Merci à Estia, Erylis, 'tite mione, pour vos review. Je vous embrasse en espérant que la suite vous plaira.

Gwen Zephyr Héhé Non, Elizabeth n'est pas comme les Dursley, elle est… pire. Bah voui, sang de Serpentard oblige ;) Merci pour ta review

Lunathelunatique Oui, j'ai changé, le titre me plaisait pas. Elizabeth c'était trop centré sur le personnage et j'ai pas du tout envie de tomber dans le Mary-Sue. Je préfère rester centrée autant que possible sur Harry et Hermione ;) Pour la silhouette, je fais pas durer le suspense plus longtemps lol

Lana51 T'inquiète pas, ce chapitre là est plus long :) Pour le reste, je poste très irrégulièrement. Pour l'instant je suis en vacance et je suis motivée pour écrire… Je pense que d'ici fin août/début septembre je vais ralentir le rythme…

Le Saut de l'Ange T'attache pas trop à elle… tu risquerais de beaucoup moins l'apprécier par la suite sifflote d'un air innocent

Note : Il y a pas mal de détails qui me déplaisent dans les précédents chapitres, notamment la fin du chapitre précédent qui tombe royalement à plat. Et dans ce chapitre là le style est encore plus maladroit que d'habitude, je suis désolée :s

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Chapitre VII

Un éclair, aussitôt suivit d'un grand coup de tonnerre les fit sursauter tous les deux. Une fraction de seconde plus tard, la porte de la salle à manger s'ouvrit avec fracas, laissant voir dans son encadrement une haute silhouette encapuchonnée.

L'homme avança de quelques pas. Aussitôt, Elizabeth se leva et se précipita pour l'aider à enlever sa cape trempée par l'orage.

- Père ! Comme je suis heureuse de vous revoir !

Malgré son air enjoué, Harry sentit bien qu'elle n'était pas heureuse du tout de le revoir. Il nota également qu'elle le vouvoyait et se souvint que c'était une tradition chez les gens de bonne famille du XVII / XVIIIeme siècle. En était-il de même au Moyen-Age ? Il était presque certain que non.

- Venez donc vous asseoir près du feu, vous devez être frigorifié après ce voyage. Tout s'est bien passé ?

L'homme ne répondit pas et s'approcha de la cheminée. Il était grand et solidement bâtit. Tout comme Elizabeth il avait une chevelure d'un noir profond et une peau extrêmement pâle, presque blanche. Une barbe naissante s'étalait le long de sa mâchoire.

Harry se leva et le salua d'un air chaleureux.

- Bonsoir, Monsieur.

L'homme se figea et tourna lentement le regard vers lui. Il l'examina de la tête aux pieds de ses yeux noirs et froids. Un silence pesant s'était installé et le jeune sorcier se sentit soudain très mal à l'aise, comme s'il venait d'être pris à faire une bêtise.

- Qui c'est ? demanda l'homme d'un ton bourru et particulièrement impoli.

- Harry Potter, répondit Elizabeth d'une voix détachée. Il restera vivre ici pendant quelque temps.

Mr Serpentard sembla alors se désintéresser totalement de Harry. Il reporta son attention vers le feu qui crépitait dans la cheminée tandis qu'un nouvel éclair illuminait la salle. Son regard posé sur les flammes rouge et or semblait être devenu vide et son visage figé.

Un elfe apparut et demanda à son maître s'il voulait quelque chose de particulier pour son dîner.

- J'ai déjà mangé. Apporte-moi un grand verre de Whisky.

- Bien Maître, tout de suite, Maître.

L'elfe s'inclina et disparut, laissant le silence se réinstaller. Le ton et les paroles de l'elfe rappelèrent à Harry la dévotion admirative et exaspérante que Dobby manifestait souvent à son égard. Mais Dobby lui paraissait bien loin à présent tout comme Ron et ses camarades de Gryffondor.

Son époque lui manquait terriblement, surtout maintenant qu'Hermione n'était plus à ses côtés. Il aurait fait n'importe quoi pour retourner dans ce monde à présent si lointain. Il aurait même été prêt à embrasser Malfoy s'il l'avait fallut.

