Salut les amis !
En fait je n'ai rien de spécial à dire, c'est juste que je trouve ça stressant de commencer directement, sans petit chapeau. Mais maintenant que c'est fait, bonne lecture!
- Et à votre droite, mes petits perdreaux … Andorre-la-Jeune, dans toute sa splendeur !
Je relève la visière de ma casquette rouge avec lassitude, et chasse du dos de la main une gouttelette de sueur le long de mon nez. On a fait plus classe, certes, mais nous sommes tous dans le même état après ces deux heures de marche.
Nous étions supposés prendre la version française du Magicobus, mais les Maraudeurs n'ont rien trouvé de mieux à faire que de déclencher une bagarre avec les Serpentards, sous les encouragements enflammés des Français. Le chauffeur, un asiatique aux allures de mafieux, nous a viré du bus à grand renfort de hurlement, et Valou, pas découragé pour un sou, a décidé de nous faire continuer à pieds. Le reste du chemin ne s'est pas déroulé dans le calme pour autant : Woodhouse a commencé à asticoter Marly, qui était si occupée à vociférer qu'elle est tombée dans un fossé. Rogue s'est soudainement fait attaquer par un vol d'abeilles furieuses sorties de nulle part, et Black s'est mis à trébucher à chaque pas, sous l'effet de l'apparition de dizaines de racines invisibles. Les surveillants venus avec nous avaient beau s'égosiller, rien n'est parvenu à calmer notre groupe, et lorsque nous arrivons enfin à la colline de laquelle nous apercevons la ville, Madame Ohême n'a plus de voix, Monsieur Mounoury est amoché de s'être jeté dans toutes les bagarres, et la plupart d'entre nous ont écopé de plusieurs heures de retenue.
Autant dire que notre humeur n'est pas au beau fixe, et même Monsieur Valou semble moins jovial que d'habitude.
- Plus que deux kilomètres, et nous y sommes !
Le concert de protestation qui s'ensuit est couvert par les cymbales – oui, vous avez bien lu, les cymbales – que Monsieur Valou frappe l'une contre l'autre avec un air béat qui cache la crise de nerf qui commence à poindre.
- Chtt mes gallinettes ! On repart !
Et le voilà relancé, ses bâtons de randonnée parfaitement inutiles dans chaque main, en chantonnant une musique enfantine. Je réajuste donc ma casquette et les bretelles de mon sac, et repart de mon pas le plus décidé. Marlene est derrière, aux côtés de Woodhouse qui a profité de sa chute pour attraper son bras et ne l'a pas lâché. Tito, elle, marche juste derrière Bouclettes, Pedrioski, et son compagnon aux cheveux noirs. Elle est avec Mathilde, mais son air d'enquêtrice professionnelle me laisse penser qu'elle n'écoute pas un mot de ce que raconte son amie. Les Serpentards marchent derrière moi, et encore derrière se trouvent les Maraudeurs et un groupe de Français. Nous sommes encadrés sur les côtés par les surveillants. Globalement, tout le groupe si excité au début du trajet est maintenant épuisé et morose, et on n'entend plus grand monde rire.
Jelena m'a fait la grâce de marcher à mes côtés, et sa casquette, identique à la mienne, lui tombe désormais sur les yeux, signe de sa lassitude. Nous avançons sans trop parler, conscientes de la proximité avec nos camarades et du quasi-silence qui règne. Je l'ai mise au courant de mon « rendez-vous » avec notre mère, et elle a pour mission de me couvrir des fouineurs qui marchent derrière nous – j'ai bien sûr nommé Rosier et Lestrange.
- Je me demande ce qu'ils ont prévu pour le trajet retour, maugrée ma sœur en s'appuyant sur mon épaule pour faciliter la montée de la colline au-dessus de laquelle se trouve Andorre. Hors de question qu'on rentre à pieds.
Je hoche la tête, et dégage mes cheveux de ma nuque, elle aussi en sueur.
Il faut dire qu'il est déjà seize heures passées, et que si nous ne pouvons reprendre le bus, nous allons soit repartir après une demi-heure en ville, soit rentrer la nuit tombée.
- Quelle idée d'énerver monsieur Wang, grommelle Jelena. Tout le monde sait que c'est un pitbull …
Finalement, nous arrivons au village avec une bonne heure et demie de retard par rapport au programme, et les surveillants nous font un récapitulatif des règles en vitesse, avant de filer au bar en râlant contre notre stupidité collective.
Peut-on leur en vouloir ? Je dirais que non.
- Alors, murmure Jelena en posant son sac sur le sol. Le bar s'appelle « Le Chat Gris ». Il est dans la périphérie moldue, donc tu ne devrais pas croiser d'élèves. Tu vas au bout de cette rue, puis à gauche. Première intersection à ta droite, et c'est au fond à droite si mes souvenirs sont bons.
- Euh …
- Ne t'en fais pas, la ville est petite. Tu trouveras facilement, et au pire, je serais dans la rue principale. Allez, file.
Je m'exécute d'un pas peu assuré, et m'engouffre dans la rue perpendiculaire à la rue principale où nous nous situons, tandis que Jelena rejoint le groupe des Serpentards. Malgré ses instructions, je me trompe plusieurs fois, et après m'être extirpée des griffes d'un groupe de Moldus à l'air peu fréquentable, je pénètre enfin dans le Chat Gris, terriblement en retard.
Je balaie la pièce du regard, et n'y trouvant pas ma mère, me dirige vers le comptoir, où le gérant m'indique une seconde salle. Je traverse donc celle-ci – vide – et débouche sur une terrasse, dans un petit jardin fermé entre trois murs, décoré de guirlandes lumineuses, au centre duquel se trouve un vieux chêne de taille colossale. Ma mère est assise à proximité, et sirote un verre de vin en feuilletant un journal local. Son visage ne reflète aucune émotion, et lorsque je m'assois en face d'elle, elle ne lève pas les yeux.
- Bonjour, déclare-t-elle distraitement. Tu es en retard.
- On a eu un souci avec le bus en venant.
Elle hoche la tête, et prend le temps de refermer son journal, et de le replier avec soin jusqu'à ce qu'il ne forme plus qu'un petit carré de papier qu'elle glisse dans sa poche. Là, elle daigne enfin lever la tête, et braque ses yeux noirs et insondables sur moi.
J'ai toujours trouvé ma mère intimidante, avec son visage figé et son regard intense. Lorsque j'étais petite, il lui suffisait de me fixer en silence pour que j'avoue toutes mes bêtises. Mon père trouvait ça malsain, mais il a dû plier face à l'efficacité de la méthode, la sienne consistant à nous chatouiller jusqu'à ce que mort s'ensuive. Bien moins efficace, puisque nous riions trop pour parler.
Ma mère ne répond pas, et je comprends que ce sera à moi d'aborder le sujet qui m'intéresse.
- Comment vas-tu ?
Très belle façon de lancer le sujet, Jab, bravo. Quel courage.
- Tout va bien, répond ma mère en faisant signe au serveur. Tu bois quelque chose ?
- Oui, euh, un verre de lait s'il vous plaît.
Elle hausse un sourcil face à l'incongruité de ma demande, et moi-même je me demande ce qu'il m'a pris. Surtout que le lait me cause des maux de ventre.
