Écrit par HateWeasel
192. Ce Comte, Quel Rabat-Joie.
25 décembre : presque tout à Londres semblait avoir fermé, un phénomène qui avait l'air d'avoir lieu partout dans le monde alors que les magasins étaient fermés; de même pour les restaurants, et les gens restaient chez eux, socialisant avec leur famille et amis. Par conséquent personne ne semblait s'aventurer dans les rues ce jour-là, mais cela semblait arriver chaque année lorsque cette fête se produisait. En s'éloignant de la ville, il était possible de constater que la périphérie était encore plus désolée. Alors que le manoir Phantomhive avait toujours plus ou moins l'air inhabité, il le semblait encore plus aujourd'hui, étrangement.
Une atmosphère particulière entourait la demeure étant donné qu'il s'agissait de la première fois en presque un siècle que Noël était de nouveau célébré. Après une demande incessante de la part des domestiques du manoir, et par une certaine menace blonde, le chef de la maison Phantomhive avait accepté à contrecœur la requête. Bien que l'extérieur du manoir était morose, l'intérieur était plutôt animé alors que le trio de domestiques finissaient les dernières préparations. Finalement, Sebastian envoya l'une des filles chercher le jeune maître, c'est-à-dire Charlotte, puisqu'il savait que la louve ferait sans doute quelque chose de stupide qui énerverait le bleuté.
La vampire monta les escaliers jusqu'au deuxième étage, faisant bien attention à ne pas laisser les queues de son uniforme s'emmêler autour de ses jambes à nouveau (le plus grand défaut de l'uniforme, à son goût). Le long des vastes couloirs déserts elle marcha, essayant de se rappeler quelle porte menait à la chambre principale. C'était quelque peu déroutant, lorsqu'il y avait autant de portes qui menaient à un nombre incroyable de différentes pièces, ces dernières se ressemblant presque toutes. Charlotte arriva enfin à celle qu'elle pensait être la bonne, et elle frappa doucement, entendant de légers mouvements de l'autre côté.
- Monsieur ? appela-t-elle, marquant une pause avant de reprendre.
Elle n'osait pas tenter d'ouvrir la porte, comme lui avait ordonné Sebastian. Bien que, les histoires que Amélie lui avait racontées sur ce qu'elle avait vu en y entrant suffisaient à résister à la tentation.
- Il est temps de vous lever. Tout le monde attend en bas.
Grognant, le Phantomhive s'assit et se frotta les yeux, prenant un moment pour se réveiller un peu plus avant de prendre la parole.
- D'accord, dit-il, faisant savoir qu'il avait entendu la bonne, je serai en bas dans quelques instants.
- Compris, répondit Charlotte et elle se retourna pour partir, ayant rempli sa tâche.
Après avoir écouté les bruits de pas s'éloigner dans le couloir un moment, il regarda le blond à côté de lui. Alois s'était roulé en boule, ayant perdu son « oreiller de chair », comme il l'appelait (un terme que le bleuté trouvait perturbant), après que l'autre garçon se soit assis. Ciel tendit une main et secoua gentiment le blond, alors que ce dernier faisait de son mieux pour prétendre être toujours endormi.
- Je sais que tu es réveillé, Alois, dit le bleuté en sachant bien que sa tentative pour réveiller le blond n'était pas en vain. Debout.
- Nnnnnn… Veux pas… geint l'autre garçon en guise de réponse.
Il n'était pas encore tout à fait prêt à quitter la chaleur du lit. Mais soudain, il ouvrit d'un seul coup les yeux et s'assit brusquement, faisant quelque peu sursauter le Phantomhive. Il se rapprocha et se mit à secouer l'épaule de l'autre garçon, le balançant d'avant en arrière de manière joueuse en souriant.
- Bordel de merde ! C'est Noël! s'exclama le blond, lâchant le bleuté et sautant hors du lit.
Il se dirigea vers la commode et en sortit des vêtements qu'il gardait dans la chambre de l'autre garçon, puis il retira son pyjama pour se changer. Ciel roula de l'œil en observant le grain de folie du blond.
- Tu ne devrais pas jurer ainsi, Alois, dit-il en plaisantant, tu vas faire pleurer Jésus.
Alois se contenta de rire et de dire :
- Noël n'a rien à voir avec Jésus, patate !
Ciel lui lança un regard qui montrait que le bleuté remettait en question l'intelligence de l'autre garçon, ainsi que sa propre ouïe.
- D'accord… dit-il, se levant et allant vers son placard. Alors avec quoi ça a à voir, dis-moi ?
-Je n'ai pas encore décidé, dit finalement le blond, souriant lorsqu'il entendit le bleuté ricaner en essayant de ne pas rire.
Une fois qu'ils furent fin prêts à se montrer à la vue de tous, le duo de démons descendit les escaliers afin de rejoindre les autres. Ciel avait complètement oublié la date du jour. Il fut encore plus surpris lorsqu'ils découvrirent l'énorme arbre en plein milieu du foyer. Il n'y était pas lorsqu'il était allé se coucher la veille, après tout.
