Hello tout le monde!
Merci pour vos reviews, j'adore échanger avec vous et notamment sur vos analyses des personnages que j'essaye de retranscrire fidèlement avec, évidemment, mon biais de lectrice et d'écrivaine en herbe de fanfiction!
Je vous laisse à votre lecture, à très bientôt !
POV : Souvenirs de Blaise - 25 août 1996
Droit comme un i, Blaise se trouvait au milieu du salon de la gigantesque maison que constituait la demeure de Pansy Parkinson.
La musique battait son plein, certains se déhanchaient sur la piste, d'autres discutaient sur les canapés. Pansy avait plongé le salon dans le noir, ne prévoyant que quelques lanternes magiques de diverses couleurs qui éclairaient faiblement la pièce.
Blaise attendait près du buffet afin de se servir un mélange de whisky pur feu et de soda à la cerise quand il perçut les discussions voisines de Malefoy avec son groupe d'admirateurs et d'admiratrices.
« Ridicule! » pensa Blaise, qui ne pouvait toutefois pas s'empêcher de tendre l'oreille.
- De source sûre, Rogue sera professeur de défense contre les forces du mal cette année, racontait Drago d'un air entendu, à moitié avachi dans le canapé.
Des « waaaah » et des exclamations réjouies s'élevaient de son auditorat.
- Et il deviendra sûrement le Directeur de l'Ecole avant la fin de l'année, ajouta Malefoy, très sûr de lui. Je ne donne pas quelques mois au vieux Dumbledore avant de disparaître de nos champs de vision.
- Drago en sait des choses, annonça Pansy qui s'était discrètement glissée près de Blaise.
- Bah voyons, répondit Blaise en se servant un verre. Chaque année il sait plein de choses, et tout ce qui se passe c'est que les Serpentard perdent à chaque Coupe des maisons grâce à ses conneries.
Tout en jetant un regard mauvais vers Drago et ses groupies, Blaise se dirigea vers le canapé où était assis Théodore. Pansy le suivit et s'installa à cheval sur une chaise en face d'eux.
- Tu ne le crois pas, toi ? Je te rappelle que Drago sait des choses que nous ne savons pas. Son père est quand même...
- En disgrâce totale, ricana Blaise.
Pansy jeta un long regard vers Drago avant de se tourner vers eux, l'air minée.
- Tu n'es pas censée être la dirigeante de son groupe de fans ? Demanda Théodore à Pansy qui décochait son tout premier mot de la soirée.
La brune le fusilla du regard.
- Tout ce que Drago a raconté ce soir, je le savais avant vous, bien entendu. Il me dit beaucoup de choses vous savez, déclara-t-elle, fière.
- Il t'a dit aussi qu'il envisageait de démissionner de son poste d'Attrapeur au Quidditch ? Parce qu'il serait peut-être temps, vu qu'il n'a jamais gagné un match ?
- Parce que tu ferais mieux que moi Zabini, pas vrai ? Lança une voix traînante.
Drago qui s'était levé pour prendre un verre d'hydromel, se dirigeait vers eux tout en fixant froidement Blaise.
- C'est facile pour toi de critiquer tout en gardant ton fessier au chaud pendant que les petits camarades prennent des risques sur le terrain ?
Blaise émit un ricanement moqueur et l'ignora.
- Hein ? Tu crois que tu pourrais affronter Saint-Potter avec tous les profs qui protègent son front royal ? Demanda Drago.
- Sans parler de la fille Weasley qui se prend pour la reine du monde. Ses deux couillons de frères ne seront pas là pour la protéger cette année, elle fera moins la fière ! Dit Pansy en reniflant méchamment. Il paraît qu'elle sort avec Dean Thomas maintenant, après Corner l'année dernière. Elle compte passer par tous les garçons de l'école!
- En même temps, Dean Thomas est un sang de bourbe non ? On ne peut pas en attendre moins de sa part! Ajouta une fille, d'une voix particulièrement aiguë.
- Je ne comprends pas ce que tous les garçons lui trouvent, à cette idiote, déclara Pansy.
- Elle est sacrément jolie quand même, murmura Blaise, davantage pour lui-même.
Incrédules, ses camarades se tournèrent tous vers lui.
- Depuis quand tu verses dans les rouquines démunies et traîtresses ? Demanda Malefoy en plissant les yeux. Tu envisages de te mettre au bénévolat ?
Blaise décroisa lentement ses jambes avant de les recroiser et de boire une longue gorgée de son verre.
- Et oui, démunie, démunie. Pourtant Malefoy, il me semble que ça ne l'empêche pas de te mettre une raclée au Quidditch, non ? Demanda Blaise, feignant l'innocence.
Un silence pesant se fit ressentir. Pansy jeta un oeil en biais vers Drago. Furieux, celui-ci but son verre d'une traite et repartit vers son groupe d'admirateurs.
Pansy fixait Blaise d'un air exaspéré.
- J'y crois pas Blaise. Toi? La fille Weasley ? Tu as refusé de sortir avec chacune des filles qui te l'ont proposé et tu jettes ton dévolu sur Ginny Weasley ? Demanda Pansy.
- Certainement pas, répondit Blaise en levant les yeux au ciel. Tu ferais mieux de récupérer ton petit ami au lieu de t'occuper de mes affaires, je crois qu'il est un peu trop dispersé.
Tout le petit groupe se tourna vers Drago assis comme un pacha, servant de fauteuil à une demoiselle qui avait l'air plus que ravie.
Pansy devint livide. Elle se précipita hors de la pièce.
Théodore se leva également en raclant sa gorge.
- Je vais voir si elle n'est pas trop affectée, dit-il à Blaise en lui adressant un clin d'oeil.
