Gwen Zephyr, lauralavoiepelletier, Allis13, je vous remercie pour vos review. J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira et vous souhaite une bonne lecture ;)

Erylis : A croire que je suis une spécialiste du sadisme lol Et encore, je me trouve plutôt gentille par rapport à d'habitude lol Pour les compliments je transmet, t'inquiète ;)

666Naku : Ah bah si tu tiens à avoir une réponse, ou du moins un début de réponse, je pense que tu vas aimer ce chapitre. En tout cas, j'espère ! ;)

Le Saut de l'Ange : Je sais pas pourquoi, mais maintenant que j'ai lut ta review, je trouve plus ma théorie aussi solide qu'avant lol. En fait, je penchais pour l'idée selon laquelle les Sangs-purs auraient finit par oublier l'origine du mot, gardant juste cette haine envers les Moldus sans plus se souvenir de son sens premier. Il n'est pas rare, après tout, de voir la définition des mots changer avec le temps, allant parfois, jusqu'à devenir le contraire de ce qu'il était.

Note diverses :

Elizabeth Serpentard et Jade Malfoy ont 22 ans, Penny Weasley 21, Hermione 18, Harry 17.

A propos de la Poudre de Cheminette : D'après les « infos officielles » ce moyen de transport date du 16eme siècle. Cependant, je ferai comme s'il existait déjà au moyen âge. De même concernant les portoloin, il n'y a rien de précisé à leur sujet cependant je considère qu'ils n'ont pas encore été inventés.

Les seuls moyens de transports sont donc chevaux, poudre de cheminette, vols sur balais (extrêmement inconfortable) et transplanage (très dangereux)

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Chapitre V

A ce moment là, la double porte de chêne qui donnait accès à la salle, s'ouvrit tandis qu'une voix annonçait l'arrivée de Dame Helga Poufsouffle. D'un seul mouvement, tous les sorciers présents se levèrent et le silence se fit.

Une haute silhouette fit son apparition, retenant l'attention de l'assistance. C'était une femme âgée d'une quarantaine d'années et de taille moyenne. Elle traversa la salle avec une démarche féline, entourée d'un halo de mystère. Ses courbes rondes enveloppées dans une lourde cape et son visage bienveillant inspiraient la confiance. Tombant sur ses épaules, ses cheveux blonds tirant sur le roux mettaient en valeur ses yeux bleus et chaleureux. Tout en elle inspirait la confiance.

Harry ne put s'empêcher d'éprouver une certaine admiration en la voyant s'asseoir à la table. C'était, après tout, Helga Poufsouffle, une femme dont personne, même après mille ans passés, n'ignorait le nom.

Lorsqu'elle fut installée, elle adressa un large sourire autour d'elle et tout le monde se rassit, les conversations reprenant en cœur. Harry sentit Hermione se pencher à ses côtés pour essayer de mieux voir Poufsouffle.

- Respire, Hermy, se moqua-t-il. Tu es en train de virer au violet.

- Je n'arrive pas à y croire ! Nom de Merlin ! Helga Poufsouffle ! Helga Poufsouffle ! S'exclama-t-elle d'une voix sourde.

Le jeune sorcier faillit éclater de rire, mais se retint juste à temps.

Le dîné se déroula normalement, quoi que dans une ambiance plutôt festive ; On sentait Helga heureuse de recevoir des hôtes extérieurs à l'école. Après avoir vainement tenté d'engager la conversation auprès d'Elizabeth, elle se moqua avec douceur de son manque de réactivité. Elie, en effet, semblait ne semblait pas d'humeur aux discussions. Jade commença alors à parler de l'incident de l'auberge.

- Encore ces traîtres que Diable ! Mais pourquoi n'avez-vous pas prit la poudre de Cheminette ?

- Vous savez bien qu'Elie a peur des flammes… Elle refuse toujours d'utiliser un tel moyen de transport.

- Ma pauvre enfant ! S'exclama Helga. Si vous aviez sût vous auriez sûrement…

- Si j'avais sût, la coupa sèchement Elizabeth, j'aurais sûrement ensorcelé le vieux balai qu'utilisent les elfes pour nettoyer le crottin des écuries et je l'aurai fait voler jusqu'ici.

Il y eut de nombreux éclats de rire autour d'eux.

