Écrit par HateWeasel

251. Seuls Les Faibles Frappent.

Le New Scotland Yard, Westminster, Londres, Royaume-Uni : après un interrogatoire s'avérant être complètement inutile, le duo de démons s'aventura de nouveau à Scotland Yard, là où ils espéraient avoir l'opportunité de s'entretenir avec l'inspecteur qui avait été présent sur les lieux du crime durant l'enquête officielle, l'Inspecteur Summers. Dafydd parlait de lui comme s'il le connaissait, alors peut-être que Summers pourrait mettre en lumière toute cette histoire.

Ils entrèrent sans aucun détour dans le grand bâtiment gris, et demandèrent à voir l'Inspecteur Summers. Ciel se contenta de froncer les sourcils lorsque la réceptionniste appela son bureau, puis reporta son attention sur le bleuté pour lui dire que l'homme ne voulait pas le recevoir. Bon, au vu de la situation, qu'aurait-il dû faire ? On lui refusait l'entrée, et le dialogue avec un inspecteur, celui avec qui il était supposé travailler à l'avenir une fois l'Inspecteur Bailey à la retraite.

- Eh ! Vous n'avez pas le droit de faire comme bon vous semble ! l'interpella la réceptionniste alors que le garçon passa à côté de son bureau afin de pénétrer davantage dans le commissariat.

- Au contraire, dit Ciel en marchant.

Qu'elle appelle la sécurité. Cela ne changerait rien. Il était censé être ici. Il avait un badge qui le prouvait. La seule chose qui l'insupportait quand il devait avoir affaire à des humains était le fait qu'aucun d'entre eux ne le prenait au sérieux à cause de son apparence. Il avait un badge, mais quasiment personne ne croyait en son authenticité, étant donné sa jeune apparence. Alors, il faisait souvent ce qui lui chantait. Il avait un grade supérieur à celui de presque tous les agents ici, qu'ils en soient conscient ou non, et maintenant, Ciel allait apprendre au nouvel inspecteur que l'on ne refusait pas une demande d'un supérieur juste comme ça.

Le Phantomhive ne frappa pas. Il ne s'excusa pas non plus. Il se contenta de faire irruption dans le bureau de l'Inspecteur Summers, ouvrant la porte à la volée tout en se dirigeant tout droit vers son bureau suivit de son compagnon blond. Si la porte avait été verrouillée, les gonds auraient sauté, et le bleuté ne s'en serait certainement pas soucié.

Il était tout à fait possible d'imaginer à quel point l'Inspecteur Summers fut surpris à cet instant. Il était assis derrière son bureau, travaillant, et un enfant, de surcroît, y avait surgis comme s'il avait tous les pouvoirs. Sa surprise se changea alors en perplexité tandis qu'il fixait les deux garçons qui se tenaient devant lui.

- Est-ce que je peux vous aider, les garçons ? demanda-t-il, levant un sourcil.

Rien au monde n'aurait pu le préparer à ce qu'il entendit ensuite.

- Inspecteur Summers, je suis Sir Ciel Phantomhive, Inspecteur en Chef, dit le bleuté, se présentant. Voici mon assistant, Jim Macken, répondant au nom de « Alois Trancy ». J'ai cru comprendre que nous allions travailler ensemble après le départ à la retraite de l'Inspecteur Bailey, je me trompe ?

- Petit, je n'ai pas le temps pour ça, je suis en plein milieu d'une aff-

L'homme fut interrompu par les démons qui levèrent leurs badges face à lui. Il les examina de près, vérifiant qu'ils étaient, effectivement, authentiques, déconcerté par le fait qu'ils soient en la possession d'enfants. Il n'eut même pas le temps de s'y attarder avant que le bleuté reprenne la parole, remettant son badge dans la poche de son costume.

- Je n'ai pas non plus le temps pour cela, Inspecteur, dit-il, son ton sérieux parfaitement stable. Je ne suis pas ici pour faire ami-ami avec vous. Je suis ici seulement pour affaires, concernant un certains cas, un cas sur lequel vous travaillez actuellement.

- Quoi ? demanda l'homme, incapable de tout encaisser d'un seul coup.

Comme Ciel le pensait, cet homme était sans aucun doute incompétent.

- Je suis ici pour vous poser une série de questions, et si vous n'y répondez pas, et avec honnêteté, je serai dans l'obligation d'obtenir des réponses par la force, ou de me servir des preuves que j'ai en ma possession pour vous faire licencier.

- Alors c'est du chantage ? demanda l'inspecteur.

Son ton changea. Il passa de la confusion à l'agacement pur et simple.

- Écoutez les enfants, si vous ne sortez pas d'ici, je serai obligé de vous mettre dehors ou de vous arrêter !

Soupirant à son tour, Ciel détourna l'œil de Summers, regardant son compagnon blond.

- Alois, dit-il. Occupe-toi de la porte.

- Dacodac~ ! répondit le blond, se dirigeant vers ladite porte.