- La semaine prochaine je me rends chez les Prewett, déclara Mr Serpentard.

- Très bien, répondit celle-ci avec raideur.

- Tu m'accompagneras.

- Et puis quoi encore ?

- Il a été convenu avec Mr et Mrs Prewett que tu épouses leur fils d'ici trois mois.

Le visage d'Elizabeth se décomposa à vue d'œil. Pendant un instant, Harry eut peur qu'elle ne fasse une attaque, mais bientôt ses traits se crispèrent, trahissant une intense fureur.

- Non mais ça ne va pas ? Il en est hors de question !

- Je ne te demande pas ton avis, répondit son père d'un ton particulièrement glacial.

La jeune femme ne se laissa pas démonter pour autant.

- Que vous me le demandiez ou non, vous allez l'entendre : Je ne me marierai pas avec un de ces singes que sont les Prewett, ni avec personne d'autre !

- Tu as vingt-deux ans, c'est une honte que de ne pas être mariée à cet âge-là ! A seize ans, n'importe quelle jeune fille digne de ce nom a déjà trouvé un époux ! répliqua Mr Serpentard qui haussait à présent le ton de façon inquiétante.

- Je ne suis PAS n'importe quelle jeune fille ! Je ne veux PAS me marier, je ne veux PAS être enchaînée à un homme pour le restant de mes jours ! Je ne veux PAS être cloîtrée dans une maison à veiller à ce que les elfes font bien leur travail.

Elizabeth avait presque hurlé ses paroles. Le visage rouge et les poings serrés, elle ne s'arrêta pas là.

- Et si vous voulez absolument avoir des petits-enfants, il faudra payer quelqu'un pour qu'il me viole !

Elle tourna les talons et sortit en claquant violemment la porte.

- Petite idiote !

Harry se sentait terriblement mal. Heureusement, aucun des deux Serpentard n'avait fait attention à lui durant leur dispute. Il aurait volontiers donné tout ce qu'il possédait pour ne pas être témoin d'une telle scène.

Mr Serpentard ne semblait pas plus se rendre compte de la présence de Harry que lors de son arrivée. Le jeune sorcier profita de l'arrivée de l'elfe qui venait apporter un verre de Whisky pour s'éclipser silencieusement en rasant les murs. Mais au moment où il s'apprêtait à sortir, son cœur manqua un battement.

Mr Serpentard venait de porter le verre de Whisky à ses lèvres. Les flammes qui dansaient dans la cheminée se reflétèrent l'espace de quelques secondes contre une pierre d'un noir de jais. Aucun doute possible, cet homme portait à son doigt l'un des futurs Horcruxes…

En quittant la pièce, Harry s'aperçut que les couloirs étaient déserts, Elizabeth ne semblait pas s'y être attardée. Le jeune homme pensa qu'elle devait s'être réfugiée dans sa chambre, mais il ignorait où elle se trouvait. Et de toute façon, que lui aurait-il dit ? Rien, tout ceci n'était pas ses affaires.

Lui-même avait ses propres préoccupations, bien différentes de celles de la jeune fille en cet instant. La bague avait appartenue à Salazar Serpentard… Conclusion, cet homme était Salazar Serpentard. Harry se sentit à la foi soulagé et inquiet : il venait d'abattre un premier obstacle, mais le suivant s'annonçait corsé. En effet, vu la relation tendue entre Elizabeth et son père, il serait difficile de la convaincre qu'il était la personne idéale pour aider Godric, Rowena et Helga.

Il décida donc de rejoindre sa propre chambre. L'orage grondait toujours dehors et l'empêcherait sans aucun doute de trouver le repos. Le tonnerre retentit, plus sonore que jamais.

- Ah ! Horreur ! murmura une voix.

Harry se figea, inquiet. Il tendit l'oreille.

- Orage… détessste ! Ssssi peur !

Il chercha du regard d'où pouvait provenir cette voix faible et lointaine. Mais ne vit rien d'autre que le couloir désert.

- Ssi angoisssant !

- Il y a quelqu'un ?

La voix aussitôt se tue. Harry resta quelques minutes figé, essayant toujours de localiser quelqu'un ou quelque chose dans un recoin. Après un long moment, il repartit finalement, d'un pas lent.