- Enfin, heureusement qu'Harry Potter était là ou je ne serai plus là pour parler de tout ça…

Harry manqua de s'étouffer avec un os lorsqu'il remarqua que les yeux d'Helga étaient tournés vers lui. Il se mordit inconsciemment les lèvres, nerveux.

- Oui, enfin… n'exagérons rien… nous étions tous les deux coincés dans cette auberge… je n'ai rien fait de spécial...

- Mais bien sûr que si ! répliqua Helga comme s'il venait de dire une énorme bêtise. Vous avez fait preuve d'un courage rare ! Vous êtes un héros.

Harry vira au rouge vif, ne sachant plus où se mettre.

- Alors dites, moi, Monseigneur Potter, d'où venez-vous ?

- Oh euh… et bien… c'est… euh… une longue histoire.

- Harry et Hermione erraient quand nous les avons rencontrés, déclara Penny Weasley. D'après ce que nous avons compris, ils sont partis précipitamment de chez eux. Vous veniez de Poudlard, c'est bien cela ?

- C'est cela, oui, approuva Harry qui se rendait à présent compte de la gaffe monumentale qu'ils avaient commit en prononçant ce nom.

- Vous comptez rentrer chez vous ? Demanda Helga.

- On ne peut plus, répondit Hermione nerveuse. Ou du moins ce sera extrêmement difficile.

- Ah ? Et que pensez-vous faire alors ?

- Et bien, nous n'en savons encore rien.

- Vous pratiquez la magie ?

- Euh c'est à dire… commença Hermione déconcertée par la question. Oui, nous maîtrisons la baguette. Mais nous ne savons pas pratiquer la magie autrement.

- Et bien, dans ce cas, s'exclama Helga, ravie, pourquoi ne restez-vous pas ici ? Je pourrais vous transmettre quelques-unes une de mes connaissances.

Hermione allait prendre la parole, mais elle fut interrompue par la voix boudeuse d'Elizabeth.

- Qu'ils restent ici ?

- Oui, pourquoi ? Cela pose un problème ?

- Bah je ne sais pas… je pensais, comme Harry m'avait sauvé, qu'ils auraient pu s'installer au Manoir. S'ils veulent bien, évidemment.

Elizabeth et Helga se tournèrent vers Harry et Hermione.

- Et bien ce sont des propositions fort généreuses, déclara Hermione. Nous allons y réfléchir et nous vous dirons, disons… demain, la réponse.

- Bien sûr, prenez votre temps, répondit Helga avec un sourire bienveillant.

Le dîné prit bientôt fin et tandis que les élèves sortaient de table, Helga invita Elizabeth à s'entretenir avec elle sur les raisons de sa venue ajoutant que Jade, Penny, Harry et Hermione étaient eux aussi les bienvenus.

Ils entrèrent dans un petit salon à l'air confortable. Les murs de pierre étaient recouverts de tapisseries représentant diverses créatures magiques – dont beaucoup de dragons et de licornes. Ils s'installèrent dans des fauteuils au tour d'une grande cheminée de pierre. Harry remarque au-dessus de celle-ci le portrait peint d'une sorcière à l'air particulièrement âgée. Gravé sur une petite plaque dorée on pouvait lire « Lynn Poufsouffle, 802 – 915 »

- Mon arrière-grand-mère, déclara Helga en voyant Harry s'intéresser au portrait.

- Charmante femme.

Helga s'assit à son tour et soupira.

- Alors, Elizabeth, commença-t-elle. Qu'est devenue ma meilleure élève après cinq ans ?

- Votre meilleure élève ? Répliqua Elie. Vous exagérez !

- Oh mais non ! Je me souviens, deux mois après ton douzième anniversaire tu avais changé Patrick en statue sous le coup de la colère. Peu de mes apprentis en auraient fait autant.

Elizabeth éclata de rire.

- Ah oui, je l'avais oublié ce bon vieux Patrick. Il n'avait qu'à pas jeter mon hibou par la fenêtre sous prétexte qu'il avait fienté sur son chapeau pointu. Mais moi, contrairement aux autres sorciers, je maîtrisais déjà la magie quand je suis arrivée.

- C'est vrai, admit Helga.

- Attend, attend, s'exclama Jade. Tu as transformé quelqu'un en pierre et tu ne nous en as jamais rien dit ?