- J'aime le lait, je rétorque d'un ton vaguement défensif.
- Je n'ai rien dit.
Le serveur me dépose mon verre de lait, et s'éloigne d'un pas bondissant.
- Je n'ai pas toute la soirée, ma fille. Que veux-tu savoir ?
Je relève la tête, surprise de son culot.
- C'est toi qui m'as faite venir ici !
- Que veux-tu savoir ? répète ma mère, et son ton s'est durci.
Je cligne des yeux, et prends le temps de boire une gorgée de lait en masquant une grimace. Finalement, je lâche de but en blanc :
- Tu as vraiment été déshéritée ?
- Tu penses que si j'avais toujours accès à la fortune paternelle nous vivrions dans ce placard à Edimbourg ?
L'appartement est loin d'être un placard. Il est même plutôt spacieux, mais je suppose que les origines aisées de ma mère altèrent sa vision des choses. Il faut dire que le Manoir où elle a grandi est un exemple du luxe à la française, avec ses hectares de jardin et ses dizaines de pièces.
- Dans ce cas, pourquoi peux-tu toujours travailler au Ministère, et profiter des relations de Grand-mère ?
- Tu es vraiment venue pour savoir cela ?
Son expression est figée, et la froideur de ses yeux sombres, couplés à son épais chignon noir la font plus que jamais ressembler à un corbeau. De nouveau, je ressens une crainte d'enfant qui me paralyse à ma chaise, dans l'attente d'une réponse tombée du ciel. Mais celle-ci ne vient pas, et je me souviens que ma mère, véritable Serpentard, ne dira rien sans démonstration de courage de ma part.
- Je pense que ça m'aiderait à comprendre les questions dont je t'ai fait part.
- Soit.
Son regard se radoucit légèrement, et elle commande un nouveau verre de vin, avant de déposer discrètement un léger Assurdiato autour de nous.
- C'est ta grand-mère qui a tenu à ce que l'on s'installe en Angleterre lorsque j'avais une dizaine d'années. Elle tenait à se rapprocher de la branche britannique des Lestrange, qui était plus florissante que la nôtre, en déclin depuis que les idées de la Révolution moldue avaient atteint le monde sorcier. J'ai donc fait ma scolarité à Poudlard en compagnie de ces cousins éloignés, et en parallèle mes parents continuaient à travailler en France – je suppose qu'ils faisaient un peu d'espionnage au Ministère britannique pour se rendre indispensables en France.
Je hoche la tête, et ma mère tourne la tête vers le chêne. Son regard se fait plus lointain, comme si elle voyait au travers de l'arbre.
- Quand j'ai eu quinze ans, ma mère m'a initiée aux affaires familiales afin que je continue à reproduire l'héritage et la gloire des Lestrange. En sortant de Poudlard, je suis entrée aux deux Ministères, comme mes parents l'avaient fait, et je me suis mariée avec ton père trois ou quatre ans après.
Toujours aussi surprenant pour moi que cette implacable femme d'affaires, issue de la maison des Serpents ait pu épouser un exubérant Gryffondor tel que mon père. Mais ce n'est pas le sujet du jour, et ma mère reprend :
- Je n'ai pas laissé le choix à ma mère. Elle m'a déshéritée pour sauver la face de la famille – surtout du côté Britannique, puisque comme je te l'ai dit, en France, le problème ne se posait presque plus. Mais c'était trop tard pour me renier, puisque j'étais devenue indispensable aux Affaires stratégiques françaises, et aux Relations Magiques britanniques.
Elle cesse de parler, et je hoche mécaniquement la tête en intégrant les informations, sourcils froncés.
- Et dans ce cas, je reprends, pourquoi Jelena et moi avons des identités et nationalités différentes ?
Ma mère soupire profondément, et un troisième verre de vin apparaît bientôt sur la table.
- Tu te souviens de ton arrière-grand-mère ?
- Non, je réponds spontanément. Qui est-ce ?
L'arbre généalogique me revient en mémoire : Leta n'y apparaissait pas. Je ne vois pas comment je pourrais connaitre l'existence de sa propre mère.
- La mère de Leta, ma mère, était une Lestrange aussi. Elle avait … des pouvoirs de divination, disons.
A la façon dont ma mère pince les lèvres, je devine le mépris que lui inspire le mot.
- Elle n'a pas apprécié que le sang Lestrange soit souillé. Elle ne s'est pas manifestée à la naissance de Jelena, mais quand tu es née, elle nous a dit que tu t'appellerais Jabberwocky. Que tu serais une enfant un petit peu spéciale, qui attirerait sûrement la convoitise. Avant que nous n'ayons pu faire quoi que ce soit, les registres avaient enregistré ce prénom, et rien n'a pu les modifier.
Cette fois, mes sourcils sont tellement froncés qu'ils pourraient sûrement fusionner, et mon incrédulité doit se lire dans ma posture, puisque ma mère me rappelle à l'ordre d'un claquement de langue.
- Ton dos. A cette époque, il n'y avait pas de « Seigneur de Ténèbres », et Grindelwald avait été éliminé quelques temps auparavant, ce qui laissait présager un certain calme en Grande-Bretagne, au moins le temps de ta scolarité. Donc nous t'avons envoyée à Poudlard, Jelena à Beauxbâtons, et pour distraire l'attention de toi, nous lui avons donné le nom Lestrange, et à toi, le nom presque anonyme de Bangwalder, et nous avons tronqué ton prénom, afin qu'il ne suscite pas de curiosité mal placée. La stratégie a plutôt bien fonctionné, jusqu'ici.
Son regard redevient glacé, et je sens tout le poids des reproches invisibles peser sur mes épaules.
- Ce n'est pas ma faute, je marmonne en avalant une nouvelle gorgée de lait. Je ne sais pas comment ce garçon l'a su.
- Tu aurais dû réagir. Le menacer, jouer la désinvolture, lui jeter un Oubliette, me le dire immédiatement … Il y avait une foule de possibilité qui s'offrait à toi, et à ton habitude, tu n'as rien fait.
Je me tais, parce qu'il n'y a rien à répondre, et déjà le lait commence à me tordre le ventre.
- Et cette particularité, j'ose demander. Je la connais ?
Ma mère réajuste son écharpe et son lourd manteau noir, et se lève sans me regarder.
- J'ose espérer que non, chérie. Autrement, ce serait le début des vrais ennuis pour toi.
Je cligne des yeux, et l'observe commencer à s'éloigner après avoir jeté un billet sur la table.
- Au revoir, souffle-t-elle en se retournant à moitié. Nous en reparlerons. Tâche de bien te tenir en attendant.
Et elle transplane au milieu de la terrasse vide, me laissant seule face à mon verre.
A son habitude, ma mère a habilement éludé l'essentiel.
[…]
- J'ai manqué quoi ? je souffle en me laissant tomber à côté de Jelena sur la banquette confortable du café où mes camarades se trouvent, en attendant l'appel des surveillants précédant notre départ.
- Pas grand-chose. Personne ne s'est battu, si c'était ta question.
Je hoche la tête, et à voir les mines indifférentes de Marly, Tito et Selina, je devine qu'elle m'a trouvé un alibi suffisamment crédible pour n'alerter personne.
