Écrit par HateWeasel
255. Perfection.
Sebastian évoluait dans les profondeurs de l'usine avec aisance. Il était de toute évidence le seul à y arriver, cela dit, il s'agissait là de l'ordre qu'il avait reçu, et quel genre de majordome aurait-il été s'il n'avait pas été en mesure de respecter une consigne aussi simple ? Naturellement, un démon de son âge possédait les capacités requises pour réussir sa mission sans soucis, en étant effacé, discret, et presque invisible à l'œil humain.
Quoiqu'il n'y ait rien sortant de l'ordinaire en haut, il trouva dans les bas-fonds la pièce où les docteurs étaient retenues en otages, celle où les « sujets test » étaient enfermés, ainsi que le laboratoire. Il avait également trouvé l'imposant ordinateur qui reliait les puces entre elles, toutefois il était entouré d'une barrière, une barrière qu'il était incapable de briser. Il transmit toutes ces informations aux autres, mais curieusement, Alois ne répondait pas, retrouver ce dernier devenant un nouvel objectif. Ciel se porta volontaire puisque le plus âgé des démons était parfaitement capable de finir la mission tout seul. Sebastian ne put s'empêcher d'arborer un sourire narquois, se doutant bien des véritables intentions du bleuté.
Ainsi, il reprit ses recherches, ayant reçu un ordre direct. Hormis ces quelques éléments mentionnés plus tôt, le majordome ne sembla rien trouver d'anormal, pourtant il ressentait un mal être persistent tandis qu'il continuait à s'enfoncer dans le bâtiment.
Cela ressemblait à la sensation qu'il avait eu en s'approchant de la barrière qui entourait « l'ordinateur central FREAK » comme Dafydd le surnommait, visiblement. Pourquoi diable le jeune maître laissait-il le jeune sorcier le suivre, cela restait un mystère pour l'homme vêtu de noir, néanmoins il n'était pas en position de donner son avis. Il se pourrait que cette nouvelle sensation soit le signe précurseur de la présence d'une autre barrière quelque part, mais la question était « où ? ».
Il se hâta de traverser le couloir, trouvant sa réponse en la forme de petits symboles apparaissant sous ses pieds. Sebastian marqua une pause un moment pour observer les caractères luisants, et réalisa qu'ils lui étaient quelque peu familiers. Yeux grenat grands ouverts, il se souvint de leur signification et il se mit en mouvement sur le champ afin de corriger son erreur, mais hélas, il était trop tard.
Un étrange spectre de lumière multicolore, ressemblant beaucoup à celui qui entourait l'ordinateur central FREAK, jaillit hors du sol devant lui, et bloqua indubitablement sa route. Sebastian se retourna alors pour fuir de l'autre côté, se retrouvant face à la même situation. Cherchant désormais un échappatoire, il retroussa son bras en arrière en faisant face au mur à sa gauche, puis frappa. Non seulement son poing n'avait pas abattu sa cible, mais elle l'avait brûlé, davantage de symboles faisant leur apparition sur le mur. Le majordome fit un pas en arrière un instant, examinant les environs, frottant son poing alors que de la vapeur s'en échappait.
- Allons bon… dit-il à haute voix.
Aussi douloureux cela soit-il, le majordome glissa sa main dans sa poche et sortit sa radio avant de contacter le bleuté.
- Jeune maître ? dit-il, appuyant sur le bouton pour communiquer.
- Oui ? répondit Ciel.
- Il semblerait que je sois malencontreusement tombé dans un piège.
- Tu es quoi ?! demanda le bleuté, curieux de savoir comment Sebastian Michaelis aurait pu être attrapé.
- Une prison de type barrière anti-démon, expliqua l'homme. Je dois dire que je n'en avais pas vu depuis des lustres. Cela va être un beau casse-tête, mais je suis certain de pouvoir m'en sortir. Pensez-vous qu'il soit possible que monsieur Trancy soit dans une pareille situation ?
- C'est tout à fait possible, répondit le Phantomhive. S'il y a un piège, nul doute qu'Alois est celui qui l'actionnera.
- Soyez prudent en chemin. Il serait regrettable que nous soyons tous piégés, non ?