- Putain, c'est le plus gros arbre que j'ai jamais vu de ma vie, bordel… dit la menace blonde, ses yeux grands ouverts, observant la plante décorée.
Il ne remarqua pas les regards qu'on lui lança à cause de son vocabulaire coloré, lesdits regards passant rapidement de la désapprobation à l'amusement en voyant l'expression perplexe du garçon. Il fut tiré hors de sa stupeur, l'attention des autres dans la pièce passant également à autre chose, lorsqu'une certaine louve s'avança, marchant d'un pas lourd et intentionnel. Elle était habillée comme le Père Noël, avec un manteau rouge orné de blanc, accompagné d'un chapeau assorti. Amélie avait même une fausse barbe, et la caressait comme un mystérieux maître de kung-fu l'aurait fait à la télévision.
- Ho, ho, ho… dit-elle, son expression toujours la même.
Bien que Alois et Charlotte soient très amusés par les clowneries du petit Papa Noël, Ciel et Sebastian la regardait d'un air interrogateur.
-Où t'es-tu procuré cela ? demanda le bleuté, parlant sans l'ombre d'un doute de la tenue du loup-garou.
En réponse, elle caressa sa « barbe » à nouveau et mit fin à la conversation en disant :
- Je l'ai trouvé.
Quelques instants plus tard, le groupe d'êtres surnaturels farfouillaient sous l'arbre, lisant les étiquettes sur les paquets et les donnant aux bons destinateurs. C'est ici que les problèmes commencèrent. Évidemment, personne ne prenait rien de cela au sérieux.
- Il semblerait que vous ayez tous les deux reçus des cadeaux de la part de Sir Hellsing, jeune maître, dit le majordome, tendant à chaque garçon un paquet. Je m'excuse en avance…
- Tu t'excuses ? répéta le bleuté, curieux. Pourquoi ?
- Lisez les étiquettes…
Ciel regarda le cadeau entre ses mains, fronçant les sourcils, sa paupière sautillant de manière incontrôlée. Étaient élégamment écrit les mots suivants : « Pour 'Le Mioche Satanique Bleu', De H.E.L.L.S.I.N.G. ». Instantanément, le garçon regarda en direction du paquet dans les mains d'Alois, et il lut l'étiquette qui était dessus, découvrant qu'il y avait simplement écrit « Pour Jim».
- Qu'y a-t-il ? demanda le blond, se demandant pourquoi on le fixait et pourquoi le bleuté semblait si irrité.
Ciel prit une profonde inspiration afin d'essayer de se calmer. Il fit de son mieux pour cacher l'étiquette de son propre paquet de la vue des autres, sachant que Alois rirait jusqu'à en avoir mal aux côtes.
- Ce n'est rien, insista le Phantomhive en serrant les dents.
Il déchira rapidement le papier cadeau, détruisant intentionnellement l'étiquette provocatrice en même temps. Lorsqu'il ouvrit la boîte, cependant, sa colère revint avec encore plus d'intensité. La Hellsing, qui avait une étrange manière de lui courir sur le haricot, lui avait donné un paquet ne contenant qu'une paire de chaussettes roses en laine.
Personne ne savait ce qui avait lancé la rivalité entre le Phantomhive et Sir Hellsing, mais ils se lançaient souvent des piques, et se moquaient l'un de l'autre dès qu'ils en avaient l'occasion. Ce n'était qu'une des nombreuses fois où cette femme-bête rendrait Ciel furieux. Il avait souvent attaqué en premier, mais elle contre-attaquait très souvent, ce qui l'agaçait plus qu'un peu.
- Hell… sing… grogna-t-il, ses ongles s'enfonçant dans la boîte en carton alors qu'il tremblait de fureur.
Alois était occupé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas rire. Les coins de ses lèvres le démangeaient alors qu'ils menaçaient de se transformer en sourire, mais il devait se retenir. Il observa le Phantomhive fermer la boîte, et la jeter sur le majordome qui l'attrapa.
- Brûle-la, ordonna le bleuté, aboyant presque.
L'homme vêtu de noir ne fit que légèrement se courber.
- Yes, my lord, dit-il, se laissant sourire une fois qu'il fut hors de la vue du noble enragé.
Il n'avouerait jamais au garçon qu'il avait découvert plus tard que la boîte contenait également un morceau de charbon. Les autres domestiques étaient quelque peu effrayées par l'aura malveillante qui émanait du garçon. Si on leur demandait, elles diraient probablement qu'elles pouvaient non seulement le sentir, mais également le voir à l'œil nu.
Alois hésita à ouvrir son propre cadeau. Il se pouvait qu'une farce l'attende aussi, ou dans le pire des scénarios, il n'y en aurait pas, ce qui énerverait encore plus le bleuté. Lentement, il déballa le paquet, découvrant une boîte noire en-dessous. Elle était lourde, alors Dieu sait ce qu'il y avait dedans. Le blond toucha le couvercle, se préparant à l'ouvrir, tout en sentant le regard mauvais du Phantomhive qui faisait se hérisser les poils de sa nuque.
