Je suis désolée que ça arrive en plein milieu d'un arc, mais je vais mettre en pause la publication à partir de la semaine prochaine. La suite n'arrivera sans doute qu'en septembre (peut-être août en vrai, je sais pas encore), mais en tout cas vous êtes prévenus comme ça ! J'espère juste que vous oublierez pas cette traduction d'ici là mdrr


Écrit par HateWeasel

257. Trous Noirs.

Le groupe changea d'emplacement, dépassant et s'éloignant du piège qu'il venait de défaire. Il était important pour eux de continuer à avancer puisqu'ils étaient recherchés par Messiah, ceci dit, s'ils se laissaient approcher par eux leur travail d'extermination serait d'autant plus facile. Tandis qu'ils s'engageaient dans les couloirs, ils tombèrent sur plusieurs des pseudos-vampires de Messiah et se débarrassèrent d'eux jusqu'au dernier ; peu importe leurs nombre. Qu'ils soient seuls, en duo, en trio, ou même en quatuor. Ils croisèrent même un troupeau entier d'imitations, et durent cette fois-ci s'arrêter dans leur progression afin de les éliminer.

Naturellement, tout cela n'aidait pas les deux docteurs du groupe à se calmer. Le Docteur Lovejoy et le Docteur Bigby étaient prêtes à prendre leurs jambes à leurs cou dès qu'ils tombaient sur des membres de Messiah, ignorant quelle protection ces soi-disant « Men In Black » leur assureraient. Que pouvaient-elles bien faire d'autre ? Elles étaient humaines et faibles contre ces monstres. Il n'y avait de cela qu'une semaine, elles étaient bien loin de se douter que des choses pareilles existaient.

- Ce n'est pas bon, dit le bleuté durant leur pause. Nous devons atteindre le cœur du problème, et vite.

- D'accord, « Sherlock », et qu'est-ce que tu as a proposer ? demanda Dafydd, levant un sourcil en regardant le bleuté qui l'ignora pour se tourner vers les docteurs.

- Docteur Bibgy, vous êtes une experte en technologie, n'est-ce pas ? demanda-t-il, la femme lui adressant un faible hochement de tête. Savez-vous à quoi sert l'ordinateur central FREAK ?

Almondine hésita un instant avant de hocher à nouveau la tête. Elle ouvrit la bouche afin de prendre la parole, sa voix quelque peu éreintée. Son état semblait s'améliorer, mais hélas, elle avait comme l'air de rechuter.

- Oui, dit-elle d'une voix quelque peu rauque. L'ordinateur central est connecté à toutes les puces FREAK dans l'usine.

- Et c'est tout ? demanda Ciel. Pourquoi chercheraient-ils à faire une chose pareille ?

- Je… Je ne suis pas sûre… répondit la femme, baissant les yeux au sol d'un air épuisé, son visage blanc comme un linge.

- Une minute… dit Dafydd en levant sa main pour pointer le docteur du doigt, … Pourquoi est-ce que vous mentez ?

Le Docteur Bigby releva brusquement la tête, et elle regarda le garçon, les yeux écarquillés. Elle ne prononça pas un mot, mais le garçon pouvait entendre tout ce qu'elle pensait. Il écarquilla à son tour les yeux.

- C'est pour détruire toutes les imitations si elles venaient à devenir incontrôlable ! s'écria-t-il, fournissant au duo de démons des informations vitales.

Ciel le regarda un instant avant de se tourner vers le docteur, fronçant les sourcils.

- Docteur Bigby… commença-t-il. Pourquoi ne vouliez-vous pas que nous sachions cela ?

Ce fut sur ces paroles que la femme se leva et se mit à courir, laissant derrière elle ses talons afin de mieux y arriver. Pour quelqu'un d'aussi malade, elle était incroyablement rapide. D'un bref coup d'œil dans sa direction, Ciel donna un ordre à son majordome. En réponse, Sebastian acquiesça et se mit à la poursuite du docteur, la rattrapant facilement et mettant fin à sa fuite. Un poing vint à la rencontre de son visage, le frappant avec plus de force que ce à quoi il s'était attendu, mais toujours trop faible pour le blesser. Pas de doute, le Docteur Bigby était coincée.

- Hors de mon chemin ! ordonna-t-elle, sa demande tombant dans l'oreille d'un sourd.

