Commentaires élégamment inutiles du sombrero :

Je sais, je suis en retard et c'est mal.

Trois semaines pour un nouveau chapitre alors que je m'attendais à une environ… Pour ma défense, mon emplois du temps est bien plus pourri que je ne l'imaginais, il faut croire qu'une TS dans le pire lycée de la région avec deux options facultatives n'était peut-être pas une excellente idée… Entre les horaires impossibles et la foule d'exo donnés par cette prof de math psychopathe, j'avoue aussi que mon envie d'écrire s'est considérablement amenuisée. Je me force donc un bon coup pour enfin écrire la suite.

Disclaimer :

Somb : Ca fait combien de plans qui ont échoué pour le moment ?

Lyra : Euh… Beaucoup.

JKR : Abandonnez, vous n'y arriverez pas de toute manière…

Somb : Qu'est-ce que t'en sais ? Tu l'as lu dans les marques de café ?

JKR : Euh ?

Somb : C'est rien… Une petite référence…

JKR : Je préfère ne pas savoir à qui…

Somb : Et donc ? Pourquoi je ne pourrais pas les avoir, ces droits ?

JKR : Ces disclaimers bidons ne sont que des délires idiots d'une auteur autiste : toi. La seule obligation que tu as en faisant tout ça, c'est de préciser un moment ou l'autre que rien ne t'appartient.

Somb : …

Lyra : Elle t'a eu là.

Somb : J'avais compris…

Lyra : Et donc ? On fait quoi maintenant ?

Somb : Je sais pas… C'était plutôt cruel de sa part de me rappeler à quel point j'agissais sans fondement… Moi ça m'amusait bien ce petit jeu.

Lyra : C'est idiot ! Tu veux donc dire que tu faisais semblant depuis le début et que tu savais très bien que tout était vain ?

Somb : Ben… Ouais.

JKR : Je crois qu'il vous reste quelque chose à dire.

Somb : Tsss… Tout ça appartient à la briseuse de rêve. M'en fiche. La prochaine fois, je réessaierai même si c'est voué à l'échec !

Lyra : Bien dit !

La reconnaissance du sombrero :

Sirius : Allez, s'il te plait !

Somb : J'avais promis à Lyra qu'elle pourrait le faire en première.

Sirius : Elle a déjà les disclaimers !

Somb : Oui mais elle m'appartient. La vieille anglaise va encore gueuler si c'est toi qui t'y colle.

Sirius : Ca en vaudra le coup ! Je ferais tellement mieux que Lyra que tu te maudiras éternellement d'avoir douté un instant.

Somb : Toujours aussi modeste…

Sirius : Je peux ?

Somb : Ca va, tu peux répondre aux reviews… Faut juste que j'ouvre ma boîte mail pour les trouver.

Sirius : Ca fait longtemps que tu les avais pas lu, non ?

Somb : Euh… Depuis la rentrée en fait… Qu'est-ce que tu veux dire ?

Sirius : Appelle-moi quand t'auras trié tes 400 nouveaux messages.

Somb : Aïe… Je crois que la touche "suppr" va avoir du boulot… Hem… C'est bon, je viens de tout bazarder !

Sirius: Cool ! La première review est donc de Wanderin qui trouve que tu publies vite ! Y en a qui sont vraiment trop indulgents… Tu ne mérites pas tous ces compliments, ils devraient me revenir de droit ! Sans moi, ta fiction serait tellement morne !

Somb : Va te pendre.

Sirius : Impossible, l'humanité a encore besoin de moi. Ensuite, t'as un commentaire de Beewin qui veut savoir s'il y aura du… argh ! Du Lily-James ! Pas question ! Je ne cèderai pas mon binoclard de compagnie à cette espèce d'harpie hystérique !

Somb : C'est moi qui écrit, je te rappelle. Et oui, prépare ton deuil parce que ton copain va bien finir avec Lily un moment ou un autre ! Enfin, pour l'instant, on a largement le temps et ça restera secondaire…

Sirius : Je te hais. A part ça, elle trouve que ton Tom fait penser à Voldy ! Bof, c'est vrai que c'est un de ces abrutis de Serpentards, tous des apprentis mangemorts, mais je le trouve bien trop insignifiant pour être dangereux.

Eve : Les Serpentards ne sont pas tous des imbéciles fanatiques de sang-pur !

Sirius : Qu'est-ce que tu fiches ici ? C'est mon heure de gloire !

Somb : Abrège.

Sirius : Même pas drôle… Ben sinon, elle compare un de ces profs à Pastis. Un prof plutôt sympa bien qu'il soit légèrement trop inventif lorsqu'il s'agit de me donner une retenue. Mais parlons maintenant de Lilli-Puce ! Encore quelqu'un de trop gentil avec toi ! Elle a bien aimé ton passage avec les maniaques de la sécurité. Ben pas moi ! C'était un enfer ! Ils ont inspecté le dortoir dans les moindres recoins et fouillé partout ! C'est pas que je cache des trucs compromettants par-ci par-là mais bon… Hum…

Somb : Tu t'enfonces.

Sirius : Chut. Ensuite, c'est une review de Osmoz' ! Aaaah, enfin quelqu'un qui m'admire à ma juste valeur et qui remarque à quel point j'ensoleille cette fiction miteuse !

