Je n'ai jamais pensé à le préciser avant, je crois, mais la trame de l'histoire a débuté en 2009 et actuellement nous sommes en décembre 2010 !


Écrit par HateWeasel

191. Ayez Confiance, Je Suis Docteur.

Alois était actuellement en train de paniquer. Il n'était jamais allé chez le médecin auparavant, et il n'avait pas la moindre idée de ce qui allait lui arriver. Savoir que le docteur était affilié à H.E.L.L.S.I.N.G. n'était pas d'une grande aide non plus. La simple idée qu'il allait être examiné le terrifiait, mais ça plus le fait que la personne qui l'examinerait travaillait avec des bourreaux tueurs de démon rendait la situation encore pire.

Peu importe le nombre de fois où le bleuté lui avait assuré qu'il irait bien, Alois ne pouvait pas s'empêcher de penser le contraire. Il devait faire un bilan de santé de temps en temps, et ce serait son premier. H.E.L.L.S.I.N.G. souhaitait que les démons en aient un de temps à autres, juste pour pouvoir contrôler leur état physique ainsi que leurs capacités. S'ils en venaient à se rebeller, il valait mieux avoir toutes les informations possibles permettant de les exterminer. Les deux côtés n'y voyaient aucun problèmes. Bien que les chances que le trio que nous connaissons se révoltent soient faibles, l'organisation ne pouvait pas en être sûre à cent pour cent, il s'agissait donc d'une sorte de réaffirmation de leur loyauté. Le blond, cependant, ne voyait pas les choses ainsi sur le moment, étant donné qu'il était beaucoup trop préoccupé par l'environnement dans lequel il se trouvait.

La pièce était modeste, beaucoup trop modeste. Elle était presque entièrement dénuée de couleurs, à part pour les quelques schémas sur le mur ainsi que les divers récipients sur le comptoir contre le mur. Il fixa les schémas un bon moment, inclinant la tête en observant l'illustration de l'intérieur d'un être humain. Il était réellement émerveillé par ce genre de diagramme, étant donné qu'il n'en avait jamais vu avant d'être arrivé dans cette époque. Son attention passa aux récipients sur le comptoir, et il se demanda ce qu'ils pouvaient bien contenir.

Il pouvait plus ou moins comprendre l'utilisation de boules de coton, mais la raison d'être des bâtonnet de glaces ou de ces étranges petits cornets noirs potentiellement jetables restait mystérieuse. D'autres objets lui faisaient quelque peu peur, tel que la boîte de seringues, et la poubelle à côté du comptoir sur laquelle se trouvait un grand autocollant orange avec le symbole « toxique » dessus. Il ignorait ce qui devait aller dedans, mais ça ne pouvait être rien de bon.

Chaque fois qu'il bougeait, le fin papier jetable sur la table où on lui avait dit de s'asseoir « crépitait », ce qu'il trouvait extrêmement agaçant. Alois avait un peu peur de le déchirer, alors il faisait de son mieux pour rester immobile, ignorant qu'il n'y aurait aucun problème s'il bougeait. Le papier « crépita » de nouveau, cependant, lorsque Alois tourna la tête afin de regarder le Phantomhive, le geste provoquant un léger changement de poids sur la table.

Ciel était assis sur une chaise contre un des murs de la pièce parce que Alois ne voulait pas se retrouver tout seul dans cet étrange environnement, jouant distraitement avec son téléphone. Il vérifiait son propre rendez-vous de cette semaine tandis que le blond balayait la pièce du regard. Il releva l'œil, cependant, lorsqu'il entendit le bruit du papier dans la pièce autrement terriblement silencieuse.

- Tout ira bien, dit le bleuté, lisant l'expression du blond. Veux-tu que je passe en premier ?

- Si ça ne te gêne pas… répondit l'autre garçon, … Je ne sais même pas comment ça marche…

- Elle va simplement faire quelques tests. Tu n'as aucune raison d'avoir peur.

- Quels genre de tests ? demanda le blond, sursautant presque jusqu'au plafond lorsqu'il entendit la porte derrière lui s'ouvrir.