- Oh, avec toutes les bêtises que j'ai faites… dit Elizabeth, le sourire éclatant. Et puis ça arrive à tout le monde, hein ? Vous en avez déjà fait, vous, dans ce genre là ? Demanda-t-elle à Harry et Hermione.

- J'avoue qu'il m'est déjà arrivé de gonfler une tante comme un ballon après qu'elle ait insulté mes parents, reconnut Harry. Mais cela n'a pas autant de classe que de changer quelqu'un en pierre. Et j'ai eu pas mal d'ennuis par la suite.

Tous éclatèrent de rire, sauf Hermione qui se contenta d'un sourire crispé, car ce souvenir la faisait encore grincer des dents.

- Bon, commença Helga, riant toujours. Alors… Finalement, pourquoi avoir pris tant de risques pour venir ici ?

- Il y a une rumeur qui coure, commença Elizabeth, selon laquelle vous et trois autres sorciers aurez tenté de bâtir une école – une vraie, pas comme ce refuge (sans vouloir vous vexer, bien sûr). Mais il paraît que vous avez abandonné le projet ?

- Les rumeurs vont vites ma fois… D'où la tiens-tu ?

- La mère de Penny a une cousine germaine très bonne amie avec Rowena Serdaigle. Je voulais m'assurer de la véracité des faits.

Helga soupira tandis qu'Hermione se redressait dans son fauteuil, attentive.

- Ah oui… En effet, c'était un beau projet. Nous l'avions commencé il y a quatre ans, mais j'ai bien peur que les attaques incessantes des Moldus et des Sangs-de-bourbe ont eu raison de nos rêves.

- Que voulez-vous dire ? Demanda Hermione.

- Et bien, nous pensions avoir trouvé l'endroit idéal, une petite montagne entourée de forêt sur la côte Ouest. Godric, Rowena et moi avons passé des jours et des nuits à lancer divers sortilèges de protection, parmi les plus puissants de notre connaissance. Au fil des lunaisons, nous étions fiers de voir que le château avançait bien.

« Et puis un jour, alors que nous étions proche de notre but, tout à été détruit. Les traîtres au Sang-de-bourbe avaient eu vent de notre projet et pendant des mois, sans que nous ne nous aperçûmes de rien, ils ont défait un à un tous les sortilèges que nous avions posés.

- Alors vous avez abandonné simplement parce que ces ordures… s'écria Elizabeth. Mais enfin, vous ne pouvez pas…

- Ce fut un rude choc, nos trois années et demi de travail avaient été anéanties en une nuit. Nous n'avons simplement pas eu le courage de tout recommencer… Si les Sangs-de-bourbe ont pu contrer nos sortilèges une fois, ils le referaient sans aucun doute.

- Mais le jeu en vaut la chandelle, non ? Insista Elizabeth. Des centaines, peut-être des millions de vies pourraient être sauvées si on leur apprenait à maîtriser la Magie.

Helga soupira.

- J'ai bien peur qu'il ne faille trouver une autre solution. Nous avions sans doute vu trop grand.

- Il doit bien exister des sortilèges plus puissants encore, affirma Elizabeth. Des sortilèges sûrs et fiables que les Sangs-de-bourbe ne pourraient pas défaire.

- Nos sorts étaient sûrs et fiables, répliqua Helga sèchement. Et nous étions trois, ce n'était pas comme si nous avions agit chacun de notre côté…

- Dans ce cas, peut-être qu'une quatrième pers… commença Hermione.

- Ce ne serait qu'une perte de temps ! Et même si moi j'acceptais, Rowena et Godric refuseraient de repartir de rien si c'est pour tout perdre à nouveau quelques années plus tard.

- Helga, nous sommes en guerre ! S'écria Elizabeth. On ne parle pas de perte de temps, mais de sauver des vies par l'enseignement ! Je les vois, moi, les Sangs-de-bourbe. Depuis que j'ai quitté cette demeure il y a cinq ans, je n'ai eu de cesse de les traquer pour retrouver la trace de celui qui a ordonné l'exécution de ma mère ! Et ce que j'ai vu, c'est une réalité cruelle mais inévitable si on ne réagit pas ! Les sorciers sont de plus en plus nombreux à périr, et je ne parle pas que de ceux qui vivent chez les Moldus en ignorant leur nature ! Les plus illustres familles se regroupent en villages pensant que c'est plus sûr d'être tous ensemble, mais ils se trompent. Ils deviennent des proies beaucoup plus faciles. La semaine dernière, les Subery et leurs six enfants ont été massacrés avec les Toubier. Si les choses continuent ainsi, dans cinq siècles il n'y aura plus un seul sorcier vivant.

