Écrit par HateWeasel
260. Comme Un Animal En Cage.
- Tu devrais juste laisser tomber, dit la voix d'une certaine experte en technologie, même alors qu'elle était maîtrisée. Cette barrière a été lancée par deux sorciers bien meilleurs que tu ne le seras jamais.
Dafydd ne fit pas attention à elle tandis qu'il écrivait sur son calepin, détournant de temps à autres les yeux afin de regarder le marquage au sol. Sebastian, le Docteur Bigby, et lui avaient rejoint la pièce qu'ils recherchaient, et ils essayaient à présent de trouver un moyen de briser la barrière. Une fois cela fait, le reste serait un jeu d'enfant, Dafydd n'aurait qu'à se servir de sa télépathie sur l'anciennement humble et plutôt aimable femme. Pour l'instant, il ne pouvait rien faire d'autre que l'ignorer pendant que le majordome la retenait.
Si seulement il y existait un moyen de la faire taire. Bien que Dafydd n'en avait pas l'air, il était une sorte de génie de la magie. Il était capable de lire de nombreuses langues, certaines que même Sebastian ne connaissait pas, et il avait un nombre faramineux de connaissances sur le fonctionnement de la magie, en particulier sur les cercles et les ripostes. Il pourrait écrire sa propre riposte une fois qu'il aurait compris comment marchait ce sort, mais il y a avait un problème à l'équation : la distraction que représentait le Docteur.
Cela dit, la barrière qu'il regardait était extrêmement complexe. Le cercle et les écritures recouvraient l'entièreté du sol, et même une partie des murs à certains endroits. Il prenait plus de temps que prévu à tout déchiffrer. Il fronçait les sourcils sous la concentration alors qu'il lisait ce qui était écrit. C'était frustrant, mais en même temps, il aimait bien ce défi et la possibilité d'apprendre quelque chose de nouveau.
« Scientia de anima », la phrase d'incantation de Dafydd utilisée pour faire appel à son énergie, reflétait cela. Cela voulait grossièrement dire « Science de l'âme », un concept que toute personne se servant de la magie devait être capable de comprendre afin de l'utiliser à son potentiel maximal. Dafydd en était conscient et était donc en mesure de se servir de sorts d'aussi haut niveau. « Egressus as de fulmine irritum inimicis meis et concidi », « Carcer glacies spiritus », « Spiraculum Gilgrim », tous ces sorts qu'il avait utilisé contre le bleuté durant leur combat, tous des sorts qu'une personne de son âge ne devrait pas être capable de lancer. La plupart de ces sorts n'étaient accessibles qu'aux sorciers trois fois plus vieux que lui, et la majorité d'entre eux devaient lancer l'incantation entière. Dafydd s'en servait en une forme abrégée, et il n'avait que dix-sept ans. Il finit par remettre son stylo dans sa poche avec un sourire, et il sortit une petite boîte de cigarettes remplie de craies.
Sebastian était presque impressionné par ce garçon. Le sorcier était un incapable dans les situations sociales, et un idiot pour juger les autres, mais il fallait l'admettre, quand il s'agissait de magie, c'était un génie. Peut-être que s'il se penchait sur la question, le garçon serait un jour capable de briser des pactes démoniaques. Mais, pour l'heure, ils devaient d'abord se sortir de cette situation. Sebastian observa Dafydd avec grand intérêt alors que ce dernier se mit à dessiner au sol, passant aux murs après ce qui sembla être une éternité, mais qui n'était sans doute qu'une heure. Ayant épuisé la moitié de sa craie, Dafydd referma la boîte et la remit là d'où elle venait dans sa poche.
- Bon, je pense tenir un truc, dit le garçon, ses yeux presque brillant.
S'il pouvait briser cela, cela voulait dire qu'il était plus puissant, et que peut-être un jour, il serait en mesure de donner une leçon au Phantomhive. Mais, pour l'heure, ils devaient se sortir de cette situation.
- Inutile… murmura le Docteur, et Sebastian fronça les sourcils.
Mais ce qui le gênait vraiment, c'était le sourire sur son visage.