Elle se retourna alors qu'elle entendit les bruits de pas des autres derrière elle.

- Almondine ! appela le Docteur Lovejoy d'un air étrange, à mi-chemin entre la confusion et l'inquiétude. Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi est-ce que tu leur caches des choses ?

- Cela a sans doute un lien avec le bandage sur son bras, dit le bleuté d'une voix sévère, tentant de faire plier du regard le docteur au sol. N'ai-je pas raison, Docteur Bigby ?

- Que voulez-vous dire ? demanda le docteur innocemment. Je n'ai pas la moindre idée de ce dont vous voulez parler !

- Vous avez dit avoir eu cette blessure à la suite d'un combat contre votre ravisseur chez vous, commença le Phantomhive. Mais notre enquête montre qu'il n'y avait aucune trace de lutte. Pourriez-vous m'expliquer cela ? Qui plus est, la quantité astronomique de bandages sur votre blessure porte à croire qu'il s'agissait là de plus que d'« une simple égratignure ». Les taches de sang dessus suggère également qu'il s'agissait d'une coupure assez profonde, et volontaire de surcroît.

Il marqua une pause un instant, laissant les autres cogiter. Ils regardèrent presque tous la femme d'un air scandalisé alors qu'ils replaçaient les pièces du puzzle ensemble.

- Une puce FREAK est implantée dans votre bras, n'est-ce pas, Docteur ? affirma Ciel plus qu'il ne le demanda.

Le Docteur Bigby attrapa son bras de sa main libre et le colla à elle avec méfiance tandis que son visage s'assombrit.

- Évidemment, répondit-elle, ses lèvres se courbant en un sourire narquois. Si l'on vous donnait la chance de vivre éternellement, vous n'accepteriez pas ? Qui refuserait de devenir plus qu'humain ; mieux qu'un humain ? Les mises à jour de logiciel se font en un clin d'œil, les corrections d'erreurs et les suppressions de bugs sont perpétuelles, mais qu'en est-il des humains ? Il n'y a pas de correction, pas d'amélioration. Nous sommes tous tellement imparfaits, et si faibles.

Elle se mit à sourire avec frénésie, une rangée de dents pointues devenant visibles.

- Maintenant je peux juste les réparer. Qu'y a-t-il de mal à ça ? demanda-t-elle, toute trace de la femme frêle de tout à l'heure disparue, remplacée par cette chose.

- Tout, dit le bleuté, serrant les poings. C'est ni fait ni à faire. Les humains s'améliorent à leur propre allure, comme ils sont censés le faire ; et ils ne sont pas « faibles ». Ils sont la plus formidable espèce de la planète. En fait, c'est pour cette raison que les créatures telles que nous se nourrissent d'eux.

Il avait raison. Pourquoi les humains ? Pourquoi pas d'autres animaux ? Ils avaient eux aussi une âme et du sang, non ? Bien sûr. Mais, ce qu'ils n'avaient pas, c'était une volonté et un sens de la personne comme les êtres humains, ce dont les créatures comme les démons et les vampires raffolaient, ce dont ils nécessitaient.

Une chose que les vampires et les démons avaient en commun était qu'ils étaient des trous noirs ambulants, autrement dit, dénués de vie. Ils s'attaquaient à l'essence des vivants ; les vampires sucent le sang, tandis que les démons prennent directement l'âme humaine. La grande différence entre les deux est que les démons forment un pacte, remplissant temporairement leur vide à travers la volonté de l'être humain, en recevant une identité et un rôle ainsi qu'en accomplissant un but. Les vampires se gavent souvent de sang, absorbant la vie par une devise rouge. Ils désirent tous deux au plus profond d'eux-mêmes remplir leur vide, et pour ce faire, ils ont besoin des êtres humains.

- Quelle cruelle réalité, non ? reprit le bleuté, sa voix curieusement provocatrice et à la fois quelque peu mélancolique. La vie éternelle n'a pas de sens. Qu'importe où, la mort est la seule chose que l'on peut contempler, conscient que toutes les personnes croisées mourront, que vous les enterrez toutes. Votre plan pour « réparer » les humains échouera, pour la simple et bonne raison que vous les avez transformés. Tout cela pour continuer à vivre cette triste et pathétique vie passée à dévorer des humains. Cela doit être un être humain puisqu'ils étaient censés exister. C'est le seul moyen.