Lorsqu'il franchit la porte de sa chambre, il crut sentir quelque chose se faufiler entre ses jambes. Aussitôt il baissa son regard mais une fois de plus ne vit rien. Il s'inquiétant mais se dit que la fatigue devait lui jouer des tours.

Un bain rapide lui fit le plus grand bien. En sortant de la salle de bain, son regard se posa sur l'écrin posé sur la table de chevet. L'angelot qu'il avait destiné à Ginny avait survécut au voyage et à l'incendie, il se demandait encore comment. Il était toujours emballé dans son papier-cadeau, mais le petit ruban qui l'ornait était froissé.

Harry soupira, soudain envahi de tristesse. Il ne reverrait sans doute jamais Ginny. Il saisit l'écrin et l'enferma dans le tiroir de la table de chevet, loin de son regard. Puis il se glissa dans les draps frais et éteignit la bougie.

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Lorsque Harry se réveilla le lendemain, il sentit quelque chose de lourd sur sa poitrine. Confortablement installé dans les draps, il était encore trop endormi pour se demander ce que c'était. Non, décidément, il était trop bien, il n'avait pas envie d'ouvrir les yeux, et encore moins de bouger.

- Le petit Sserpenteau dort encore, quelle larve ! siffla une voix à son oreille.

Cette fois, Harry ouvrit brusquement les yeux, parfaitement réveillé. Deux yeux jaunes aux pupilles verticales croisèrent les siens.

- Aaaah !

Harry bondit, balançant la couverture aussi loin de lui qu'il le put. Elle atterrit par terre, recouvrant la chose qui l'avait réveillé. L'instant de panique passé, Harry s'assit sur le lit et respira profondément pour se calmer.

- Non mais sssa va pas ?

La créature émergea de sous la couverture en ondulent paresseusement : une simple couleuvre ! Ce n'était pas venimeux, au moins, ces machins là ?

- Faut pas être nerveux comme ça, petit !

- Nerveux ? Nerveux ? Je viens de me faire réveiller par un serpent, j'ai de quoi être nerveux.

- Je suis pas un ssserpent, siffla l'animal d'une voix mi-boudeuse, mi-vexée.

Harry haussa un sourcil moqueur.

- Je vous demande pardon, mais chez moi une bête qui se déplace en trempant sur le sol, qui a des écailles et une langue fourchue, pour moi, c'est un serpent…

- Pfff, t'y connais rien !

Le serpent ondula jusqu'au pied du lit et s'étira pour remonter dessus. Harry se tendit légèrement, n'appréciant pas de voir l'animal se rapprocher autant. Il aurait préféré qu'il reste par terre. L'animal quant à lui, s'enroula confortablement sur le matelas.

- C'était vous qui murmuriez dans le couloir, hier ? demanda Harry.

- J'étais asssez angoisssé par l'orage… Je n'aime pas dormir sseul quand ils grondent. Et comme la porte de la chambre d'Elizabeth était fermé, je t'ai ssuivit.

- Prévenez la prochaine fois, ça m'évitera de prendre dix ans d'un coup !

Harry le fusilla du regard. L'animal, apparemment très calme (mais comment reconnaître le moindre signe d'émotion chez un serpent ?), le fixa avec intensité pendant plusieurs secondes au point que le jeune homme commença à se sentir mal à l'aise.

- T'es le nouveau prétendant au mariage d'Elie ? demanda l'animal d'une voix brusque.

- Quoi ? Non ! répondit Harry, surprit par la question.

- Tant mieux pour toi.

- Comment ça tant mieux pour moi ?

- Vaut mieux pas que tu ssaches ce qu'elle leur fait à ces pauvres malheureux, ricana le serpent – et Harry se dit que de toute façon, il ne voulait surtout pas savoir.

- Comment tu t'appelles ? demanda-t-il afin de détourner la conversation.

- Ssebastian.

- C'est un nom bien humain pour un serpent.

- Je t'ai déjà dit que je n'étais pas un sserpent, répondit l'animal, cette fois franchement vexé.