Soudain, l'homme comprit que Dafydd lançait une contre-malédiction. Plusieurs des bagues du garçon s'illuminèrent, et de la sueur s'agglutina sur ses sourcils alors qu'il récitait son incantation, une incantation impossible à comprendre par les deux autres personnes dans la pièce. Du vent sembla sortir de nulle part, comme s'il s'échappait des traits de craie au sol alors qu'elles luisaient. Le garçon fut repoussé en arrière, ses chaussures glissant alors qu'il tentait de garder les pieds cloués au sol tout en continuant son chant.
La lumière commença à s'affaiblir, lentement, mais sûrement. Alors qu'elle se mettait à disparaître, le duo du côté du Phantomhive ne put s'empêcher de se sentir soulagé. Le sourire de Bigby s'évanouissait à son tour. Elle avait perdu l'une de ses seules défenses, mais, elle n'avait pas encore perdu.
Dafydd lança un regard triomphant aux autres, avant de se diriger vers l'énorme ordinateur au centre de la pièce. Sebastian le suivit en tenant le Docteur. Il commençait à trouver le grand sourire de la femme incroyablement perturbant.
- Du coup, comment est-ce que j'active le truc de destruction ? demanda Dafydd, regardant le Docteur.
Bigby se contenta de se moquer de lui et de rester silencieuse. Mais le sorcier sourit et regarda à nouveau l'ordinateur.
- Merci, dit-il après avoir poussé le Docteur à y penser comme Ciel l'avait fait avec l'Inspecteur Summers plus tôt dans cette même pièce.
Il se retourna momentanément en y repensant, observant la zone où ils avaient laissé l'homme. Summers n'était plus là. Dafydd devrait le retrouver plus tard, mais pour l'instant, il devait entrer le code de destruction. Une fois le code auquel le Docteur avait pensé entré, il appuya sur « entrer », espérant qu'il fonctionne. Il regarda Bigby d'un air confus. Elle était toujours en vie, et pas qu'un peu. Elle lui sourit.
- Tu pensais vraiment que je m'implanterai une puce qui me tuerait ? demanda-t-elle en gloussant. Tu pensais vraiment que les hauts placés en auraient aussi ?
- C'est quoi votre problème ? demanda Dafydd, ses yeux habituellement rieurs devenant glaçants. Pourquoi faire tout ça ?
- N'est-ce pas évident ? demanda la femme. Tout le monde a peur de la mort. Certaines personnes sont justes plus enclines à la tromper. Comme ça, je peux continuer à inventer de meilleures choses encore plus impressionnantes. Qui pourrait bien refuser une telle chance ? Copier une technologie aussi ingénieuse que ces « puces FREAK » comme tes amis l'appellent est ma plus grande réussite, et je vais continuer à les améliorer aussi longtemps que je pourrais me maintenir en vie.
Le Docteur Bigby se retourna en sentant davantage de pression sur son bras, voyant le majordome démon lui lancer un regard noir. Un puissant démon la fusillait du regard, et pourtant elle continuait à sourire. Manifestement, ces puces FREAK ne faisait pas que changer le corps d'une personne. Elles transformaient également leurs esprits de toute évidence.
C'est alors qu'elle se mit soudainement à bouger, tentant de se libérer malgré toute la pression sur son bras. Elle continua à essayer de fuir même après que l'os céda. Puis, les autres virent sincèrement choqués, les yeux grands ouverts de terreur, Bigby se retourner à nouveau les dents sorties. Elle n'attaqua pas Sebastian. Non, elle s'en prit à elle-même, mordant dans sa propre chair afin d'arracher sa liberté.
Elle déchira muscles et tendons, laissant tomber quelques morceaux ensanglantés à terre. Elle rongea son bras jusqu'à atteindre l'os cassé, et d'un dernier coup sec, elle se libéra. Elle s'échappa, s'enfuyant dans les parties les plus profondes de l'usine avec un seul bras, l'autre dans la main de Sebastian. L'homme le lâcha, le faisant tomber au sol. Il se tourna vers le sorcier qui écarquillait toujours les yeux, fixant encore l'endroit où le Docteur Almondine Bigby s'était trouvée, son visage impassible et pâle. Après quelques instants, ses genoux le lâchèrent et il s'écroula sans même un battement de cil. Le pauvre garçon était en plein état de choc à cause de ce qu'il venait d'arriver.
- Dafydd, appela Sebastian, tentant de faire sortir le garçon de sa transe mais en vain. Dafydd.
