Écrit par HateWeasel

250. Tu Peux Pas Test.

Warwick Academy ; seuls ceux possédant un statut économique et social approprié peuvent fréquenter la crème de la crème des établissements du Royaume-Uni. Par conséquent, c'est ici que les enfant de la classe aisée reçoivent leur éducation, espérant déboucher sur un monde à l'avenir radieux. Certains parents des élèves de Warwick travaillent dans les affaires, dans la politique, dans le cinéma, ou encore dirigent de grandes compagnies. Si l'on souhaite réussir dans la vie, Warwick est la solution.

Mais tout n'est pas rose à Warwick Academy. Malheureusement, l'établissement a attiré plus d'un drame ces dernières années, avec les disparitions des élèves Maxwell Goddard, August Remy et la mort de Cassandra Bates, ainsi que l'attentat à la bombe durant le match de rugby ayant tué la majorité des spectateurs du côté des visiteurs, et une intrusion d'armes, ceci étant seulement les événements dont les élèves étaient au courant. Ils ne se doutaient pas du combat qui avait eu lieu sur le toit de l'école durant le bal de Noël entre les assassins professionnels Heinrich Strumer et Floyd Hopkins, et les élèves Ciel Phantomhive et Alois Trancy. Ils n'imaginaient pas la violence qui avait éclatée sur le terrain de rugby, entraînant deux décès ainsi qu'une affreuse rupture. Ils ne soupçonnaient pas le duel entre Dafydd Blake et Ciel Phantomhive, ce dernier étant apparemment impliqué dans tous les faits divers de l'école. Il se pourrait qu'être un démon le rende plus à même d'être malchanceux, nulle ne sait ce qu'il en est réellement.

En effet, la plupart des élèves et les membres du personnel de Warwick n'étaient pas au courant des phénomènes surnaturels qui se déroulaient si près d'eux, ce qui était sans doute pour le mieux. Les seuls qui connaissaient tous ces étranges événements étaient Monsieur Robert Irons, un groupe de garçons connu sous le nom des « Sept Sensationnels », ainsi qu'un garçon du nom de Dafydd Blake, dont il a été fait mention plus tôt. Il est également important de faire remarquer que, précédemment, monsieur Blake avait été aperçu dans une vidéo contenant tout ce qui était arrivé pendant, et après l'enlèvement du Docteur Elena Lovejoy, une généticienne qui travaillait pour les Laboratoires Baines. Pour une raison encore inexplicable, il était apparu sur la scène du crime en même temps que les enquêteurs, et s'était même entretenu avec eux. C'était une première, et le Chien de Garde de La Reine comptait bien tirer les choses au clair.

- Bonjour, Monsieur Blake, le salua le bleuté avec un sourire.

Quoiqu'il s'agisse d'une expression amicale, il y avait une once, pas vraiment dissimulée, de malice qui s'en dégageait, une malice qui fit froid dans le dos du sorcier.

- Q-Qu'est-ce qu'il y a ? répondit-il, incapable d'empêcher le bafouillement avant qu'il sorte de sa bouche.

Il fit de son mieux pour avoir l'air sûr de lui, mais c'était quelque peu difficile, en sachant avec quelle facilité le bleuté l'avait vaincu auparavant, et à cause de l'expression sinistre que le garçon arborait. Ces deux facteurs étaient tout aussi déconcertant l'un que l'autre, mais à présent, le bleuté semblait vouloir tuer Dafydd, une envie que le sorcier ne manqua pas de remarquer.

- Je souhaitais simplement te poser quelques questions pour un projet sur lequel je travaille, dit Ciel, ne perdant jamais son attitude faussement joyeuse. As-tu déjà entendu le nom de « Elena Lovejoy », auparavant ?

Une fraction de secondes. Dafydd hésita durant une fraction de secondes, et cela ne passa pas inaperçu face au Phantomhive. Durant ce bref instant, les yeux du sorcier s'étaient détournés du bleuté, avant de revenir à lui. Il jouait avec l'une des bagues sur l'un de ses doigts de sa main opposée alors qu'il choisissait sa réponse. Ce fut durant cette fraction de secondes que Ciel sut la réponse- la vraie réponse, toutefois, il attendit tout de même que le garçon donne la mauvaise.

- Nope, dit Dafydd, continuant à tourner sa bague autour de son doigt. Je ne l'ai jamais entendu jusqu'à maintenant.

- Réessaye, répondit le bleuté, un sourire narquois apparent sur son visage tandis que son œil luisit en rouge. Dis-moi la vérité, cette fois.

Un frisson parcourut soudainement l'échine du sorcier, de la plus désagréables des façons. Le fait que Ciel sache était déroutant-, peut-être encore plus que l'aura maléfique qui planait dans l'air autour de lui. Toutes les horribles choses qui pourraient lui être infligées par ce garçon que l'on appelait « Satan » lui traversèrent l'esprit avant qu'il réponde, choisissant, cette fois, la vérité.

- O-Ouais, répondit-il, cédant à l'intimidation, quelque peu honteusement. Et alors ?