Somb : Tu oublies qu'à la fin il y a une louange pour moi.

Sirius : Une faute de frappe à coup sûr. Inspecteur Sombrero et Sirius, ça s'écrit presque pareil.

Somb : …

Sirius : Ah ! On arrive enfin à Elo ! La discussion continue sur le règlement idiot de ! Tsss, un règlement… Y en a encore qui les suivent ? Pour ma part, c'est juste des listes d'idées marrantes à essayer… Et sinon, elle parle de ton jardin tout pourri. D'un autre côté, ne viens pas te plaindre, tu l'arroses absolument jamais !

Somb ; C'est pas la question.

Sirius : Ok, ok… On passe donc à Agathe. Et encore des compliments que tu ne mérites pas. Réveillez-vous un peu, bande de lecteurs ! Tout le mérite me revient à moi, personnage principal de cette histoire !

Lyra : Hé !

Sirius : Pousse-toi, je suis occupé. Tiens, lis un peu ça ! Elle dit que c'est impossible de ne pas m'aimer ! Que c'est une incohérence complète ! Un crime ! Une aberration !

Lyra : T'exagères pas un peu ?

Sirius : Faudrait que j'officialise un de mes innombrables fans-clubs… C'est ça d'être le plus génial des maraudeurs ! Et sinon, elle propose de te revoir au lycée… Sérieux ? Quelqu'un apprécie de passer du temps avec toi ? Peut-être qu'elle est suicidaire… Je ne pensais pas qu'il existait des êtres humains qui ne s'enfuyaient pas en te voyant…

Somb : Merci.

Sirius : C'était pas un compliment. Je te laisse peut-être t'arranger avec elle pour ça ?

Somb : Peut-être, oui… En fait, je mange tous les jours à une heure à cause des options sauf le mardi, c'est le seul jour où je peux aller au self à midi.

Sirius : Allez, t'as fini ton message perso, on passe à la review suivante ! C'est donc Dragonise, encore une lectrice qui ne t'a rien fait de mal et que tu oses faire souffrir en faisant tarder ta fic ! Moi, avec des reviews comme ça, je foncerais écrire pour rendre heureux tout ce petit monde !

Somb : Réflexion faite t'as raison. Voilà donc la suite :

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Chapitre 5 : Il paraît que ça s'appelle la guerre

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Il devrait y avoir des lois pour que les profs soient plus sympas à la rentrée. C'est scandaleux le nombre de devoirs que l'on a reçu ! Les profs commencent déjà à nous parler des ASPIC qui, rappelons-le, n'auront lieu que dans deux ans. L'année dernière, c'était avec les BUSE qu'ils nous bassinaient. J'ai l'impression qu'ils angoissent lorsqu'ils n'ont aucun moyen de pression honteux sur leurs élèves.

Moins d'une semaine est passée et pourtant, j'ai totalement retrouvé mon rythme de période scolaire. A comprendre par là que je me couche cinq heures plus tôt et qu'il m'arrive presque de prendre des notes en cours lorsque je suis vraiment désespérée. Dans la salle commune des blaireaux, tout le monde bosse en répétant sans cesse que le travail est l'une des choses les plus importantes au monde et qu'il faut être sage pour mériter un bol de chocolat chaud le matin. Que voulez-vous, c'est des discussions de Poufsouffles…

Et sinon ? En quelques jours, peu de choses arrivent… Ma retenue va avoir lieu ce soir. A vrai dire, il semblerait que les quelques professeurs sympathiques de Poudlard aient demandé clémence à McGonnagal, au lieu de nettoyer la grande salle comme c'était prévu au départ, on se contentera de dépoussiérer les tableaux d'un couloir.

Je suis pour l'instant en train de somnoler dans mon lit. Voilà une demi-heure que mon réveil a sonné et que je lutte pour ne pas m'endormir. J'ai décidé d'arriver en retard aux cours aujourd'hui, histoire de roupiller plus longtemps.

Finalement, je me lève enfin et je pousse un long bâillement, plus pour la forme que par besoin de m'étirer. Quelques minutes me suffisent pour être prête, je fonce sans manger en cours d'histoire de la magie. C'est important d'arriver essoufflée en classe, les profs croient toujours que l'on a tenté tant bien que mal d'être ponctuels.

J'ouvre la porte. Binns ne semble même pas s'en rendre compte. Ce fantôme est encore plus deux-de-tens que moi. Ses cours sont chiants, il n'y a quasiment que des Poufsouffles et des Serdaigles qui ont continué et en plus, j'ai toujours des notes lamentables. Seulement, je n'ai toujours aucune idée d'orientation et il paraît qu'un ASPIC d'histoire de la magie est l'un des diplômes les plus demandés par les employeurs. Effectivement, c'est un des seuls cours culturels de Poudlard. De toute manière, ça ne me dérange pas plus que ça d'y aller. Généralement, ça me rajoute quelques heures de sommeil. Parfois je peux aussi dessiner, mais étant donné que j'ai l'habilité d'un pied de lépreux avec un crayon, je parviens difficilement à faire autre chose que des gribouillis abstraits.