- C'est sûrement faux… dit le Docteur Bigby. La viande reste de la viande, non ? Et le sang reste du sang. N'importe quoi fera sûrement l'affai-

- Non, interrompit le bleuté. Il faut que ce soit un humain. En dévorant le sang ou l'âme de quelqu'un, on s'imprègne de tout ce qui fait de lui un individu. On prend son essence même. Pourquoi ? Parce que nous n'en possédons pas. C'est la seule raison. Ne comprenez-vous pas, Docteur Bigby ? Abandonner votre humanité prouve seulement que vous êtes faible. Vous étiez trop faible pour supporter le poids d'être humain, et c'est pour cela que vous êtes devenu ainsi ; pas parce que les humains sont inférieurs, mais parce que vous l'êtes.

- La ferme… dit la femme, secouant la tête. La ferme, la ferme, la ferme ! Je ne veux pas entendre ça !

- Restreint-là, ordonna Ciel au majordome, et l'homme s'exécuta.

Il prit ensuite un moment pour se calmer. Un tel sujet l'inquiétait quelque peu. Parfois, il n'arrivait pas à savoir lui-même ce qu'il était. Il se sentait humain, mais il ne l'était pas, et il ne le serait plus jamais. Le bleuté se tourna vers Dafydd, attirant son attention. C'est alors que Ciel révéla son plan.

- Sebastian et toi allez emmener le Docteur Bigby là où se trouve l'ordinateur central FREAK, dit-il. Sebastian empêchera Bigby de faire un seul mouvement, tout en montant la garde pour vous pendant que tu briseras la barrière qui entoure l'ordinateur central. Puis, je veux que tu lises dans les pensées de Bigby, et que tu trouves comment activer le mécanisme de destruction d'urgence, compris ?

- Même si je n'ai vraiment pas envie de faire ce que tu m'ordonnes : compris, dit le sorcier en se grattant l'arrière de la tête. Ça m'a l'air d'un bon plan, mais il y a juste un problème : je ne sais pas si je peux briser ce truc.

- Pourquoi pas ? demanda le bleuté. Je pensais que tu avais dit que c'était du « gâteau » ?

- Ouais, mais ce n'était pas une barrière aussi puissante que ça ! répliqua Dafydd. Est-ce que tu as vu ça ?! C'est beaucoup plus complexe !

- Je t'en prie, Dafydd, dit Alois, battant des cils en regardant le sorcier, ce dernier rougissant. Tu en es sûrement capable. Tu es une sorte de génie pour ce genre de choses !

- Euh… Bon, j'imagine que je peux essayer… répondit Dafydd d'un air empoté.

Le sourcil du bleuté s'agaça. Il n'approuvait pas les actions du blond, et se demandait en même temps comment l'on pouvait croire à une telle supercherie. Toujours était-il que, Alois avait rapidement obtenu la participation du sorcier.

- As-tu bien tout compris, Sebastian ? demanda le bleuté en se tournant vers le majordome.

- Yes, my lord, répondit l'homme avec un léger hochement de tête alors qu'il était occupé à retenir les bras de la traîtresse derrière elle.

- Parfait, maintenant en route. Votre mission est de la plus grande importance, dit Ciel, et ainsi, l'étrange trio partit, laissant le Phantomhive, la menace blonde, et un docteur humain très confus abasourdie par ce qui venait d'arriver.

- Alors… Almondine est… commença-t-elle, sa voix presque inaudible.

- Oui. Je suis navré, dit Ciel sans la moindre sincérité.

Pour lui, cette femme était la seule responsable de son sort, et il était inutile de s'en soucier davantage.

- Alois, je veux que tu escortes le Docteur Lovejoy hors d'ici. Mets-là en sécurité.

- Quoi ? Et toi alors ? demanda le blond.

- Je vais retenir les forces restantes de Messiah ici jusqu'à ce que Sebastian et Dafydd aient activé le mécanisme de destruction, ou que les renforts de H.E.L.L.S.I.N.G. arrivent, répondit Ciel.

- Je veux t'aider ! s'exclama Alois. Comment est-ce que tu es censé retenir toute une dangereuse organisation à toi tout seul ?!

- Je trouverai un moyen ; je trouve toujours, dit Ciel, levant un sourcil face à la complainte de son compagnon.