- Les Serpentards … ?
- Je les ai surveillés, pas un ne s'est éloigné. Sauf Augustus mais bon, rien d'alarmant.
Nouveau hochement de tête, l'appel commence. Les soixante élèves étant revenus à temps, nous quittons la ville en rangs, et au pied de la colline, Valou rappelle le Magicobus. Tout le monde retient son souffle de peur de voir ses portes s'ouvrir sur Monsieur Wang, mais par chance, c'est une femme blonde, d'âge mûr, aux cheveux plaqués sur la tête et retenus en queue de cheval frisée et laquée sur le côté de son crâne. Elle est lourdement maquillée, et d'épaisses lunettes de soleil noir cachent ses yeux. Face à cet impressionnant tableau, nous gardons tous le silence, tandis que Valou négocie, en garantissant notre calme. Les surveillants nous jettent des regards menaçants, qui sont inutiles : nous sommes tous si fatigués qu'aucun de nous ne songe à risquer un nouveau retour à pieds.
Finalement, la conductrice accepte, et nous nous engouffrons avec soulagement dans le bus, qui fait aussitôt apparaître des rangs serrés de sièges pour nous maintenir assis. Malheureusement, pour maintenir le calme, Madame Ohême insiste pour répartir elle-même les élèves, afin de casser les groupes les plus turbulents.
Ce qu'elle ne sait pas, c'est que cette technique fonctionne peut-être avec les Français, mais avec les élèves de Poudlard, c'est la meilleure façon de créer des ennuis.
Je ricane en voyant Woodhouse se retrouver aux côtés de Mary MacDonald, qui entame immédiatement la conversation, tandis qu'il prend un air maladif. Evans, quant à elle, se retrouve à côté de Rogue, qui semble vivre son heure de gloire. Potter, à côté de Yaxley, est bien évidemment prêt à détruire le bus. Quant à Marly, elle se retrouve avec Pedrioski, ce qui ne semble pas la déranger puisqu'ils commencent à échanger sur leur après-midi dès qu'ils s'assoient.
Quant à moi, dotée de ma chance légendaire, je me retrouve à côté de Rosier.
Je me colle contre la vitre en fixant avec insistance le paysage (c'est-à-dire des buissons de ronce pour le moment, puisque nous n'avons pas démarré), et un silence inconfortable s'installe. Je dois dire que la technique de Madame Ohême est plus efficace que ce que j'aurais cru.
Heureusement que les trajets en bus magique sont relativement courts.
Après un temps interminable, le bus daigne enfin démarrer, et je manque de peu de me prendre la vitre dans le front – ce qui aurait signé mon arrêt de mort, vue la violence du démarrage. Des discussions commencent à s'élever dans le bus, et de l'autre côté de l'allée, j'échange un rapide coup d'œil avec l'ami mystère de Pedrioski. Devant lui se trouvent Bouclettes et … Tito !
Malheureusement, il semble peu sensible à ses charmes, absorbé par la contemplation de ses chaussures.
Boum. Nouveau choc, et premier arrêt du bus. Deux vieilles femmes descendent, et je bénis les sièges rigides sur lesquels nous sommes assis, au lieu des lits branlants et puants du Magicobus qui ne préservent d'aucun arrêt subit. Nous redémarrons, et après quelques secondes le bus s'immobilise de nouveau avec une brutalité qui me projette contre le siège avant. Avant que nous n'ayons eu le temps de protester, la vitre avant du bus s'ouvre, et la vieille femme se met à vociférer contre des ouvriers sur la voie publique.
- Mais … blêmit soudain Valou qui est assis à proximité de la cage du chauffeur. Nous sommes à Paris ! Notre destination se trouvait à 20 kilomètres de l'arrêt où nous sommes montés.
- Eh bien vous n'aviez qu'à le faire à pieds, rétorque la conductrice avec hargne. Ici, on fait dans l'ordre d'arrivée des passagers. Si ça ne vous plaît pas, vous pouvez toujours descendre !
Je me contorsionne à mon tour pour me retourner sans toucher mon voisin, et jette un coup d'œil à l'arrière du bus. A ma grande horreur, il y a probablement une quinzaine d'autres passagers.
- On n'est pas arrivés, je marmonne en me laissant retomber sur mon siège, dépitée.
Si seulement j'avais pu être à côté de Marlene, ou Io. Le trajet serait passé bien plus vite.
Je n'aurais jamais pensé dire ça, mais Poudlard me manque.
[…]
- Bon, ce n'est plus possible, grince Rosier en prenant appui sur le dossier du siège pour se lever. Je vais parler à cette vieille folle.
Les arrêts à répétition l'ont complètement décoiffé, et avec son regard mauvais, il n'a pas l'air tout à fait sain d'esprit. Il faut dire que la vieille, exaspérée par le bruit que nous faisons, fait désormais descendre tous ses passagers, à notre exception.
- Rassieds-toi, je chuchote en attrapant sa manche. Nous sommes en Alsace. Si elle nous vire, on ne sera pas à Beauxbâtons avant demain.
Il pose un regard vaguement dégoûté sur ma main, et se dégage avant de se rasseoir.
Le regard brillant de Lancaster, retournée trois sièges devant, n'a rien manqué.
Je la soupçonne d'être salariée de Rita Skeeter.
Le bus repart avec un « boum » violent, et le silence se rétablit comme à chaque arrêt, dans l'espoir de voir devant nous le portail de Beauxbâtons.
Mais malheureusement, nous sommes devant un port que la mer mauvaise bat avec violence. Probablement la Bretagne. Un jeune homme au sourire narquois descend.
- Il est monté au moins une heure et demie après nous, murmure Rosier, et sa main commence à pianoter nerveusement sur le siège.
- Elle attend qu'il n'y ait plus personne.
Son habituel regard inexpressif me dévisage un instant, et il revient à la scrutation du pare-brise.
Le bus redémarre de nouveau, et nous retenons notre souffle, sans oser nous retourner.
Boum, le bus atterrit dans une ville inconnue. Mais un panneau à côté nous indique que …
- On est en Allemagne ! piaille soudain la voix perçante de Brodbeck. A Düsseldorf !
La mâchoire de Rosier se contracte à s'en briser les dents, et avant que personne n'ait pu voir quoi que ce soit dans la colère générale, il envoie un informulé sur la conductrice.
- Qu'est-ce …
Le bus redémarre sans que personne n'ait vu quoi que ce soit, et s'immobilise cette fois devant le portail de Beauxbâtons. Rosier lève son sort d'un battement d'yeux, et avant que la conductrice, hébétée, ne se rende compte qu'elle vient d'être soumise à l'Imperium, il se retourne vers moi, et m'envoie un Stupefix, qu'il lève un instant après. Avant que je n'aie pu dire quoi que ce soit, il se lève prestement, et se fraye un passage dans la mêlée d'élèves pour sortir, et avant que je n'aie pu le suivre, je suis bousculée et reléguée contre la vitre par une bande de Serdaigles furieux.
- GROUPES ! RESTEZ GROUPES ! braille Madame Ohême et sa voix de fumeuse se déchire.
- Groupir ? répète Brodbeck à côté de moi. Ça veut dire quoi, ça, en französich ?
