Écrit par HateWeasel
177. Infiltration Rondement Menée.
La compagnie de jouets Phantom date du XIXe siècle, aussi étonnant cela soit-il, et elle continue à prospérer de nos jours en s'accommodant aux changements d'intérêts constants de la jeunesse des temps modernes. Elle continue à vendre ses jouets « classiques » tel que le fameux « Bitter-Rabbit », mais elle a désormais commencé à vendre divers produits comme des figurines articulées, et a sophistiqué l'ensemble de ses jeux et leurs apparences afin d'éloigner la concurrence. Ses projets les plus récents tournant autour de l'expansion de ces idées-là, tandis que les haut-placés parlent de la possibilité de se lancer dans l'industrie du jeu-vidéo, ayant d'ailleurs démarré une campagne publicitaire afin de vendre leur nouvelle ligne de figurines ainsi qu'un programme de dessin animé sur une équipe de super-héros appelée « PhantomFive », cette dernière idée agaçant le PDG.
Aujourd'hui, il rendait une visite surprise à la branche américaine de Phantom, dont les quartiers généraux étaient situés à New York City. Certains des plus haut placés du personnel dans l'immeuble paniquaient presque avec l'arrivée du gentleman borgne, alors que « l'homme » était connu pour avoir une présence intimidante, et pour être capable de licencier n'importe qui dans cet immeuble par simple caprice, s'il le souhaitait. Il lui suffisait de s'exprimer là-dessus. Ciel trouvait toujours ces visites secrètement amusante alors que les employés avaient peur pour leurs carrières. Son « nouvel assistant », cependant, ne s'embêtait pas à cacher son amusement, souriant tout du long.
Le blond fut présenté comme « Jim Macken », ce qui l'agaçait, mais il serait étrange qu'il le nie, surtout devant quelqu'un qui était supposé être son supérieur. En conséquent, il dit poliment « bonjour » et prétendit travailler alors qu'il regardait tout et n'importe quoi. Ciel se trompait, il y avait pas mal de choses à voir. Peut-être était-ce juste différent à Londres.
Il y avait de nombreux jouets exposés qui décoraient l'entrée. Il y avait de simples animaux en peluches et d'autres jeux plus complexes. Alois devait s'arrêter et tous les regarder, ralentissant la progression de l'expédition à l'intérieur. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à la réception, un Bitter Rabbit s'y trouvait pour accueillir les visiteurs. Il ne put s'empêcher de sourire en voyant le jouet ô si familier. Mais alors, son regard s'égara tandis que le Phantomhive parlait avec la réceptionniste afin de rencontrer la personne à la tête de cette branche. Alois se concentra à la place sur une peluche de phoque qui était à côté de la réception.
- Eh, Ciel ! appela-t-il, obtenant l'attention du bleuté. Je peux voir ton cache-œil quelques secondes ?
- Pourquoi ? répondit le PDG, ne se doutant absolument pas de ce que le blond pouvait bien vouloir faire avec l'objet.
La réceptionniste regarda le blond comme s'il était fou de demander une telle chose au bleuté.
- Laisse-moi juste voir ! Je te le rendrai juste après !
À contrecœur, Ciel céda, dénouant son cache-œil et le donnant à Alois d'une main et se couvrant l'œil maudit de l'autre. Le blond l'accepta, et prit l'animal en peluche, mettant l'objet dessus avant de le montrer à son compatriote.
- Regarde. C'est « Ciel Phoquomhive », dit-il.
La spontanéité de la plaisanterie du blond fit presque craquer les deux autres démons. Oui, Ciel aussi. Heureusement pour lui, le bleuté était doué pour rester indifférent, ne laissant son expression blasée ne bouger qu'un instant.
- Très bien, tu as fait ta blague. Rends-le-moi, dit-il, tendant la main.
Alois sourit.
- Je t'ai vu. Tu as presque souri, n'est-ce pas ? répondit-il en lui rendant.
La femme de l'accueil n'arrivait pas à croire qu'il ne soit pas licencié sur le champ. Bien que le Phantomhive ne l'ait jamais fait, la rumeur courait que cela était déjà arrivé autrefois, alors la plupart des employés se tenaient à carreaux lorsque le PDG était dans les parages. Pourtant, cet homme s'en était sorti sans aucune égratignures, faisant presque sourire le redoutable bleuté. Peut-être était-ce ce pourquoi un « homme » aussi étrange était son assistant.