Il soupira.

- Si tu te dépêches, tu peux revenir à temps pour aider.

Il fut presque impressionnant de voir à quelle vitesse le blond reprit du poil de la bête en entendant cela.

- D'accord, dit Alois, acceptant les demandes du bleuté.

Il se retourna pour partir, mais juste avant cela, il refit de nouveau face au bleuté et prit ses joues entre ses mains afin d'amener ses lèvres jusqu'aux siennes. Le baiser ne dura que quelques secondes, mais il réussit tout de même à transmettre l'affection du blond ainsi que toute son inquiétude.

- Pour la chance, dit le blond une fois éloigné.

Son sourire était contagieux alors qu'il se transmit au visage du bleuté après un bref contact.

- Je n'en aurai pas besoin, si tu fais vite, répondit Ciel, congédiant le blond tout en tentant en vain de se forcer à arrêter de sourire, un geste qui fit glousser l'autre garçon.

Étrangement, il ne se soucia même pas du fait que cette démonstration d'affection ait été vu par le docteur, un événement qui avait brièvement fait oublier ses pensées à la femme. Elle mit de côté l'image des deux garçons s'embrassant alors qu'elle se concentra sur des choses plus importantes. Elle suivit le blond et ils se mirent en chemin pour sortir du bâtiment, pensant à ce qui s'était produit aujourd'hui.

Le Docteur Almondine Bigby, sa consœur qu'elle avait considérée comme sa seule amie tout le long de cette affaire s'était avérée être du côté de ses ravisseurs. Elle était désormais un monstre, et mourrait dès que les autres activeraient le mécanisme de destruction d'urgence. C'était à la fois choquant et triste, mais elle devait aller de l'avant, même alors que le souvenir de ce que le bleuté avait dit commençait à lui revenir à l'esprit.

Si le Phantomhive et le blond étaient les « trous noirs » dont il parlait, qui ne vivaient que pour se rassasier, pourquoi étaient-ils aussi proches l'un de l'autre ? Ils n'étaient pas humain, de ce fait, en théorie, ils ne devraient se porter aucun intérêt. En tant que généticienne, sa première pensée était qu'ils pourraient être une mutation, mais elle n'en était pas certaine. Elle savait seulement qu'il y avait un milliers de nouvelles choses qu'elle ne comprenait pas, et Lovejoy mettrait dorénavant un point d'honneur à les découvrir.

Mais, c'était une histoire pour une autre fois.

Pour l'instant, le groupe s'était séparé afin de compléter leurs missions respectives. Il fallait se concentrer sur cela. Voilà ce que Ciel faisait. Il s'aventurait de plus en plus dans les profondeurs de l'usine, espérant trouver le Messie de ce groupe tordu d'individus trop faibles pour rester humain.


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « Kris, tu es SÛR de ne pas en pincer pour Daniel ? Je veux dire, sérieux ! Lui donner des conseils de mode ? C'est suspect… Daniel, tu vas chez Kris, hm ? Je sais que c'est un styliste, mais quand même... » de CiaranMichealis

Réponse de Kristopherson : « En fait, je donne des conseils de mode aux autres aussi quand ils en ont besoin. Dan est juste celui qui a le plus d'événements où il doit être bien habillé à cause du travail de son père. Et non, je n'en pince pas pour lui ! C'est juste mon meilleur ami, voilà tout, rien de 'suspect'. En plus, impossible que je sorte avec lui de toute façon. Il est hétéro, non seulement ça, mais c'est aussi un triple idiot, et ses goûts vestimentaires me rendent malade, parfois. Qu'est-ce que je suis bien censé faire avec ça, hein ? Franchement... »

Réponse de Daniel : « Ouais, pourquoi ? Je le connais, il travaille gratuitement, et je lui fais confiance pour ma garde-robe. En plus, c'est plus drôle s'il vient à la maison, parce qu'on n'a jamais vraiment la chance de traîner ensemble en dehors de l'école. »

Question : «Les Sept, vous venez de voir une photo de Ciel en fille (celle de l'affaire de Jack l'éventreur) vos réactions ?» de singergirl01

Ciel : *attrape la photographie avant qu'elle soit donné et la déchire en morceaux avant de la brûler*

Alois : *Rit de Ciel*

Tous les autres : *Trop effrayés par Ciel pour dire quoi que ce soit*