Le cours aujourd'hui parle de la découverte incroyable des amanites phallotozoïdes, champignons hideux qui auraient des propriétés étonnantes. Il semblerait qu'un sorcier illustre en aurait un jour découvert au pied d'un arbre. Il les aurait alors dévorés sans se méfier et en serait mort après plusieurs heures de délires intenses. Et pourtant, je n'arrive toujours pas à trouver ce cours intéressant. Est-ce que c'est moi qui mets de la mauvaise volonté ou bien le prof arrive à se montrer assez chiant pour rendre ennuyeux une histoire sympathique ?

Le temps passe. C'est drôle, je regarde ma montre toutes les heures, mais elle indique à chaque fois que seules trois secondes sont passées… A la réflexion ce n'est pas vraiment drôle. En fait… C'est plutôt tragique.

Le vieux nous libère enfin. Je fais une magnifique boulette de mon parchemin vierge de notes et je le balance en vrac dans mon sac. Il ne faut pas croire que je fais tout ça par mépris envers l'histoire de la magie. Ca fait des années que je traite tous les cours à quelques rares exceptions près de la sorte.

La journée continue de la même manière. Aucun incident notable à déclarer. Rien de bien intéressant. Ah si, j'ai croisé Mimi Geignarde aux toilettes. Elle était en larmes, rien de surprenant. Par contre, j'ai pu remarquer qu'elle avait appris de nouvelles insultes plutôt imagées. C'était mignon, en somme. Elle beuglait que personne ne lui faisait jamais confiance. J'ai hésité à venir la voir pour lui expliquer que c'était normal que l'on ne voulait pas d'une fantôme pleurnicharde à ses côtés.

Le dîner touche à sa fin, je quitte la table des Serdaigles pour rejoindre le couloir où m'attend ma retenue. En tant que première arrivée, j'ai l'immense honneur de poireauter au pied d'une armure qui ronfle assez fort. En première année, je trouvais ça génial que les décorations soient presque toutes vivantes. A présent, je me rends compte à quel point c'est navrant… D'autant plus que le quotient intellectuel moyen de toutes ces choses n'est pas excessivement élevé…

Peter est le premier à me rejoindre. Il trébuche avec une grâce imparable sur le tapis et s'étale aux pieds de l'armure.

- Je suis tombé !

- Merci Einstein.

Je ne lui en veux pas, ce n'est pas le type le plus adroit que je connaisse, tout Poudlard est habitué. James arrive à sa suite et se casse la figure sur les jambes de Peter, voilà ce qui arrive quand on ne se relève pas assez vite. Sirius qui le suivait sans doute d'un peu trop près se cogne sur la masse informe qui gît par terre. Rémus arrive plus calmement et observe ce qu'il reste de ses amis. Cette scène donne une impression bizarre… Un peu comme dans les livres moldus, où un type paumé ouvre un placard d'où tombe un à plusieurs cadavres.

Je ne sais pas si c'est une chance, mais dans le cas présent, tout le monde semble être en vie, leur santé à même l'air convenable. Ils se relèvent en pestant avec le peu de dignité qu'il leur reste. L'armure dort toujours, je la soupçonne d'avoir des boules quies.

- Où est Eve ?

- Aucune idée…

- On est obligés de l'attendre pour commencer ?

- Evidemment. Il n'est pas question de nettoyer quoi que ce soit sans elle, j'ai pas envie qu'elle s'en tire avec moins de boulot que nous.

- Je croyais que c'était ta meilleure amie ?

- Justement, on partage tout à égalité ! Va pas me faire croire que tu ne t'es jamais débrouillé pour faire punir Sirius quand tu recevais une retenue.

- Généralement, on nous en donne à tous les deux.

- Mais quand ce n'est pas le cas, tu ne fais rien pour qu'il se fasse engueuler lui aussi ?

- Avant… Mais maintenant, les profs nous donnent toujours des punitions à deux pour éviter que l'on fasse plus de dégâts par soucis d'égalité.

- C'est idiot…

- C'est vrai, d'autant plus qu'on continue quand même à nous amuser après…

Même si cette discussion douteuse est loin d'être la plus ennuyeuse que j'ai pu entendre au cours de ma palpitante vie, je suis soulagée de voir enfin arriver Eve. C'est pas que la conversation d'un maraudeur joueur de Quidditch au cerveau étrange me dérange mais je préfère ma Serpentarde adorée.

On daigne enfin jeter un œil aux chiffons entassés dans un coin. J'ai l'impression que le concierge en avait marre de nous attendre et a préféré s'en aller pour vérifier demain si le boulot est fait.

Quel imbécile.

- Je vous suggère d'utiliser la magie.

- Je te rappelle que le principe de toutes les retenues Poudlardiennes est que l'on ne peut pas utiliser la magie.

- Cite-moi quelque chose qui nous empêche de boucler cette retenue en quelques secondes.

James lance un sort de nettoyage sur l'un des tableaux. Le vieux croûton peint dessus se met à hurler des obscénités, nous traite de vandales deux ou trois fois puis s'évanouit. Le tableau me semble soudain trois fois plus crade.

- Bon d'accord, vaut mieux ne pas utiliser de magie.

C'est moi où les autres me lancent des regards noirs peu encourageants ?

- Je pouvais pas savoir ! Et puis c'est James qui a lancé le sort.

Toujours les regards méchants.

- De toute manière, un peu de crasse de plus ou de moins…

- Super ! Alors c'est toi qui nettoies ce tableau !