- Groupés, je marmonne en parvenant enfin à m'extirper des sièges pour me faufiler dans l'allée centrale et sortir.
Heureusement pour moi, car la conductrice semble reprendre conscience, et nous chasse à grands renforts de sortilèges en hurlant. Les portes du bus se referment juste au-dessus de la tête de Lancaster, faisant voler ses cheveux, et le bus disparaît avec un dernier « boum ».
La foule bruyante et colérique n'obéit pas aux surveillants, et se dirige vers le château à grands pas. Il faut dire qu'il doit être vingt et une heure, si ce n'est plus, et que nos ventres crient famine. En plus, l'interminable trajet de bus nous a endoloris, et une migraine commence à poindre sous mon crâne.
- Jab !
Je me retourne, las, et découvre un Valou échevelé et démuni. Je n'ai qu'une envie, c'est me mettre dans mon lit, un paquet de Chocogrenouilles dans le ventre, mais son air désespéré m'apitoie suffisamment pour que je ne parte pas en courant.
- Oui ?
- Savez-vous qui a jeté un sort à la conductrice ?
Il est plus redoutable qu'il n'en a l'air, le petit monsieur. Heureusement, je suis suffisamment hébétée qu'il l'ait remarqué pour que cela passe pour une réelle ignorance.
- Un sort ?
- Elle ne s'est pas arrêtée seule. Nous allons devoir examiner les baguettes de tous les élèves pour voir qui s'est rendu coupable de l'infraction. Si vous saviez de qui il s'agit, je ne vous cache pas que ce serait du temps perdu en moins.
Je suis estomaquée. Voilà pourquoi Rosier m'a stupéfixée : pour que son dernier sort, en cas d'examen de sa baguette, ne soit pas un Impero.
Il est malin ce chacal. Pas sûre qu'une touriste comme moi y aurait pensé.
- Je regrette, monsieur, je réponds avec un air contrit qui n'est pas totalement feint. Je ne savais pas qu'un sort avait été lancé. Je pensais qu'il n'y avait plus de passager autre que nous.
- Le passager qui devait descendre à Düsseldorf n'en a pas eu le temps.
Il me regarde avec un air grave, et de peur qu'il ne soit Legilimens, je détourne les yeux.
- Je ne vous retiens pas plus longtemps, ma petite truite cendrée, soupire finalement notre professeur. Bonne soirée.
Je pars donc vers le château, tandis qu'il s'éloigne vers la maison de gardien à l'entrée du domaine. Au bout de quelques mètres, une main saisit violemment mon bras, et je lâche un cri étouffé en me retournant. Le visage de Rosier est à peine visible dans la pénombre, mais sa silhouette et son odeur raffinée sont reconnaissables entre mille.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ? siffle-t-il.
- Lâche-moi, je réponds froidement en tentant de me dégager. Tu es un sorcier, non ? Tu aurais pu écouter.
- Tu n'as pas intérêt à dire quoi que ce soit, lâche-t-il entre ses dents.
- Tu n'avais qu'à pas le faire, je rétorque en détournant la tête pour évaluer la distance avec le château. Tu n'avais rien à prouver, et elle aurait fini par nous déposer.
- Je ne te demande pas ton avis.
Quelle sympathique petite discussion.
- Bien, je grince en tentant de le faire lâcher mon bras. Je ne vais pas te retenir plus longtemps.
Il me relâche, et je repars vers le château à grands pas, agacée et inquiète. Après quelques secondes, j'entends son pas emboîter le mien, et il me rejoint en quelques foulées pour marcher à mes côtés.
- Où étais-tu pendant la sortie ?
Mon sang se glace, et je serre les dents.
- Tu n'en as pas marre de te mêler de ce qui ne te regarde pas ?
- Nous ne nous étions pas parlé depuis le cours de Potions, il me semble.
Son air menaçant a été remplacé par un ton badin, et son visage est inexpressif à nouveau.
- Si tu pouvais arrêter de parler comme si nous connaissions, je rétorque. Voire arrêter de me parler tout court.
Il ne répond pas, et nous arrivons au château, où l'effervescence du dîner retardé nous permet de passer relativement inaperçus. Par relativement, j'entends exceptées Tito et Marlene, qui me fixent avec concupiscence. Je m'apprête à les rejoindre, lorsque Rosier m'attrape une deuxième fois le bras. Je me retourne de nouveau, le regard mauvais, tout en me demandant ce que j'ai fait de ma baguette, et il se penche pour me souffler :
- Fais attention à ta sœur.
Puis il me relâche, plonge ses mains dans ses poches, et se dirige d'un pas tranquille vers la table à laquelle les Serpentards l'attendent. Je reste immobile quelques secondes avant de me diriger, d'une allure bien plus mécanique, vers la table où Io, Marlene et Tito mangent leur dessert.
J'ignore leurs regards inquisiteurs, et commence à manger en silence. Soudain, les bruits cessent et nous tournons la tête vers la table des professeurs, où Madame Maxime s'est levée, et nous toise de son regard réfrigérant.
- Chers élèves, commence-t-elle d'un ton tranchant. On m'a rapporté le déroulement de cette journée, et je dois dire que je n'en suis pas vraiment satisfaite.
Silence de mort dans l'assemblée, à l'exception de quelques surveillants qui chuchotent derrière la directrice.
- Votre comportement a été clairement déplorable, et je le regrette profondément. J'ai pu avoir la Société Sorcière des Magicobus Français, et ce qu'ils m'ont dit de votre attitude m'a fait honte. Par votre faute, plus aucune sortie scolaire ne pourra se dérouler en Magicobus.
Est-ce vraiment une perte ?
- Quant à votre tenue à Andorre …
Nous retenons notre souffle, dans l'expectative du débordement de colère qui risque de suivre.
- … Tout semble s'être bien passé, ce qui est la moindre des choses. Ne vous attendez pas à des félicitations pour avoir eu un comportement civilisé. Sachez, par ailleurs, que les évènements qui ont eu lieu lors du trajet retour ne resteront pas impunis. Je laisse la parole à Messieurs Martinet et Mounoury, qui vont vous expliquer en plus ample détail les conséquences de vos actes.
Elle s'écarte, et j'en profite pour enfourner la fourchette de spaghetti que je tenais suspendue depuis le début de son discours. Elle est remplacée sur l'estrade par Monsieur Mounoury, et un homme que je n'avais jamais vu, à peu près de la même stature qu'Hagrid, aux cheveux noirs et à la barbe entretenue, qui nous toise sans aménité.
- Oh oh, chuchote Tito. C'est le début des problèmes.
- Qui est-ce ?
- Monsieur Martinet, le conseiller principal d'éducation. L'équivalent de votre Rusard, mais en plus sophistiqué et plus subtil dans son sadisme.
- Voilà qui ne laisse rien présager de bon, je commente.
Le concerné nous adresse un sourire faussement affable, et prend la parole d'un ton mielleux :
- Bonjour, messieurs et mesdemoiselles. J'espère que vous allez bien, après cette après-midi, que vous vous êtes défoulés suffisamment, hm ?
Nous nous taisons, méfiants. Ce type n'a pas l'air net.
