Note : veuillez m'excuser d'avoir été si longue a poster. Je n'ai ni l'excuse du manque d'inspiration, ni celui du manque de temps. Encore une fois désolée.

Ce chapitre est dédié à mon Petit Loup

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Chapitre IX

Harry descendit précipitamment l'escalier, maudissant les grandes demeures. Voilà cinq bonnes minutes qu'il cherchait désespérément Elizabeth.

La dernière lettre d'Hermione, serrée dans son poing, venait juste de lui parvenir. Une occasion merveilleuse se présentait enfin à eux. Une occasion pour Harry et Hermione de se revoir enfin, mais aussi pour Elie de repenser à la future école.

Dans la bibliothèque où Elie lui dispensait généralement ses cours, Harry trouva Sebastian qui tentait désespérément le faire tourner les pages d'un livre ouvert par terre. La vision pouvait paraître folle ou comique, mais Harry avait finit par s'habituer aux excentricités que renfermaient les murs du manoir.

- Excuse-moi, tu ne sais pas où je pourrais trouver Elie, par hasard ? demanda-t-il.

- Dans les serres, je crois, répondit le serpent. Dis, tant que tu es là… Tu peux m'ouvrir cette chose à la page 28, s'il te plait ?

Après avoir aider Sebastian, Harry fila en direction des serres. C'était l'un des endroits le mieux éclairé de la demeure. Un plafond magique, tout comme celui de Poudlard, donnait l'impression d'avoir le ciel au-dessus de sa tête. La seule différence étant qu'il ne reflétait pas le temps extérieur. Il permettait d'arroser les plantes quand elles avaient besoin de pluie ou de les éclairer quand il leur fallait du soleil. Ainsi, elles étaient toujours belles.

Tandis qu'Harry s'avançait le long de l'allée principale, un bulbe sauteur tenta de s'extirper de son pot pour lui sauter au visage. Il l'esquiva de justesse et rejoignit Elizabeth, occupé replanter les pousses d'une plante noirâtre à l'aspect visqueux.

- Oh, Harry, dit-elle à son approche, sans pour autant lever le nez de son travail. Ca va ? Pas de problème ?

- Non, non, aucun. Je viens de recevoir une lettre d'Hermione…

- Comment va-t-elle ?

- Très bien… Elle m'informe qu'elle accompagnera Dame Poufsouffle chez son amie Rowena Serdaigle.

- Ah ? C'est bien, fit Elizabeth, apparemment indifférente à cette annonce en ajoutant un peu de terreau dans le pot.

Harry se sentit légèrement mal à l'aise face à son manque de réaction. Elle n'avait quand même pas oublié ? Il insista tout de même.

- Je me suis dit, commença-t-il d'une voix assez peu assurée, comme ça fait longtemps que je n'ai pas vu Hermione… que peut-être on pourrait aller les voir là-bas ?

Elizabeth tassa un peu la terre au pied des jeunes pousses et se tourna vers Harry, septique.

- On ?

- Oui, j'ai pensé que ce serait une bonne occasion… Comme ça tu pourrais euh… enfin… repenser un peu à l'école et en discuter avec Rowena…

Harry se mordit la lèvre inférieure. C'était la première fois depuis qu'ils avaient quitté la demeure d'Helga qu'ils reparlaient de l'école. Il scruta le visage d'Elizabeth, mais elle restait impassible, plongée dans ses réflexions. Enfin, elle soupira, attrapa un chiffon magique et s'essuya les mains avec.

- Oui, on pourrait, finit-elle par dire.

Elle reposa le chiffon. Ses mains étaient à présent aussi propres que si elles avaient été lavées avec de l'eau et du savon.

- L'ennui, reprit-elle en s'avançant vers la porte de la serre, suivie de près par Harry, c'est que mon père est constamment sur mon dos à présent… Je ne pourrais jamais déjouer sa vigilance assez longtemps pour aller là-bas.

Ils remontèrent les couloirs du manoir en direction du grand salon.

- Dis-lui alors, proposa Harry.

- Lui dire quoi ?

- La vérité ! Que tu vas chez Rowena Serdaigle. Et s'il te pose des questions, explique-lui pourquoi.

Elizabeth éclata d'un grand rire moqueur.

- Tu es complètement dingue ! C'est bien la pire des solutions ! Il me ferait enfermer dans un donjon pour m'empêcher d'y aller !

Lorsqu'ils arrivèrent dans le hall principal, la voix tonitruante de Salazar les interpella. Elie fit une grimasse, mais reprit bientôt son air mielleux et sa voix doucereuse.

- Qu'y a-t-il père ? questionna-t-elle en jettent des regards alentours.

Des elfes de maisons s'agitaient en tout sens, portant des piles de linge ou de vivres. Cette agitation n'avait rien d'habituel.

- Ton arrière-grand-père est mourrant. Je vais devoir m'absenter pour lui rendre visite.

- Le malheureux ! s'exclama Elizabeth, en affichant cette fois un air de profonde tristesse. De quoi souffre-t-il ?

- Je l'ignore. Aucun remède ne semble efficace pour soigner son mal.

Sans plus d'explication ou de bavardage, il disparut à travers les doubles portes menant aux jardins et partit en direction des écuries.

- Je suis désolé, dit Harry.

Mais Elizabeth ne semblait plus se soucier la nouvelle à présent, bien au contraire. Son air triste avait totalement disparu et elle affichait même un sourire en coin.

- Va te changer et te préparer, ordonna-t-elle à Harry. Nous partons dans une heure.

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Une cinquantaine de minutes plus tard, Elizabeth vint frapper à la porte de sa chambre. Harry boutonna soigneusement sa chemise et l'invita à entrer.