La fille à la voix perchée s'installa à la place de Théodore et commença à lui parler de ses pronostics sur les matchs de Quidditch.
Comme s'il en avait quelque chose à faire. Le Quidditch était bien le dernier sujet qui pouvait préoccuper Blaise. Il détestait les sports collectifs. Il aimait courir seul très tôt le matin ou très tard le soir autour du lac de Poudlard lorsque le parc était vidé de tous ses écoliers bruyants.
Le Quidditch n'était pour lui qu'une bagarre de crétins balafrés sur des bouts de bois volants. Potter, Malefoy ou Weasley, quelle différence ? Ils avaient tous l'air stupides sur ces balais.
Il se demanda d'ailleurs si Dean Thomas savait que Ginny participait aux ateliers d'écriture, qu'elle aimait vider ses pensées sur du parchemin.
« Il est sûrement trop bête pour comprendre ce genre de choses. » se dit Blaise, presque déçu d'apprendre que la fille Weasley sortait avec ce benêt.
- Ça te dirait de m'accompagner dans le jardin ? J'ai besoin de prendre l'air, s'enquit la jeune fille qui avait continué à bavasser à l'oreille inattentive de Blaise.
- Non merci, dit Blaise en se levant.
POV : Souvenirs de Blaise - 27 août 1996
Blaise sortait du local des ateliers d'écriture, pourvu d'un chapeau ridicule et d'un parchemin sous le bras. C'était le dernier atelier de l'été, et Elisabeth avait tenu à leur offrir un « chapeau d'écrivain » et une attestation de réussite.
Ginny, hilare, disait au revoir à tous les participants avec son accent ridicule.
- Je vous inviterai tous bientôt à visiter le plus grand château de mes aïeuls, Père en a au moins dix dans les environs, déclarait-t-elle.
Blaise se dirigeait vers le chemin de traverse en marchant rapidement. Il ne tenait pas à discuter une nouvelle fois de Gilderoy Lockhart avec Elisabeth.
- Zabini, lança Ginny qui le rattrapait en accélérant. Zabini, attends !
Il s'arrêta pour se tourner vers elle et baissa les yeux vers elle. Il la trouvait si petite comparé à lui. Il garda le silence et leva un sourcil d'un air interrogatif.
- Ecoute, même si tu es un énorme crétin, je voulais te dire que je trouvais que ton dernier texte était tout particulièrement touchant, déclara Ginny.
Blaise avait rédigé un texte évoquant un gobelin qui n'avait jamais connu sa famille ou ses semblables, et qui, chaque fois qu'il rencontrait un elfe de maison, se demandait s'il s'agissait d'un membre de sa famille.
- Comment tu sais que mon texte était touchant ? Demanda brusquement Blaise. Je ne l'ai pas partagé !
- Je l'ai aperçu sur le bureau d'Elisabeth et je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce que le grand Zabini avait à raconter sur le thème « souvenirs d'enfance », répondit-elle en souriant.
- Ce n'est absolument pas drôle, et tu n'avais pas à lire ces mots qui ne t'étaient pas adressés, répliqua Blaise d'un ton sec en lui tournant le dos.
- D'accord, désolée, admit Ginny, qui ne perdait pas son sourire et qui continuait à le suivre. Je n'aurais pas dû et je n'ai pas pu m'en empêcher. Lorsqu'on a travaillé ensemble sur les textes, je sais pas, je te trouvais pourvu d'une certaine sensibilité dans ce que tu écrivais, j'étais trop curieuse mais je n'aurais pas dû. D'ailleurs, avant de conclure notre trêve d'artistes en devenir, je voulais te proposer qu'on se renseigne sur la possibilité d'ouvrir un club d'écriture à Poudlard, ajouta Ginny, hésitante.
Blaise, étonné la regarda attentivement. Elle se tordait les doigts comme si elle était stressée. Avec raison.
- Crois-tu vraiment que je ferais une chose pareille, avec toi de surcroît ? Demanda-t-il froidement.
- Je sais, je sais, le grand Zabini est trop bien pour ce genre de choses. Mais arrête un peu ton cirque. Je suis persuadée que tu n'es pas le garçon que tu fais semblant d'incarner. T'es pas un Malefoy. Tu es un crétin bourgeois et suffisant qui fait le malin et qui se croit mieux que tout le monde, mais pas un Malefoy. Tu es un artiste. Tu es donc doué de sensibilité, un peu comme les labradors tu vois, affirma-t-elle en rigolant.
Lentement, Blaise pivota sur lui-même. Il avança brusquement vers Ginny, en la heurtant de plein fouet. Par réflexe, elle recula jusqu'à se trouver acculée contre le mur, tandis que Blaise se rapprocha d'elle.
- Ecoute-moi bien, Weasley. Peu importe ce que tu as cru voir ou comprendre, tu ne sais absolument rien sur moi. Absolument rien. Je n'irai nulle part avec toi, on ne se connaît pas et je ne cherche pas à te connaître, dit-il à voix basse, de façon distincte, la voix déformée par la rage.
Ginny se redressa et le repoussa brutalement, au point que Blaise faillit perdre l'équilibre.
- La prochaine fois que tu oses m'approcher à moins d'un centimètre, je t'envoie un maléfice dont tu me donneras des nouvelles, s'écria-t-elle, furieuse. Pauvre type !
Blaise la vit s'enfoncer dans une ruelle et la suivit du regard jusqu'à ce que ses mèches flamboyantes disparurent derrière un mur en pierre.
En rentrant chez lui, Blaise rédigea la fin de son histoire. A la fin, le gobelin devient fou et se suicide.