- Euh… Mais non !

- Mais si…

Ils ont l'air plutôt sérieux, c'est pas très encourageant.

- Et peut-être qu'avec un autre sortilège ?

J'ai comme l'impression qu'il y a un petit vent glacial qui vient de s'abattre dans le couloir.

- C'est bon, j'm'en occupe de votre tableau idiot.

On s'attelle donc à la tâche. Pfouuu, je ne sais pas qui a lancé un sort pour que la magie ait des effets aussi désastreux mais la saleté est vraiment bien incrustée. Je frotte comme une forcenée, consciente que normalement, il vaut mieux être délicat avec une toile afin d'éviter quelques désagréments. Bah, après tout, on nous a juste demandé de nettoyer. Personne n'a parlé de ne pas déchirer ni tout simplement réduire en charpie un ou deux tableaux.

Au moins, justice est plus ou moins rendue. J'entends par là que je ne suis pas si mal tombée. Le vieux de mon tableau reste effondré comme une vieille carcasse, complètement immobile. Les autres par contre se voient contraints de supporter la causette de stupides bonhommes peints. Bien fait ! Il faut préciser que ce couloir n'est presque pas fréquenté et qu'il y a de quoi s'ennuyer quand on est juste une surface plate, on se défoule dès qu'on a l'occasion de parler un peu. Sirius doit être le seul qui a l'air satisfait pour l'instant, il est en train d'expliquer à un sorcier en blouse blanche quels sont les dix premiers critères qui font de lui l'être le plus fantastique jamais porté sur cette terre. Malheureusement pour lui, il finit vite le nettoyage de ce tableau et doit ensuite s'occuper d'une vieille qui raconte des histoires d'amour navrantes.

De mon côté, je n'avance pas vraiment. J'ai l'impression d'enlever une foule de poussières à chaque coup de chiffon mais pourtant, ça reste toujours aussi dégueulasse. Je crois que ça va prendre du temps.

Une heure a bien dû passer, je suis toujours coincée sur ce tableau. J'en suis maintenant à la technique : prenons un objet qui gratte et essayons de curer cette crasse. Le vieux finit par se réveiller et commence à me crier dessus. J'écoute d'une oreille distraite, il semblerait que je sois une dangereuse vandale que l'on n'aurait pu tolérer de son temps et que ma sauvagerie n'a d'égale que mon incompétence. C'est pas que je sois vexée ou autre, mais la voix est assez irritante. C'est pourquoi j'attrape tout simplement le tableau pour le balancer d'un geste plutôt brutal sur le sol. Le vieux pousse un long cri et se tait net. J'espère qu'il dormira plus longtemps, cette fois.

Connaissez-vous le théorème de l'erreur bien commode ? Il stipule que les erreurs les plus stupides ont souvent une conséquence incroyable, de celles qui sauvent le monde par la suite.

Pour ma part, je ne trouve pas que balancer ce tableau était une erreur. Et d'ailleurs, je ne pense pas que ma découverte sauvera le monde ou quoi que ce soit d'autre. Néanmoins, je suis très contente de voir le beau nuage de poussière qui s'étale autour du tableau sous le coup du choc. On dirait que j'ai enfin trouvé une technique de nettoyage efficace…

Peu de temps après, j'estime que le tableau est plus ou moins dépoussiéré après avoir été balancé par terre une dizaine de fois. Je me rends également compte que les autres me regardent d'un air atterré.

- T'as quel âge déjà ?

- Hé ! Ca marchait super bien je te signale

- Mouais… Mais ça fait quand même très "gamine immature et complètement hystérique".

Je lui envoie un élégant doigt d'honneur et daigne enfin remarquer que tous les autres tableaux sont propres.

- Vous avez tout fini ?

- Ouaip… Et pas grâce à toi…

- C'est vous qui m'avez fait nettoyer cet horrible tableau !

- Je ne l'aurais pas fait si je pensais que tu en profiterais pour ne laver que lui.

- C'est à ce genre de coups de chance qu'on reconnaît les meilleurs.

C'est drôle, j'ai soudainement eu l'étrange impression de ressembler à Sirius…

Je retourne à mon dortoir, c'est ma dernière nuit chez les Poufsouffles avant un bon moment.

°°°

Comme d'habitude, je me réveille tard. Tiens, le réveil n'a pas sonné… Je suppose qu'hier soir, j'étais trop crevée pour penser à le régler.

Qu'importe, un retard de plus ou de moins…

Je m'apprête à réaliser ma fabuleuse technique de "préparons-nous le matin en deux minutes" quand je réalise que des gens discutent dans le dortoir. Je croyais pourtant être la seule à rester si tard… En plus, c'est des Poufsouffles, comment peuvent-ils envisager un seul instant qu'être en retard n'est pas affreusement dramatique ?

- Je suis d'accord avec toi, la famille c'est ce qu'il y a de plus précieux.

Hum… On peut dire que ça vole haut les discussions entre blaireaux jaunes… Effectivement, des histoires de famille etc, c'est bien ce qui leur correspond le mieux.

- Je ne peux pas croire que des gens pensent le contraire ! Comment peut-on oser renier son sang alors que c'est ce qui nous maintient en vie ?

