus proches. Il savait qu'il devrait expliquer au bleuté sa soudaine disparition mais cela devrait attendre.

Une fois sa mission remplie, il se remit sur pieds et se rafraîchit du mieux qu'il le put. Alois lava son visage, se sentant un peu mieux après, mais l'horrible goût de vomi lui restait dans la bouche. Il se demanda s'il y avait un distributeur automatique non loin pour qu'il puisse acheter une boisson, mais d'abord, il devait appeler Ciel.

Sortant des toilettes, Alois prit son téléphone, appuyant sur le bouton pour désactiver le mode verrouillé, cependant, l'écran resta noir. Il maintint le bouton de démarrage afin d'activer l'appareil, espérant qu'il l'avait simplement éteint, mais l'écran resta noir. Il essaye de nouveau, mais le résultat fut le même.

Ne me dites pas que j'ai oublié de charger ce satané truc… pensa-t-il, fronçant les sourcils avec frustration devant l'entêtement du petit appareil.

Il regarda autour de lui pour être sûr que l'autre garçon ne soit pas dans les parages. Pas de chances. Il était tout seul. Alois regarda mieux et remarqua une petite cabine téléphonique près des toilettes, et il se dit qu'il pourrait l'utiliser. Il se sentit mieux après cette découverte, et alla vers le téléphone, cherchant de la monnaie dans sa poche. Son espoir fut brisé lorsqu'il lut la pancarte. Il regarda les diverses pièces dans sa main.

Laquelle équivaut à cinquante cents ?! pensa-t-il, paniqué, en regardant la monnaie étrangère. Non, attends, calme-toi, Alois. Tu peux le faire. Montre à ce cyclope qu'il se trompe !

Il se mit à mettre des pièces dans la fente, découvrant que deux des plus grosses pièces équivalaient à cinquante cents. Fier de lui, il prit le téléphone et le mit contre son oreille, se servant de son autre main pour composer. Puis, il resta ainsi un moment alors qu'il fit une autre découverte :

Je ne me souviens pas de son numéro…

Ce n'était que le premier jour de l'expédition à New York, et Alois Trancy s'était déjà perdu…