Il la referma doucement et la verrouilla avant de se mettre devant afin d'empêcher quiconque d'entrer ou de sortir. L'homme ouvrit la bouche pour hurler sur le garçon, mais fut interrompu par le bleuté.

- Première question : Avez-vous, oui ou non, laissé Dafydd Blake, un civil, mettre les pieds sur une scène de crime en cours ? demanda-t-il, ce qui eut pour effet d'instantanément tétaniser l'inspecteur.

- Comment savez-vous ça ? demanda l'inspecteur, hésitant, la culpabilité visible sur son visage.

- Rappelez-vous, c'est moi qui vous pose les questions ici, pas l'inverse, Inspecteur, dit Ciel, prenant place sur le siège en face de celui de Summers de l'autre côté du bureau. Je vais prendre cette réponse pour un « oui ».

- Petit, je te jure que si tu ne sors pas d'ici tout de suite, je vais-

- Vous allez quoi, Monsieur Summers ? le coupa Ciel. Me faire sortir ? Impossible. Je suis plus haut gradé que vous. La plupart des gens ici le savent déjà. Vous ne semblez décidément pas vous faire du soucis quant à ce que je pourrais faire à votre carrière.

L'inspecteur marqua une pause, regardant tout autour de lui tout en se frottant le menton. C'était absurde. Il était traité comme un idiot par un simple enfant. Alors, afin de reprendre l'avantage, il s'assit sur sa chaise et regarda le garçon.

- Très bien. J'ai effectivement laissé Blake être sur la scène du crime, dit-il, pensant ménager le garçon. Question suivante ?

- Pourquoi ? demanda le bleuté, surprenant l'homme.

- Parce que, dit l'homme avec un sourire espiègle.

- Je ne suis pas en train de jouer, Summers. Répondez à la question.

- D'accord. Et si je ne veux pas y répondre ? demanda l'inspecteur, mettant ses mains en l'air. Par quelle « force » vas-tu me faire parler ?

Ciel soupira. Cet homme ne le prenait manifestement pas au sérieux. C'était agaçant, puisqu'il s'agissait de la méthode « facile ». Désormais, Ciel n'avait pas d'autre choix que d'avoir recours à son plan de secours : l'utilisation du murmure du démon.

Il se pencha sur sa chaise, s'assurant qu'il ait toujours un contact visuel avec l'inspecteur, et il pointa son œil du doigt, sachant que ce geste pousserait inconsciemment l'homme à suivre, qu'il le veuille ou non. L'œil de Ciel devint rouge, et il se mit à y concentrer de l'énergie, faisant apparaître l'effet hypnotique. Cela fonctionna, étant donné que l'homme entra en transe dès le début.

- Je ne me répéterai qu'une seule fois… commença Ciel, gardant un regard fixe. Pourquoi avez-vous laissé Dafydd Blake sur les lieux du crimes ?

- Pour qu'il cache toutes les preuves qui mèneraient la police à nous avec sa magie, dit l'inspecteur, sa langue à présent déliée, même dans son état « zombifié ».

- « Nous » ? Qui est ce « nous » ? demanda Ciel.

- « Messiah », répondit l'inspecteur.

Cela rendit Ciel quelque peu perplexe.

- Est-ce ainsi que vous vous appelez ?

- Oui.

- Cela a-t-il un rapport avec le fait de vouloir faire faire « un bond en avant pour l'évolution humaine » ? demanda le bleuté.

- Non.

- Alors quel est le but de « Messiah » ?

- D'obtenir du pouvoir en tant qu'élus de Dieu.

Cet homme était décidément très naïf, ou complètement fou. Quoi qu'il en soit, il devait trouver où se situait l'organisation de ces lunatiques. Alors, il posa la question tant qu'il en avait encore la possibilité. Son emprise sur l'esprit de l'homme commençait à s'affaiblir, ce qui arrivait souvent lors de l'utilisation du murmure pour un interrogatoire.

- Où se trouve la base opérationnelle de Messiah ?

- Dans l'usine abandonnée près du Southwark Bridge.

- Je vous remercie, dit Ciel, fermant l'œil et sortant l'inspecteur hors de sa transe.

Il voulait en savoir plus, mais ce n'était plus possible à présent. L'homme anticiperait et lutterait contre, alors, Ciel prit rapidement sa prochaine décision, qui fut de se lever et de partir, prenant son compagnon blond avec lui tandis que l'homme était encore dans une sorte d'état de stupeur.

Une fois qu'il serait de nouveau sur pieds, sa mémoire serait quelque peu floue. Le scénario le plus probable serait qu'il en viendrait à la conclusion que la visite du duo de démons n'avait été qu'un rêve, et reprendrait son travail. Le duo n'avait plus qu'à décider quoi faire et s'y mettre.

C'était une situation embarrassante. Si Ciel se contentait de transmettre les informations qu'il avait obtenues à H.E.L.L.S.I.N.G., il n'y avait aucune garantie qu'on le laisserait prendre part au démantèlement du groupe d'imitateurs qui se faisait appeler « Messiah ». Ce serait problématique pour lui, étant donné qu'il était un peu trop impliqué dans cette affaire pour laisser quelqu'un d'autre s'en charger, surtout Sir Hellsing.

