C'est pratique que la parution du chapitre tombe pile le mercredi de Noël, comme ça je peux vous le souhaiter sans retard ou avance. Joyeux Noël !
Écrit par HateWeasel
181. Même La Mort Ne Me Tuera Pas.
Alois se rappelait être dans la chambre de Victor Beattie, de lui avoir parlé, mais ensuite tout était devenu noir. Il ne pouvait rien voir, pourtant il savait que ses yeux étaient ouverts. La seule chose que le garçon reconnaissait était l'obscurité, mais ce n'était pas le plus déroutant. Il ne pouvait rien entendre, pourtant il savait qu'il avait des oreilles, mais ce n'était toujours pas le plus déroutant. Bien que ces deux faits soient « quelque peu » perturbants, ce qui effrayait actuellement le plus le blond était le fait qu'il ne puisse rien sentir, pourtant il savait qu'il avait des membres.
Il n'y avait rien. Il n'arrivait pas à savoir s'il était encore debout, étant donné qu'il ne sentait pas ses jambes, mais il ne savait pas non plus s'il était allongé, puisqu'il ne sentait pas son dos. Ses doigts, ses orteils, ses bras; il n'arrivait pas à savoir s'il les avait encore, il ne les sentait pas. De l'air sur sa peau, aux battements de son cœur, il ne sentait rien d'autre que la douleur agonisante dans son crâne. Il ne savait pas pourquoi il avait si mal, mais c'était le cas.
Il désirait hurler de douleur, mais il lui était impossible de parler. Il était incapable d'assembler assez d'oxygène pour ne serait-ce que geindre, encore moins pour former des mots en ne pouvant pas ouvrir la bouche. Il n'arrivait pas à savoir s'il pleurait, parce qu'il ne sentait ni son visage ni ses yeux. Il n'y avait que son crâne qui le torturait inlassablement, alors que l'intérieur de sa tête commençait à refroidir, comme si le sang s'en écoulait.
Seul, il resta dans l'obscurité pendant ce qui sembla être une éternité, jusqu'à ce qu'il sente quelque chose. Il n'arrivait pas réellement à dire par quoi, mais il avait l'impression d'être observé, et cela commençait à lui faire peur. L'origine de son inconfort sembla rester immobile quelques instants avant de se rapprocher. Cette présence inconnue commençait à l'effrayer, jusqu'à ce qu'elle soit juste à côté de lui. Bien qu'il ne puisse pas sentir son corps, il arrivait d'une manière ou d'une autre à sentir qu'elle était là; cette présence familière et quelque peu réconfortante.
Il crut entendre une voix, cependant, elle était étouffée au point où il n'arrivait pas à la comprendre. En fait, il pouvait à peine l'entendre et il ne l'aurait pas entendue s'il avait eu ses autres sens. Ce fut bref, mais il se concentra sur la voix, essayant de la distinguer. Il réalisa qu'il la connaissait, pourtant il n'arrivait pas à dire à qui elle appartenait.
Son attention changea légèrement alors qu'il réalisa qu'il bougeait à nouveau, mais il ignorait ce qui le bougeait, étant donné qu'il savait que ce n'était pas lui. Ce devait être la présence qu'il avait ressentie, peu importe de quoi il s'agissait. Pourtant il était toujours très inquiet par le fait qu'il ne pouvait ni entendre ni voir ni sentir, goûter ou toucher quoi que ce soit. La seule chose qu'il était en mesure d'utiliser était son sixième sens, et ce n'était pas très utile dans cette situation.
Après avoir eu l'impression de s'arrêter, il se demanda où il était, ou qui était avec lui un moment avant de se concentrer à nouveau sur la douleur dans sa tête. Cela ne faisait plus aussi mal que tout à l'heure, mais c'était tout de même atroce. Il fut à nouveau distrait en sentant quelque chose chatouiller son front, puis il sentit ses yeux se fermer, ce qui était étrange, puisqu'il ne se l'était pas ordonné. Il était content de retrouver une certaine sensibilité, mais inquiet sur ce qui était arrivé, une inquiétude qui s'amplifia alors qu'il entendit le bruit lointain de voix hostiles, graves, bruyantes et rapides. Il tenta désespérément de bouger à nouveau et de s'éloigner d'elles; ses bras, ses jambes, n'importe quoi. Hélas, rien ne répondit.
Il y avait d'autres gens près de lui, il pouvait le sentir, pourtant la présence d'auparavant était la plus proche de lui, son seul réconfort pour l'instant alors qu'il récupérait son corps. Petit à petit, les grondements s'éclaircir, et il put entendre qu'il s'agissait d'armes à feu, venant des autres dans la pièce, qui semblaient hostiles, tandis que la personne à côté de lui ne l'était pas. Elle ne semblait absolument pas être une menace.
Mais alors la présence connut un léger changement, comme si elle était blessée, faisant resurgir sa peur. Il voulait se lever et l'aider, mais il ne pouvait pas. Il se sentait si inutile; un sentiment qu'il détestait plus que tout au monde.