Pour en finir une bonne fois pour toutes, il retira d'un seul coup le couvercle et posa les yeux sur l'objet à l'intérieur. Il y avait une note au-dessus, de la même écriture élégante.
« Tu n'es d'aucune utilité si tu es incapable de te défendre tout seul.
Demande à Phantomhive de t'apprendre à utiliser ceci.
- Sir Integra F.W. Hellsing. »
Il s'agissait peut-être de l'un des pires objets que l'on pouvait donner au blond, mais c'était également la méthode « d'entraînement » préférée de Sir Hellsing pour les employés. Il s'agissait de la nouvelle arme personnelle anti-monstre du blond; un pistolet.
Contrairement à celui du bleuté, c'était un pistolet style revolver. Le cran de sûreté ressemblait au manche d'une rapière, comme celui du bleuté, mais celui d'Alois était couleur or tandis que celui de Ciel était argenté. Le nom «Kaspar» était gravé sur le côté du canon en blanc, tout comme «Zamiel» se trouvait sur celui du Phantomhive. Ils se ressemblaient au niveau de leur couleur onyx, de leur poids, leur calibre, ainsi que leur longueur, et étaient bien entendu faits pour ne jamais être utilisé par un être humain.
Alois était aussi abasourdi que Ciel. Le borgne se leva, la bouche ouverte tout en posant les yeux sur l'arme entre les mains du blond. Il finit par reprendre la parole.
- C'est décidé. Elle doit mourir, dit-il, remontant en haut.
- Ciel ? Où vas-tu ? l'appela la menace blonde.
- Je vais appeler cette vieille peau, et je vais lui dire un ou deux mots.
- Ne fais pas ça ! Tu sais qu'elle va seulement trouver ça drôle !
- Je ne la laisserai plus se payer ma tête !
- Noooon ! Ciel ! Ne fais pas l'héro !
Et voici le souvenir du premier Noël d'Alois au XXIe siècle…
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Question pour Alois : tu t'es déjà dit que si pour une raison ou pour une autre Ciel te quittait à jamais, tu serait probablement incapable de survivre tout seul ? Tu es très très dépendant de ce garçon.» de Toolazytologin
Réponse de Alois : « Bah… Je… Euh… Enfin, c'est juste parce- ! … Euh… La ferme. »
Question : « Daniel, est-ce que t'es homophobe ? » de Bloody White Queen
Réponse de Daniel : « Quoi ? Bien sûr que non ! Si je l'étais, comment je pourrais traîner avec Ciel, Alois, et Kris ? Je respecte le fait qu'ils aiment les mecs, comme je respecte le fait que Preston aime Star Trek. Ces deux choses sont des intérêts qu'on a pas en commun, mais ça veut pas dire qu'ils peuvent pas continuer à les aimer. Ce sont mes amis, et je veux qu'ils soient heureux. Les gens en général devraient pouvoir aimer ce qu'ils veulent et qui ils veulent. Ne pas laisser les gens être qui ils sont est stupide. Je veux juste pas personnellement avoir affaire à l'engin d'un autre gars. Je veux pas le faire avec un autre mec, et je veux pas voir deux mecs le faire. C'est pas ma tasse de thé. Je trouve juste pas les hommes attirants de cette manière. J'aime les filles, d'accord ? C'est pas que je n'aime pas les gays, c'est juste que j'en suis pas un. C'EST DIFFÉRENT. »
Question : « pour les 7. Vous vous réveillez un matin, et découvrez que les genres du monde entier ont été inversés. Vos réactions ?» de EmeraldPaw
Réaction de Ciel : « #$$%#&* $##%$# #%$ $#% #% #%!%$#! »
Réaction de Alois : « *regarde dans le miroir* *a à peine changé* « Bordel... »
Réaction de Kristopherson : « Je peux porter des vêtements pour femmes quand je veux, et aimer les mecs sans que ce soit bizarre ? … Je peux m'y faire. »
Réaction de Audrey : « Mais qu'est-ce que ?! »
Réaction de Daniel : « … Nichooooons... »
Réaction de Preston : « Oh bordel. Oh bordel. OH BORDEL. »
Réaction de Travis : « ... »
Question : « A tous les péchés : si vous aviez la chance de vous transformer en démon, vous accepteriez ? » de FreezinWinter
Réponse de Kristopherson : « Eh bien, je vais 'aller en Enfer' de toute façon, alors je suis sûr que ce n'est qu'une question de temps. »
Réponse de Audrey : « Alors… Je serais un hybride Dieu de la Mort/Démon avec des supers-pouvoirs ? Ça a l'air plutôt cool, mais qu'est-ce que je pourrais bien faire, et avec tout ce temps libre ? »
Réponse de Daniel : « Et comment ! Les démons ça troue le cul ! »
Réponse de Preston : « Vivre à jamais ça a l'air un peu effrayant… J'ai peur d'exister éternellement, et de ne pas exister du tout... »
Réponse de Travis : « Je ne sais pas si j'aurais le courage de prendre l'âme d'une autre personne… Probablement pas... »