Il tourna rapidement la tête et vit une femme portant des lunettes et à l'air bienveillant le regarder d'un air confus, en réponse aux mouvements soudains du garçon. Elle portait une blouse blanche avec les armoiries familiales de Hellsing dessus, ainsi qu'un pull-over rose accompagné d'une jupe grise. Sa chevelure presque mi-épaule grisonnait, un signe de son âge avancé, et son visage était légèrement ridé mais elle dégageait une gentillesse désarmante. Elle ne semblait pas avoir sa place à H.E.L.L.S.I.N.G., pas le moins du monde. Elle aurait plus sa place dans la bibliothèque du coin. Elle entra et referma la porte derrière elle avant de prendre place sur un petit tabouret roulant dans la pièce et d'attraper le presse-papier sur le comptoir.

- Bonjour, dit-elle sur un ton agréable, recevant un acquiescement de la part des garçons en retour. Bon, pourquoi êtes-vous à nouveau ici ? Un simple bilan de santé ?

- Oui, pour chacun de nous, Docteur Ackerman, répondit le bleuté.

Il montra de la main la menace blonde.

- Voici Alois Trancy, il est en fait la principale raison de notre présence ici. C'est son premier bilan de santé.

- « Alois Trancy »… dit la femme, comme si elle essayait de retrouver le nom. Oh, oui ! Où ai-je la tête ! Il est inscrit comme « Jim Macken », mais j'ai entendu dire qu'il préférait être appelé « Alois ». Désolée, désolée, désolée !

Le docteur Ackerman sourit de nouveau, et elle regarda le blond.

- Alors, tu passes en premier ?

Alois secoua rapidement la tête de gauche à droite sans y repenser à deux fois.

- Un peu nerveux, hein ?

- J'irai en premier, dit le bleuté en soupirant.

Le docteur mit alors son stéthoscope, mettant les embouts tout en tenant le pavillon.

- Très bien, je vais commencer par vérifier vos battements de cœur, dit-elle, plaçant le pavillon sur le torse du garçon. Prenez une profonde inspiration, maintenant.

Ciel s'exécuta, et la femme ferma les yeux tout en fronçant les sourcils comme si elle était extrêmement concentrée. Finalement, elle retira le pavillon du torse du bleuté et posa le stéthoscope de côté, reprenant son presse-papier à la place.

- À peine audible, comme toujours, dit-elle, prenant note.

Les docteurs de H.E.L.L.S.I.N.G. étaient spécialisés dans la physiologie humaine et surnaturelle, bien qu'ils ignoraient beaucoup de choses concernant cette dernière. Ils apprenaient tout ce qu'ils pouvaient sur l'anatomie surnaturelle à travers des recherches sur les cadavres laissés derrière après des chasses, et ils étaient ainsi capable d'assembler le peu de connaissances qu'ils possédaient. Les vampires étaient leur spécialité, et après eux, les goules. Ensuite venaient deux ou trois choses sur les loups-garous, puis presque rien sur les Dieux de la Mort ou les Anges. Heureusement, ils savaient quelques choses sur les démons. Ce n'était pas grand-chose, mais ils savaient ce qu'ils devaient rechercher. Bien que ce soit principalement jauger les « forces et faiblesses » des démons, c'était déjà quelque chose.

Ensuite, la femme ouvrit un tiroir, et elle en sortit un chronomètre ainsi qu'un scalpel, ce dernier instrument faisant blêmir le blond. Pourtant, Ciel se contenta de retrousser sa manche, sachant ce que la femme s'apprêtait à lui demander. Elle lui adressa un sourire rassurant, mélangé à une légère expression de culpabilité.

- Je suis désolée. C'est aussi la partie que j'aime le moins, dit-elle, scalpel en main au-dessus du bras tendu du bleuté et chronomètre dans l'autre.

- Ce n'est rien. Ça ne fait pas vraiment mal, répondit le bleuté, regardant le blond qui était en train de paniquer.

Le docteur fit une petite incision dans la peau du garçon, appuyant en même temps sur le bouton « marche » du chronomètre. La coupure saigna légèrement avant de se refermer devant tout le monde. Lorsqu'elle fut refermée, le Docteur Ackerman appuya sur « arrêt », et lut le temps qu'il avait fallu pour que la blessure guérisse.

- Deux virgule huit secondes, dit-elle, marquant le temps.

Grâce à cela, ils seraient en mesure de calculer la durée exacte de régénération pour la plupart des autres blessures.

- Très bien, à mon signal, veuillez changer de forme. Prêt ?

Ciel acquiesça simplement.

- Trois, deux, un, partez !