- Que, je te prie de me dire, faisais-tu chez elle il y a environ quatre jours avec des enquêteurs de police ?

- À ton avis ? demanda Dafydd, essayant en vain de faire du bleuté le méchant dans l'histoire.

- Le fait est que, qu'importe ce que tu me diras aujourd'hui, cela pourrait très bien avoir un impact sur la vie de tous les habitants de Londres, ce qui s'élève à environ huit millions de personnes, dit Ciel, replaçant le blâme sur le sorcier. Il se trouve qu'il est de mon devoir de m'assurer que cela ne bouge pas.

- D'accord, d'accord ! dit Dafydd, levant les mains en l'air pour s'avouer vaincu. Tu gagnes. Je sabotais l'enquête. Enferme-moi et jette la clé.

- Pourquoi ?

- « Pourquoi ? » Parce que, si l'Inspecteur Summers et moi ne l'avions pas fait, Lovejoy aurait été retrouvé, expliqua Dafydd, comme si tout cela était parfaitement logique. Écoute, Lovejoy est une généticienne, pas vrai ? Donc, si elle a disparu c'est pour aider à la création d'un dispositif avec le Docteur Bigby, qui pourrait très bien accélérer l'évolution humaine et pour le mieux.

- Qui pourrait bien vouloir une chose pareille ? demanda le bleuté, choqué par ce qu'il venait d'entendre.

- Quelqu'un qui trouve que la civilisation et la société humaine sont en constante évolution, alors que les humains n'évoluent pas assez vite, dit le sorcier. Leurs corps ne supportent pas les produits chimiques dans leur nourriture, leurs esprits n'arrivent pas à traiter autant de données qu'ils le devraient, c'est pour ça que les troubles de l'attention, par exemple, pullulent. La sélection naturelle toute seule ne fonctionne pas. Notre situation actuelle fait que les plus forts survivent pour transmettre leurs gènes, mais les faibles aussi. Ça ne marche pas, Phantomhive.

Ciel resta assis un moment, les bras croisés, écoutant intensément le monologue du garçon. Finalement, cependant, il comprit quelque chose : ce garçon croyait véritablement ce qu'il racontait, et en même temps, il ne semblait pas parfaitement comprendre le côté négatif de cette idée. Alors, Ciel écouta, attentivement, et lorsque l'autre garçon en eut enfin fini avec son explication, il entra en jeu.

- Alors tu interfères avec la loi pour le bien de l'humanité, c'est cela ? C'est plutôt noble de ta part, dit-il d'un ton condescendant, son œil saphir ne quittant jamais les yeux du sorcier.

Il se pencha en avant alors qu'il reprit, reposant ses coudes sur la table devant lui, menton dans sa paume.

- Donc, le groupe avec lequel tu travailles, et toi, comptez réaliser cela en enlevant et en faisant des expériences sur des humains sans défense ?

Dafydd se contenta de répondre par un air confus, comme s'il n'avait pas la moindre idée de ce dont l'autre garçon parlait.

- Laisse-moi développer, reprit Ciel, allant plus loin dans son raisonnement pour ce pauvre garçon. Sais-tu qui sont les personnes en qui votre premier lot de « puces FREAK » ont été implantées ? Il ne s'agissait pas de volontaires, ça je peux te l'assurer. Aucune personne saine d'esprit ne souhaiterait devenir un monstre. D'après les documents de Scotland Yard et de l'organisation H.E.L.L.S.I.N.G., la majorité d'entre elles viennent de la rue. Des fugueurs, des sans domicile fixe, des gens qui ont eu le malheur d'errer dans les rues, seuls, la nuit, tous retrouvés avec ces puces implantées dans leurs corps, tous de différentes origines, genres, âges et statut social. Ils ont été enlevé sur le tas, tant qu'ils étaient considérés comme des cibles faciles, et sais-tu ce qui est arrivé à ces gens ensuite ?

Dafydd déglutit difficilement, et secoua la tête, ses yeux ne quittant jamais le visage du démon.

- Morts. Tous autant qu'ils étaient. Tous tués par les puces qui avaient été mises dans leurs corps sans leur consentement, dit sèchement le bleuté.

C'était une dure vérité, mais il fallait l'entendre.

- Ces puces les ont changées en monstres assoiffés de sang, avant de les tuer en quelques jours. Voilà ce que sont tes « humains évolués ». Mes félicitations, tu as eu ce que tu voulais. Maintenant, avec l'aide de Bigby et Lovejoy, ils vont être capable de créer des monstres encore plus dangereux avec leurs victimes, qui connaîtront un horrible sort, devenir de violents sauvages écervelés, dont le seul but est de tuer et de consumer des êtres humains. Bien joué. C'est cela le « future de l'humanité » que tu as aidé à créer.

Le silence s'installa un instant, mais il fallait s'y attendre. C'était dur à encaisser, après tout. Naturellement, Ciel donna à l'autre garçon le temps de le faire, observant la confusion sur son visage se dissiper lentement. Puis, Dafydd releva, enfin, les yeux et ouvrit la bouche afin de parler.

