Hello ! Merci à toutes et à tous pour vos rewiews!
Je profite de ce chapitre pour vous précisez que la timeline de ma fiction s'intègre dans la chronologie de Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, d'où la restitution de mini-passage du livre !
J'espère que ça va vous plaire, à très vite!
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POV : journal de Blaise - 1er septembre 1996
Cher journal,
C'est la rentrée. Et je suis anxieux. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas à cause de quoi. Mais je suis anxieux. Je me demande si la fille Weasley, vexée, va raconter à tout le monde que je chouine sur des gobelins orphelins.
Je ne sais pas ce que Malefoy me réserve pour avoir osé le défier comme je l'ai fait.
Je ne sais pas comment continuer à progresser dans mon écriture une fois à Poudlard.
Je ne supporte pas ne pas savoir.
Je me demande aussi, maintenant que le retour du Seigneur des Ténèbres est annoncé comment va s'organiser cette année, et comment cela va impacter mes collègues Serpentard. Qu'attendront-ils de nous ? Devrons-nous tous faire semblant de rallier la cause ? D'y croire ?
Je sais ce que ma mère m'a inculqué. Des valeurs conservatrices, la préservation de la pureté et de la puissance des sorciers évidemment menacée par tous ces crétins qui forniquent avec des moldus. Mais ai-je envie de rallier un sorcier qui poursuit un garçon depuis ses 1 an pour je ne sais quelles raisons sans réussir à le tuer pour je ne sais quelles raisons? Je n'en suis vraiment pas convaincu. A fortiori, quand les sorciers les plus crétins que je connaisse à quelques exceptions près sont des sympathisants du Seigneur des Ténèbres, preuve que quelque chose cloche dans son projet.
Est-ce que Merlin, les sorcières de Salem et tous les grands sorciers qui ont fait notre Histoire auraient rallié le Seigneur des Ténèbres pour assurer son assise sur le monde des sorciers ? Je ne crois pas non plus. Mais le Seigneur des Ténèbres n'est-il pas aussi un très grand sorcier puissant et brillant qui a d'ores et déjà laissé sa marque dans l'Histoire et en laissera certainement une plus grande dans les temps à venir ?
POV : Souvenirs du 1er septembre 1996
Installé confortablement dans le Poudlard Express, Blaise lisait une invitation qu'il venait de recevoir d'un air satisfait qu'il tentait en vain de dissimuler. Horace Slughorn, ancien Directeur de Serpentard et nouveau Maître des Potions le conviait à rejoindre un club constitué des élèves les plus prometteurs de l'Ecole. Un peu de reconnaissance. Enfin.
Malefoy bouillonnait. Son père ayant été écartée du ministère après la mascarade de l'an passé au Département des Mystères, Slughorn l'avait royalement ignoré.
A l'heure du rendez-vous de rencontre, Zabini rejoint la cabine de Slughorn composé de divers élèves que le jeune homme reconnaissait vaguement de vue.
- Ah Zabini, s'exclama Slughorn d'un air mielleux. Je suis si heureux de faire votre connaissance ! Votre mère est une charmante sorcière, j'ai eu l'occasion de la rencontrer à de multiples reprises ! Brillante, brillante femme que vous avez pour mère!
Il esquissa un sourire sans joie et s'installa sur la banquette. Oui, brillante sorcière que sa mère. Brillante et riche. Quelques instants plus tard, il aperçut la fille Weasley entrer dans la cabine.
Surpris, il détourna le regard pour l'ignorer.
Que faisait-elle ici, elle ? Quelle plaie cette fille. Si c'était cela la sélectivité de ce club, il n'y ferait certainement pas long feu!
Blaise afficha un air détaché tandis que Slughorn présentait tous les membres de ce club en devenir. Il finit par comprendre que Ginny avait été invitée pour avoir lancé un maléfice de Chauve-Souris dans le train. Lorsque Slughorn se mit à flagorner sur l'histoire de Potter l'Elu, il ne put retenir un léger toussotement amusé.
