Bonjour à tous, et tout particulièrement à mes lecteurs fantômes qui n'apprécient pas assez Blaise pour laisser des commentaires sur son journal :P

Encore merci à ceux qui prennent le temps de me donner leur avis, c'est très important pour moi, et ça me motive !

A bientôt,

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

POV : Journal de Blaise - 12 septembre 1996

Les jours passent et se ressemblent un peu.

Je m'efforce d'être constant en classe, j'ai eu de très bonne notes aux BUSES et j'ai pu m'inscrire à la quasi totalité des cours, dont ceux du vieux Slughorn que je cherche à me garder sous le pied, ses élèves préférés ayant quasiment tous bénéficié de belles opportunités.

Je m'efforce aussi de continuer à progresser en écriture.

Quand j'ai du temps libre, je m'installe à la Réserve de la Bibliothèque pour écrire un peu.

Ecrire mon journal, écrire des histoires, des petites histoires, de grandes histoires.

J'écris seul et c'est apaisant mais il est vrai que je constate encore une fois à quel point l'atelier d'écriture me permettait de progresser.

J'essaye d'éviter Malefoy autant que possible. Il tente de me rendre la vie infernale en ce moment. Son petit jeu du moment, c'est de me lancer des piques devant tout le monde dès qu'il en a l'occasion. Vulgaire crétin.

Par ailleurs, Slughorn nous a convié pour notre première réunion officielle qui aura lieu dans deux jours. Ça me rend un peu nerveux. En réalité, c'est un des membres de son club qui me rend un peu nerveux.

Je ne peux m'empêcher de penser que l'idée de la fille Weasley n'était pas mauvaise dans le fond. Je n'avais aucune envie de collaborer avec elle d'aucune sorte et moins je la vois, mieux je porte, surtout depuis qu'elle s'amuse à bécoter son copain dans tous les coins de Poudlard. Lire mon texte sans me demander et faire comme si elle lisait en moi comme dans un grimoire ouvert ? J'avais détesté la façon condescendante dont elle s'était adressée à moin, comme si elle me connaissait, qu'elle avait percé la carapace fictive d'un grand méchant au cœur tendre. Quelle connerie.

Je sais pourtant qu'elle est à la seule à Poudlard à connaître et à partager ma passion pour l'écriture, et qu'elle serait la seule susceptible à m'aider dans cette voie.

Je repense notamment à un atelier durant lequel chacun devait écrire un texte de façon anonyme. Un autre participant devait inscrire des commentaires sur le style du texte.

La fille Weasley qui avait rapidement identifié quel texte était le mien, y avait inscrit un tas de plaisanteries, tournant en dérision mes tournures de phrases les plus alambiquées.

D'abord irrité, je n'avais pu m'empêcher de rire en lisant ses notes une fois chez moi.

Ce que je pouvais être pompeux parfois dans mon expression.

Je dois trouver un moyen pour l'obliger à m'aider dans mon écriture. J'avais réagi un peu violemment. Excessivement peut-être ? Il me faut tenter d'apaiser ces tensions pour qu'elle accepte de m'aider. Mais comment ? C'est une vraie plaie cette fille !

POV : Souvenirs de Blaise du 13 septembre 1996

Installé à la Réserve, Blaise feuilletait un ouvrage sur les malédictions antiques. Il les trouvait ignobles. C'était de la magie vulgaire et grotesque. Il était en train de se renseigner sur les inventions passées pour vérifier si son idée de Pensine sur Papier n'avait pas déjà été pensée lorsqu'il s'était laissé emporter par la littérature antique.

- Si tu veux, je peux te faire une démonstration sur toi, lança une voix familière. Il paraît que j'excelle pour lancer des malédictions.

Blaise leva les yeux et aperçut la fille Weasley scrutant le rayon de livres à côté de lui. Parfait.

- Bonjour Weasley, dit Blaise en tentant d'afficher un air amical.

Circonspecte, Weasley le fusilla du regard et emprunta un livre.

- Je pensais à toi dernièrement, ajouta-t-il en se levant.

Blaise s'approcha d'elle et lui présenta un livre relié d'or.

Sans prendre le livre qui lui était tendu, Ginny jeta un oeil à l'ouvrage nommé « Mélissandre la Flamboyante » et dont la couverture présentait une femme aux cheveux longs et rouges qui produisait du feu avec ses mains.

- C'est un livre ensorcelé ? Demanda Ginny, suspicieuse.

- Pas du tout, répondit Blaise en émettant un rire qui sonnait faux. J'ai vu ce livre et j'ai directement pensé à toi. J'ai... je me suis dit que ça te plairait. C'est très bien écrit.

- Je ne sais pas si tu es doté de personnalités multiples Zabini, mais au cas où ta mémoire flancherait, tu m'as envoyé paître dernièrement. Tu m'as bien fait comprendre que tu n'avais pas envie d'apprendre à me connaître, alors évite de penser à moi trop souvent dorénavant, déclara-t-elle en lui tournant le dos.

