Écrit par HateWeasel

176. Les Adultes Sont Horribles.

New York City : Ville de culture et quartier général des Nations Unies. Ce n'est pas ce qui nous intéresse réellement ici, cependant. Non, bien que les garçons soient à New York, ils se trouvaient dans leur chambre d'hôtel, où le bleuté essayait d'apprendre au blond une technique propre aux démons. L'art de la métamorphose.

La nuit était tombée depuis leurs péripéties sur Liberty Island, et le lendemain matin ils allaient faire un tour dans la branche américaine de la compagnie Phantom. Pour se faire, cependant, le bleuté devrait se transformer en « adulte » une fois de plus, et le blond devrait donc en faire de même.

- Réessaye, dit le bleuté.

Il était assis sur un des lits dans leur chambre d'hôtel, les bras croisés.

- Cette fois-ci, essaye de répartir ton énergie de manière plus équitable.

- Je peux pas prendre une autre pause ? geint Alois, reprenant sa forme habituelle et s'asseyant par terre.

- Encore une fois, après tu pourras faire une pause, répondit le Phantomhive, gagnant un grognement de la part du Trancy.

Le blond se remit debout et réessaya en suivant le conseil du bleuté. Concentrant son essence, une marque diabolique apparut sous les pieds du blond, luisant d'un violet menaçant. Il s'agissait d'un pentacle avec des lignes partant des extrémités de l'étoile, allant jusqu'au milieu, avec ce qui semblait être du lierre à l'extérieur de l'étoile entre elle et le cercle. Cela semblait absorber la lumière de la pièce, la seule source de lumière étant le cercle lui-même, et les yeux rouges luisants du blond.

Des flammes noires se mirent à consumer le garçon, partant du cercle. Alois ne sembla pas sentir la sensation de brûlure que les flammes lui avaient infligé les premières fois qu'il s'était changé, ce qui était un signe qu'il s'améliorait. Alors que les flammes s'évanouissaient, l'apparence du garçon fut changée en celle d'un jeune homme aux alentours de vingt ans.

Alois était toujours le même, mais plus grand, avec un menton plus défini et des épaules robustes, comme le bleuté lorsqu'il changeait sa propre forme pour ressembler à un adulte humain. Le blond se regarda dans le miroir, observant sa nouvelle apparence, écarquillant les yeux l'espace d'un instant. Puis, il sourit et se tourna vers le bleuté.

- Qu'est-ce que tu en penses ? demanda-t-il, un peu choqué par sa propre voix.

Elle était beaucoup plus grave que d'ordinaire, évidemment, ce que le bleuté et lui trouvaient curieux pour une raison ou pour une autre.

- Impressionnant, dit Ciel en se levant.

Il ouvrit de nouveau la bouche pour dire quelque chose, mais s'arrêta immédiatement en réalisant à quel point le blond était plus grand que lui à présent. Il détestait avoir à lever la tête pour lui parler. Alois, évidemment, le remarqua, et se sentit le besoin d'embêter le bleuté.

- Aw~ ! Le haut de ta tête est adorable~ ! dit-il de son étrange voix « d'adulte », et Ciel fronça les sourcils tout en croisant les bras, indigné.

Son embarras fut encore plus poussé lorsque l'autre démon décida de caresser sa tête comme on l'aurait fait à un enfant. Souriant narquoisement, Ciel décida de les mettre à un pied d'égalité.

Un cercla apparut sous ses pieds, et Alois sursauta en arrêtant ce qu'il faisait. Le pentacle du bleuté était bleu, avec une plus petite étoilé à l'envers dedans, ainsi que de petits cercles entre les plus grandes extrémités de l'étoile. Ciel fut lui aussi enveloppé par les flammes alors qu'il effectuait sa propre métamorphose. Lorsque ce fut terminé, il était de nouveau « Ciel Phantomhive : PDG de Phantom ». Le blond le regarda un moment, quelque peu intimidé par la nouvelle apparence du bleuté de la même manière qu'il était légèrement intimidé par Sebastian. Ce fut lorsque le bleuté sourit espièglement, cependant, qu'il réalisa quelque chose; quelque chose de très important :

Ciel était légèrement plus grand que lui.

- C'est injuste ! dit-il en pointant l'autre « homme » du doigt. Tu as triché, pas vrai ?! Tu as ajusté ta taille, j'en suis sûr !

- Je n'ai rien fait de cela, dit Ciel. Il faut t'y faire, « demi-portion ».