Elle appuya sur le bouton et des flammes noires enveloppèrent rapidement le garçon, ne mettant étonnamment pas le feu à ce qui l'entourait, la chaise sur laquelle Ciel était assis incluse. Aussi vite qu'elles étaient apparues, cependant, elles disparurent, révélant la forme démoniaque du garçon; de ses oreilles pointues et son manteau militaire noir à ses yeux rouges cramoisis, ainsi que ses ongles noirs, ses cornes, et sa queue. La femme appuya sur « arrêt » et annonça le temps.

- Trois virgule six secondes, dit-elle avant de le marquer.

Après cela, ils firent une série d'autres tests qui impliquaient la mesure de ses cornes ou l'utilisation de sa queue pour porter des poids. Alois n'avait pas la moindre idée de comment ce genre d'informations pouvaient être utiles aux tueurs de monstres, mais quoi qu'il en soit, lorsque la femme annonça que le bleuté en avait terminé, il sursauta, redoutant ses propres tests.

- Ne t'inquiète pas, je ne mords pas, dit le Docteur Ackerman. Si ça peut te mettre plus à l'aise, nous n'avons pas à mesurer ton temps de régénération aujourd'hui, si tu ne veux pas.

En effet, cela l'aida à se sentir mieux, et ainsi ils firent ses tests, commençant d'abord par vérifier ses battements de cœur et plus encore. Ils découvrirent que son temps de transformation était plus lent que celui du bleuté d'environ deux virgule trois secondes, et Alois fit la moue à l'autre garçon en apprenant que ses cornes étaient plus petites de quelques centimètres; un fait qui rendait étrangement fier le bleuté. Le blond, cependant, était moins maladroit avec sa queue.

Des heures semblaient être passées lorsque le rendez-vous se termina enfin. Ils firent leur au revoir au docteur, et rejoignirent Sebastian dans le hall d'entrée. Alois avait apparemment était embarrassé à l'idée d'être possiblement dans sa forme démoniaque devant l'homme. Ce n'était pas qu'il détestait le majordome; en fait, ils s'entendaient plutôt bien. C'était simplement que le blond était un peu gêné en compagnie de l'homme étant donné qu'il était responsable de son emprisonnement éternel, ainsi qu'à cause du fait qu'il entretenait des liens amoureux avec le maître de l'homme. Le fait que la forme humaine de Sebastian soit celle d'un homme adulte n'aidait pas non plus, mais Alois était beaucoup moins intimidé par lui en comparaison du reste de la population, une peur qui commençait lentement à disparaître.

- Alors, était-ce aussi horrible que tu le pensais ? demanda le Phantomhive une fois qu'ils furent tous dans leur voiture.

Alois détourna le regard du paysage qui défilait de l'autre côté de la fenêtre pour regarder l'autre garçon.

- Non. Ça allait en fait, dit-il. J'avais peur qu'ils me piquent ou autre…

- Tu veux parler d'un « vaccin » ? le corrigea le bleuté.

- Non… Je veux dire « piquer »…


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « Pour Daniel : qu'est-ce que tu ferais si tu sortais avec une fille, et que tu tombais amoureux d'elle avant de découvrir des mois plus tard que 'elle' était un mec gay qui se travestissait ? » de IggyLikeToExplode

Réponse de Daniel : « Pourquoi vous me détester, bon sang ? Pourquoi ? »

Question : « Ciel que ferais-tu si un jour tu avais des oreilles et une queue de chat, et que tu agissais comme un chat ?! Alois et Sebastian qu'est-ce que vous pensez d'un petit chat Ciel ? Et quels sont vos réactions en voyant Ciel comme ça ? » de singergirl01

Réponse de Ciel : « Oh, MON DIEU… Je devrais me cacher de TOUS. Sebastian passerait son temps collé à moi, et Amélie essayerait probablement de me mettre en morceaux ! Alois… Ce qu'il tenterait de faire est évident... »

Réponse de Alois : « OH SAPERLIPOPETTE CETTE IMAGE EST GÉNIALE. Il me faudrait probablement toute ma volonté pour essayer de ne pas caresser ses oreilles et tirer sa queue… Je voudrais le faire ronronner… Attendez, est-ce que sortir avec lui fait de moi un zoophile ?! »

Réponse de Sebastian : *tente de se contenir devant cette image*

Question : « Question pour sebby comment tu réagirais si tu voyais ciel et alois le faire ? » de otakuchigo

Réaction de Sebastian : *ouvre la porte* *se raidit* « Oh… Mes excuses... » *Se courbe* *Part nonchalamment, fermant la porte et la verrouillant*