Alois se sentait constamment inutile, mais jamais à ce point-là. Il se sentait inutile lorsqu'il était humain, et en tant que démon également, mais pas exactement de la même manière. Le blond n'aimait pas être infantilisé parce qu'il n'avait pas l'habitude d'utiliser ses pouvoirs, ou d'être traité « d'idiot » étant donné que cela ne faisait que lui rappeler ses propres erreurs. Le garçon était inutile. Il ne pouvait rien faire tout seul. Il avait toujours besoin de quelqu'un d'autre pour le sauver ou l'aider. Bien qu'il aimait recevoir de l'attention, il n'aimait pas être aussi pathétique à longueur de temps. Bien qu'il aimait Ciel, il n'aimait pas inquiéter le garçon. Était-ce mal de vouloir se tenir sur ses propres pieds ?
Mais il ne pouvait pas, pas dans cette situation, tout du moins. Il ne pouvait ni bouger ni voir, pourtant il pouvait toujours sentir la présence des autres et vaguement les entendre. Soudain, les coups de feu prirent fin une fois de plus, et il porta une grande attention à ce qui allait suivre, afin de peut-être pouvoir mieux comprendre ce qu'il se tramait. Ce fut une voix. La même voix qu'il avait entendue la première fois, légèrement plus distinguable et moins éloignée. Il écouta attentivement ce qu'elle disait, étant donné qu'elle semblait s'adresser aux autres personnes dans la pièce, ces dernières répondant. Alois ne pouvait pas les comprendre, cependant, il n'entendait que des morceaux de la conversation. La première voix semblait assurée et distinguée, une voix qui lui plaisait. Cela voulait dire que son propriétaire n'était pas en train de perdre. Cette voix lui était si familière, pourtant il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il s'agissait d'une voix qu'il connaissait bien, mais il lui était toujours difficile de savoir pourquoi. Cela l'agaçait terriblement. À qui était cette voix ? À qui appartenait-elle ? À qui ?!
- Je suis « Le Chien de Garde de La Reine », mon nom est Ciel Phantomhive !
Alois ouvrit brusquement les yeux. La lumière au-dessus de lui était presque aveuglante, mais cela lui était égal; peu importait. Il voulait absolument savoir qui avait prononcé ces mots. Il souhaitait voir la personne, son visage arrogant et condescendant. Lentement, il fut en mesure de bouger ses yeux sur le côté, ce ne suffit pas, alors il força sa tête à bouger également, la raideur dans son cou l'en empêchant. La rigidité cadavérique l'empêchait de voir ce satané bourgeois et M. je-sais-tout.
Le mouvement du blond ne passa pas inaperçu aux oreilles du bleuté, et il se retourna pour regarder le garçon. Alois fut alors capable de voir que la joue du Phantomhive saignait après qu'une balle l'ait égratignée, mais il était autrement sain et sauf. Ciel remarqua que l'autre garçon était désormais réveillé et soupirant de soulagement, il lui sourit, le bleuté laissant une douce expression qui lui était étrangère prendre forme sur son visage. Rassuré, il en revint à ses adversaires.
- Vous m'entendez, Beattie ? dit-il de son habituel ton autoritaire. Si vous ne vous rendez pas maintenant, vous serez éliminé.
- C'est juste un gosse… dit à haute voix Floyd à ses coéquipiers, tous incrédules devant l'apparence de ces enfants-soldats.
- Je le vois bien ! répliqua Heinrich, avant de porter son attention sur son employeur. Vous voulez qu'on fasse quoi, patron ?
Beattie marqua une pause afin de réfléchir. Il n'était pas friand à l'idée de tuer des enfants. Il était bouleversé après avoir tué le blond tout à l'heure, mais même ainsi, il avait quelque chose à faire en priorité; quelque chose qu'il ne pouvait pas faire en prison ou mort. Après avoir réfléchi un moment, il leva les yeux d'un air déterminé.
- Aucune chance, gamin ! cria-t-il de derrière sa couverture. Je dois me rendre quelque part, et j'ai à faire ! Je ne peux pas encore me rendre !
- Soit, dit le bleuté, rechargeant son arme en y mettant de nouvelles cartouches.
Il s'accroupit près du blond et passa doucement sa main libre sur la tête de ce dernier.
- Je reviens tout de suite, dit-il en adressant un sourire au garçon avant de se relever.
Il se retourna pour partir mais s'arrêta soudainement lorsqu'il sentit quelque chose attraper sa cheville. Ciel regarda de nouveau le blond, observant le garçon gémir de douleur après avoir brusquement utilisé ses muscles sans avoir entièrement récupéré. Alois avait fait preuve d'une grande volonté pour cela, hurlant intérieurement à ses membres de bouger, et Ciel ne put que se baisser et dégager les doigts presque glacés de sa cheville, renforçant le sentiment d'inutilité du garçon.
- Je suis désolé, mais je ne peux pas te laisser tenir ta promesse de finir la mission, dit le bleuté, gentiment. Si je te laissais faire, nous serions déjà rentrés au pays avant même que tu puisses bouger à nouveau.
