Hello tout le monde ! Je suis VRAIMENT, VRAIMENT désolée pour cette absence! J'ai pas mal de chapitres en avance fort heureusement mais ça y est je me replonge dans l'écriture de cette histoire qui me tient énormément à coeur. Je recommence à publier régulièrement normalement!

J'espère vous lire très vite également pour me redonner du courage héhé,

A très vite !

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POV : Journal de Blaise – 24 octobre 1996

On ne peut vraiment pas compter sur le Professeur Rogue pour savoir punir ses élèves correctement. Il est hors de question que je l'implique dans le processus.

Je suis... en rage. En rage. Comment ces trois crétins ont-ils pu me lancer un Sortilège Impardonnable entre les murs de cette Ecole ?

Par prudence, je me suis installé dans mon cachot pour dormir. J'ai décidé que je ne retournerai pas dans ces dortoirs tant que je ne leur aurai pas réglé leurs comptes, à ces trois abrutis.

J'étais également humilié de par l'état dans lequel Daphné m'avait découvert. J'étais complètement amorphe. Elle a dû m'aider à me lever et à m'enfermer dans le cachot. Elle m'a proposé de dormir avec moi, et je l'ai vertement chassée, honteux.

Je n'ai pas pu lui expliquer ce qui s'était passé. Et comment lui expliquer ? Que je m'étais mis en danger, et que j'avais subi le sortilège d'Endoloris en voulant protéger Ginny putain de Weasley ?! Je n'arrivais déjà pas moi-même à l'accepter.

J'avais évidemment trouvé leur plan stupide et dangereux pour notre maison, mais je dois l'admettre, j'ai pensé à tous les efforts fournis par Weasley en perspective de son match, j'avais trouvé ça injuste, et intolérable d'imaginer que ces imbéciles sans talent ni jugeotte puissent mettre à mal sa réussite. L'imaginer seule au milieu de ces trois types me donnait des frissons d'horreur. Je n'aurais jamais pu les laisser filer de la sorte.

Sans Malefoy... Malefoy... Voilà que je me sentais désormais redevable envers cet autre crétin.

Je ne tiens plus en place, je suis fébrile, énervé, survolté. Il faut que je m'actionne.

POV : Souvenirs de Blaise – 24 octobre 1996

Blaise était très concentré. Il lisait un livre sur l'étude des maléfices liés au feu. Lorsque Ginny pénétra dans la Réserve, il ne la vit pas.

Elle se dirigea droit vers sa table et tapa du poing sur la table. Loin de sursauter, Blaise leva lentement la tête pour observer sa camarade, qui avait l'air furieuse.

- C'est toi ? Lui demanda-t-elle, les lèvres pincées.

- Blaise Zabini ? Oui c'est moi, enchanté, et vous êtes... ?
- Ne fais pas l'imbécile Zabini ! La lettre ? La lettre qui indiquait que je pouvais retrouver Arnold dans les cachots, comme par hasard, les cachots, le repère des Serpentard ! C'était toi ? Et si oui, pourquoi, et pourquoi j'ai réussi à le récupérer sans aucune explication ?

Blaise ne broncha pas. Ginny semblait réellement hors d'elle. Il observa sa posture droite et fermée, sa main gauche tenait la table si fort que les jointures de ses doigts étaient livides. Il analysa la teinte rouge dont s'était délicatement coloré son visage et... ses cheveux qui cascadaient dans son dos, toujours plus flamboyants, toujours plus brillants, toujours plus...

- ZABINI ! S'écria Ginny en retapant du poing sur la table.
Cette fois, Blaise sursauta. Il haussa un sourcil avec cette expression dont lui seul avait le secret et qui pouvait même irriter Merlin.
- Que veux-tu que je fasse avec cette créature, tu sais très bien que je la tiens en horreur !
- Alors qui a fait ça ? Je sais que tu le sais. Tu dors, manges et vis avec ces imbéciles de Serpentard, alors dis-moi qui, quand et comment ?
- L'important, Weasley, c'est que tu l'aies récupéré, alors pourquoi... commença Blaise en se levant.
- Parce que je veux savoir qui essaye de me tendre des pièges à deux balles ! Le coupa Ginny qui contournait la table pour s'approcher de Blaise.
Elle était très proche de lui. Il aperçut un cil roux sur sa robe noire de sorcière. Il faillit l'ôter lui-même.