Ginny se tourna vers lui et lui lança :
- Oui Zabini, parce que toi as tellement de talent... pour faire le malin.
Il la fixa et Weasley soutient son regard. Il était persuadé avoir vu de la chaleur émaner de ses cheveux tant elle lui apparaissait furieuse contre lui. Elle lui en voulait encore pour l'épisode du Chemin de Traverse.
Il aperçut une boule de poils violette tout à fait répugnante sur son épaule. Blaise détourna le regard, écœuré par cette créature.
Ils continuèrent de s'ignorer royalement tout au long de la réunion.
Blaise se rendit rapidement compte que Ginny était toujours sous le charme de Potter, qu'elle dévisageait plus ou moins discrètement dès qu'il ne la regardait pas. Elle buvait les moindres de ses (rares) paroles. Que c'était atroce d'être témoin d'un tel manque de dignité.
A la sortie de la réunion, il adressa un regard féroce à Harry qui le lui rendit.
Il aperçut Ginny rejoindre Thomas qui l'enlaça tendrement.
« Pauvre garçon », pensa Blaise. Entre Potter et Thomas... Il la trouvait soudainement vraiment niaise. Pas si indomptable que ça, pas si différente des autres, finalement. Décevant.
Après moultes péripéties durant lesquelles il ne parvint pas à fermer la porte, Blaise finit par tomber sur les genoux de Goyle provoquant un échange d'injures colorées. Il réussit finalement à rejoindre ses camarades Serpentard qui buvaient les paroles du mythomane en chef, Drago Malefoy.
Lorsqu'ils évoquèrent Ginny Weasley, qui était présente à la réunion, Pansy s'empressa de prendre la parole.
- Il y a plein de garçons qui l'aiment bien, assura Pansy en jetant à Malefoy un regard en biais pour voir sa réaction. Même toi Blaise tu dis qu'elle est jolie et tout le monde sait à quel point il est difficile de te plaire !
- Je ne toucherai jamais à une fille qui a ignoblement trahi son sang, même si elle est jolie, affirma Zabini avec froideur, et Pansy parut satisfaite.
Décidément, ça lui était restée en travers de la gorge.
Il n'avait pas à se justifier. Weasley était jolie. Elle avait beaucoup de défauts, elle était insupportable, elle ne faisait clairement pas honneur à la pureté de son sang et aux devoirs qui en découlent mais elle était jolie. Et puissante. Et talentueuse. Bien plus talentueuse et puissante que le benêt qu'elle étreignait à ce moment. En y repensant, Blaise eut à nouveau un sentiment de dégoût.
Durant le voyage, il en profita pour saluer Théodore installé seul, ses lunettes installées dans sa tignasse brune, un livre de métamorphose posé sur sa tablette devant lui.
- Il semble que Parkinson soit retournée à ses anciens démons, se moqua Blaise, en hochant la tête vers Pansy qui caressait amoureusement les cheveux de Drago, allongé sur elle.
Théodore retira ses lunettes lentement avant de plier les branches et de les poser devant lui.
- A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, dit-il, amusé.
- Quand ton péril s'appelle Drago Malefoy, la gloire me paraît bien compliqué à atteindre. Elle est folle de lui depuis qu'ils sont petits, dit Blaise.
- Alors que lui est fou de toi c'est évident, répliqua Théodore.
Blaise lui donna un coup de pied sous la table.
- Je dis juste que le fait que tu sois un des seuls élèves de Serpentard à résister à son charme ou à sa domination te rend exceptionnel à ses yeux. Je pense qu'il fait une vraie fixette sur toi, ajouta Théodore.
Pensif, Blaise regarda par la fenêtre. Un garçon un peu trop pourri gâté avec un égo surdimensionné, ça ne pouvait jamais rien donner de bon et Blaise n'avait pas besoin de ce type de personnes dans ses fréquentations. Il était toujours bien plus prudent de repousser les problèmes même quand on les attire. A vaincre sans péril, on triomphe quand même glorieusement. Il inscrivit cette phrase dans son journal.
