Lone Wolf, zaika, Lana51, 'tite mione, je vous remercie pour vos reviews. J'espère que ce chapitre sera à la hauteur de vos attentes.
666Naku Possible qu'ils le devinent ou qu'Harry et Hermione leur avoue… Je dis bien possible ;) Pour le nom de l'école ce sera très simple… mais si j'en dit trop, y aurait plus d'intérêt à lire Merci pour la review
Erylis en effet, c'est toujours dans ces moments là que les ennuis se pointent lol Merci pour ta review
Le Saut de l'Ange Fort heureusement, il ne seront séparés qu'un temps Thanks pour la review
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Chapitre VI
Finalement il se tourna vers la jeune femme, l'air décidé.
- D'accord. Après tout, ce n'est peut-être pas plus mal ainsi, dit-il une boule d'appréhension dans la gorge.
Harry eut du mal à trouver le sommeil tant son esprit était tourmanté. Il revoyait sans cesse les événements des trois dernières journées dans sa tête comme un film sans fin. Ce fut seulement lorsque le soleil commença à passer ses timides rayons au-dessus de l'horizon qu'il parvint enfin à s'endormir.
Un elfe de Maison vint le réveiller quelques heures plus tard.
- Je suis désolé, Monseigneur, dit-il en s'inclinant si bas que son nez toucha le tapis, mais il est bientôt midi.
- Déjà ? S'étonna Harry qui avait l'impression de ne pas avoir dormi plus d'une demi-heure.
Après un long bâillement, il se leva et s'habilla avant de sortir. Il tenta de se souvenir du chemin qu'il avait emprunté la veille pour monter à sa chambre, ce qui n'était pas une mince affaire dans ce labyrinthe. Heureusement pour lui, il tomba sur Penny au détour d'un couloir.
- Oh bonjour, Harry, s'exclama-t-elle d'une voix enjouée. Bien dormi ?
- Pas vraiment non… Saurais-tu où est Hermione ?
- Dans la bibliothèque il me semble… avec Elizabeth, Jade et Dame Poufsouffle.
- Ca m'aurait étonné, tiens… et tu peux me dire où elle est, cette bibliothèque ?
- Bien sûr. Suis-moi.
Il suivit Penny jusqu'à une double porte au bout d'un large couloir. La jeune femme posa son indexe sur les lèvres pour lui intimer le silence tandis qu'ils entraient. Au milieu de plusieurs centaines de livres, une vingtaine de sorciers étaient présents, assis autour de différentes tables ou consultant des piles de parchemins ou des grimoires.
Dans un coin, Harry vit qu'un sorcier d'une trentaine d'années s'était isolé pour lancer un Wingardium Leviosa. La bougie éteinte qu'il tentait de faire léviter ne semblait pas décider à bouger. Le jeune homme se sentit mal à l'aise : c'était l'un des premiers sorts qu'ils apprenaient à Poudlard.
Un peu plus loin, Hermione, penchée par-dessus un livre, semblait en grande discussion avec Helga Poufsouffle. En approchant, Harry comprit qu'elle bombardait Helga de questions sur son passé et sur sa relation avec les autres Fondateurs. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres.
A côté d'elles, Elizabeth semblait légèrement agacée. A l'arrivée de Harry et Penny, elle releva le nez, le visage impassible.
- Ah, Harry, je voulais te voir, justement ! Mon père ignore que je suis partie, si je reste trop longtemps, je risque les ennuis. Je voulais savoir, pour ma proposition…
- Oui… j'espérais t'en parler, répondit Harry, hésitant. On en a un peu discuté, hier, avec Hermione…
Il jeta un coup d'œil à son amie qui avait interrompu sa conversation et l'écoutait à présent avec attention sans pourtant manifester le désir de prendre la parole. Harry prit une grande inspiration et poursuivit :
- Je viens. Mais Hermione reste ici.
- Vous êtes sûrs ? Cela ne vous ennuiera pas d'être séparés ?
- On pourra toujours s'écrire, intervint Hermione. Et se voir, peut-être.
- Oui, bien sûr, approuva Elizabeth. Bon. Mais je vous préviens, je pars tout de suite après le déjeuner alors, par pitié, pas d'adieu qui s'éternisent sous un flot de larmes.
Harry eut un pincement de cœur, il ne pensait certainement pas se séparer si vite de son amie. Durant le déjeuner, son malaise devint panique. Ils ne se reverraient certainement pas avant plusieurs semaines, voir plusieurs mois.
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- Comment va-t-on faire pour rentrer ? Demanda Harry tandis qu'il suivait Jade et Elie jusqu'au salon dans lequel ils avaient discuté la veille.
Pendant un instant, il crut que Serpentard avait pâli, mais elle avait rapidement détourné la tête.
- Par la Poudre de Cheminette, lui répondit Jade.