- Je... Ne t'inquiète pas, personne n'essaiera de t'attaquer à nouveau Weasley, dit Blaise. Je m'en assurerai, marmonna-t-il pour lui-même.
Il rassemblait sa pile de livres lorsque Weasley posa sa main sur la sienne.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « je m'en assurerai » ? Tu as quelque chose à voir avec le fait qu'on me l'ait rendu ? Demanda-t-elle d'une voix douce qu'il n'avait jamais entendue auparavant.
Elle l'avait entendu.
- Non ! Enfin... J'ai... Weasley, j'ai pas le temps là de discuter de tout ça, retourne à tes préoccupations et ne t'inquiète pas pour les Serpentard.
Il retira vivement sa main et sentit un froid insidieux remplacer la chaleur de la main de Ginny. Elle parut confuse.
- Merci, lui dit-elle. Quoi qu'il se soit passé, je te remercie, Blaise. Je... J'en ai marre qu'on se fasse la guerre. Je t'ai planté sur un rendez-vous et tout à coup je deviens ton ennemie numéro une. Enfin une ennemie que tu protèges quand même au final...
Blaise, qui faisait face aux rayons de la bibliothèque, inclina la tête vers le bas. Ses pensées bouillonnaient et s'entrechoquaient. La paix ?! Non ! Enfin. Si. Oui, la paix. La paix. Weasley. La paix. Il se retourna en lui lançant un sourire charmeur.
- Tu veux dire que je te manque et que Thomas ne peut combler tes besoins de discussions intellectuelles ? Lui lança-t-il.
Ginny lança un rouleau de parchemin qui se trouvait sur la table en sa direction. Blaise fit semblant d'avoir mal et les deux rigolèrent en chœur. Lorsque leurs rires cessèrent, le silence s'installa dans une atmosphère à la fois guillerette et tendue.
- Bon... Je dois y aller, j'ai entraînement, déclara Ginny. A plus ? Ajouta-t-elle d'un ton interrogatif.
- A plus, confirma Blaise.

Quelques instants plus tard, Blaise courait dans le parc. Il apercevait les silhouettes des joueurs de Quidditch qui s'épuisaient sur leurs balais.

Il décida d'y aller jeter un œil d'un peu plus près. Il grimpa dans les tribunes et s'installa sur un banc. Il distingua rapidement Ginny qui tenait le Souaffle et se dirigeait à toute vitesse vers les buts. Lorsqu'elle marqua, Blaise ressentit de la fierté. Il vit son frère Weasley brandir le bras en sa direction.

Sans s'en rendre compte, il assista à toute la séance qui dura pourtant deux heures.
Lorsqu'il prit conscience que la séance était finie, il paniqua, en se demandant s'ils allaient l'apercevoir sur les tribunes en train de les observer. Il se précipita vers la sortie du stade et fit mine de terminer ses étirements.
Il vit Ginny se détacher du groupe de joueurs pour se diriger vers lui, dans sa robe de quidditch, le visage rougi par le froid. Ils marchèrent un moment côte à côte.

- Je t'ai vu dans les tribunes, lui déclara-t-elle, un sourire géant aux lèvres. Je croyais que tu détestais le Quidditch ?