Harry écarquilla les yeux d'horreur. Se pouvait-il qu'il soit… ? Le serpent, voyant sa réaction, releva la tête de quelques centimètres et confirma ses doutes dans un léger sifflement.

- J'étais humain autrefois.

- Mais que… qu'est-ce qui… ?

- Ce qu'il m'est arrivé ? ricana le serpent. J'étais amoureux d'Elizabeth Serpentard, voilà ce qu'il m'est arrivé. Et bien naïf que j'étais, je pensais que c'était réciproque… Un jour je lui ai dit que j'irai bientôt voir son père pour lui demander de m'accorder la main de sa fille… Elle n'a pas aimé, apparemment.

- Je suis vraiment désolé, déclara Harry, sincère. N'y a-t-il aucun moyen de vous rendre votre forme humaine ?

- Je n'en sais rien, mais à vrai dire, cela m'est égal. Je vivais dans la rue avant… obligé de voler pour manger et de frapper aux portes des gens pour qu'ils m'offrent un lit chaud l'hiver. La vie de reptile n'a pas que des inconvénients… Au moins ici je suis nourri et logé.

Harry ne répondit pas, se disant qu'après tout, il était vrai qu'être un animal permettait au moins de ne plus connaître les soucis propres à l'Homme… mais même une vie d'animal ne devait pas être facile tous les jours, et Harry n'aurait guerre apprécié l'idée de devoir ramper pour se déplacer.

Au bout d'un long moment – Merlin qu'il était bavard - Sebastian finit par partir et Harry put se lever et descendre déjeuner. Lorsqu'il arriva dans le hall d'entré, il vit que le père d'Elizabeth accueillait un bien étrange visiteur. Il s'agissait d'un homme très âgé. De profondes rides quadrillaient son visage fatigué et les quelques cheveux blancs qui lui restaient encore ne semblaient pas avoir été soignés depuis des lustres.

Un détail attira tout de suite l'œil de Harry : sur son ventre si gros qu'il aurait vu rivaliser avec celui de Dudley, brillait un lourd médaillon. Pendant un instant Harry crut rêver, mais non, pas de doute : tout comme la bague, il avait déjà vu ce médaillon dans les souvenirs de Tom Jedusor…

Il ne comprenait plus rien : comment ces deux objets pouvaient appartenir à deux personnes différentes alors qu'officiellement ils appartenaient tous les deux à Salazar Serpentard ?

- Bonjour Harry ! dit e voix familière derrière lui. Ca va ? On dirait que tu as vu un fantôme…

Le jeune homme détacha le regard du médaillon tandis que Mr Serpentard emmenait son invité ailleurs. Il se tourna vers Elizabeth qui le regardait les sourcils froncés.

- Hein ? Oui, oui, ça va…

- Tu dois avoir faim, tu viens manger quelque chose ?

- J'arrive, répondit Harry d'une voix faible.

Il se laissa entraîner dans la salle à manger. Puis, n'y tenant plus, il laissa la question qui le brûlait tant franchir ses lèvres.

- Dis-moi, qui était cet homme dans le hall ?

- Lui ? Mon arrière-grand-père, fais pas attention. Il est aussi sénile que son petit-fils…

- Et comment s'appelle-t-il ? demanda Harry en s'efforçant de paraître aussi naturel que possible – ce qui était bien difficile au vu des circonstances.

- Salazar Serpentard. Comme mon père, d'ailleurs.

- Comme ton père ?

- Bah oui, comme mon père, dit Elizabeth d'un ton calme, mais en se demandant comment elle devait interpréter l'air ahuri d'Harry. Pourquoi poses-tu cette question ?

- Comme ça… répondit le jeune homme en détournant soigneusement le regard.

Tandis qu'Elizabeth trouvait que décidément il avait un comportement bien étrange, Harry, lui, pensa que, puisqu'il ne pouvait plus se fier à des objets ou à un nom, sa tâche allait être bien plus compliquée que prévu.

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Note : le chapitre suivant est quasiment achevé, il arrivera donc rapidement. Je vous préviens cependant que j'ai tenté une « expérience », puisqu'il est entièrement écrit sous formes de lettres. Il se peut que cela ne plaise pas à tout le monde… :s