- Pas de ça avec moi ! Tu es l'imbécile qui s'est fait avoir !
- Toutes mes excuses, dit l'homme. J'ai été imprudent. Cela peut prendre un certain temps, mais je devrais être en mesure de m'évader.
- Nous n'avons pas « un certain temps » ! répliqua le bleuté. Ils sont à notre recherche à l'heure où nous parlons ! Ce n'est plus une simple mission de surveillance. Aussi rebutant soit-il, nous allons devoir transmettre nos informations à H.E.L.L.S.I.N.G. maintenant et exterminer le danger.
- Vos désirs sont des ordres, jeune maître, répondit Sebastian. Souhaitez-vous en avoir l'honneur ou devrais-je le faire ?
- Je m'en charge dit Ciel, alors que Dafydd et lui avançaient. Concentre-toi sur ton évasion pour l'instant. Ensuite, nous en finirons.
- Yes, my lord.
Soupirant, Ciel remit sa radio dans sa poche. Il n'arrivait pas à y croire. Non seulement Alois avait disparu, mais à présent son majordome perdait de son efficacité, et pire que tout, il devrait dire à Sir Hellsing que la mission était un échec. Qui plus est, il était coincé avec Dafydd en guise de compagnie.
- Mauvaises nouvelles ? demanda le sorcier, suivant un peu derrière le bleuté.
- Pas un mot, ordonna Ciel.
Il n'allait pas se farcir davantage de non-sens de la part de l'autre garçon.
- Flippant…
Le bleuté se contenta de grogner en réponse au commentaire du garçon. Il était trop occupé à se précipiter le long des couloirs sous l'usine à la recherche d'un endroit où s'arrêter en sécurité pour mettre Sir Hellsing à jour sur la situation actuelle. Il avait pensé que cette mission serait un bon moyen de se débarrasser de son stress, mais désormais, il avait doublé. Son esprit était embrouillé par la peur de parler à la femme. Ciel espérait presque qu'ils ne trouveraient pas d'endroit pour s'arrêter, ne serait-ce que pour éviter le moment fatidique un peu plus longtemps.
Cependant, il fut lentement tiré hors de ses pensées par des bruits de pas pressés. D'où est-ce que cela provenait ? Le bleuté eut bientôt sa réponse lorsqu'il fut sur le point de tourner à un autre angle et tomba nez à nez avec la source.
- Ouf !
Ciel et l'agresseur tombèrent tous deux au sol. Ils laissèrent un grognement leur échapper durant l'impact. Lorsqu'il releva enfin l'œil, cependant, il fut de nouveau pris d'assaut par une paire de bras autour de son cou.
- Te voilà ! s'écria la menace blonde. Je t'ai cherché partout !
Le bleuté le regarda simplement d'un air confus avant de se relever.
- Tu me cherchais ? Non, non, non. Je te cherchais, dit-il en lançant un regard sévère à l'autre garçon.
- Alors, pourquoi est-ce que tu n'as pas appelé ma radio ? demanda Alois.
- Je l'ai fait ! Tu n'as pas répondu, dit Ciel.
Cette fois ce fut au tour du blond d'être confus.
- Non, parce que tu n'as pas… Oh… dit-il, mettant la main dans sa poche et sortant sa petite radio portable.
Le pauvre appareil était réduit en morceaux.
- Elle a dû se casser pendant que tu te battais avec ce monstre, dit le Docteur Lovejoy. Est-ce que c'est le « camarade » dont tu parlais, Alois ?
- Ouaip ! C'est Ciel, dit le blond, montrant de la main le bleuté avant de passer à la femme. Ciel, voici le Docteur Lovejoy, et derrière elle, le Docteur Bigby.
- Enchanté, salua Bigby.
- Ravi de voir que vous êtes toutes les deux saines et sauves, dit Ciel. Je ne vais pas te demander dans quel genre de combat tu t'es lancé. Ils savent déjà que nous sommes ici.
- Quoi ? demanda Alois. Comment ?!
- Il est tout à fait possible que j'ai frappé l'Inspecteur Summers en plein visage, dit le bleuté, se retournant et faisant signe aux autres de le suivre.