- Je déteste le Quidditch. Mais j'étais curieux de voir ce qui pouvait te passionner autant que l'écriture, répondit Blaise qui luttait pour ne pas répondre à son sourire un peu trop fier.
- Et alors, qu'est-ce que tu en as pensé ? Demanda-t-elle en se retournant vers lui, tout en marchant à reculons.
- Tu n'es pas si mauvaise que ça, lui répondit-il, tout en jetant un œil à ses coéquipiers qui semblaient être partis sans attendre Ginny.
- Ça m'a un peu mis la pression de savoir que tu nous regardais, confessa Ginny.
Blaise s'arrêta pour la fixer avec étonnement.
- Qu'est-ce que ça peut bien te faire qu'un imbécile comme moi te regarde jouer ou pas ?
- Peu importe ! En tout cas ça m'a boostée, il faudrait que tu viennes plus souvent pour me garder sous pression, ajouta-t-elle, hilare.
Blaise s'apprêtait à répliquer quand il aperçut Daphné devant les portes du Château, les bras croisés, qui semblait l'attendre. Lorsqu'elle vit que son petit ami l'avait aperçu, elle les rejoignit en marchant avec raideur.
- Bonsoir Blaise, dit-elle froidement. Elle le fixait d'un regard perçant.
- Bon j'y vais, moi, dit Ginny qui semblait mal à l'aise. A toute !
Blaise regarda Ginny s'empresser de rejoindre le château, non sans se retourner pour lui lancer un regard goguenard. Il redirigea son attention vers Daphné qui continuait à l'observer fixement.
- Bonsoir Daphné, répondit-il simplement. Je vais prendre une douche, tu souhaitais me dire quelque chose ?
Daphné, surprise, laissa ses bras tomber gauchement le long de son corps.
- Oui je sais pas, par exemple te demander pourquoi je ne t'ai pas vu de la journée après que tu m'aies envoyé paître hier, et pourquoi je te retrouve ici en train de parler avec Weasley à la place ?

Blaise fronça les sourcils. Ça ne ressemblait pas du tout à sa petite amie de lui demander des comptes. Elle savait qu'il détestait ça. Comme si elle lisait dans ses pensées, Daphné ajouta :

- Je veux dire, tu fais ce que tu veux évidemment, mais je pensais que tu pouvais quand même m'expliquer ce qui s'était passé hier, enfin, si tu le souhaitais et j'étais inquiète pour toi durant la journée et...

- Tu avais parfaitement deviné que je ne souhaitais pas t'expliquer ce qui s'est passé hier. Je ne comprends pas le sens de ces questions, Daphné, répondit Blaise d'un ton glacial.
Accablée, Daphné baissa la tête.
- J'étais inquiète pour toi... murmura-t-elle.

Blaise lui saisit le menton pour relever sa tête vers lui. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres.
- Ne t'inquiète jamais pour moi, ma belle.

Il pencha sa tête vers le côté et lui sourit tendrement. Elle finit par esquisser un sourire elle-même, quand il lui tira le bras pour l'amener à lui lui soutirant une exclamation de surprise.

POV : Souvenirs de Blaise - 28 octobre 1996

Blaise patientait. Il était près de deux heures du matin. Tout le collège dormait. Sauf lui. Sauf lui et ses trois camarades qu'il attendait.
Il était dans une salle vide du troisième étage, plongée dans la pénombre. Seule la douce lueur de la Lune éclairait faiblement la salle ainsi que son expression résignée.

- Zabini ? S'exclama une voix masculine, dégoûtée.
- Bonsoir, très chers camarades.

D'un coup sec du poignet, la porte de la classe se referma derrière les trois garçons, hébétés. Blaise alluma également les feux de la salle.
- On nous a dit qu'on pouvait trouver les bouteilles de Slughorn ici ! S'écria Urquhart. C'est toi qui les as ou... ? Mais, qu'est-ce que tu fous avec nos balais ?

Blaise, nonchalamment assis sur un pupitre, avec ses deux mains jointes devant sa bouche, ferma les yeux et ne put s'empêcher de sourire. Il comptait savourer chaque instant.
- Oh, tu veux parler de ça ? Dit-il en pointant les six balais encore flambants neufs installés sur le plus grand bureau tout au fond de la classe.