Admirez la logique implacable des Poufsouffles : le sang maintient en vie.

- Moi, je ne pourrais jamais aller contre mes parents ! Tout ce qu'ils peuvent dire ou penser est forcément la vérité.

Sans commentaires…

- Oui ! En plus, ma famille est une des plus illustres chez les sorciers, ils ne peuvent qu'être des gens biens.

Aujourd'hui, apprenons à reconnaître un cliché quand on en voit un. Incroyable comme ces gosses n'ont vraiment aucun esprit contestataire. Ils ont l'air tout bonnement incapables d'envisager la moindre chose par eux-mêmes… Bah… Au moins, ils ne sont pas bien méchants…

- Et dire qu'il y a des gens qui osent être en désaccords et penser que le sang n'est pas ce qu'il y a de plus important chez les sorciers ! Ils en sont presque à traiter mes parents de fous furieux alors que ce sont de véritables sang-purs, eux au moins…

Pardon ?

- Et après, il y en a même qui mettent au même niveau que ma famille les sangs de bourbe voir les moldus !

Je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi…

- Autant renier toutes les familles de sorciers illustres ! C'est un minimum de respecter les sorciers au sang noble.

Aujourd'hui, moi Lyra Thorn, seize ans, ai découvert que les Poufsouffles pourtant censés être d'après moi des sortes de petits schtroumfs naïfs pouvaient être des partisans de ces stupides idées de sang-pur qui reviennent à la mode depuis peu.

- C'est pour ça que je compte me faire apposer la marque après l'école. Je veux montrer haut et fort ma fidélité envers ma famille et mon sang.

Je croyais que les Poufsouffles avaient au moins à leur charge d'être la seule maison où l'on ne pouvait trouver aucun disciple de Voldemort. Du côté de Serpentard, ce n'était pas vraiment étonnant que l'on en trouve bien plus qu'ailleurs, beaucoup sont des gosses de familles traditionalistes à qui l'on a complètement lavé le cerveau. Chez Gryffondor et Serdaigle non plus, ça me paressait inévitable qu'il y ait quelques apprentis mangemorts en puissance… Mais Poufsouffle… C'est la maison des joyeux lutins débiles qui gambadent partout en chantonnant bêtement ! Je connais plus ou moins les deux filles qui discutent en ce moment pour avoir été témoin bien malgré moi de leur papotage incessant certains soirs. Elles sont toutes les deux du genre "coiffons des poneys en plastiques puis mangeons de l'herbe en chantant et dansant". C'est difficile d'imaginer que des choses comme ça puissent adhérer à un idéal basé sur le meurtre de tout ce qui sort de la soi-disant norme. Voldemort a beau dire qu'il méprise plus que tout les moldus, ça ne m'étonnerait pas qu'il embrasse chaque nuit une photo encadrée d'Hitler pour la reposer ensuite sur son lit de chevet. Je me demande presque s'il ne l'appelle pas tonton Dolphy en cachette.

Les deux cruches partent, sûrement en direction d'un petit-déjeuner. Je n'ouvre pas tout de suite les horribles rideaux jaunâtres de mon lit. Je suis choquée… Je ne me suis jamais crue omnisciente, bien sûr… Mais je ne m'imaginais vraiment pas capable de me tromper à ce point. Je n'irais pas jusqu'à dire que maintenant je me sens prête à douter de tout ou autre, mais j'ai tout de même l'impression que je risque de remettre plus de choses en question que d'habitude durant la semaine à venir… Néanmoins, je suis contente d'avoir pu assister à cette scène, je me coucherai moins bête ce soir…

Je ne tarde pas à me lever, ma préparation est tout aussi rapide et bâclée que d'habitude. Je dévale les escaliers comme toujours pour chopper un rapide croissant à une table au hasard de la grande salle. Je le dévore en quelques bouchées tout en me dépêtrant avec mon sac pour sortir mon emploi du temps. En une semaine à peine, je ne connais personne qui se rappelle de ses salles par cœur.

En bondissant dans les couloirs et quelques passages plus ou moins secrets, je bouscule "malencontreusement" un groupe de Serpentards en grande discussion, plus précisément, Narcissa Black et ses groupies admiratives. Cousine de Sirius, elle lui ressemble d'ailleurs pas mal. Eve trouve que c'est lui en version féminine et cheveux teints en blond. Elle a un an de plus que moi et est incontestablement plus calée niveau sorts offensifs mais je sais qu'elle ne risque pas de pointer sa baguette vers moi. La dernière fois qu'elle a essayé de s'en prendre à un type vaguement proche des maraudeurs, sa mise en plis blonde a pris des allures de choux-fleurs périmé pendant plusieurs semaines. Elle se contente donc de crier quelques injures pitoyables à mon encontre dont la moitié contiennent une ou deux fois le mot "sang".

La matinée promet d'être insignifiante…

Quelques heures passent, et je confirme ma constatation précédente.

Comme quoi, après un réveil riche en découvertes, ç'aurait été trop beau que les cours me passionnent. Aujourd'hui, repas avec les Serpentards.

Je louche d'un air suspect sur ma part de poulet rôti légèrement trop verdâtre pour ne pas être suspecte lorsque le courrier arrive. Bien sûr, je n'ai rien reçu, mes parents sont adorables mais pas vraiment du style étouffant. Personnellement, ça me va très bien comme ça. De son côté, Eve est en train de parcourir rapidement les titres de la gazette du sorcier.