Les heures passèrent, et la visite éprouvante auprès du chef de la branche américaine se termina, ce qui soulagea grandement ce dernier. Tout du long, Alois avait regardé et touché des choses, fait des blagues, et d'autres choses « Aloisantes » tandis que Ciel avait parlé affaires. Arrivés à la fin de la journée, cependant, ils étaient tous les deux fatigués après avoir maintenu leurs formes « adultes » pendant aussi longtemps, et ils reprirent leurs formes « habituelles » (si cela est le terme approprié) dans les toilettes, plutôt que dans l'ascenseur comme Alois l'avait proposé, à cause des caméras dans la boîte montante et descendante avant de retourner à leur base d'opérations temporaires.
Après quelques heures de repos, ils décidèrent qu'il était grand temps de se mettre en route, après avoir perdu plus d'une journée en ville. Leurs ordres étaient de ramener le trafiquant d'armes Victor Beattie à Scotland Yard mort ou vif, et si mort, s'assurer que ce soit fait sur les eaux internationales, afin que sa mort ne puisse pas être liée à l'Angleterre. Ils se préparèrent chacun dans leurs chambres, revêtant leurs habituelles tenues de travail, leurs costumes noirs unis et leurs manteaux. Ciel prépara son pistolet tandis que Sebastian s'arrangea pour que leurs bagages soient renvoyés à leur domaine, étant donné qu'ils ne rentreraient pas en Angleterre de la même manière qu'à leur arrivée.
Ils comptaient s'introduire sur le bateau de Beattie, et attendre qu'il soit sur l'eau avant de se débarrasser de lui, comme demandé. Ils localisèrent la jetée où le bateau se trouvait la veille, et se dirigèrent dans cette direction, s'assurant de sortir du taxi bien plus loin afin de rendre l'infiltration dans le navire plus simple durant la nuit. Avant de pouvoir ne serait-ce que tuer Beattie, cependant, ils devaient trouver un moyen de se débarrasser des quelques hommes à l'entrée. Ils étaient armés jusqu'aux dents et de forte carrure.
- Et maintenant ? demanda le blond en chuchotant, regardant son commandant pour plus d'instructions.
Ciel, en réponse, surveilla les environs, examinant l'entrepôt voisin rempli de conteneurs la veille, maintenant vide, et la grue qui devait sans doute les charger dans le bateau.
- Là, dit soudainement le majordome avant que le bleuté puisse trouver une solution. Il pointa du doigt le toit de l'entrepôt.
- Si nous pouvons aller sur le toit, nous pourrons sauter sur l'embarcation.
Sebastian prit ensuite un caillou et montra du doigt des tonneaux en fer.
- Si je jette cela sur ces barils, cela fera du bruit, et attirera l'attention des gardes. Ainsi, ils seront trop distraits pour nous voir.
N'ayant pas d'autre idée, le bleuté acquiesça au plan rapidement pensé. Le trio trouva un bon endroit d'où sauter, et ils tendirent les muscles de leurs jambes pour se préparer avant de prendre de l'élan. Ciel et Sebastian atterrirent sur le toit sans aucun problème, le cliquetis de leurs chaussures résonnant à peine. Alois, cependant, n'était pas aussi adroit. La distance à parcourir afin de faire ce saut était beaucoup trop large pour lui, beaucoup plus que celle entre les immeubles de Londres lorsque « Simon » leur avait dit qu'ils n'avaient pas le droit de prendre de voiture. Seul le bout de son pied se posa sur le toit. Alors qu'il tenta de placer son autre jambe en avant afin de s'équilibrer, la seule prise qu'il avait lui échappa et il tomba en avant sur le ventre dans un bruit sourd. Ce n'aurait pas été un si gros problème si le toit n'était pas penché, mais il l'était, et il commença à glisser vers le bord.
Il griffa la toiture afin d'arrêter sa chute, mais son bras fut attrapé par le majordome. Les jambes d'Alois pendouillaient dans le vide. D'un simple effort, Sebastian réussit à le remettre sur ses pieds, et à retrouver son équilibre.
- Merci… dit le garçon, se remettant de sa frayeur.
Il remit ses vêtements en ordre alors que le bleuté soupira de soulagement.
- Aucun problème, répondit le majordome.