Le silence retomba, laissant chacun glacé par le discours d'Elizabeth.

- Je connais les enjeux, dit Helga d'une voix faible et las. Mais cela n'empêche pas que les Sangs-de-bourbe sont puissants et malins.

- Je trouverai une quatrième personne ! S'exclama Elizabeth. Hermione a raison, à quatre au lieu de trois, vous serez déjà plus fort. Et vous terminerez la construction de l'école plus vite. Une fois qu'elle sera achevée, les Sangs-de-bourbe ne pourront presque plus rien faire.

- Et bien, j'espère que Rowena et Godric apprécieront ta ténacité…marmonna Helga avant de soupirer.

- Et j'arriverai à les convaincre de reprendre la construction !

- Puisses-tu dire vrai, Elizabeth. Puisses-tu dire vrai.

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Hermione entra dans la chambre de Harry sans frapper.

- Hey, mais ça ne va pas ? S'écria le jeune homme en attrapant rapidement une chemise.

- Oh, excusez-moi de déranger Môsieur et sa fausse pudeur, ironisa la jeune sorcière. Alors, tu pars ou tu restes ?

- Pardon ?

- Pour les propositions d'Elizabeth et de Poufsouffle.

- Ah, oui… je ne sais pas. Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?

Hermione s'avança vers le lit à baldaquin et s'assit, songeuse.

- Je ne sais pas non plus. J'ai un peu discuté avec Elizabeth tout à l'heure. Elle n'a pas l'air d'avoir la moindre idée de qui pourrait aider les trois autres fondateurs. Bien sûr, je ne peux pas me pointer et lui dire « Oh, il n'y a pas un Salazar, par hasard, dans ta famille ? Ne ferait-il pas l'affaire ? » Alors je me suis dit que la suivre chez elle et l'aider à trouver la personne qu'elle cherche ne serait sans doute pas un mal…

Elle soupira en tordant machinalement l'édredon entre ses doigts.

- D'un autre côté, poursuivit-elle, la bibliothèque d'Helga Poufsouffle est assez conséquente et je suis certaine qu'en se penchant sur tous ces livres on pourrait trouver un moyen de retourner à notre époque…

- Et bien alors, restons ici.

Hermione se mordit la lèvre, hésitante.

- Je ne sais pas… Tu sais, après l'incendie de l'auberge et la discussion avec Helga puis Elizabeth, je me suis dit que… peut-être… nous avons notre rôle à jouer ici.

Elle se tut, attendant une réponse de Harry. Mais celui-ci garda obstinément le silence.

- On devrait peut-être se séparer, suggéra-t-elle.

- Se séparer ? Comment ça ?

- Et bien toi tu vas avec Elizabeth et tu l'aides discrètement, l'air de rien… et moi, je reste ici pour chercher un moyen de nous ramener chez nous.

Harry cacha avec soin son malaise. Ils se retrouvaient coincés dans une époque inconnue depuis même pas quarante-huit heures. L'idée de se séparer d'Hermione avait quelque chose d'angoissant. D'autant plus qu'il se retrouverait seul avec cette folle d'Elizabeth Serpentard.

- Rien ne nous empêchera de nous envoyer des Hiboux ou de nous voir de temps à autre, reprit Hermione, comme si elle non plus n'aimait pas l'idée de quitter Harry.

Le jeune homme leva les yeux vers la fenêtre à travers laquelle filtraient quelques faibles rayons de lune. Il réfléchit, pesant le pour et le contre. S'il restait ici, il ne pourrait sans doute pas être d'une grande aide à Hermione. Et puis, il entendait à nouveau la voix d'Elizabeth dans sa tête.

« Hermione a raison, à quatre au lieu de trois, vous serez déjà plus fort »

Se pouvait-il que la suggestion d'Hermione ait influencé Elizabeth ? Aurait-elle décidé de se lancer à la recherche d'une quatrième personne si son amie n'avait rien dit ?

« Hermione a raison... »

Finalement il se tourna vers la jeune femme, l'air décidé.

- D'accord. Après tout, ce n'est peut-être pas plus mal ainsi, dit-il une boule d'appréhension dans la gorge.