Il essaya à nouveau, sa voix plus dure. Il appela le nom du garçon une dernière fois, claquant des doigts devant son visage. Ce dernier se tourna vers lui, et fit un bruit confus et terrifié afin de montrer un signe de reconnaissance à l'homme.
- Nous devons la poursuivre, dit Sebastian. Elle se dirige sans doute vers ses supérieurs dans la zone où se trouve le jeune maître. Pouvez-vous vous lever ?
- Hm-hm… répondit Dafydd, se remettant de manière instable sur ses pieds.
Il suivit l'homme hors de la pièce et dans le couloir. Ils se remontèrent la traînée de gouttelettes de sang au sol.
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Preston est le moins en forme ? Je me souviens d'une scène que tu as écris où Preston était très bon au ping-pong, genre, rapide comme l'éclair. Je ne suis pas sûr de savoir si c'était Preston ou Travis, comme leurs personnages étaient assez superficiellement écrits à l'époque. Comment est-ce que Preston pourrait être aussi rapide au ping-pong/tennis/badminton/letrucavecuneballeetuneraquette s'il est plus faible que Daniel ? » de Canadian-Hero
Réponse de Preston : « Mm-hm. Je ne suis rapide que pour le ping-pong, malheureusement. C'est une petite zone à gérer, et tout est dans la coordination reflex-yeux. Je ne suis pas doué au badminton et au tennis parce que ça demande plus de mouvement. Daniel peut quand même courir plus loin et plus vite que moi. C'est probablement parce qu'il marche toujours. Je prends toujours mon scooter, alors je ne fais pas autant d'exercice que je le devrai. Travis est plus athlétique que nous deux, puisqu'il est un 'amoureux de la nature' et qu'il fait de la randonnée et ce genre de chose les week-ends. Je me souviens d'une fois où on a tous décidé de partir avec lui. PLUS JAMAIS. Daniel et moi, on était essoufflés tout du long, et on était à la ramasse par rapport aux autres. Daniel s'est dit que ce serait une bonne idée de prendre un 'raccourci' par les bois, et comme un idiot, je l'ai suivi. On s'est perdus et les autres ont dû nous retrouver, et la nuit commençait à tomber quand ils nous ont trouvé. On était déshydratés, fatigués, sales, et couverts de feuilles quand on s'est échappés... »
Question : « J'adore Seras elle est génial mais bref… Eh ciel ça ne te gênerait pas si des artistes inspirés faisaient un dessin de tous les agents secrets avec vous, pas vrai ? Je ne suppose pas que tu pourrais me dire ce que tu portes en mission et à quoi ressemble tes pistolets. Je voudrais bien faire. Eh seras je ne suppose pas pouvoir demander un câlin qui ne m'écrasera pas les os ? » de PaganWanderer
Réponse de Seras : « Bien sûr ! » *l'enlace gentiment*
Alois (parce que c'est un petit con) : « Attention ! Ses seins pourraient t'étouffer... »
Réponse de Ciel : « Cela ne me gêne pas. Allez-y. En mission, je porte généralement un costume noir, et une sorte de manteau qu'un enquêteur porterait à la télévision, mais un peu plus court, et en noir. C'est confortable. Le Zamiel ressemble à un pistolet automatique ordinaire, dans l'ensemble, mais le canon est un peu plus long, et il y a des ornements argentés dessus ainsi que le mot 'Zamiel' gravé dessus. La gâchette, et le pontet sont argentés, et il y a aussi une garde en argent sur le manche comme une rapière ou un coutelas qui peut être utilisée pour bloquer des attaques de courte portée. Le pistolet de Alois est similaire, mais le sien a le nom 'Kaspar' écrit sur le côté du canon. »
Question : « Les 7 : Kris est un... » de Narvia
Réponse de Ciel : « … une personne plutôt décente. »
Réponse de Alois : « … un homme maudit à être éternellement fabuleux~ ! »
Réponse de Audrey : « … un gros tsundere. »
Réponse de Daniel : « … hmm… 'Kris est un…' un… je sais pas. J'arrive pas à trouver autre chose que le plus évident, 'parfait homo'. Euh... »
Réponse de Preston : « … un snob de la mode. »
Réponse de Travis : « … un bon ami fiable. »