Crabbe et Goyle se mirent à émettre des grognements menaçants en serrant les poings.

- Tu n'en as pas eu assez la dernière fois, Zabini, tu veux encore qu'on te règle ton compte ? Lança Urquhart d'un air mauvais.

Blaise éclata de rire. D'un autre coup de poignet, les baguettes des trois garçons sautèrent pour atterrir dans sa main.

- Plus de baguettes pour vous, gentlemen. Il faut que vous puissiez profiter de l'expérience.

Ses camarades, désarçonnés, se lançaient des regards, comme s'ils se demandaient silencieusement quelle était la démarche à suivre. Crabbe décida de se ruer vers Zabini qui descendit de la table et poussa le pupitre vers Crabbe qui se le prit de plein fouet au niveau du ventre.

- Je vous sens nerveux, je vais essayer de vous apaiser. Un peu de chaleur pour vous sentir mieux ?

Zabini pointa les balais avec sa baguette, qui prirent instantanément feu. Les trois garçons se mirent à crier et Goyle et Urquhart se précipitèrent vers Zabini, qui fut de nouveau trop rapide pour eux. Il jeta un nouveau sort et la salle fut soudainement emplie de flammes vertes géantes, léchant dangereusement les murs. Zabini escalada une table et observa les trois abrutis qui cherchaient à atteindre la porte sans traverser les flammes.

En réalité, c'était des fausses flammes. Elles dégageaient une sensation de chaleur intense pouvant faire croire aux gens qu'ils pouvaient réellement brûler. Merci la Réserve. En revanche, leurs balais avaient réellement pris feu et les flammes devaient se consumer sitôt les balais entièrement détruits.

- Si vous voulez sortir d'ici vivants, vous devrez jurer que vous ne vous en prendrez plus jamais à Weasley et vous vous soumettrez à mon autorité éternelle, déclara Blaise d'un air moqueur.

Les garçons continuaient de hurler comme des porcs qu'on emmenait à l'abattage. Il avait pris le soin d'insonoriser la salle (merci Potter et sa discrétion avec son manuel en classe de potions), personne ne les entendrait.

- Jurez ! Insista Blaise. Ou mourrez.

- On le jure, on le jure putain Zabini arrête tes conneries on est désolés, on est désolés ! Cria Urquhart.

- Parfait, parfait les garçons. Je vais donc vous libérer... à moins que... Finalement ça me fait davantage rire de vous voir mourir ici comme des cons avec vos balais ! Dit Blaise en ricanant.

Zabini descendit de la table et feint de s'apprêter à traverser les flammes pour partir. Urquhart le saisit brusquement par l'épaule.

- Non non, Zabini c'est bon on a compris la leçon, c'est bon ! Il vit les mines implorantes des deux gros gorilles derrière lui.

Il agita sa baguette et les flammes prirent fin. Urquhart tenta d'ouvrir la porte qui était toujours verrouillée. Ses camarades se retournèrent vers lui.

- Tu-tu-tu, dit Blaise en hochant la tête d'un air désapprobateur. D'abord, vous devez récupérer vos balais.

D'un air théâtral, Blaise se pencha vers la poussière qui composait désormais leurs balais. Il saisit une poignée de ces cendres qu'il laissa glissa de ses doigts d'un air désolé.

- Mince, je crois que vous n'en avez plus. Ni vous, ni le reste de votre équipe. J'espère que vous ne serez pas trop contrariés. Heureusement que Malefoy avait gardé le sien avec lui.

Urquhart, Crabbe et Goyle étaient livides, mais encore trop effrayés pour réagir. Blaise leur balança leurs baguettes magiques et déverrouilla la porte.

- Clignez des yeux seulement une fois en ma direction et vous regretterez de ne pas avoir péri ce soir, leur dit-il à voix basse.

Les garçons hochèrent la tête vigoureusement avant de quitter les lieux en courant.