A peine le jeune homme posa-t-il un pied dans le salon qu'une tornade de cheveux châtains sauta à son cou. Il se sentit mal à l'aise lorsqu'il comprit qu'il s'agissait d'Hermione. Jade Malfoy passa devant lui en lui lançant un regard moqueur.
- Oh, Harry, tu vas tellement me manquer ! Je te promets que je ferais aussi vite que possible. Soit prudent surtout !
- Heu… Oui, ne t'inquiète pas, Hermione ! Dit-il en se forçant à sourire.
La jeune sorcière relâcha son étreinte et ils s'avancèrent vers la cheminée devant laquelle se trouvait Jade, Penny et Elie.
- Tu es sûr que… Tu ne préfères pas … ? Demanda Penny avec un froncement de sourcils en direction d'Elie.
- Ca va, j'ai pas deux ans ! S'exclama sèchement la concernée. Ce n'est qu'un feu magique.
Elle tourna le regard vers l'âtre.
- Je ne risque rien, après tout.
Mais malgré sa voix assurée et son air déterminé, Harry voyait bien qu'elle était légèrement plus blanche que d'ordinaire.
- C'est quoi la destination ? Demanda-t-il.
- Demeure Serpentard de Stonehenge, tout simplement.
- Pourquoi de Stonehenge ? Il y a plusieurs « demeures Serpentard » dans le pays ?
- Bien sûr ! Répliqua Elie d'une voix offensée, comme s'il s'agissait d'une évidence. Mon père à quatre frères et deux sœurs. Ma famille est ancienne, donc nombreuse. Et elle est aussi digne du plus profond respect !
- Je n'ai jamais dit le contraire, répondit précipitamment Harry, son cœur battant un peu plus fort que d'ordinaire tandis qu'un mauvais pressentiment s'emparait de lui.
S'ils étaient si nombreux, cela n'allait pas l'aider à retrouver Salazar. Et il savait également pour son plus grand désespoir qu'il était de tradition dans les familles de sang-purs de baptiser les enfants du nom des parents ou grands-parents.
Elie attrapa un sac en peau remplit de Poudre de Cheminette, en desserra la cordelette qui le maintenant fermé et le tendit à Harry.
- Après toi, Potter, dit-elle.
Hermione lui adressa un sourire d'encouragement et il crut entendre un faible « au revoir ». Il prit une poignée de poudre et s'avança vers l'âtre.
- Demeure Serpentard de Stonehenge, dit-il d'une voix aussi claire qu'il put.
Il fut aussitôt emporté dans un tourbillon de couleur qui lui barbouilla rapidement l'estomac. Il ferma les yeux pour ne pas voir ces centaines de cheminées défiler devant lui. L'atterrissage fut brutal : un tapis avait été installé quelques mètres devant la cheminée d'arrivée. Surgissant de l'âtre, il se prit les pieds dedans et s'étala de tout son long par terre.
Quelques instants plus tard, Elie atterrissait derrière lui avec beaucoup plus d'allégeance – au mois elle garda son équilibre – tandis qu'il se relevait dans un gémissement de douleur. Il jeta un furtif regard autour de lui pour constater qu'ils devaient être dans un hall d'entrée. Il se tourna vers Elie et constata qu'elle ne semblait pas au meilleur de sa forme.
- Ca va ? Lui demanda-t-il.
Elle ne répondit pas, se contentant de se diriger d'une démarche raide vers une porte sur la gauche. Harry la suivit dans un salon sans qu'elle ne semble s'en apercevoir. Elle s'assit dans un fauteuil et inspira profondément plusieurs fois de suite, les poings crispés sur les accoudoirs.
- Ca va ? Répéta Harry, légèrement inquiet.
Lentement, elle acquiesça. A cet instant, un pop retentissant se fit entendre et un elfe de Maison s'inclina devant eux.
- Bienvenue, Maîtresse ! Nous sommes heureux de vous revoir. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
- Une grande choppe de Bierraubeurre ne serait pas de refus, répondit Elie avant de questionner Harry du regard.
- Heu… j'en veux bien une aussi.
L'elfe disparut aussitôt. Harry jeta un coup d'œil autour de lui. Il y avait dans ce salon assez peu de décoration et peu de lumière filtrait des fenêtres.
- Mais assit toi, je t'en prit, dit Elie avec un geste vers un second fauteuil dans lequel Harry s'installa. C'est assez lugubre comme atmosphère, mais c'est simplement que le manoir n'a pas été habité depuis plusieurs jours. La demeure est grande et on s'y sent vite seul.
L'elfe revint et leur servit à chacun une pinte de Bierraubeurre avant de s'éclipser une nouvelle fois. Harry sirota sa boisson sous le regard fixe d'Elizabeth.