- Mes collègues m'ont rapporté vos exploits. Sincèrement, bravo. Je suis impressionné.
Il se tait pour nous regarder, et le malaise s'installe dans la salle, inconfortable et pesant.
- Je me disais donc que vous méritiez une petite récompense de notre cru. Nous avons hésité à annuler le match de Quidditch, et demander à nos cuisiniers de ne vous faire que des légumes jusqu'à la fin du séjour, mais je crois que nous avons trouvé mieux.
- Je sens le pire, grogne Tito.
Le surveillant braque ses yeux sur elle, et un sourire mielleux aux lèvres, lui demande :
- Un problème, Mademoiselle Kesnevic ?
- Aucun, répond sèchement Tito. Je vous écoute.
- J'espère bien. Je disais donc, que pour vous aider à vous défouler, vous tous devrez suivre deux heures de sport chaque jours, suivi d'entraînements de Cognepoing pour tous les élèves sans exception, sous la tutelle de Monsieur Beaumont et Madame Moineau des Terres.
Il observe nos réactions, assez hébétées pour la plupart. C'est comme ça que les Français punissent leurs élèves ? On voit le poids de l'héritage militaire.
- Bien, sérieusement, reprend Martinet, sans sourire cette fois. C'est un avertissement. Nous n'avons pas du tout aimé votre attitude. Si qui que ce soit s'écarte de nouveau des règles, la sanction sera autrement plus douloureuse qu'une partie de Cognepoing. J'ai été clair ?
Nous hochons la tête, penauds, tout en se demandant où nous sommes tombés.
Le chef des surveillants nous adresse un dernier regard menaçant, avant de retourner s'asseoir, et Madame Maxime reprend la parole.
- Vous avez entendu Monsieur Martinet. Désormais, nous attendons de vous une attitude irréprochable, sous peine de quoi vous serez réexpédiés en Ecosse et nous vous laisserons vous expliquer à vos professeurs. Compris ? Bien, sur ce nous vous laissons finir votre dîner.
Malheureusement, j'ai clairement entendu Potter et Black parler du prochain tour qu'ils joueraient à Herr Brad.
Autant dire que notre retour est proche.
[...]
J'ajuste les énormes gants noirs, incertaines, et Fenwick me passe de force un épais gilet par-dessus la tête, sans égard pour ma tresse qui se coince dans ses lanières.
-Il faut que tu te méfies de Diggory, chuchote-t-il. Et Helmuta se débrouille bien aussi. Lance fort et n'aie pas peur de faire mal.
Après presqu'une heure d'esquive, je n'ai pas pu échapper aux griffes de Madame Moineau des Terres, qui m'a attrapée par la peau du cou pour me faire jouer. Je n'ai que vaguement compris les règles, et j'ai peur pour mon visage et mes côtes fragiles.
- Je serais derrière toi, m'assure Fenwick en serrant fort les lanières du gilet, manquant de me couper le souffle. Dis si je te fais mal, hein ? Donc si tu as un doute sur une balle, tu l'esquives et je la renverrai.
Il se recule légèrement, ajuste le gilet, et me passe l'espèce de masque protégeant les yeux.
Même s'il a déjà joué plusieurs matchs, il s'est arrangé pour venir jouer en même temps que moi, tellement je transpirais la trouille à l'annonce de ma participation.
Il faut dire que le Cognepoing se joue avec des Cognards, et que la plupart des joueurs qui quittent le terrain sont amochés, et les tapes dans le dos qu'ils s'assènent ne suffisent pas à me rassurer.
- Ça va aller, Bangie ?
- Oui, bien sûr, je réponds en m'évertuant à sortir mes cheveux des nœuds de cuir où ils se sont pris.
Je ne suis pas une mauviette.
En face, Brodbeck fait craquer ses phalanges, et tape dans la main de Diggory, qui tient le Cognard comme si c'était sa progéniture. Ils sont attaquants, mais leurs défenseurs étant Patil et Dolioro, je ne suis pas sûre d'en réchapper. Quant à leur capitaine, il s'agit de la redoutée Caesaria MacGrant.
- Prêts ? hurle le caporal qui nous sert de prof de sport. Attention … C'est parti !
Ah, j'ai oublié de préciser. Je suis attaquante, tandis que Fenwick est capitaine, et Serio et MacDonald sont défenseurs. Et le second attaquant n'est autre que Lestrange. Le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas ?
Diggory projette de toutes ses forces le Cognard vers nous, et je reste figée, incertaine de mon rôle. Par chance Lestrange le rattrape, et l'envoie à Fenwick, qui l'empoigne à deux mains. Aussitôt, le Cognard file vers les buts adverses, Fenwick toujours cramponné à la balle, et le coup que lui assène Dolioro la lui fait perdre. Elle renvoie aussitôt le Cognard vers nos buts, et MacDonald s'interpose courageusement. Malheureusement, le Cognard file entre ses mains et vient se ficher dans la cage.
- UN – ZERO POUR L'EQUIPE DE MACGRANT ! BALLE AU CENTRE !
- Il faut que tu interceptes le cognard, Bangie, m'indique Fenwick en venant se positionner à mes côtés. Dès qu'il approche, tu l'attrapes avec tes gants, ils l'arrêteront. Et tu relances vers le but adverse.
Je hoche la tête, bien que je n'aie aucune intention d'approcher les Cognards.
La balle est relâchée, et MacGrant s'en empare aussitôt, et court vers nos buts. Elle esquive souplement Serio, et un nouveau point est marqué.
- Lestrange, ordonne Fenwick, tu changes de place avec Bangwalder. Tu passes en arrière.
- Pardon ? siffle Lestrange. Elle ne fait rien !
- Justement, ça va la réveiller. Dépêchez-vous.
Je n'aime pas ce que j'entends, mais les regards mauvais de Lestrange me dissuadent de protester. Je passe en avant, et lorsque le Cognard est lancé, je parviens je ne sais comment à l'attraper, et le renvoie de toutes mes forces vers les buts opposés.
Bien évidemment, ça ne passe pas et Brodbeck l'arrête d'une main, pour le passer à Diggory. Celui-ci le renvoie à MacGrant, qui marque pour la troisième fois.
Quelle journée ratée.
[…]
- Bonsoir à tous !
- Euh, mademoiselle Lancaster, nous sommes le matin.
- Ah oui, au temps pour moi mademoiselle de Scorailles. C'est juste que, vous en conviendrez, il fait tout de même relativement sombre. Donc, cela peut prêter à confusion. Bref, bonjour à tous ! Si nous nous réunissons aujourd'hui avant même le lever du jour, c'est pour une raison bien précise. Le match entre les équipes de Poudlard et Beauxbâtons va bientôt commencer !
- Accueillons tout de suite les deux arbitres qui se chargeront de surveiller nos joueurs. Le très impartial Monsieur Escalier ainsi que l'incomparable Monsieur Undermacht !
- Cessez d'amadouer les arbitres mademoiselle de Scorailles, je vois clair dans votre petit jeu. Voici les joueurs qui s'avancent sur le terrain, leur anxiété est palpable ! BLACK, JE PEUX SAVOIR POURQUOI TU FAIS DÉJÀ LE MARIOLE ? Pardon mademoiselle de Scorailles, je vous ai donné un coup de coude involontaire. Les capitaines se serrent la main … Ils prennent leur envol !