- Ca commence à être plutôt violent…

Je lis par-dessus son épaule. On dirait qu'hier soir, une bataille particulièrement sanglante a eu lieu entre aurors et mangemorts. Le résultat n'est pas si négatif après tout, plusieurs aurors ont été gravement blessés mais ils sont tous en vie. Par contre, quatre mangemorts sont à présents prêts à être autopsiés. Le ministère est persuadé que l'on peut découvrir des choses intéressantes sur leurs cadavres. D'après Fred, il aimerait que l'on apprenne que Voldemort drogue ses disciples pour pouvoir innocenter facilement ses proches ou d'autres sorciers particulièrement influents en cas de découverte d'un dessin hideux sur leur avant-bras gauche.

Certains disent que Fred est un paranoïaque lorsqu'on l'interroge sur des questions de politique.

Personnellement, je n'ai pas le souvenir de l'avoir déjà vu se tromper sur ce sujet. Selon Emily, il n'y a qu'en matière de cuisine qu'il ne faut pas lui faire confiance.

Tom se lève brutalement de table, hibou avec une lette au bec à une main et gazette à l'autre. Ca m'étonnerait fort que l'article qui vient de lire n'est pas celui de la bataille entre sorciers désireux de beugler des formules contre d'autres. Par contre, je me demande quelle autre lettre il a pu recevoir pour réagir comme ça. Bien sûr, il a toujours eu une attitude un peu étrange, mais ça ne m'empêche pas de m'interroger à chaque fois. Par contre, n'allez pas croire que cette réaction-là est particulièrement surprenante chez lui. C'est toujours plus ou moins comme ça…

Comme toujours, Cathy lui court après désireuse de savoir ce qui se passe tandis qu'Alex qui est, je vous le rappelle, un maître dans l'art de toujours savoir ce qui se passe dans l'enceinte de l'école, nous raconte qu'il ne comprend pas ce qui pourrait bien froisser Tom étant donné que ses parents lui envoient justement une lettre satisfaite, disant que tout va bien dans leur quartier, que personne de leur connaissance n'a été blessé récemment et que son grand-père a enfin révélé sa recette de tartes aux pommes.

- Attends un peu, tu as lu son courrier ?

- Juste par-dessus son épaule, j'ai jeté un petit coup d'œil sans faire attention...

- T'as tellement pas fait attention que tu as réussi à retenir tout ce que se disait dans la lettre ?

- J'ai bonne mémoire, c'est tout...

- Tu lis bien pour quelqu'un qui n'est vraiment pas attentif...

- Bon d'accord, j'ai peut-être lancé un coup d'œil un peu plus insistant que ça...

- Je me demandais comment tu faisais pour toujours connaître les dernières nouvelles familiales de tous...

- D'ailleurs, comment tu fais pour jeter tes légers coups d'œils inattentifs sur les autres tables ? Parce qu'après tout, t'as bien réussi à découvrir que l'aquarium où Skeeter élevait ses fourmis s'est fait massacrer par un gnome de jardin...

- Petite technique personnelle et secrète.

- T'as encore des secrets toi ?

Comprenez l'étonnement général. Intarissable comme l'est Alex que ce soit sur sa vie privée ou celle des autres, c'est dur d'imaginer qu'il reste des choses qu'il ne nous a pas dites.

- C'est si secret que tu ne vas même pas nous le raconter ?

- Encore plus secret que ça.

- Je suis sûre que tu ne tiendras pas deux minutes, tu crèves d'envie de nous le dire.

- J'en crève d'envie mais je ne dirais rien quand même...

- Pourquoi ?

- Ca non plus je ne le dirais pas...

Whoah, deux choses qu'il nous cache en même temps, c'est presque surnaturel ! Cathy ne tarde pas à revenir s'installer à la table, sans Tom.

- Tu sais ce qu'il a ?

- Oui !

- Et ?

- Et quoi ?

- Ben, tu nous le dit pas ?

- Non !

- Il t'as dit de ne pas nous en parler ?

- Non mais il ne m'a pas dit non plus de vous en parler !

Effectivement, vu comme ça...

- Vous vous donnez le mot aujourd'hui pour nous cacher des trucs ?

- Hein ?

- C'est rien... Pendant que t'étais pas là, on a pu découvrir que Alex avait encore des secrets.

- Et ça vous étonne ?

Un silence s'abat quelques instants pendant que chacun trie cette nouvelle information.

- T'étais au courant ?

- Peut-être...

- Et tu sais ce qu'il cache ?

- Peut-être...

C'est dégueulasse... Mais c'est vrai qu'en y repensant quelques instants, c'est souvent à Cathy que tout ce beau monde se confie. Elle a une empathie incroyable et il faut admettre qu'elle est digne de confiance. La preuve, à moins de la bombarder de véritasérum, je doute que quiconque arrive à lui tirer les vers du nez. On fini donc notre repas, certains continuant à essayer vaguement de découvrir quelque chose, en vain. J'ai finalement pris un autre plat que le poulet, celui-là ne m'inspirait vraiment pas confiance. Il pue le sale coup marauderesque... Evidemment, ces quatre-là me connaissent bien assez pour savoir que je succombe facilement au charme d'un poulet rôti. Je me lève de table et jette un coup d'œil chez les Gryffondors. Ils me regardent d'un air déçu. Je suis fière de moi, c'est rare que j'arrive à déjouer un de leurs coups.