- Attends, dit Blaise en posant sa main sur son épaule.

Ginny s'écarta brusquement de Blaise et saisit sa baguette qu'elle dressa en sa direction.

- Je croyais t'avoir dit ce que je te ferai la prochaine fois que tu oses m'approcher ?

Blaise leva les mains dans un signe d'apaisement.

- Je suis dé... je suis confus de t'avoir heurté Weasley. Je n'ai pas spécialement apprécié la façon dont tu t'étais adressé à moi ou le fait que tu avais lu mon texte et ça m'a un peu bouleversé. Je maintiens qu'on n'a pas à devenir amis et qu'on n'a rien en commun, mais...

- Mais quoi ? S'exclama Ginny, les lèvres serrées et livides, les yeux flamboyants.

- Mais je te trouve talentueuse. En écriture, s'empressa-t-il d'ajouter. Je trouve que tu sais m'aiguiller sur mes essais, j'aimerais qu'on continue à collaborer.

Déconcertée, Ginny abaissa sa baguette. Elle demeurait suspicieuse mais paraissait plutôt intriguée par le comportement de Blaise.

- Je veux pas créer de foutus clubs d'écriture, il y a suffisamment de clubs pourris dans cette école, et j'ai pas envie de partager ça avec tous ces crétins d'élèves. Mais, si tu veux bien, j'aimerais qu'on puisse échanger sur nos écrits, de temps en temps.

- Tu me fous le cafard quand tu essayes de faire le mec sympathique. Ne fais plus jamais ça et je t'aiderai, lui répondit Ginny.

Victorieux, Blaise tenta de dissimuler son profond contentement.

- C'est bien compris,Weasley.

- J'ai aussi besoin de ton aide sur mes textes, ajouta Ginny.

- C'est d'accord.

- J'ai aussi besoin que tu aies l'air moins con et prétentieux. Que tu arrêtes tes délires sur la pureté du sang et la traîtrise à ma classe. Et d'un jus de citrouille.

Blaise ne broncha pas.

- Je rigole, je sais que tu peux pas être moins con et prétentieux. Par contre je suis sérieuse sur le reste. Particulièrement sur le jus de citrouille.

Blaise leva les yeux au ciel en se rasseyant.

- Je peux faire un effort sur la courtoisie, marmonna-t-il, de mauvaise grâce, sans lui jeter un regard.

Ginny leva un pouce d'un air réjoui et quitta le rayon. Blaise souffla, soulagé, quand Ginny revint sur ses pas. Elle récupéra le livre sur Mélissandre la Flamboyante posé sur la table de Blaise, lui fit un clin d'œil et repartit aussitôt.

POV Souvenirs du 14 septembre 1996

En se rendant au dîner organisé par Slughorn, Blaise porta une attention particulière à sa présentation. Evidemment, il prenait toujours grand soin de son apparence physique, mais s'il fallait séduire un vieux professeur par son style gracieux pour être son favori, Blaise était prêt à faire tous les efforts nécessaires.

Il se revêtit d'un pantalon de costume gris anthracite, d'une chemise blanche qui lui seyait parfaitement et qu'il recouvra d'une veste de costume grise faite sur mesure sur lequel était cousu l'emblème de la maison Serpentard.

En ajustant sa cravate verte et argent devant le miroir, Blaise aperçut ses boucles noires et resserrées qui commençaient à être de plus en plus longues et se dit qu'il fallait bientôt penser à y remédier.

Il se dirigea vers les appartements de Slughorn et se posa sur le mur faisant l'angle du couloir de sorte que les autres membres du club de Slug qui attendaient devant ses appartements ne le voyaient pas. Il n'avait pas l'intention de faire la causette en attendant le dîner.

- Alors Weasley, tu n'es pas venu accompagnée ? Entendit Blaise.

Il reconnaissait l'insupportable voix de Connard McLaggen.

- Et toi, je vois que tu es venu avec Belby. C'est votre troisième rendez-vous ? Les choses deviennent sérieuses! Répliqua Ginny.

Blaise ne put réprimer un petit sourire en entendant McLaggen se faire rabrouer.

- Ah excellent, vous êtes là, annonçait Slughorn. Où est mon cher ami Zabini ? Il nous aurait pas abandonné pour vadrouiller avec ses admiratrices ? J'ai entendu dire qu'il plaisait beaucoup aux demoiselles de l'Ecole, ajouta Slughorn en gloussant d'un rire complice.

- Zabini ? renifla McLaggen, offusqué. Les filles ne sont vraiment pas très exigeantes dans cette école.

- Oui c'est sûr, pourquoi apprécier un garçon beau et brillant de surcroît quand on peut tomber folle amoureuse de McLaggen le Grand ? Répliqua Ginny.