- Beauxbâtons et son équipe des Oies Sauvages, avec Léo Gilbert, Alban de Scorailles, Timothée Dupont, Jean Pedrioski, Thibault Enchape, Baptiste Bouquet et Eric Amouk!
- Ainsi que Poudlard et ses... je dois vraiment dire ce nom ? Déjà que les Oies Sauvages, ça laisse à désirer, alors là...
Il y eut des protestations dans la foule.
- D'accord, d'accord, ainsi que Poudlard et ses Gryffons Mangeurs de Serpents. Je tiens d'ailleurs à préciser qu'il y a des Serpentards dans cette équipe et que, par conséquent, ce nom n'a aucun sens. Mais, peu importe. Black ! Potter ! Rosier ! Fenwick ! Derviche ! Diggory ! Eeeeet … JOHNSON !
- Monsieur Escalier porte son sifflet à ses lèvres, et le match commence ! Mademoiselle Lancaster, posez ce croissant, ça commence vous dis-je !
- OH, LÀ, LÀ, VOILÀ QUE ROSIER S'EMPARE DU SOUAFLE EN UN TEMPS RECORD, IL S'AVANCE DÉJÀ VERS LES ANNEAUX DE L'ÉQUIPE DE BEAUXBÂTONS ! LES CANARDS N'ONT QU'À BIEN SE TENIR !
- C'EST LES OIES, ESPÈCE D'IMBÉCILE ! MAIS AMOUK RÉAGIT ENFIN ET LANCE UN COGNARD À CET EFFRONTÉ QUI SE LE PREND EN PLEINE POIRE ! L'ÉQUIPE DES OIES SAUVAGES VA RÉCUPÉRER LE SOUAFLE !
- MAIS C'EST SANS COMPTER L'ARRIVÉE DE JAMES POTTER QUI RÉCUPÈRE LE SOUAFLE SOUS LE NEZ DE... c'est quoi son nom, déjà ?
- Bouquet, souffla Lilas de Scorailles dans le micro, faisant retentir le nom du joueur partout autour d'elles.
- SOUS LE NEZ DE CET INCAPABLE DE BOUQUET ! ATTENTION JAMES, AMOUK N'EST PAS LOIN ! ET L'AUTRE FOU NON PLUS ! BLACK TU FOUS QUOI, LÀ ! C'EST PAS LE MOMENT DE TAPER LA DISCUTE !
- TANDIS QUE ROSIER ET BLACK SE DISPUTENT, BOUQUET EN PROFITE POUR ÊTRE UN PEU UTILE ET FONCE VERS POTTER QUI, ASSAILLI DE TOUS LES CÔTÉS, N'A D'AUTRE CHOIX QUE DE LÂCHER LE SOUAFLE !
- SOUAFLE QUI TOMBE ENTRE LES MAINS DE ENCHAPE QUI NE SE SENT PLUS ET QUI LE LAISSE TOMBER ! MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE ÉQUIPE ?
- QUEL CRÉTIN ! HEUREUSEMENT QUE GILBERT EST LÀ POUR LE RATTRAPER ET FONCER VERS LES ANNEAUX ADVERSES !
- MAIS ROSIER ! ROSIER, CE PSYCHOPATHE DE PREMIÈRE, BLOQUE ! MAGNIFIQUE ! LES CANETONS N'ONT AUCUNE CHANCE FACE À LA GRANDEUR DE L'ÉQUIPE DE POUDLARD !
- Je vous rappelle que votre équipe s'appelle les "Gryffons Mangeurs de Serpents".
- Un nom des plus admirables, mademoiselle de Scorailles.
- MAIS LES JOUEURS PROFITENT DE NOTRE INATTENTION POUR PIMENTER LE MATCH ! BLACK ESSAIE SOUDAIN DE FRAPPER ROSIER AVEC SA BATTE ! QUELLE ÉQUIPE PEU SOUDÉE !
- LA FERME ! VOUS VOULEZ ÊTRE LA HONTE DE POUDLARD, VOUS DEUX ? BLACK DÉPÊCHE-TOI DE REPRENDRE TON POSTE OU JE TE JURE QUE JE VIENS T'ÉGORGER !
- Veuillez-vous calmer, miss Lancaster, intervint Mme Maxime.
Les deux joueurs reprirent néanmoins leurs postes respectifs et le match continua.
- SOIXANTE POINT À TRENTE POUR POUDLARD ! HAHA, VOUS ALLEZ PERDRE !
- RIEN N'EST ENCORE JOUÉ, LES PARIS SONT TOUJOURS OUVERTS !
- FENWICK PREND LE SOUAFLE DES MAINS FLASQUES DE ENCHAPE, NORMAL QUAND ON EST UN CANARD, ET IL FONCE VERS LES ANNEAUX ! VAS - Y BENJY ! POUR BANGWALDER ! L'AMOUR LUI DONNE DES AILES ! IL ÉCARTE TOUT LE MONDE SUR SON PASSAGE ET... IL MARQUE !
- SOIXANTE-DIX À TRENTE POUR LES GRYFFONS MANGEURS DE SERPENTS ! MAIS VOILÀ QUE GILBERT S'EMPARE À NOUVEAU DU SOUAFLE ! IL PASSE À BOUQUET, QUI PASSE À ENCHAPE, QUI REPASSE À GILBERT ! VONT-ILS MARQUER ?
- OH, LÀ, LÀ, LÀ, LÀ, LA SITUATION SE COMPLIQUE ! ON DIRAIT QUE LES COLVERTS SE RÉVEILLENT ! MAIS FAISONS CONFIANCE À NOTRE ÉQUIPE ! MALGRÉ SON NOM PATHÉTIQUE, ELLE EST TRÈS PROMETTEUSE !
- CET ÉLAN PATRIOTIQUE N'AURA SERVI À RIEN ! GILBERT MARQUE SON QUATRIÈME BUT !
- ARGH, ÇA NE VA PAS DU TOUT ! JAMES REPREND LE SOUAFLE ET S'ÉLANCE, LES CHEVEUX DANS LE VENT, VERS SES COÉQUIPIERS ! AVEC UNE GRIMACE LÉGENDAIRE, IL LE PASSE À ROSIER ! CELUI-CI LE RÉCEPTIONNE ET GAGNE DU TERRAIN ! POUHAHAHA ! C'EST LE CAS DE LE DIRE !
- JE PRENDS LE RELAIS PARCE QUE LES BLAGUES DE LANCASTER LAISSENT À PENSER QU'ELLE EST PERTURBÉE PAR TOUT CE QU'IL SE PASSE ! ROSIER A PASSÉ LE SOUAFLE À FENWICK ! CELUI-CI EST ENTOURÉ PAR NOS DEUX SUPERBES BATTEURS QUI NE LE LAISSERONT PAS PASSER !
- SUPERBES, SUPERBES, CELA DÉPEND DES POINTS DE VUE ÉTANT DONNÉ QU'ILS ONT LAISSÉ PARTIR BENJY ! CELUI-CI REPASSE À ROSIER ! MAIS ATTENTION, CETTE FOIS, LES BATTEURS SONT BIEN DÉCIDÉS À NE LAISSER PERSONNE PASSER ! PRIS AU DÉPOURVU, ROSIER TENTE DE PASSER LE SOUAFLE À JAMES, MAIS IL Y ARRIVE AU PRIX D'UN COGNARD DANS LE NEZ !