Le blond devant lui tenta de rétorquer quelque chose, ouvrant la bouche, pourtant rien ne sortit. Tout ce qu'il put faire fut de regarder l'expression jubilatoire du Phantomhive, incapable de faire quoi que ce soit contre le fait que la même chose pour laquelle il taquinait tout le temps le bleuté était retourné contre lui.

Hélas, ce fut à ce moment-là que sa fatigue accumulée après toutes ces transformations se fit savoir, et il reprit son apparence habituelle contre son gré. Il releva les yeux vers l'homme devant lui, quelque peu effrayé par la tournure que prenaient les choses. Il vit le bleuté lever une main vers lui, et recula, fermant les yeux par réflexe. Lorsqu'il sentit ses cheveux être caressés, il se força à rouvrir un œil avant de regarder le bleuté.

- Quoi ? Tu pensais que j'allais t'attaquer ? demanda Ciel, jouant avec les cheveux du blond.

- N-Non, c'est juste… commença le garçon, s'en voulant d'avoir donné cette impression.

- Je sais. Tu n'aimes pas les adultes, l'interrompit le bleuté. Mais je suis toujours moi.

- Je le sais. Ce n'est pas comme si je voulais être intimidé.

- Ne t'inquiète pas. Peut-être que tu t'y feras un jour.

Alois resta silencieux un moment alors qu'il essayait de trouver une réponse, mais peu importe à quel point il réfléchissait, il n'arrivait pas.

- Eh, Ciel… dit-il finalement, s'approchant du bleuté, … Penche-toi un peu.

Quelque peu confus par cette demande, Ciel ménagea le garçon, se penchant, comme il lui avait demandé. Alois se mit sur la pointe des pieds, et posa ses mains sur les épaules de l'autre homme, déposant avec hésitation un baiser sur les lèvres du bleuté, surprenant ce dernier. Néanmoins, il répondit au baiser du blond alors que le garçon passa ses mains des épaules à l'arrière de sa tête, emmêlant ses doigts dans les cheveux du bleuté.

Des flammes noires se mirent à envelopper le Phantomhive une nouvelle fois, pourtant ni l'un ni l'autre ne les sentit. Même Alois ne pouvait pas sentir les flammes qui semblaient pouvoir non seulement brûler sa chair, mais également la maudire, alors qu'il était trop distrait pour remarquer, se mouvant de manière à suivre la perte de hauteur du garçon. Lorsqu'il se recula, il s'aperçut que le bleuté avait repris sa forme habituelle, semblant choqué d'être revenu à un niveau semblable au blond.

- Tu m'as déconcentré… dit-il, réalisant ce qui avait dû arriver.

- Est-ce forcément une mauvaise chose ? plaisanta le blond.

- Non. Non pas forcément, répondit le Phantomhive avec un sourire.

Il resserra son emprise autour de la taille du blond.

- C'est bien alors, mais si c'est tout ce qu'il faut pour te déconcentrer, tu devras peut-être t'entraîner davantage, dit le blond, tirant la langue.

- Ne tire pas la langue à moins de compter l'utiliser, Trancy.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que quelqu'un regrette d'avoir travaillé hier soir au lieu de jouer ?

Alois se pencha en avant, forçant le bleuté à tomber en arrière sur le lit.

- Dis-moi, était-ce une menace ou un ordre ?

Il sourit narquoisement, mais ce sourire disparut rapidement lorsque le bleuté les fit rouler afin d'être au-dessus du blond.

- Qui sait ? Cela pourrait être les deux, dit-il, regardant Alois de haut. Nous avons du temps avant notre rendez-vous. Tu veux jouer maintenant ?

- Voyons, je me sentirais insulté autrement.

- Fais juste attention à ne pas faire trop de bruit.


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « J'ai maintenant une question pour Travis ! Puisque tu aimes Ouran High School Host Club, ce qui te vaut un tape m'en cinq de ma part *lève la main pour faire un tape m'en cinq*, quel est ton hôte préféré ? » de SisterOfScarletDevil

Réponse de Travis : « Honey. Il est mignon. »

Question : « SEBASTIAN JE TE CHOISIS ! Tu as déjà pensé à te marier ? Je veux dire, tu dois te sentir seul alors que tout le monde autour de toi est en couple. » de WooImmafox1305

Réponse de Sebastian : « Honnêtement, l'idée m'a traversé l'esprit une ou deux fois, mais je ne suis pas sûr que ce soit une possibilité et une nécessité. On ne rencontre pas d'autres démons aussi souvent que cela, vous savez. Oh, eh bien. Ce qui doit arriver, arrivera, je suppose. »