- Il lui a cassé quelques dents aussi, ajouta Dafydd.
- Qu'est-ce que tu fous là toi ? demanda la menace blonde, lançant un regard mauvais au sorcier tout en suivant de près son bien-aimé.
- Tu le connais aussi ? demanda Lovejoy.
- Dafydd, salua le garçon avec un sourire. Je suis le mec de ce petit diablotin.
- NON, répliqua le blond, s'emparant du bras du bleuté. Tu me dégoûtes.
- Ce n'est pas un peu fort ? demanda le Docteur Bigby.
- Loin de là !
- Almondine, ton visage est tout rouge, dit le Docteur Lovejoy, pressant sa paume contre le front de l'autre femme. Et tu es brûlante !
- Je vais bien, répondit Bigby. Toutes ces émotions m'ont juste épuisé.
- Nous avons encore du chemin à faire, dit le bleuté. Il y a encore quelques choses à régler. Premièrement, nous devons libérer Sebastian.
- Qu'est-ce qui est arrivé à Sebastian ? demanda le blond d'un air sincèrement inquiet.
- Il s'est fait piéger, répondit le Phantomhive, de toute évidence lui-même choqué par cela. Ensuite, nous devons appeler Sir Integra pour lui dire que le plan est un échec, et que nous devons agir maintenant. À partir de là, nous attendrons les ordres.
- Eh bah… merde… dit Alois, ne sachant pas vraiment comment répondre.
C'était véritablement la seule réponse qu'il pouvait trouver. D'abord, Sebastian qui était censé être presque invincible et parfait s'était fait prendre au piège et ne pouvait pas sortir, et ensuite, ils devaient appeler la femme qui était peut-être la plus effrayante sur Terre pour lui dire qu'ils avaient échoué à la tâche qu'elle leur avait donné, ce qui pourrait très bien donner des raisons au Conseil des Douze de remettre en question leur utilité. Cela faisait beaucoup à encaisser, un fait que les autres ne semblaient pas pouvoir comprendre. Comment le pourraient-ils ? Ils ignoraient tous leurs soucis.
- Eh, eh ! Pourquoi tu fais cette tête, diablotin ? demanda Dafydd. Souris ! Tu es beaucoup plus mignon quand tu souris.
- Rafale tes ancêtres, Dafydd, dit brusquement Alois.
- Oh, c'est bon ! geint presque le sorcier. Est-ce que je mérite vraiment ce genre de traitement ?
- Oui, répondit le bleuté sans prendre de détour, son œil ne quittant jamais la route.
- Je ne comprends vraiment pas ce que tu vois chez lui… dit Dafydd, regardant l'arrière du crâne du bleuté. Il est tellement petit et grognon. Au moins je sais comment m'amuser.
- Il n'est pas grognon. Il a juste beaucoup de choses en tête, dit Alois. Il est cool, intelligent, et il peut être adorable, aussi. Et en plus, il est plutôt sexy.
- Oh je t'en prie ! protesta Dafydd. Ce mec là ? Franchement, tu mérites un vrai homme !
- Et c'est censé être toi ?
- Eh, je suis juste réaliste. Il est tellement maigre, il n'y a rien à se mettre sous la dent ! Comment est-ce qu'on peut jouer avec quelqu'un d'aussi petit et grincheux ?
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? demanda Alois, inclinant la tête tout en regardant le sorcier d'un air confus. Je suis désolé, mais est-ce que tu as vu mon copain ? Pourquoi est-ce que je voudrais toucher de manière sexuelle quelqu'un d'autre, si ce n'est le propriétaire de ce cul parfaitement sculpté ?