- IL TITUBE MAIS RESTE SUR SON BALAI !
- C'EST ALORS QUE JAMES, AVEC LA FOUGUE DE LA JEUNESSE, ENCHAINE LES ACROBATIES POUR EVITER LES COGNARDS ! MAIS QUE FONT NOS DEUX BATTEURS ?
- JE VOUS LE DONNE EN MILLE, ILS FONT UN PIERRE, PAPIER, CISEAUX ! AH NON, ILS RÉPARENT LA BATTE DE DERVICHE QUI SEMBLE CASSÉE EN DEUX ! COMMENT EST-CE ARRIVÉ ?
- MAIS ON S'EN FOUT ! FRAPPE AVEC LES MAINS ! T'AS DES GANTS C'EST PAS POUR RIEN ! OH, MAIS VOILÀ QUE BLACK, DANS LE PREMIER GESTE HÉROÏQUE DE SA VIE DONNE SA BATTE À DERVICHE !
- QUEL HÉROS ! ACCLAMONS-LE !
- JE TE RAPPELLE QUE TU ES CENSÉE ÊTRE POUR TON ÉQUIPE ! Bref. LE MATCH SUIT SON COURS, LES BUTS S'ENCHAÎNENT POUR POUDLARD ET LES CHAPONS N'ONT AUCUNE CHANCE !
- CE SONT DES OIES !
- PEU IMPORTE PUISQUE LES ATTRAPEURS SEMBLENT AVOIR VU QUELQUE CHOSE ! DUPONT EST DEVANCÉ PAR JOHNSON MAIS TENTE DE LA RATTRAPER ! D'AUTANT PLUS QUE LES BATTEURS DES PIAFS L'ONT PRISE EN CHASSE !
- ET QUE VOS BATTEURS SONT D'UNE NULLITÉ RARE !
- AH OUI ? ET DANS CE CAS, EXPLIQUE - MOI POURQUOI DERVICHE VIENT DE DÉMONTER AMOUK ?
- SIMPLE COUP DE CHANCE !
- MAIS VOILÀ QUE CE CRÉTIN ET DANGER PUBLIC DE PEDRIOSKI SE MET EN TÊTE D'ASSOMMER JOHNSON AVEC SA BATTE ! MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE MATCH ?
- PEDRIOSKI N'A QUE FAIRE DES SIFFLEMENTS DE MONSIEUR ESCALIER QUI SOUFFLE DANS SON SIFFLET À EN DEVENIR ROUGE COMME UNE PIVOINE !
- Allitération en "s".
- Bien remarqué.
- LA SITUATION EST CRITIQUE ! PEDRIOSKI GAGNE DU TERRAIN ET JOHNSON NE PARVIENT PAS À S'EMPARER DU VIF, CE QUI MARQUERAIT LA FIN DE CE MATCH MÉMORABLE !
- DUPONT L'A REJOINT ET ILS S'ENGAGENT DANS UNE LUTTE ACHARNÉE POUR FAIRE GAGNER LEUR ÉQUIPE RESPECTIVE !
- MAIS QUE FONT DERVICHE ET BLACK ! CES INCAPABLES !
- ILS SONT AUX PRISES AVEC AMOUK QUI N'A PAS DIT SON DERNIER MOT !
- MAIS ASSOMME-LE, IDIOT ! T'AS UNE BATTE, C'EST PAS POUR FAIRE JOLI !
- SUR CETTE INCITATION À LA VIOLENCE, BLACK LAISSE DERVICHE ET AMOUK, ET FONCE VERS PEDRIOSKI ! IL ATTRAPE UN COGNARD AU VOL, il serait bon pour le Cognepoing, lui. ET LE LANCE AVEC FORCE ! IL NE PARVIENT PAS À TOUCHER PEDRIOSKI, MAIS CE COUP A LE MÉRITE D'ATTIRER L'ATTENTION DU BATTEUR DES OIES SAUVAGES !
- PENDANT CE TEMPS DUPONT OUBLIE TOUT SAVOIR-VIVRE ET TENTE DE POUSSER JOHNSON EN LUI DONNANT DES COUPS DE PIED ! QUEL PETIT EFFRONTÉ ! HEUREUSEMENT QUE JOHNSON EST UN SERDAIGLE DIGNE DE CE NOM ! IL LUI LACÈRE LE VISAGE À COUP DE SERRES !
- BLACK A CHIPÉ LA BATTE DE PEDRIOSKI ET SE DIRIGE DROIT VERS NOS ATTRAPEURS QUI CONTINUENT DE SE CHAMAILLER ! QUE VA-T-IL FAIRE ? IL FRAPPE DUPONT AVEC SA BATTE ET CELUI-CI PERD LE CONTRÔLE DE SON BALAI ! PENDANT CE TEMPS, JOHNSON REPREND SES ESPRITS ET REDOUBLE D'EFFORTS, LE BRAS TENDU VERS LE VIF ! DUPONT N'EST PAS FACILE À VAINCRE ! IL REPART À LA CHARGE MAIS C'EST SANS COMPTER SUR BLACK QUI LUI LANCE UN COGNARD DANS LA TÊTE PERMETTANT AINSI À JOHNSON DE S'EMPARER DU VIF D'OR !
- WOUAH ! BLACK, T'ES LE MEILLEUR ! L'ÉQUIPE DE POUDLARD REMPORTE HAUT LA MAIN CE MATCH FACE AUX OIES SAUVAGES !
- CENT POINTS À DEUX CENT VINGT POUR LES GRYFFONS MANGEURS DE SERPENTS !
Les bannières aux couleurs de Poudlard s'agitaient dans les gradins et des cris, ainsi que des applaudissements nourris accueillirent cette annonce. Honey trépignait sur place et descendit rapidement de la loge où elle se trouvait pour rejoindre le terrain sur lequel les joueurs s'étaient posés. Beaucoup de spectateurs étaient passés outre les réglementations de Beauxbâtons et s'amassaient sur le terrain, acclamant l'équipe de Poudlard. Les Français boudaient dans leur coin.
[…]
- Vous avez entendu la nouvelle ? chuchote Marlene en se laissant glisser sur le banc à côté de moi, dans un coin tranquille du parc.
Je lève les yeux de la gazette que je lis, et lui adresse un regard interrogateur. Fenwick, allongé à mes pieds avec son livre de métamorphose sur les yeux en fait de même.
- On va être renvoyés à Poudlard bientôt.
- Pourquoi ?! s'e0xclament aussitôt Io et Helmuta, qui se sont incrustées dans notre petit groupe.
- Les Maraudeurs se sont infiltrés dans un cours donné par Herr Brad, et ont fait exploser toutes ses craies, dès qu'il les prenait en main. Il s'est mis en colère, et Martinet a rappliqué. Je ne sais pas où sont Black et Potter actuellement, mais ils ne doivent pas passer un agréable moment.