- Tu es bientôt prêt ?

- Oui… Mais je ne retrouve plus ma cape de voyage… Rah, mais où est-ce que je l'ai mise ?

- Ne te charge pas trop… conseilla Elie en avisant le tas d'affaire qu'Harry comptait emporter. On ne part quand même pas pour un siècle !

- Je sais, répondit le jeune homme qui à présent fouillait partout à la recherche de sa cape. On y va comment, à cheval ?

- Bien sûr. Heureusement ce n'est pas très loin. Quelques heures de route tout au plus…

Harry referma son armoire, sans avoir trouvé ce qu'il cherchait.

- Je déteste ce moyen de transport, bougonna-t-il

- Et alors ? Tu sais monter maintenant que je t'ai appris.

Le sorcier s'agenouilla devant le lit et tira une grosse valise cachée dessous. Il l'ouvrit et recommença ses fouilles.

- Oui, mais je déteste quand même. Ca fait mal aux fesses.

La jeune femme se mit à rire.

- Petite nature ! Que dis-je ? Fillette !

Vexé, Harry attrapa un lourd rouleau de parchemin dans la valise et le balança en direction d'Elizabeth. Celle-ci réagit rapidement et agita aussitôt la main tout en marmonnant une incantation. Le rouleau changea de direction et fut renvoyé vers son lanceur. Harry eut tout juste le temps de baisser la tête avant que le rouleau n'aille s'écraser contre la table de chevet, renversant la bougie qui, fort heureusement, était éteinte.

- Ah bravo, s'exclama Harry.

- C'est toi qui l'a lancé, protesta Elizabeth en allant ramasser le parchemin et la bougie qui s'était brisée en deux.

Un second objet tomba alors de la table de chevet.

- Qu'est-ce que c'est ? questionna Elie en balançant le rouleau sur le lit.

Harry se retourna et aperçu aux pieds d'Elie le cadeau pour Ginny qu'il avait si précieusement conservé. Elle se pencha et le ramassa.

- C'est… enfin c'était un cadeau pour une amie.

- Je peux regarder ?

- Si tu veux, répondit Harry d'un air sombre en se disant que de toute façon, il ne reverrait jamais Ginny.

Elizabeth défit avec le plus grand soin le nœud et le papier. Elle ouvrit l'écrin avec tout autant de précautions pour admirer le petit angelot qui était niché à en son coeur.

- Il est magnifique !

Elle essaya de le toucher du bout des doigts mais retira rapidement sa main.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Harry remit le rouleau de parchemin dans la valise, la referma et la remit à sa place sour le lit. Puis il se leva et s'approcha de la jeune femme, curieux.

- Il est brûlant.

- Comment ça brûlant ?

- Touche ! répliqua Elie en lui tendant l'écrin.

Harry tendit la main et voulut prendre le bijou entre ses doigts. Il le lâcha brusquement en étouffant une exclamation douloureuse. En effet, il était chaud. Très chaud, même. Comment cela se faisait-il ?

- C'est une émeraude qui est incrusté dans la poitrine ? demanda Elie.

- Oui, répondit Harry.

- Je vois… N'aurais-tu pas jeté des sorts récemment ? Des sorts qui auraient, comme par hasard, lamentablement échoués ?

En disant cela, un petit sourire moqueur se dessina sur ses lèvres.

- Euh… non. Pas que je me souvienne, en tout cas… Pourquoi cette question ?

Elie referma l'écrin et le rendit à Harry.

- Parce que les émeraudes ont tendance à capter les énergies magiques qui passent à leur porté. Si une émeraude se trouve à moins de cinq mètres de toi au moment où tu jettes un sort, elle interceptera toute la magie du sort en question.

Harry fronça les sourcils, septique.

- A mon avis, celle-ci a dû en capturer une belle quantité pour être aussi chaude…

- Oh non ! murmura Harry en pâlissant.

Elie se tourna vers lui tandis qu'il se traitait de tous les noms.

- Quoi ?

- Non rien… Tien, voilà ma cape ! On va pouvoir y aller.

Le jeune homme saisit sa cape qui traînait bêtement sur une chaise et sortit sans qu'Elie ne puisse s'interroger plus longtemps.

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Durant le voyage, Elizabeth ne se montra pas très bavarde, ce qui arrangeait bien Harry. Il pouvait ainsi réfléchir à loisir à ce qui avait pu se passer lorsque lui et Hermione avaient lancé le sortilège de recherche.

Le bijou se trouvait dans sa poche au moment de l'incident. Il n'avait pas eu le temps de monter au dortoir des Gryffondor, Hermione lui avait sauté dessus dès son retour à Poudlard. Pas de doute, ce devait être l'émeraude qui avait fait échouer le sort.

Mais dans ce cas, y avait-il un espoir d'inverser le phénomène ? S'ils arrivaient à reproduire les circonstances exactes de l'incident, ne risquaient-ils pas de se retrouver à une époque encore plus éloignée de la leur ?

Harry soupira. Il n'avait plus vraiment d'espoir, mais qui sait, peut-être qu'Hermione, par miracle, trouverait une solution… Elle qui était si brillante et si intelligente… Si douce… si belle…

Il sentit son cœur se serrer en repensant à son amie. Son regard noisette, pénétrant, s'imposait dans son esprit fatigué. Il y avait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus ! Il n'avait même pas réalisé à quel point elle lui manquait…

- Potter ! Sors de ta rêverie, on est bientôt arrivé !

Hébété, Harry cligna des yeux pour voir une petite vallée s'étendre à ses pieds. Un village y était niché, entouré de bois et de clairières et traversé par une petite rivière.

- Allons, dépêchons-nous ! Ils doivent nous attendre.