A ce moment, Blaise sortit brusquement de derrière le mur pour se rapprocher. Il vit la mine déconfite de McLaggen, le regard noir de Ginny et le sourire réjoui de Slughorn qui semblait avoir assisté à un spectacle génialissime.

- Ah vous voilà cher ami, Miss Weasley et moi commencions à nous demander où vous étiez, dit Slughorn en lui adressant un clin d'oeil entendu.

Blaise ne broncha pas, jeta un regard glacial à McLaggen avant d'esquisser l'ombre d'un sourire à Ginny qui fulminait encore.

Durant le dîner, McLaggen fit tout pour rester le plus loin possible de Ginny. Blaise prit plaisir à dîner en compagnie de Slughorn qui avait toujours des anecdotes intéressantes sur des sorcières et sorciers célèbres, pas loin de Ginny qui s'amusait à l'imiter ou à se moquer de lui quand il ne regardait pas.

A la fin du dîner, Slughorn monopolisa Zabini au point que lorsque tout le monde finit par quitter la salle il ne restait plus que Blaise.

Blaise finit par quitter la salle quand il aperçut Ginny posé contre un mur du couloir.

Elle semblait jouer avec l'ignoble boule de poils violette qu'il avait aperçu dans le train.

- Weasley, pourquoi traînes-tu toujours avec ce truc immonde ? Demanda Blaise, agacé.

-Enfin Blaise je te trouve très dur avec toi-même, répondit-elle, hilare. Ses yeux brillaient et reflétaient les flammes des torches qui éclairaient le couloir. C'est Arnaud. Un Boursoufflet. Comment tu peux dire qu'il est immonde, il est adorable! Regarde « bonjour Oncle Blaise », dit-elle avec une voix idiote en le détachant de son épaule pour l'approcher de Blaise.

Blaise bondit en arrière.

- Ôte-moi ça du visage Weasley ! Je ne plaisante pas! Sinon il finira au feu!

Pas découragée le moins du monde, Ginny se rapprocha de nouveau de lui avec le Boursoufflet, en faisant deux pas vers lui chaque fois que Blaise en faisant un en arrière.

- On dirait presque que tu as peur de cette petite créature. Tu es pourtant bien plus immonde que lui ! dit-elle en se tenant les côtes de rire.

- Ah bon ? Je croyais que j'étais un garçon beau et brillant ? Demanda Blaise, ravi.

Ginny s'arrêta net de rire. Elle se releva et remis Arnaud sur son épaule en faisant des gestes lents.

- Tu es surtout un gros Boursouf. Boursoufflé d'orgueil et de bêtises et qui devrait apprendre que se cacher pour écouter les conversations d'autrui, c'est impoli.

- Aussi impoli que de lire les textes des autres sans leur demander avant ? Répliqua Blaise.

Il ne pouvait pas dissimuler son contentement. Son contentement uniquement ? Non plus. Sa fierté. Une fierté rageuse. Une fierté qui irradiait. Une fierté qui diffusait une chaleur enveloppante dans son ventre. Elle le trouvait beau et brillant. Lui. Zabini. Elle le trouvait beau. Ginny Weasley.

- Allez ne m'en veux pas. Ne t'inquiète pas, je sais que tu ne le pensais pas, dit Blaise en lui adressant un sourire éclatant.

Non, c'est lui qui n'en pensait pas un mot. Elle l'avait pensé en le disant. Il l'avait senti.

- Evidemment que je ne le pensais pas, c'était pour fermer le grand clapet de McLaggen. Tout le monde dans cette école sait que tu es moche et bête, Blaise le Boursoufflet, dit-elle en répondant à son sourire contagieux.

Blaise ne répondit pas et pendant quelques secondes Ginny et lui se regardaient en souriant bêtement. Elle, était belle et brillante.

- Oh Ginny tu es là ! Entendirent-ils.

Blaise vit Thomas qui se dirigeait vers eux. En arrivant à leur niveau, il les regarda curieusement avant de prendre Ginny par la main.

- Oh salut, désolée, j'ai pas vu le temps passé, entre Slughorn qui raconte la même anecdote pour la milliardième de fois et McLaggen qui n'arrivait pas à dégonfler ses chevilles, j'ai dû l'aider tu sais ! Dit-elle en simulant un rire pour cacher sa nervosité.

Blaise avait tout perdu de son hilarité. Il passa devant eux avec raideur en adressant un hochement sec de la tête vers Ginny.

- Arrête de me prendre par la main à chaque fois que tu me vois parler avec un autre garçon, c'est agaçant, ma main ne va pas s'envoler tu sais, entendit Blaise pendant qu'il quittait le couloir.

POV : Journal de Blaise - 14 septembre 1996

14 septembre 1996

Quelle... fille.