C'était sa chance, après tout. Il s'agissait de l'opportunité parfaite pour rectifier une erreur passée, et bien que son sens commun l'en décourageait, il voulait tout de même aller jusqu'au bout. Il savait que cela n'empêcherait pas la catastrophe qu'avait connu Londres il y a de cela douze ans, toutefois, il voulait faire quelque chose.

- Alors, c'est quoi le plan, Cielinou ? demanda la menace blonde, marchant aux côtés du bleuté. On débarque dans leur QG et on botte des culs ?

- Je ne sais pas, répondit le bleuté. Je n'ai pas encore décidé.

- Comment ça ? demanda Alois, levant un sourcil face au Phantomhive d'un air confus.

- Ce que je veux dire, c'est que je ne sais pas si c'est la bonne chose à faire, expliqua Ciel alors qu'ils continuaient à marcher. Nous pourrions tout simplement finir cette affaire nous mêmes, mais si nous faisons cela sans en parler à Sir Hellsing d'abord, nous pourrions très bien avoir des ennuis avec le Conseil des Douze.

- Alors allons parler à Integra, dit Alois comme si cela était une évidence.

Il regarda à nouveau le visage du bleuté lorsque ce dernier ne répondit pas immédiatement, et remarqua l'expression quelque peu aigrie qu'il faisait.

- Aw, est-ce que le petit Ciel ne veut pas aller parler à la grande et méchante madame qui fait peur ? le taquina le blond en gloussant. Je te tiendrai la main, si tu veux.

- Ce n'est pas cela, dit le bleuté, assez fermement. Je ne veux juste pas mettre toutes nos cartes sur la table pour ensuite ne pas pouvoir aller jusqu'au bout.

- Alors c'est un problème de partage, c'est ça ? demanda l'autre garçon, se faisant fusiller du regard par Ciel. Mais je comprends. « On partage entre amis », mais ne pas être dans le feu de l'action ce n'est pas drôle. Enfin, qu'est-ce que tu y peux ? En fait, ce n'est pas à nous de décider, c'est ça ? Parlons-en à Integra et voyons comment vont les choses.

- D'accord… soupira Ciel.

Si Alois allait voir ça rationnellement, alors il n'avait aucune autre excuse. Une partie de lui était quelque peu perturbée par le fait que le blond devienne la voix de la raison. Cela ne lui ressemblait pas du tout. Ciel regarda le blond, découvrant un grand sourire espiègle sur son visage. Il n'était pas réellement certain de vouloir le faire, mais, Ciel devait demander :

- Qu'y a-t-il ?

Son visage était aussi confus que son ton. Son inquiétude fut grandissante alors que le blond gloussa.

- Oh, rien. Tu ne devrais pas trop t'inquiéter pour ta part de combat, dit Alois, détournant le regard du garçon afin de regarder droit devant lui, … En plus, je te donnerais bien assez « d'action » quand on rentrera, reprit-il.

Il ne put s'empêcher de s'esclaffer en entendant le bleuté s'étouffer avec sa salive. Il n'avait même pas besoin de le regarder pour savoir à quel point le visage du garçon était rouge.

Maudit soit ce satané diablotin blond.


La Rubrique : Confessions Intimes (Édition familiale)

Anastasia : « J'ai du mal à ne pas dire qui est-ce que Kris aime. Depuis qu'il me l'a dit (parce que je l'y ai forcé), j'ai envie qu'il prenne son courage à deux mains et qu'il demande à ce mec de sortir avec lui, parce que je ne supporte pas de ne pouvoir rien dire ! Je ne peux pas le dire, parce que si je le fais, ça pourrait tout mettre en l'air, et Kris serait incroyablement en colère contre moi ! ARGH ! QUEL DILEMME ! Ça, et parce que je sais à quel point Kris l'aime. Sérieusement, personne ne se fâchera ; embrassez-vous à la fin ! »

Luka : « Une fois, j'ai renversé du jus de raisin sur le canapé, alors j'ai mis un coussin pour que personne le sache... »

Sebastian : « Je sais que Luka est celui qui a renversé du jus de raisin sur le canapé. Je me suis contenté de nettoyer sans y faire mention. »

Samantha : « Une fois j'ai cassé le câble de la stéréo de Dan exprès. J'ai fait ça pour qu'il arrête de mettre du Eminem du matin au soir. Je change aussi le mot de passe de la wifi dans la maison lorsque Nathan vient, et je le donne à Dan. Généralement, je le change en 'ledispasanathan', mais je change l'ordre parfois pour qu'il ne le trouve pas. Parfois, je laisse Nathan y avoir accès un moment, et ensuite je change le mot de passe au beau milieu de sa visite pour qu'il pense que la connexion est mauvaise. »

Nathan : « Quand Sam avait environ sept ans, j'ai tué son poisson rouge par accident. J'ai accusé Dan pour qu'elle ne m'en veuille pas. Ça a marché. »