- Maintenant, je comprends… commença-t-il d'une voix grave, … Tu essayes de m'entourlouper, pas vrai ?

Ciel ne put s'empêcher de sentir sa paupière sauter à cet instant.

- Pardon ? demanda-t-il, n'en croyant pas ses oreilles.

Il était impossible que quelqu'un soit aussi incroyablement stupide. C'était au-dessus du niveau de stupidité d'Alois Trancy-, au-dessus du niveau de Daniel Westley. En effet, ce garçon assis en face de Ciel en ce moment même était, dans tous les sens du terme, un idiot.

- Tu essayes de m'avoir ! répéta le sorcier avec un sourire triomphant. Tu ne veux pas que les humains évoluent pour qu'ils soient des proies plus faciles pour toi ! Je sais comment vous êtes, vous les démons !

- Non, ce n'est absolument pas ce que je-

- Tu pensais que j'étais tombé dans le panneau, hein ? interrompit Dafydd. Oui, j'ai fait quelques recherches sur ton espèce après notre combat pour me préparer à une revanche.

- Non, tu ne comprends pas-

- Je suis juste trop futé pour toi, Phantomhive ! La prochaine fois, j'aurais mon rencard avec le petit diablotin !

Et avec ça, la sonnerie retentit, et le garçon se leva pour se rendre à son prochain cours, laissant le bleuté parfaitement stupéfait par ce qui venait d'arriver. Il ne put s'empêcher de demander à personne en particulier :

- Plaît-il ?


La Rubrique : Confessons Intimes

Ciel : « Je hais le t-shirt 'sacré salope' d'Alois... »

Alois : « La dernière fois qu'on étais tous à la plage, Daniel s'est pris un méchant coup de soleil sur le dos, parce qu'il refusait que qui que ce soit l'aide à mettre de la crème solaire, en disant que ce serait 'trop gay'. Bref, c'est moi qui ai commencé en premier à toucher son coup de soleil pour le voir changer de couleur ce qui a encouragé les autres à le faire aussi, c'est également moi qui a posé ma main entière dessus pour voir la forme de ma main changer. C'est pour ça que Luka a fait pareil, et a mis une claque à son coup de soleil. Il a accusé Kristopherson d'être à l'origine de tout ça, mais ouais, C'ÉTAIT MOI. Déso pas déso. »

Kristopherson : « Une fois, Daniel m'a demandé de venir chez lui pour l'aider à choisir une tenue correcte pour l'une des conférences de presse de son père. Pendant que je fouillais dans son placard, je suis tombé sur son t-shirt 'YOLO'. Je l'ai jeté. Il ne sait toujours pas quelle grande faveur j'ai pu lui faire ce jour-là. »

Audrey : « Je reçois tout le temps des t-shirt de groupes de Heavy Metal en cadeau de la part de ma famille et d'amis à cause de mon style vestimentaire. Je n'aime pas le Heavy Metal. Je ne porte jamais ces t-shirts, sauf pour être à la maison les week-ends ou pour dormir... »

Daniel : « Ma sœur et moi, on aime faire des blagues à mon frère quand il nous rend visite. S'il passe la nuit, on remplace son dentifrice par de la crème pour les pieds. Une fois on a pris un 'produit féminin', mis du colorant alimentaire rouge dessus, attendu que ça sèche, puis on l'a caché dans sa valise quand il ne regardait pas. Parfois, si on est chanceux, il le trouve pendant qu'il est encore à la maison et on l'entend hurler. Il crie comme une fille. Parfois, Kris nous donne un coup de main. Il nous a dégoté un autocollant arc-en-ciel en forme de cœur pour qu'on le mette sur sa voiture. Ooh ! Une fois, en été, il est venu, et on a pris de la viande du frigo pour la cacher sous le siège de la voiture ! Quand j'utilise les toilettes publiques, j'écris 'pour passer un bon moment, appelez-moi' et je mets son numéro de téléphone à la fin. Vous n'imaginez pas toutes les choses qu'on a faites pour l'embêter. J'attends toujours de le voir prouver un jour à nos parents qu'on était impliqué dans un de ces trucs. »

Preston : « La plupart de mes amis avaient l'habitude de me demander de leur passer mes devoirs pour copier, alors j'ai commencé à faire ce que mon père m'a dit qu'il faisait, c'est-à-dire demander deux exemplaires des devoirs. J'en remplissais un avec mes réponses, et c'était celui-là que je rendais, tandis que j'écrivais intentionnellement des réponses clairement fausses sur l'autre. Mes professeurs sont au courant, et ça ne leur pose aucun problème. »

Travis : « Au collège, je détestais Preston parce qu'il m'a bousculé contre un mur avant de s'enfuir, mais plus tard, j'ai appris qu'il fuyait une bande de voyous avec qui j'avais moi-même des problèmes, et qu'il m'avait bousculé par accident pour se sauver. J'étais plus petit que lui à cette époque, d'ailleurs... »