- Voilà ce que je te propose, dit-elle alors brusquement. Tu travailles pour moi : tu fais ce que je te demande, tu m'accompagnes quand je pars… en gros, tu deviens en quelque sorte mon homme à tout faire, mon bras droit. En échange, je t'enseigne tout ce que je sais, tu deviens mon apprenti. Et je t'offre un salaire de dix gallion par mois que tu pourras épargner si un jour tu souhaites partir. C'est un compromis qui me semble équitable.
Harry fit semblant de réfléchir, même s'il savait ne pas avoir d'autre choix que d'accepter. L'expression « homme à tout faire » lui déplaisait au plus haut point.
- Faire ce que tu me demandes ? Demanda-t-il en levant un sourcil septique.
- Oh ne t'inquiète pas, je ne te rabaisserais pas au rang d'elfe de Maison… je te demanderai juste quelques services de temps à autres, répondit Elie avec un sourire amusé, la tête légèrement penchée sur le côté.
Pendant une fraction de seconde, Harry crut avoir en face de lui le Tom Jedusor qu'il avait vu dans la Pensine de Dumbledore, le jour où il était venu postuler pour le poste d'enseignant. La seule différence étant que dans ce souvenir, Jedusor n'était pas maître de la conversation. Elizabeth l'était. Harry se sentait comme acculé et il n'aimait pas ça.
- Et pour l'apprentissage ?
- Tu ne maîtrises pas la magie sans baguette, n'est-ce pas ? Je peux t'apprendre à jeter un sort d'un simple geste de main, à vaincre un ennemi d'un infime froncement de sourcils… Tu manipules les armes ?
- Non.
- Je peux aussi t'enseigner la Chevalerie. Je suis une des rares femmes… la seule, en fait, qui se batte et participe régulièrement à des combats… Et je n'en ai jamais perdu aucun.
Le ton d'Elizabeth était devenu fier, orgueilleux. Harry resta silencieux un moment.
- Très bien, finit-il par dire avec lenteur. J'accepte ta proposition. Mais uniquement si le salaire est de vingt gallions.
Elizabeth éclata de rire.
- Vingt ? Déjà si pressé de me quitter ? Quinze !
- Dix-neuf.
- N'exagère pas, hein ! Tu es nourri et logé quand même. Dix-huit, mais c'est ma dernière offre.
Harry roula des yeux et soupira.
- D'accord, d'accord !
- Gentil garçon, se moqua Elie avec un sourire en coin.
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Le soir arriva bientôt, lugubre. Harry était resté enfermé dans la chambre – fort luxueuse il fallait le reconnaître – qu'on lui avait alloué. Il ne pouvait rien faire d'autre que se demander où en étaient les recherches d'Hermione, si ce qu'elle découvrait était intéressant. Pendant ce temps, de l'autre côté de la fenêtre, de gros nuages noirs s'amoncelaient dans le ciel.
Un elfe prévint Harry que le dîné allait être servit. Lorsqu'il qu'il traversa les longs couloirs pour se rendre à la salle à manger, un courant d'air froid le fit frissonner. Les flammes des torches accrochées au mur de pierre vacillèrent tandis que dans un tableau, un sorcier à l'air décharné resserrait sa maigre cape autour de ses épaules.
En passant devant une fenêtre, Harry essaya de regarder au dehors, mais il ne vit rien d'autre qu'un noir d'encre. Une goutte vint s'écraser contre le carreau, bientôt suivit d'une seconde.
La salle à manger, bien plus chaleureuse que les couloirs glacés, était spacieuse et aurait pu accueillir de nombreux convives. Dans la cheminée, une bûche de la taille d'un tronc d'arbre se consumait avec lenteur. Le feu, se dit Harry, devait avoir été ensorcelé, car il était impossible qu'une seule cheminée puisse chauffer une telle pièce.
Des couverts étaient posés sur une longue table de bois vernie. Elizabeth était déjà assise.
- Ton père n'est pas là ? S'étonna Harry.
Les traits de la jeune femme se durcirent légèrement. Harry s'assit face à elle et un elfe vint aussitôt le servir.
- Non, il n'est pas encore rentré, non, répondit-elle. Mais il ne devrait pas tarder, j'imagine.
Un éclair illumina la salle, suivit à quelques secondes d'intervalle par un grondement sourd.
- Pas encore rentré ?
- Oh, il s'absente souvent pour des périodes plus ou moins longues… La plupart du temps j'ignore ce qu'il fait, mais je m'en moque, je ne veux pas savoir.
Harry avala un morceau de caille tandis qu'un nouvel éclair illuminait le ciel.
- Laisse-moi deviner… Tu t'en moques parce que tu es libre de faire tes petites magouilles – filler en douce chez Helga Poufsouffle par exemple – alors que lui pense que tu restes sagement à la maison ?
- Quelle perspicacité !
Un éclair, aussitôt suivit d'un grand coup de tonnerre les fit sursauter tous les deux. Une fraction de seconde plus tard, la porte de la salle à manger s'ouvrit avec fracas, laissant voir dans son encadrement une haute silhouette encapuchonnée.