Prochain cours : sortilèges. C'est parti pour deux heures avec Pastis, je rejoins les quelques autres qui suivent son cours devant la salle.

Le temps passe...

Sirius et James ont commencé une partie de cartes. Rémus doit supporter la discussion d'Evans qui lui parle sûrement d'histoires de préfets. Fred et Emily sont allés quelques mètres plus loin, sûrement pour s'occuper tranquillement... De mon côté, je suis en grande discussion avec Leene.

Le prof n'arrive toujours pas, je commence presque à penser qu'il a une bonne raison. Il arrive souvent en retard et sentant un peu l'alcool par la même occasion, mais c'est la première fois qu'il tarde à ce point.

Quelques minutes plus tard, on est tous en train d'élaborer de stupides hypothèses. Celle qui revient le plus fréquemment étant qu'il aurait déclenché une baston dans un bar et se serait fait massacrer.

Finalement, il arrive enfin. Les bruits de pas se rapprochent lentement...

Ah non, c'était McGonnagel... Je suppose qu'elle va nous expliquer ce qu'il se passe.

- Vous êtes dispensés du cours de Mr Pastis. Il ne reviendra pas, nous vous avertirons dès que nous trouverons un remplaçant.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Pourquoi il ne reviendra plus, il est mort ?

Tout le monde se tourne vers Evans. Effectivement, on y a tous pensé au moins quelques instants... Mais je n'imaginais pas la Sainte Nitouche de Poudlard poser la question à sa directrice de maison adorée. McGonnagal tente un rire, même un gosse de six ans n'oserait pas croire qu'il est sincère.

- Non, bien sûr que non. Mais le directeur s'est vu contraint de le renvoyer.

- Pourquoi ? Ca a un rapport avec l'alcool ?

Cette fois, le froncement de sourcils de la prof à l'air sincère. Je ne sais pas pourquoi mais les professeurs de cette école ont toujours l'air de ne jamais se rendre compte qu'on aperçoit ce qui est particulièrement évident. J'ai l'impression qu'elle s'est toujours imaginé que l'on ne savait rien quant aux goûts très prononcés de Pastis pour le firewhisky.

- Qu'est-ce qui vous fait penser que votre professeur de sortilèges consommerait une quelconque boisson ?

- On est en sixième année madame, ce n'est pas la peine d'essayer de sauver les apparences.

Cette fois, c'est sur Leene que se tournent les regards. De mon côté, sa réplique allait de soit, je ne pouvait pas l'imaginer rater ça.

- Très bien, il est vrai que Mr Pastis buvait un verre de temps en temps. Mais quoi qu'il en soit, cela n'a rien à voir avec son renvoi. C'est son incompétence qui en est la cause.

- Il est ici depuis au moins six ans, c'est assez tard pour le coup de l'incompétence.

A mon tour de collecter les regards de tous. J'ai l'impression que beaucoup vont se transformer en attraction étrange durant cette conversation.

- En plus, c'était un super professeur ! Presque aucun élève n'a raté sa buse de potion depuis qu'il est là.

Evans se surpasse... A ce rythme, je finirai presque par la considérer comme quelque chose de valable.

- C'est au directeur et non à vous de juger des capacités de vos enseignants. Il a été décidé que votre professeur n'a pas les compétences requises pour cet emploi, il est donc parti.

- Beaucoup d'élèves lisent la gazette du sorcier...

Je ne suis pas sûre que la prof va apprécier cette intervention de Fred qui suggère d'une part que son mensonge est particulièrement évident, d'autre part que tout le monde va s'en rendre compte et que sa tentative minable n'aura servi à rien sinon à la rendre ridicule.

- Je crois que vous feriez mieux de vous préparer à votre prochain cours plutôt que d'insister sur des détails sans importances. Le prochain qui joue l'insolent fera perdre dix points à sa maison. A présent, je vous laisse entre vous.

Le ton de la vieille n'étant pas particulièrement chaleureux, on décide de se taire au moins le temps de ne plus entendre ses pas. Dès que l'on estime être à nouveau tranquilles, les remarques et hypothèses fusent.

- Vous croyez que ça a un rapport avec la bataille entre aurors et mangemorts ?

Dire que les Serdaigles sont censés être intelligents...

- Bien sûr que non, imbécile ! Elle a eu lieu il y a trois jours d'après la gazette alors que le prof donnait cours hier...

- Peut-être qu'il est vraiment mort...

- Pourquoi est-ce qu'on nous l'aurait caché ? Ce n'est pas la politique de Dumbledore...

- Et alors ? De toute manière, on nous ment et ce n'est pas dans ses principes.

- Donc, on lui a demandé explicitement de ne rien nous dire... Et ça doit venir de haut pour qu'il accepte. C'est probablement le ministère qui ne veut pas ébruiter une affaire...

C'est vrai que Fred fait vraiment pessimiste dès qu'on discute politique, je ne le répèterai jamais assez... Mais tout de même, je ne vois pas d'autres explications que la sienne, et j'ai bien l'impression que tout le monde est de mon avis.