Il marqua une pause pour observer le visage du garçon passer furtivement de la colère à l'inquiétude, puis à autre chose.
- Lorsque ce sera terminé, je te promets que j'écouterai n'importe laquelle de tes plaintes, d'accord ?
Il reçut une réponse sous la forme du blond inspirant, essayant de refaire fonctionner ses poumons afin de parler. Avant qu'il y arrive, cependant, le bleuté s'était déjà relevé et dirigé vers le bord du conteneur. Ciel sauta, atterrissant au sol gracieusement, alors qu'un humain se serait définitivement cassé quelque chose.
L'autre groupe entendit le bruit de ses chaussures contre le sol, et l'un d'eux jeta un œil pour enquêter. Il fut immédiatement abattu par une balle du démon, touché pile entre les deux yeux. Ciel sourit quelque peu en entendant les hommes s'exclamer de surprise devant leur camarade. L'un d'eux eut l'audace d'apparaître hors de l'angle, tirant sans cesse sur le garçon, le ratant pourtant avec chaque balle.
C'était comme si le garçon pouvait se téléporter, étant donné qu'il était pile dans la ligne de mire de l'homme à un instant puis il disparaissait dès que ce dernier clignait des yeux, répétant l'action chaque fois que le tireur se corrigeait. Même lorsqu'il pensait toucher le bleuté, ce n'était qu'une image rémanente. Le garçon se rapprocha et l'homme devint incroyablement nerveux, un sentiment qu'il ressentit jusqu'à ce que le bleuté tire une deuxième balle, touchant l'homme au-dessus de l'œil.
- Mais putain ?! cria Heinrich, voyant l'homme s'écrouler. Comment il peut rater s'il est juste devant lui ?!
L'allemand bougea afin de faire lui-même face au garçon, sûr de ses capacités, avant d'être arrêté par son coéquipier.
- Imbécile ! Il va t'avoir aussi ! dit l'homme. On va attendre jusqu'à ce qu'il tourne à l'angle, puis on tire tous en même tem-
Il fut interrompu, et tomba au sol avec des couverts d'argents ressortant de sa tête et de son cou. Les autres aperçurent un homme vêtu de noir à quelques mètres d'eux. Il tenait des couverts en argent dans ses mains, et semblait prêt à se battre.
- Mes excuses, jeune maître, dit l'homme en noir avec un léger sourire. J'ai eu un peu de mal à vous trouver. Honnêtement, quel genre de majordome serais-je si je ne pouvais pas faire quelque chose d'aussi simple ?
Il jeta quelques projectiles en plus, éliminant quelques hommes de Beattie. Les quelques hommes restants se déplacèrent pour trouver une meilleure couverture des deux côtés, prenant leur employeur avec eux. Quelques autres restants tombèrent durant leur retraite, malgré le fait qu'ils étaient beaucoup plus armés que les deux démons.
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Pour Sebby : qu'est-ce que tu fais de ton temps libre ? (plus précisément, lorsque Ciel et Alois sont… tu sais… *coup de coude* *coup de coude*) Un autre ami démon peut-être ? » de LongerWalks-And-ShorterWalks
Réponse de Sebastian : « J'ai l'impression d'avoir moins de temps libre maintenant avec ces deux bonnes dans les parages (SURTOUT la loup-garou…) Mais, lorsque je ne travaille pas, j'aime être bénévole au refuge pour animaux du coin. Les chats sont ma spécialité. Pour ce qui est des 'amis démons', je ne peux pas dire que j'en aie vraiment, étant donné qu'il est assez rare de trouver des congénères dans la nature. »
Question : « Alors… une question pour les 7 (sauf Alois et Ciel) je vous nomme tous gay. Ne le niez pas, vous êtes gay. Bref. Qui préfériez-vous avoir comme amoureux, Ciel ou Alois ? Et pourquoi ? Ne me sortez pas de « je suis pas gay » ici, dans cette question, vous l'êtes. » de EmeraldPaw
Réponse de Kristopherson : « Sérieusement ? Est-ce que je dois VRAIMENT répondre ? Vous n'avez pas fait attention ? »
Réponse de Audrey : « Hmmm… Si j'aimais les mecs, ce serait probablement Ciel, comme on a le plus d'intérêts communs. Y a pas mieux que Doctor Who. »
Réponse de Daniel : « POURQUOI TU ME FAIS CA ?! Je suis toujours pas remis de la DERNIÈRE question qu'on m'a posée ! *frissonne* ARGH ! Bon, Ciel n'est pas drôle, alors je préférerais sans doute Alois (Ne rajoutez PAS de 'clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude' ici!) Mais sérieusement… Je ne peux pas… Je ne peux vraiment pas… Pas après avoir découvert comment ils… Nope ! Nope ! NOPE ! Je n'irai pas sur ce terrain là ! VOUS N'Y ARRIVEREZ PAS ! »
Réponse de Preston : « Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ces questions ? Eh bien, si je DOIS absolument choisir, ce serait probablement Ciel. Alois est trop loufoque… »
Réponse de Travis : « Je ne sais pas. »