Effectivement, cette mission allait être longue…
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Ciel, Alois, et Kris. Vous avez tous le même rêve – un plan à trois entre vous – et chacun de vous sait que les autres ont le même rêve. Vos réactions? » de grellthesexyredshinigami
Réponse de Ciel : « Je ferais de mon mieux pour oublier une telle image, et envisagerai de donner une leçon à Kristopherson. »
Réponse de Alois : « Hahaha ! Non. »
Réponse de Kristopherson : « Est-ce que vous avez la moindre idée d'à quel point ne serait-ce qu'imaginer coucher avec un démon est terrifiant ? Je ne veux même pas savoir ce qu'ils font lorsqu'ils sont juste tous les deux, alors encore moins être impliqué. »
Question : « M. Sebastian, quand est-ce que vous avez arrêté d'être contrarié par le fait de rester pendant l'éternité avec Ciel (enfin, si tu vous avez arrêté) ? » de bluejellyfishOuO
Réponse de Sebastian : « Après quelques décennies, je suppose. On s'y fait. De plus, ce n'est pas si horrible. Je pense que cela me plaît un peu, en fait. Je n'arrive pas à me souvenir de la dernière fois où je me suis senti vraiment vide à l'intérieur. Si la théorie disant que les démons ordinaires n'ont pas d'identité est correct, alors peut-être que je commence à devenir le personnage que j'ai adopté après avoir été ainsi pendant aussi longtemps… Je ne suis pas sûr de savoir ce que je devrai en penser... »
Question : « 7 Sensationnels, qu'est-ce que vous faites quand vous vous voyez ? » de Wooimmafox1305
Réponse de Ciel : « Ils m'embêtent. »
Réponse de Alois : « Ils m'aident à embêter Ciel. »
Réponse de Kristopherson : « On traîne. Rien de spécial. »
Réponse de Daniel : « On traîne, on joue à des jeux, on regarde des films, on se lance des piques, vous savez, des trucs classiques. On se moque de Kristopherson parce qu'il est 'fabuleux', on se moque d'Alois parce que c'est une fille, on se moque de Ciel parce qu'il est petit, et aussi parce qu'il est le plus gay du 'trio-gay'. On se moque d'Audrey parce qu'il est geek, on se moque de Preston parce qu'il est geek aussi, et parce qu'il est presque aussi petit que Ciel. C'est plus dur de se moquer de Travis. Rien n'a l'air de l'embêter... »
Réponse de Preston : « On mange, joue à des jeux, et on évite d'être touché par des fusils nerf (enfin on essaye)... »
Réponse de Travis : « Des choses banales. À quoi est-ce que vous vous attendiez ? »
Question : « Pour les sept : regardez autour de vous, qu'est-ce que vous voyez ? Je suis curieux. » de T
Alois : « Alors, je vois Preston discuter sur ordinateur avec ses amis geek sur internet, ou un truc du genre, Ciel est assis à côté de moi, toujours aussi mignon celui-là. Audrey est sur le canapé en face de nous, endormi, avec Daniel et Travis à côté de lui qui se disputent pour savoir si c'est moral ou pas que Daniel dessine sur son visage, pendant que Kristopherson mate Daniel, sur le côté. »
Kristopherson : « Je ne suis PAS en train de le mater. »
Daniel : « KEUA. »
Alois : « Ce cul. »
Kristopherson : « Il n'y en a pas vraiment. »
Alois : « Ouais, c'est un peu plat, mais c'est peut-être juste le pantalon qu'il porte. »
Daniel : « ARRÊTEZ DE PARLER DE MON CUL ! »
Alois : « Daniel a pas c'qui faut là où y faut~ ! »
Kristopherson : « Du calme, Dan. Que ton cul soit tranquille. On n'en veut pas. »
Daniel : « JE M'EN FICHE ! REGARDEZ PAS MON CUL ! EN PARLEZ PAS NON PLUS ! »
Alois : « Mais Daniel, on te donne juste des conseils. Peut-être que tu devrais aller à la salle et faire travailler cet arrière-train pour lui donner de la forme. »
Daniel : « VA TE FAIRE FOUTRE ! »
Alois : « Désolé, mais mon cul appartient déjà au cyclope bleu, là. »
Daniel : « ARGH ! »
Kristopherson : « Trop d'informations, Trancy... »
Alois : « On ne peut pas juste juger un cul par sa couverture ! Il faut aussi juger la forme, la consistance, et la fermeté. »
Kristopherson : « Et la persévérance. »
Alois : « Bien évidemment ! C'est comme pour juger les seins. »
Ciel : *a ignoré toute la conversation dès que le mot 'cul' a été prononcé*
Daniel : *Perdu*