- Et à ton avis, qu'est-ce qui aurait pu se passer ?

- C'est forcément en rapport avec la guerre actuelle contre Voldemort. Je suppose que s'il ne s'est pas fait tué, ça signifie que le ministère l'a arrêté.

- Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça ? C'était évident que Pastis n'était pas un mangemort ! D'ailleurs, on l'a vu manger en tee-shirt avant-hier et il n'avait pas la marque !

- Peut-être que le ministère voudrait simplement un coupable, c'est toujours ce qu'il y a de mieux pour calmer les autres et tenter de contrôler une situation qui nous échappe.

- Dans ce cas, ce sera écrit dans la gazette ! Pourquoi demander à Dumbledore de ne rien dire ?

- Je ne fais que supposer depuis tout à l'heure. Mais je présume que le ministère préfère annoncer lui-même l'histoire à tous pour faire plus d'effet et donner sa propre version.

La discussion continue sur un ton tout aussi joyeux et confiant envers notre bon gouvernement. On va finir par tous devenir complètement paranoïaques... La conversation continue bien encore une heure tandis que toutes sortes d'hypothèses fusent. Mon prochain cours est l'étude des moldus. Au moins, je pourrai dormir tranquille sans être obsédée par une dizaine de suppositions toutes plus rocambolesques sur le prof de sortilège.

Je m'assois à côté de Sirius qui a pris cette matière plus pour faire pleurnicher ses parents qu'autre chose. Je me souviens de la beuglante qu'il avait reçue lorsque sa famille a appris quelles étaient ses options. Sa mère était loin du stéréotype de la pleurnicharde qui s'inquiète de l'orientation de son fils. Elle beuglait des injures très imagées et hautes en couleurs qui m'avaient même fait rougir, j'étais une petite jeune de troisième année.

Le cours parle du fonctionnement primaire de l'électricité. Mon frère m'a déjà expliqué ça... En plus, le prof n'est pas vraiment un modèle de rigueur et de précision... Il nous parle vaguement des découvertes physiques sur les électrons et enchaîne immédiatement sur quelques inventions plutôt connues.

Sirius de son côté dessine des motos, son activité préférée durant ce cours. Il n'en a jamais vu, mais est capable en théorie d'en démonter puis remonter une quelle que soit sa marque. Il faut croire que c'est un des rares sujets qui l'intéressent.

Le cours en est maintenant au stade "tous les petits élèves fayots sur les bords lèvent la main en poussant des petits cris hystériques et citent dès qu'on les interroge un engin moldu fonctionnant à l'électricité".

Je fais mine de m'intéresser au cours quelques instants, juste pour savoir ce qui se dit. A première vue, certains abrutis d'élèves confondent les objets électriques et mécaniques. Le prof passe son temps à les reprendre en expliquant la nuance, mais il faut croire qu'il y en a qui sont légèrement trop bêtes pour comprendre un concept aussi simple...

Le cours se termine assez vite, je dévale les escaliers avec Sirius pour rejoindre la table des Gryffondors. Je ne dirais jamais à quel point j'aime mon manque de sédentarité. Les autres élèves ont tellement l'habitude de rester avec leur maison que l'on peut compter sur les doigts d'une main de manchot le nombre de changement de tables qu'ils ont tenté.

Le dîner dans la grande salle est morose. Les rumeurs sur le prof de potion ont sûrement parcouru la plupart de l'école. Bonjour l'ambiance, cette année promet vraiment d'être pourrie. La table des professeurs est particulièrement animée, inutile de se demander de quoi ils parlent. Même le directeur a l'air préoccupé.

Ce soir, je passe enfin chez les Serdaigles, je vais pouvoir discuter plus souvent avec Leene. Comme d'habitude, mes affaires comme mon chat m'attendent dans leur dortoir quand j'y entre.

La conversation tourne court ce soir, personne n'a l'air vraiment d'humeur après l'histoire de ce cher Pastis. Beaucoup d'histoires bidons ont déjà émergé comme quoi il se serait fait enlever par de mystérieux pirates qui auraient confondus Poudlard avec un bateau.

Je m'aperçois vite que je suis la dernière éveillée, les autres ont préféré s'endormir sans tarder.

Je n'avais vraiment pas pris tout ça au sérieux l'année dernière. Je ne me rendais pas compte qu'on entrait en guerre.

C'est bête...

†††

Un chapitre qui m'a vraiment posé problème, déjà parce que j'ai vraiment dû le faire par petits morceaux, emploi du temps lamentable oblige, mais aussi parce que j'ai vraiment eu du mal à assurer un minimum de cohérence et de crédibilité… Je suppose que tous les auteurs connaissent ça lorsqu'ils commencent à entrer dans leurs histoires.

Je ne sais vraiment pas quand est-ce que je pourrais poster le prochain chapitre, je vais essayer de prendre moins de temps que pour celui-là mais il n'y a vraiment aucune garantie.

Je vénère les reviews, ce sont elles qui réussissent à me convaincre que mon histoire vaut la peine d'être continuée, c'est aussi elles qui m'ont persuadée de me débrouiller pour écrire dès que j'ai le temps plutôt que d'attendre deux mois les prochaines vacances.

Inspecteur Sombrero.