Je ne peux m'empêcher de ricaner, et reprend ma lecture avec satisfaction. Ce voyage en France commençait à devenir un peu trop fastidieux à mon goût, et la perspective de bientôt rentrer à Poudlard me ravit. Quant à mes camarades, ils n'ont pas l'air particulièrement chagrinés non plus.
Il faut dire qu'entre les randonnées, les engueulades à répétition, et les matchs de CognePoings, nous n'avons pas été épargnés.
- Oh non, râle Tito en abattant son livre sur le sol avec dépit. On va s'ennuyer sans vous ! Et Herr Brad va passer sa colère sur nous à vie, à cause de ces crétins.
- Croyez-bien que nous sommes navrés, ricane Fenwick en rabattant de nouveau son livre sur son visage pour reprendre sa sieste.
Brodbeck, la tête posée sur ses jambes en fait de même, et je fronce les sourcils. Tito, qui semble avoir suivi le même cheminement de pensées que moi, reprend la parole d'un ton inquisiteur :
- Dis donc Helmuta, tu n'aurais pas des vues sur quelqu'un en ce moment ?
Celle-ci relève vers nous un œil étonné, et même Fenwick se redresse légèrement pour mieux entendre.
- Si, pourquoi ? répond-elle dans un français à l'accent allemand criant.
- Qui.
Le ton péremptoire de Marlene semble achever de la déboussoler, et elle s'assied pour mieux nous jauger.
- Pourquoi vous me demandez ça, d'abord ? C'est mon jardin secret.
- Trop mignon, je me moque. Répond maintenant.
- Dis donc Bangwalder, on en parle de ton ambiguïté avec …
- Tu aimes toujours Benjy, c'est ça ? coupe Tito sans aucune gêne.
Celui-ci semble complètement dépassé par la situation, et le visage poupin de Brodbeck se crispe de colère.
- Puisque vous tenez tant à le savoir, il s'agit de Patil.
- Mais … je m'étonne aussitôt, tu voulais échanger avec moi pour te battre contre Rogue en début d'année … !
Elle hausse les épaules, tandis que Tito, dépitée de ne pas voir qui est le fameux Patil, se replonge dans ses devoirs. Fenwick, lui, cligne des yeux, et nous observe une par une, tandis que son cerveau se met lentement en route.
- Ah ! s'exclame-t-il finalement. Mais ce n'est pas parce qu'elle dort sur ma cuisse droite qu'elle m'aime toujours vous savez ? Moi je ne touche jamais Bangie, et pourtant …
Il m'adresse un clin d'œil suggestif, et je retrousse ma lèvre inférieure dans une mimique de dégout.
- Merci Fenwick, ricane Tito. Ton intervention était d'une intelligence rare.
- De rien, répond-il en baillant.
Nous nous apprêtons à replonger dans la torpeur de cet après-midi, lorsque Lupin arrive en courant, brisant la quiétude des lieux.
- Venez vite, s'exclame-t-il, essoufflé. C'est Martinet … Il a perdu la tête !
Nous nous relevons d'un bond, toute fatigue oubliée, et nous ruons jusqu'au château d'où monte une grande clameur. Notre irruption dans la Grande Salle n'est même pas remarquée, tant l'agitation est grande, et je dois me jucher sur la pointe des pieds pour apercevoir la raison de ces troubles. Et ce que je vois me laisse bouche bée.
Potter et Black, échevelés, sont en plein duel contre Martinet. Et au vu des tables renversées, et des tâches qui maculent le mur, ils n'y vont pas de main morte.
- Où sont les surveillants ? s'exclame Marlene. Et Madame Maxime ?
Les surveillants sont partis la chercher, mais elle est introuvable, explique brièvement un Français très pâle face à la scène qui se déroule devant nous.
- Qu'est-ce qu'ils ont fait pour en arriver là ?
- Impertinence, je suppose. Ou refus d'obtempérer, ce qui revient au même. Certains ont essayé de les séparer, mais ils se sont pris des sorts de Martinet.
- Ce type est fou, bredouille Brodbeck, catastrophée. Il faut qu'il soit renvoyé !
Comme en écho à ses paroles, le chef des surveillants fait léviter une table, qu'il propulse à pleine vitesse vers Black, qui l'esquive de justesse.
- Ah, vous êtes là, fait la voix traînante de Lancaster, à quelques pas de nous. Je pensais que nous pourrions jeter tous ensemble un Aguamenti, ça les calmerait.
- Bonne idée Honey, murmure Lupin, très calme. Je vais relayer le message.
Grâce à la rapidité du bouche à oreille, les quelques centaines d'élèves amassés à l'entrée de la salle sont prêts en quelques minutes, et un Sonorus de Lancaster lui permet de s'exclamer :
- Attention … ! Un … Deux … Trois, lancez !
Je me joins à l'effort pour la forme, pas vraiment surprise de ne rien voir jaillir de ma baguette, tandis que la Grande Salle se retrouve submergée par une gigantesque vague. Les combattants restent hagards pendant quelques secondes, et se ressaisissent prêts pour un deuxième round. Mais ils sont stoppés par une voix de stentor, qui résonne dans tout l'étage :
- QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?
Levant les yeux, nous observons avec adoration Madame Maxime, entourée de surveillants à l'air affolé. Celle-ci irradie de colère, et même Martinet semble soudain bien plus petit.
- J'en ai assez, gronde-t-elle en descendant les escaliers d'un pas furieux. Monsieur Martinet, dans mon bureau immédiatement. Vous tous, vous vous dépêchez de rétablir la Grande Salle comme elle était. A la moindre bagarre, j'autorise les surveillants à vous saucissonner jusqu'à demain. Et j'appelle Dumbledore dans l'heure, pour que vous partiez dès demain. C'était le premier et le dernier échange scolaire organisé par nos deux écoles.
Et sur ces mots, elle remonte théâtralement les escaliers qu'elle n'avait même pas fini de descendre, Martinet à sa suite, tandis Black et Potter, trempés, se tombent dans les bras avec un grand éclat de rire.
- Qu'ils sont bêtes, commente Lancaster, un demi sourire aux lèvres.
- Allons les féliciter, s'exclame Fenwick, et notre petit groupe fend fièrement la foule pour rejoindre les deux crétins qui servent de leader à la maison Gryffondor.
Nul doute que nous allons nous faire incendier à notre retour, et que les conséquences de notre renvoi seront lourdes, mais pour le moment, nous prenons simplement l'arrivée de la directrice pour une victoire, et c'est dans une ambiance joyeuse que nous nous attelons aux réparations de la Salle saccagée.
Voilà voilà, j'avoue que j'aime bien ce chapitre. Le match est tiré de la fameuse fic du pdv de Honey Lancaster, et je crois que c'est tout ce que j'ai à créditer. J'ai hâte de lire votre opinion sur la (rapide) entrevue de Chimène, et ce petit séjour français :)
Merci beaucoup à Aselye, Zod'a et feufollet pour leurs retours ! C'est toujours un plaisir de lire les avis, les petits timides (ou flemmards) qui suivent Le pays des merveilles sans se manifester sont vivement encouragés à en faire de même (encouragés seulement bien sur, liberté égalité fraternité vous connaissez).
Sur ce, à bientôt pour la suite et portez-vous bien d'ici-là !