Arrivés à Poudlard, les élèves assistèrent à la Répartition et au banquet. Malefoy arriva un peu après tout le monde, en affichant un air drôlement satisfait.
En apercevant plus tard Potter le visage ensanglanté rejoindre la table des Gryffondor, Blaise comprit que Malefoy n'y était pas étranger.
Il vit Ginny l'observer attentivement. Elle semblait furieuse que son précieux Potter ait été blessé. Blaise se demanda ce que Dean pouvait penser de l'évidente fixette que Weasley avait toujours à l'égard de Potter. Jamais il ne pourrait supporter être en couple avec quelqu'un qui visiblement a déjà trouvé l'amour de sa vie et qui n'y renonce pas même après des années d'ignorance. Comment Potter ne pouvait-il pas se rendre compte de cela ? Ou bien s'en rendait-il compte mais était-il plus sensible aux charmes de Granger ?
Weasley, comme si elle se sentait observée, leva les yeux vers lui.
Gêné, Blaise détourna le regard vers sa propre table. Malefoy semblait en pleine discussion avec Astoria Greengrass et Pansy apparaissait ennuyée. Une fois de plus.
Parkinson et Weasley, même destin ?
A la fin du banquet, les élèves rejoignirent leurs salles communes. Blaise attendit que ses camarades s'endorment pour enfiler une tenue de sport et sortir discrètement du dortoir.
Une fois dans le parc, il entama sa course en trottinant tranquillement, appréciant le calme du parc de l'Ecole, la sérénité des légers remous du lac noir qui reflétait la douce lumière de la Lune en croissant.
Blaise avait appris un sort pour s'invisibiliser. Il n'était pas toujours brillamment exécuté, et parfois il ne disparaissait qu'à moitié, parfois que durant quelques minutes.
Cela lui permettait d'effectuer ses sorties nocturnes sans se faire attraper lorsqu'il était plus jeune et donc, très limité dans ses horaires de sortie. Merci Potter pour l'idée.
En revenant dans la salle commune des Serpentard, il vit que Malefoy était endormi sur une chaise de bureau, tout habillé. Intrigué, Blaise se pencha au dessus de lui pour essayer de voir ce qu'il faisait assis là à une heure pareille. Malefoy semblait lire un livre couvert par ses bras, de sorte qu'il ne put apercevoir le contenu du livre. En reculant pour retourner dans les dortoirs, Blaise foula une tasse laissée au sol.
Malefoy se réveilla en sursaut. Hébété, les yeux rougis, il regarda autour de lui quand ses yeux tombèrent sur Blaise.
- Qu'est-ce que tu fous là Zabini ? Demanda-t-il, la voix pâteuse.
- Rien qui te concerne, répliqua Blaise.
- Il est grand temps que tu apprennes à t'adresser à ton Préfet, déclara Malefoy, qui s'était levé, affichant un air de défi. Je n'accepterai pas plus tes attitudes irrespectueuses. Si je te vois encore roder la nuit, je serai malheureusement obligé d'en référer au Directeur pour qu'une sanction soit prise.
Blaise qui s'apprêtait à rejoindre son dortoir, s'arrêta et pivota vers Malefoy, en émettant un ricanement sarcastique.
- Je ne sais pas bien pour qui tu te prends, et surtout pour qui tu me prends Malefoy, mais tu devrais être plus prudent sur la façon dont tu t'adresses aux autres, dit Blaise en se rapprochant de lui jusqu'à sentir son parfum écoeurant. Tu ne veux pas m'avoir comme ennemi.
Malefoy ne broncha pas dans un premier temps avant de reculer en récupérant ses affaires sur le bureau d'un air mystérieux.
- Je crois que tu ne veux pas non plus m'avoir comme ennemi, Zabini, cracha-t-il avant de quitter la salle.
POV : Journal de Blaise - 2 septembre 1996
Misérable crétin.