Il se tourna ensuite vers sa cible, sortant le petit caillou de sa poche, et d'un mouvement de bras, l'envoya sur les tonneaux. L'impact de la pierre contre le métal fit un véritable vacarme, et les deux gardes sursautèrent. Le trio les observa parler entre eux un moment avant qu'ils envoient quelqu'un enquêter, couvrant ses arrières tout du long.
Pendant ce temps, le bateau fut accosté par des passagers clandestins, seulement visibles dans la lumière de la lune au-dessus d'eux. Ils répétèrent ce qu'ils avaient fait pour monter sur le toit de l'entrepôt, mais cette fois, la menace blonde fut portée sur l'épaule du majordome comme un sac de farine. Il déposa le garçon qui faisait la moue après avoir été dans une position aussi peu élégante, et ils s'enfoncèrent plus profondément dans le bateau.
La nuit était encore longue, et il semblerait qu'ils commenceraient leur voyage à n'importe quel moment.
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Si vous vous marriiez, est-ce qu'Alois porterait une robe de mariée ? (est-ce que cette question a déjà été posée?) Et est-ce que Sebastian serait le témoin ? » de Anonyma
Réponse de Alois : « Je sais pas. Je pourrais porter une robe, mais je pourrais porter un costume. Qui sait ? Ça dépend de si j'en ai envie. Je sais pas pour Sebastian. Ça pourrait probablement être le cas. »
Réponse de Ciel : « M-m-marier… ? »
Question : « Alois : un jour tu te réveilles et Ciel n'est pas dans le lit avec toi, mais dans son bureau mort au sol. Sebastian n'est pas là. Deux jours plus tard, Sebastian revient avec un mulet, et dit que tu as tué Ciel. Il te montre même des preuves. Quelle est ta réaction ? » de 8888littlecat8888
Réponse de Alois : « Je mourrai. Quand j'étais humain, Dieu ne m'a jamais laissé avoir des choses comme le bonheur ou l'amour. Ces choses m'ont été données par le malin. Le malin est un Dieu qui me convient mieux; un Dieu auquel je peux croire. Si ce Dieu venait à disparaître, ce serait la fin de mon monde. Je tuerai celui qui tuera Ciel. Je le tuerai avant de me tuer. Si ça devait être moi, ça rendrait juste la tâche plus simple. »
Question : « Est-ce que le Duo de Démons est fatigué après avoir fait 'ça' au lit ? Je me suis toujours demandé parce que les démons n'ont pas besoin de dormir dooonc… Le duo, je vous invoque pour répondre à la question ! » de FreezinWinter
Réponse de Ciel : « Pou-Pourquoi y a-t-il autant de questions de ce genre ?! C'est vrai, nous sommes un peu… fatigués après… ce genre de choses, mais ce n'est pas le sorte de fatigue qui demande du sommeil. Comparez cela à… j'ai envie de dire du 'sport', mais j'ai l'impression que la majorité d'entre vous vont faire des 'clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude'… Br-Bref, c'est plus le sorte de 'fatigue' que quelques minutes de repos peuvent faire passer... »
Réponse de Alois : « On a juste à rester inerte une minute ou deux, et puis c'est bon. »
Question : « Bonjour, j'ai encore une question pour Ciel, c'est vraiment bizarre mais… quelle a été ta réaction lorsque tu as vu Alois, tu sais, 'comme ça'… (clin d'œil-clin d'œil coup de coude-coup de coude). Et Alois, quelle a été ta réaction pour Ciel ?.. » de Elle (la même personne qui a demandé 'est-ce que Alois peut tomber enceint ?' qui est probablement l'une des plus drôles questions qu'on ait eu)
Réponse de Ciel : « Oh, hum… eh bien… Je… J'ai pensé qu'il était… Il est… enfin… comment dit-on ? 'stupéfiant' ? Non, je ne pense pas que ce soit cela… Il m'a juste fait me sentir… différent… 'différent' d'une bonne manière, je veux dire, évidemment, mais… hum… comme, comme du feu... »
Réponse de Alois : « Il est si sexy. Je veux le regarder avec mes deux yeux, et mes mains (si vous voyez ce que je veux dire). Ciel peut être très passionné lorsqu'il s'y met. C'est excitant. »
Question : « Comment peux-tu répondre à ces questions aussi facilement, Alois ? » de Ciel
Réponse de Alois : « J'essaye juste de te complimenter, Ciel. »
